Espoirs de paix en régions anglophones et Can en vedette dans les journaux camerounais

Les tractations en vue de l’établissement du dialogue entre le gouvernement et les séparatistes anglophones figurent en bonne place dans les colonnes des journaux camerounais parus mardi, au même titre que la rencontre du jour en Coupe d’Afrique des nations (Can) de football égyptienne, entre les chamions en titre, les Lions indomptables du Cameroun, et le Bénin.C’est un autre chapitre qui s’ouvre sur la crise sécessionniste anglophone, de nouveau à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations Unies, annonce The Guardian Post, indiquant que le sujet, après une première rencontre informelle du même organe voici un mois, sera de nouveau sur la table cette semaine.

Cette fois, précise le quotidien de langue anglaise, c’est l’Ong Human Rights Watch qui est à la manœuvre, à travers un lobbying serré auprès des pays africains désormais face à leurs responsabilités pour éviter la désintégration du Cameroun.

Pendant ce temps, fait observer Le Jour, de «mystérieuses négociations» se tiennent en Suisse depuis mai dernier, en toute discrétion, pour établir le dialogue entre les parties.

Selon The Independent Observer, quelques dirigeants sécessionnistes de la république autoproclamée d’Ambazonie soutiennent ladite initiative, destinée à résoudre la crise qui, depuis octobre 2016, sème la mort et la désolation dans els régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Pour l’universitaire Achille Mbembe, cité par Le Messager, l’actuel chef de l’État, Paul Biya et ses dignitaires, sont les principaux responsables de la situation difficile que traverse le pays, eux qui ont implémenté une méthode inédite de gestion des affaires à travers l’inertie, l’indifférence, l’immobilisme, la négligence, la brutalité, l’administration sélective de la justice et des pénalités.

«Presque chaque semaine, sont mises en circulation des centaines d’images de citoyens camerounais des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest brutalisés ou tués par les forces de l’ordre, dans des conditions atroces. Une colère jusque-là amorphe est, petit à petit, prise en charge par toutes sortes d’acteurs désormais décidés à la politiser.»

Faisant le choix d’un sujet plus gai, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune consacre sa principale manchette au match du jour entre les «Lions indomptables» et les «Écureuils» du Bénin, comptant pour la 3ème et dernière journée du 1er tour de la Can.

«On veut une victoire», a décrété la publication, toujours inconsolable après «le nul décevant» de samedi dernier face au Ghana (0-0), et qui attend un résultat positif permettant, aux champions d’Afrique en titre, de se rassurer et de consolider leur première place dans le groupe F.

Avec déjà 4 points dans l’escarcelle, les fauves du Cameroun sont d’ores et déjà assurés de figurer au 2ème tour, mais doivent, insiste Le Jour, faire mieux que face aux Bissau-guinéens (2-0) et aux Ghanéens.

Le FMI reporte un financement de 50 milliards f cfa pour le Cameroun

Le Fonds monétaire international (FMI) a différé un décaissement de 50 milliards de FCFA en faveur du Cameroun, représentant la cinquième tranche d’appui budgétaire qui devrait intervenir en juin dernier dans le cadre de la Facilité élégie du crédit (FEC).Cette décision du conseil d’administration du FMI serait liée à « une anomalie » constatée dans le pilotage du dossier camerounais, a confié sous anonymat une source proche du ministère des Finances qui pilote le dossier.

Conséquence : l’institution de Brettons Woods a décidé de reporter la réunion « pour le mois de juillet, le Cameroun devant d’abord mentionner cette contreperformance dans sa lettre d’intention ».

Selon d’autres sources, cette situation est tributaire à « une omission d’une dette due à l’Espagne qui fait obligation au Cameroun d’adresser une nouvelle lettre d’intention au FMI ».

Une équipe du FMI a séjourné à Yaoundé du 23 avril au 3 mai 2019 afin de mener des entretiens concernant la quatrième revue du programme appuyé par l’accord dans le cadre de la FEC qui a été approuvé en juin 2017.

A l’issue de la mission, « l’équipe du FMI est parvenue à un accord avec les autorités en ce qui concerne les mesures économiques et financières qui pourraient favoriser l’approbation de la quatrième revue de leur programme sur trois ans au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) ».

Dans cette perspective, « le conseil d’administration du FMI pourrait procéder à cette quatrième revue fin juin 2019. L’achèvement de la quatrième revue permettrait de procéder à un cinquième décaissement de 55,2 millions de DTS (environ 76.5 millions de dollars) », déclarait, dans un communiqué, le chef de mission de FMI, Corinne Deléchat.

Dans le cadre de ce programme triennal, le Cameroun a déjà bénéficié d’un décaissement cumulé de 245 milliards de FCFA sur un montant attendu de 396 milliards de FCFA.

En raison d’une contraction inférieure aux attentes de l’activité dans le secteur du pétrole et du gaz, la croissance économique a atteint 4% en 2018 contre 3,5 % en 2017, a noté le FMI pour qui « les perspectives à moyen terme demeurent favorables ».

En effet, note le FMI, la croissance devrait progressivement augmenter à 4,2 % en 2019 en raison de l’accroissement prévu de la production de pétrole, l’achèvement des projets liés à la Coupe d’Afrique des Nations de 2021 et la mise en exploitation de grands projets d’infrastructures dans les secteurs de l’énergie et du transport.

Une dizaine de morts dans un accident de la route au Cameroun

Au moins dix personnes ont trouvé la mort dans un accident de la circulation survenu, lundi dans la localité de Boumnyebel (Centre), sur l’axe reliant Yaoundé la capitale à Douala la métropole économique, ont rapporté à APA des sources sécuritaires.Selon la brigade de gendarmerie de Boumnyebel, l’accident s’est produit en plein jour lorsqu’un bus de l’agence « Général express » est entré en collision avec un bus de transport commun.

Sept personnes ont trouvé la mort sur place, tandis que trois accidentés ont succombé à leurs blessures pendant leur transfert à l’hôpital.

Les premiers éléments d’enquête mettent en cause l’excès de vitesse « car le bus qui roulait à vive allure a tenté un dépassement avant de se mettre nez-à-nez avec le car », ont indiqué des témoins.

En plus de la dizaine de morts enregistrée, on dénombre beaucoup de blessés, ce qui pourrait rallonger la liste des victimes.

La semaine dernière, ce sont 22 personnes qui ont péri dans un accident de circulation à Legoué (Ouest) sur l’axe Douala-Bafoussam, lorsqu’un bus d’une agence de voyage est entré en collision avec un gros porteur.

Selon le ministère des Transports, en moyenne 1200 personnes périssent chaque année ans des accidents sur les routes camerounaises, ce qui constitue la troisième cause de mortalité.

Les dégâts matériels dus à ces accidents sont estimés à plus de 100 milliards de FCFA par an, selon des chiffres de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC).

Le patronat camerounais alerte sur une «situation d’extrême gravité de pénurie des devises»

Le groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a exprimé, par voie de communiqué parvenu lundi à APA, ses vives préoccupations face à la «situation d’extrême gravité de pénurie des devises» dans le pays.Évoquant un phénomène d’une ampleur sans précédent, l’institution déplore le ralentissement considérable des opérations d’importation d’intrants, produits et équipements de production ainsi que de maintenance de l’outil de production des entreprises.

À plus ou moins brève échéance, alerte le patronat, cette pénurie pourrait contraindre lesdites entreprises à suspendre, voire cesser leurs activités du fait d’une perte de confiance dans des relations distendues avec leurs fournisseurs et partenaires extérieurs. Certains prestataires ont déjà suspendu leurs opérations avec le Cameroun au moment où aucune visibilité n’est perceptible à l’horizon, pour rassurer les partenaires.

Mi-juin dernier, signale le Gicam, les demandes de transfert totalisaient plusieurs dizaines de milliards de francs. Les délais d’exécution n’étant plus respectés, variant de plusieurs semaines à plusieurs mois en même temps que les commissions de transfert et d’achat des devises, divers frais bancaires sont à la hausse.

De même, les procédures de transfert sont devenues plus longues et plus complexes avec, au total, des conséquences désastreuses pour les entreprises et pour l’économie nationale, en général.

Le patronat, en liaison avec l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), rappelle avoir attiré l’attention des autorités monétaires, depuis des mois, sur les risques grandissants pesant sur l’économie du pays, du fait de cette pénurie des devises.

«De fait, les entreprises sont exposées à la perte de protection de leurs actifs en lien avec le non-paiement effectif des primes dues aux compagnies de réassurance internationales. Le risque-pays se dégrade et tend à détourner les assureurs-crédit de nos entreprises. Nos efforts sont restés vains malgré la nouvelle règlementation de change qui, pour l’heure, n’a guère permis d’apporter des solutions concrètes aux problèmes des entreprises ni à rassurer les opérateurs économiques, mais s’est caractérisée par des contrôles administratifs accrus préjudiciables aux opérations d’importation », se désole le patronat camerounais.

Face aux menaces réelles de paralysie de l’économie, le Gicam propose des mesures conservatoires d’urgence visant à limiter les effets néfastes de cette situation. Ces mesures vont de la suspension temporaire de l’importation de certains produits au contingentement de l’importation de produits plus ou moins essentiels, en passant par la priorité au paiement des importations de produits et services essentiels, ainsi que des secteurs stratégiques.

En mai dernier, les milieux d’affaires camerounais s’étaient déjà émus du rationnement de fait imposé aux entreprises pour le règlement de leurs transactions internationales, se traduisant par des délais d’exécution des transferts beaucoup plus longs, le relèvement desdits coûts de transactions ainsi que la complexification des procédures..

Trois mois avant, le président de l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace) et président du Gicam, Célestin Tawamba, avait attiré l’attention de l’opinion sur l’inquiétude des chefs d’entreprises face à cet épineux problème qui, selon lui, « met à mal la crédibilité des entreprises auprès des fournisseurs ».

Estimant que cette situation n’est pas de bon augure quant à la réforme structurelle portant sur l’amélioration du climat des affaires et la compétitivité des entreprises, amenant à la conclusion que la sous-région « est une zone économique malade, sous perfusion du FMI », il avait alors insisté pour dire que cette pénurie « est une piqûre de rappel quant à la nécessité de revisiter le modèle économique de notre sous-région, qui est précisément à l’origine de l’effondrement des réserves de changes ».

À la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), le gouverneur, Abbas Mahamat Tolli, avait qualifié d’«infondées et totalement inexactes» les informations faisant état d’une rareté des devises au sein de la Communauté économique et monétaire sous-régionale (Cemac).

Le 55e sommet de la Cedeao fait les choux gras des quotidiens béninois

Les conclusions de la 55ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la Cedeao sur la crise postélectorale au Bénin occupent principalement les journaux béninois parus lundi.« Aucun rapport spécial sur le Bénin », titre La Nation, reprenant ainsi les propos du ministre Aurélien Agbénonci. Loin d’être une rencontre dédiée à la situation politique au Bénin, ces assises, selon le ministre Aurélien Agbénonci, ont été consacrées à la situation politique en Guinée Bissau, à la monnaie unique de la Cedeao, aux questions liées au mariage des enfants et à la désignation du prochain président en exercice de la Cedeao.

Par ailleurs, titre le Progrès péremptoire, « il n’y aura pas de reprise des élections législatives ». Telle est la résolution de la Conférence des Chefs d’Etat sur la crise post-électorale au Bénin.

Le Journal mentionne également les trois recommandations issues du Projet de rapport final du Sommet d’Abuja à l’endroit des acteurs politiques béninois. Il s’agit de veiller à ce que tous les griefs liés aux élections soient traités de manière inclusive, légale et pacifique. Il appelle aussi à promouvoir la réconciliation entre tous les acteurs politiques et veiller au maintien de la stabilité nationale et régionale, ainsi qu’à pérenniser la culture démocratique en relevant les défis politiques actuels.

L’Evènement Précis déduit de ce rapport que « la Cedeao valide l’installation des députés béninois ». Ce quotidien rapporte que l’opposition béninoise n’a pas été satisfaite dans ses attentes par le sommet de la Cedeao. Cette classe politique espérait surtout de la Cedeao des résolutions fermes, allant dans le sens de la reprise des élections législatives du 28 avril.

« L’opposition béninoise coiffée au poteau par les chefs d’état africains », conclut L’Instigateur là où Le Challenge note que « les chefs d’Etats de la sous-région valident le processus électoral ».

Dans la même optique, le Béninois Libéré fait savoir que « la Cedeao appelle au calme et à la paix et valide les élections du 28 Avril ». Enfin, Le Potentiel note pour sa part que « la décrispation de la crise postélectorale au Bénin est une priorité de l’institution sous régionale ».

Mouvements anti-Biya et enlèvement du leader de l’opposition en Une des journaux camerounais

Les violentes manifestations contre le président de la République, Paul Biya à Genève (Suisse), en fin de semaine mais aussi le bref enlèvement du leader du Front social démocratique (SDF, opposition), Ni John Fru Ndi par des hommes armés, occupent l’essentiel des contenus des journaux camerounais parus lundi, reléguant au second plan les sujets à caractère économique.Qu’est-ce qui s’est réellement passé, samedi dans la métropole économique suisse, entre la police genevoise et des Camerounais de la diaspora venus «déloger» le chef de l’État de l’hôtel Intercontinental ? Le Jour, à travers une revue des journaux helvétiques, a reconstitué les affrontements. 

C’était une scène de guerre civile, répond en écho Le Messager, alors que son confrère Mutations, sous le titre «La douche helvétique», indique que les forces de sécurité de ce pays ont tenu les manifestants à bonne distance, des dispositions ayant été prises pour que la manifestation de samedi dernier se déroule à au moins 500 mètres du palace où le couple présidentiel se trouve en séjour privé.

On a assisté à un spectacle ubuesque qui déshonore le pays, soupire Intégration : des Camerounais protestant bruyamment contre la présence de leur chef d’État à l’hôtel Intercontinental de Genève, avec à la clé des échauffourées qui tournent à l’affrontement.

La sécurité et les soutiens de Paul Biya étaient aux abonnés absents, constate Défis Actuels : la scène des affrontements entre les manifestants de la «Brigade anti-sardinards» (BAS) et quelques éléments de la sécurité présidentielle a laissé, plus que dubitatifs, la très grande majorité des experts en sécurité et même les simples observateurs.

Il n’en demeure pas moins, fait observer L’Essentiel, que «le commando de Genève» a lamentablement échoué dans sa tentative de faire expulser le couple Biya de l’hôtel Intercontinental. Reporter Hebdo, lui, évoque carrément l’échec d’un coup d’État en Suisse.

C’était une tentative d’assassinat perpétrée contre le président Biya, affirme, chez Essingan, l’ex-commissaire de police Junior Zogo, exilé en Europe et ancien compagnon de lutte de ceux qu’il qualifie aujourd’hui de «horde d’intégristes».

«Les manifestations violentes organisées par le groupuscule dénommé ‘’BAS » sont l’illustration des méthodes de cette organisation, qui ne cesse de multiplier les provocations politiques. Elle a profité de la visite du président Paul Biya à Genève pour se signaler. Cette organisation se caractérise essentiellement par son sectarisme et son fanatisme, et a des dispositions pré-terroristes. Il ne lui manque que les moyens pour passer à ce seuil», confirme, dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, le politologue Mathias Éric Owona Nguini.

Le mouvement d’activistes d’une partie de la diaspora, analyse Repères, se proposait de mobiliser jusqu’à 20.000 manifestants contre la présence de M. Biya à l’hôtel Intercontinental, une manifestation n’a finalement rassemblé que quelque 250 personnes, qui ont rencontré la police sur leur chemin.

«Brigade anti-sardinards : qui sont-ils ?» s’interroge Le Jour. Selon la publication, ce groupe s’en prend à tous ceux qui, de près ou de loin, apportent leur soutien au pouvoir de Yaoundé.

Le même journal, sans transition, passe au kidnapping du leader du SDF par des séparatistes anglophones : en attendant qu’il s’exprime personnellement sur le sujet, le mystère demeure sur l’identité de ses ravisseurs, en même temps qu’on s’interroge sur l’absence, dans les zones sous conflit, de mesures de sécurité autour du patron de l’opposition parlementaire.

Ni John Fru Ndi réapparaît, après un deuxième kidnapping de suite, constate L’Essentiel au moment où le concerné, lui-même, raconte sa deuxième nuit avec les «Amba Boys», du nom donné aux activistes de la république autoproclamée d’Ambazonie.

Fru Ndi, rapporte The Guardian Post, a résisté pendant 30 heures à la pression de ses ravisseurs, qui exigeaient qu’il ordonne la démission en bloc de ses parlementaires et conseillers municipaux.

C’est un climat de terreur, régnant dans la région du Nord-Ouest, que décrit The Guardian Post au sujet de cet enlèvement alors que l’opposant, dans les colonnes de The Post, décrit des ravisseurs méchants et hostiles : «On m’a traîné sur le sol depuis la table à manger à travers le salon, juste devant la porte comme si j’étais un cochon ou fanfaron. Cet acte honteux s’est produit devant mes enfants.»

Pascal Siakam, célèbre en NBA, illustre inconnu au Cameroun

Le basketteur camerounais Pascal Siakam vient, successivement, de remporter le célèbre championnat américain de basket-ball (NBA) avec les Raptors de Toronto, et le titre de joueur ayant le plus progressé dans la saison, alors qu’il reste très peu connu dans son pays natal.«Vous avez fait honneur au Cameroun, votre patrie. Vous êtes apparue comme l’un des emblèmes de l’excellence sportive camerounaise sur la scène internationale» ; «Je salue la performance de notre jeune compatriote Pascal Siakam, champion de la NBA. Il symbolise cette jeunesse dont tous nos compatriotes sont fiers. Une jeunesse camerounaise qui participe au rayonnement de son pays», ont tour à tour écrit le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi et le président de la République, Paul Biya.

C’est depuis quelques mois seulement que les Camerounais s’intéressent aux performances de leur compatriote au pays de l’oncle Sam, dans une discipline qui ne fait pourtant pas courir les foules localement, traînant parfois jusque tard devant la télévision pour admirer les feintes et les lancers spectaculaires de l’ailier fort aujourd’hui âgé de 25 ans.

C’est que Pascal Siakam, contrairement à ses aînés Joël Embiid, pivot des Philadelphia 76ers et l’ailier Luc Richard Mbah a Moute, actuellement blessé et en fin de contrat avec les Los Angeles Clippers, sort quasiment de nulle part dans l’esprit de ses compatriotes.

Né le 2 avril 1994 dans la métropole économique, Douala, c’est en 2011, alors qu’il participe à un camp de basket organisé par Luc Mbah a Moute, justement, il tape à l’œil des encadreurs et est invité, l’année suivante, au tournoi «Basketball sans frontières» d’Afrique du Sud, un pays où vit son aînée Vanessa.

C’est ici que son destin bascule : des recruteurs de l’école préparatoire de God’s Academy de Lewisville (Texas) l’inscrivent aussitôt dans leurs tablettes et, avec le soutien de la famille, y compris de ce papa qu’il l’inscrivit d’autorité au séminaire à 11 ans pour devenir prêtre.

Deux ans plus tard, le jeune premier dépose ses valises chez les Aggies A&M du Texas mais doit aussitôt replier au bercail pour enterrer son géniteur, décédé des suites d’un accident de la route. Les obsèques terminées, Pascal Siakam annonce aux siens son intention de ne plus rentrer aux États-Unis. Il faudra toute la diplomatie de sa maman pour le faire changer d’avis.

«Je jouerai pour mon père maintenant. Je jouerai pour son rêve d’avoir un fils en NBA. Je voulais le rendre fier en lui offrant ce cadeau», a-t-il récemment déclaré dans un média américain. Après trois ans dans le championnat nord-américain de basket-ball, le plus relevé au monde, le champion déclare avoir encore faim de progression pour devenir toujours plus performant.

Cameroun: l’opposant Fru Ndi libéré par ses ravisseurs

Le président du Social democratic front (SDF), parti leader de l’opposition parlementaire Ni John Fru Ndi, a été libéré des mains de ses ravisseurs, a annoncé samedi soir la direction de son parti dans un communiqué parvenu à APA. »Le président Fru Ndi vient d’etre libéré et se trouve actuellement dans son domicile de Ntarikon », selon le communiqué du SDF, qui ne précise pas les conditions de cette libération.

« Le président s’exprimera en temps opportun sur les conditions de son enlèvement et de sa captivité », promet le texte.

Vendredi soir, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans son domicile de Bamenda, dans le Nord-ouest « tirant partout » et enlevé M. Fru Ndi. Après ils l’ont emmené vers une destination inconnue. 

Des assaillants qui seraient, selon toute vraisemblance, des milices armées qui se battent pour l’independance des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest qui représentent 20% de la population du pays.

C’est la seconde fois que ce dirigeant politique est kidnappé, après celle du 27 avril dernier. 

Cameroun : relance du projet des peines alternatives à l’emprisonnement

Le ministère camerounais en charge de la Justice (Minjustice) a annoncé, devant le Parlement, l’application prochaine des peines alternatives à l’emprisonnement.S’exprimant vendredi à l’Assemblée nationale, lors d’une séance de questions orales le ministre délégué audit département, Jean de Dieu Momo, a affirmé qu’un projet de loi sur le sujet était en préparation, et sera soumis à l’appréciation des élus du peuple «dans les prochains mois».

L’on note que ce n’est pas la première fois qu’une telle annonce est faite par les autorités. En août 2016 en effet, le gouvernement avait annoncé qu’il s’apprêtait à mettre en pratique les nouvelles mesures de peines alternatives à l’emprisonnement, contenues dans le Code pénal nouvellement révisé, afin de faire face au phénomène de surpopulation carcérale.

Ces nouvelles dispositions légales prévoient ainsi que des amendes et l’emprisonnement peuvent être palliés, grâce aux travaux d’intérêt général et aux sanctions réparatrices pour des délits passibles d’un emprisonnement inférieur à 2 ans, ou d’une amende. Les peines alternatives à l’emprisonnement seront ainsi exécutoires en faveur soit d’une personne morale de droit public, ou encore d’une personne morale de droit public en charge d’une mission de service public ou d’un organisme habilité à mettre en œuvre des travaux d’intérêt général, après la déclaration de culpabilité et le consentement préalable du mis en cause.

Pour le Minjustice, l’adoption des peines alternatives traduit le souci des pouvoirs publics de réduire, autant que faire se peut, le prononcé des courtes peines d’emprisonnement ou des peines d’amende susceptibles, elles aussi, d’entraîner de courts séjours en prison suite à la pratique de la contrainte par corps consécutive au non-paiement des amendes par les prévenus, condamnés à cette peine.

Dans son rapport 2017, la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) estimait la population carcérale dans le pays à 30.701 prisonniers au 31 décembre de la même année, contre 28.927 détenus un an auparavant.

Les prisons camerounaises, précisait le document, ont une capacité d’accueil de 17.815 places avec un taux d’occupation qui est passé de 162% en 2016 à 172% en 2017.

La dépigmentation de la peau fait fureur au Cameroun

La dépigmentation de la peau a tendance à se généraliser au Cameroun où, dans presque toutes les villes du pays ainsi que dans les campagnes, beaucoup de femmes et d’hommes se sont lancés à fond dans la quête du teint clair.Au grand dam des dermatologues qui ont initié une campagne de sensibilisation pour alerter sur cette perte d’identité et ses dangereuses conséquences sanitaires.

A en croire le Société camerounaise de dermatologie (Socaderm), c’est à Douala où l’on rencontre le plus de pratiquants de la dépigmentation de la peau, « Ndjansang » en parler local. 27,8 % de la population de la deuxième ville du pays est concerné, selon Socaderm dont l’étude a été faite à partir d’un échantillon de 10.000 hommes et femmes âgés entre 15 et 50 ans.

Suivent dans l’ordre,  les villes de Kumba (Sud-ouest) dont 24,1% de la population s’éclaircit la peau, Yaoundé, la capitale, 19,6% d’adeptes du «Ndjansang», Kribi (Sud) 11,1% et Bagangté (Ouest) 10,3% de candidats à la dépigmentation de la peau.

Beaucoup plus que dans les villes, la pratique a cours dans les  zones rurales où « hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, nantis et pauvre sont en mal de teint clair», déplore Cécile Zoung Kanyi Bisseck, présidente de la Socaderm.

L’opération consiste à s’appliquer «sur tout le corps plusieurs composés: laits ou crèmes à base d’hydroquinone, au-delà du seuil de 2 % ou de crèmes et gels à base de corticoïdes puissants qui comportent notamment du mercure et ses dérivés cancérigènes», explique Cécile non sans relever que l’étude de la Socaderm démontre que «les plus nantis se font des injections avec des effets instantanés, tandis que les moins riches utilisent tout ce qui leur passe sous la main».

D’après Cécile, enseignante à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I, certaines personnes désireuses d’avoir à tout prix un teint clair vont jusqu’à recourir aux conseils de tenants de parfumerie.

On s’enduit de tout,  au mépris des risques encourus sur le plan sanitaire tels « les cancers de la peau», s’indigne l’agrégée en dermatologie avant d’ajouter qu’«il n’est pas étonnant de voir un homme ou une femme avec des pieds ou des mains noirs, alors que le visage est presque métissé».

Si la faute est à imputer aux publicités tapageuses des industries de produits cosmétiques ainsi qu’aux adeptes du «Njansang», des complexés de leur peau noire, il reste que, selon Dr Odile Ngoro, dermatologue-infectiologue, certains pharmaciens ne sont pas exempts de reproche.

En effet, soutient Odile Ngoro, des médecins, agissant en complicité avec des pharmaciens, prescrivent à des personnes des ordonnances contenant du «gluthatione», un produit éclaircissant de la peau vendu à 250 FCFA la boîte.

La Beac restreint l’utilisation des cartes bancaires hors de la Cemac

Le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli, a publié une instruction restrictive, relative aux conditions et modalités d’utilisation, à l’extérieur de la Communauté économique et monétaire sous-régionale (Cemac), des instruments de paiement électronique encore appelés «cartes bancaires».Ledit document, consulté par APA, entend règlementer l’usage hors de la zone de ces cartes, avec en filigrane la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Selon l’instruction du gouverneur Abbas Mahamat Tolli, l’utilisation des cartes bancaire, pour le paiement et le retrait sur des guichets et terminaux situés à l’extérieur de la Cemac, ainsi que le règlement des transactions en ligne, est restreinte aux transactions courantes dans la limite des seuils d’allocation dans la limite de 5 millions FCFA par personne et par voyage.

Au-delà de ce montant, lesdites opérations s’effectuent désormais sous réserve de la justification à priori et à posteriori des montants sollicités pour la transaction et, le cas échéant, de la justification de l’opération.

Dans la limite de 1 million FCFA par mois et par personne, le règlement à distance des transactions, notamment les paiements en ligne, sont libres sous réserve du respect des dispositions de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et de la prolifération applicables au sein de la Cemac.

La même disposition de règlement à distance prévoit la fourniture de justificatifs par le titulaire de la carte électronique à l’intermédiaire agréé, «par tout moyen laissant trace, dans un délai de 90 jours», les émetteurs d’instruments de paiement électronique en implémentant les plafonds et étant tenus, mensuellement, de transmettre à l’Institut d’émission les relevés des transactions.

Abbas Mahamat Tolli annonce, pour le strict respect de ces dispositions, des contrôles sur place de son institution ainsi que de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), pour s’assurer du respect de ladite règlementation par les émetteurs d’instruments de paiement électronique.

Dans un rapport daté d’août 2017, le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (Gabac) déplorait «une certaine vacuité» du cadre juridique sous-régional en la matière, accusé de ne pas prendre en compte «de façon adéquate les objectifs de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme», «le contrôle de l’origine des fonds et des seuils réglementaires n’étant pas toujours assuré».

«Tous les établissements bancaires de la sous région ont été conviés à participer à l’exercice de typologies objet du présent rapport. Cependant, seuls ceux représentant les grands groupes internationaux et une banque à capitaux camerounais ont accepté de jouer le jeu», soulignait alors le document.

Cameroun : John Fru Ndi de nouveau kidnappé

Le président du Social democratic front (SDF , opposition) John Fru Ndi, parti-leader de l’opposition parlementaire, a été enlevé dans son domicile à Bamenda (Nord-ouest) par des « hommes armés », a annoncé la direction de cette formation politique dans un communiqué parvenu samedi à APA.«Des gens sont entrés dans son domicile de Ntarikon à Bamenda et ont commencé à tirer partout. John Fru Ndi est sorti pour s’enquérir de la situation et c’est alors que les assaillants l’ont enlevé pour une destination inconnue », explique le communiqué émanant de la cellule de communication du SDF.

« A l’heure où nous parlons, ajoute le communiqué, les ravisseurs n’ont pas encore été identifiés mais, en plus, nous ne savons pas où ils se trouvent ».

Au cours de la fusillade, « son garde du corps qui a essayé de s’interposer a reçu des balles à bout portant et a été grièvement blessé », renseigne le communiqué.

Il y a deux mois, le 27 avril 2019, M. Fru Ndi avait déjà fait l’objet d’un enlèvement toujours dans le Nord-ouest par des milices sécessionnistes alors qu’il se rendait aux obsèques du président du groupe parlementaire de son parti.

Depuis quelque temps, des milices sécessionnistes qui se battent pour l’indépendance des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest multiplient les rapts, notamment de certaines personnalités.

Il y a trois jours,  l’archevêque de Bamenda, Mgr Conelius Esua Fontem, a été enlevé par des bandes armées alors qu’il revenait d’une visite pastorale. Il a été relaxé après plus de 12 heures de captivité.

Selon certains observateurs, les milices sécessionnistes font des enlèvements qui finissent par des demandes de rançons en vue de se constituer un trésor de guerre.

Cameroun : un taux de soumissions de 160,86% à une émission de bons du Trésor (officiel)

L’État du Cameroun a recueilli un taux de soumissions de l’ordre de 160,86% à une émission de bons du Trésor assimilables de 20 milliards FCFA, effectuée le 19 juin dernier sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a appris APA mercredi auprès des services compétents du ministère des Finances (Minfi).Effectuée auprès de sept spécialistes en valeurs du Trésor (Svt) soumissionnaires du pays émetteur, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad, l’opération a ainsi recueilli des offres totales de 32,172 milliards FCFA pour un taux d’intérêt moyen pondéré de 2,239%.

Selon une ordonnance signée le 29 mai dernier par le président Paul Biya, modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances 2019, le Cameroun prévoit de lancer pendant l’exercice des émissions de titres publics pour un montant totale de 350 milliards FCFA.

Depuis 2010, année de son émission obligataire inaugurale sur son marché financier domestique, le Cameroun a, selon les données du Minfi, mobilisé plus de 2616,31 milliards FCFA à travers ses diverses interventions sur le marché des capitaux.

Il a ainsi levé un total de 1370,96 milliards FCFA sur le marché monétaire de la Beac, dont 1322,28 milliards FCFA de BTA et 48,68 milliards FCFA d’obligations du Trésor assimilables (OTA) et, sur les marchés financiers national et international, a collecté respectivement 795 milliards FCFA mobilisés par emprunt obligataire, et 450,35 milliards FCFA à travers une émission d’Eurobond.

Le fruit de ces levées de fonds a été consacré, en grande partie, pour 44,29% au secteur de l’eau et de l’énergie, 28,29% aux infrastructures routières et ouvrages d’art, et 13,46% à la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives.

Grâce à la dynamique favorable de l’activité économique nationale non pétrolière, qui devrait se poursuivre, le Cameroun prévoit pour 2019 une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel non pétrolier à 5%, contre 4,2% en 2018 et 3,5% un an auparavant, et à 5,4% en moyenne entre 2020 et 2021.

Can, politique et économie au menu des journaux camerounais

L’entrée victorieuse des Lions indomptables dans la Coupe d’Afrique des nations (Can) égyptienne contre la Guinée-Bissau (2-0), côtoie, dans les journaux camerounais parus mercredi, le séjour mouvementé en Suisse du président Paul Biya ainsi que des sujets à caractère économique.Pour une entrée tranquille, le Cameroun a démarré du bon pied la plus grande fête du football continental, salue The Guardian Post, repris en écho par Le Jour et Le Messager, les trois publications privées constatant que les «Djudjus» n’ont en réalité existé que pendant le premier quart d’heure de la rencontre.

Les «Lions indomptables» ont donc dévoré les «Lycaons», en match d’ouverture du groupe F basé à Ismaïlia, moque Mutations, saluant au passage le coup d’essai transformé en coup de maître de Stéphane Bahoken, entré après l’heure de jeu et qui a inscrit le premier but dès son premier ballon.

Pour le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, les poulains du coach néerlandais Clarence Seedorf, à travers leur prestation, tenaient à confirmer le trophée remporté en 2017 au Gabon.

«Cette victoire est d’autant plus précieuse qu’elle s’est produite avec la manière. Cette fois-ci, les ‘’Lions » ont affiché une sérénité étonnante.»

InfoMatin relève cependant que les Camerounais ont gagné au bout de gros efforts, après avoir eu toutes les peines à prendre le dessus sur leur modeste adversaire, mais les Camerounais avaient pour eux la force de leur expérience de la haute compétition.

Du terrain de football au terrain politique, il n’y a qu’un pas que franchit allègrement cette publication à travers sa principale manchette : «Affrontements à Genève : les ‘’anti-sardinards » copieusement tabassés à l’Intercontinental. Il se passe, peut-on y lire, que quelques éléments de la sécurité présidentielle n’y sont pas allés de main morte, la veille dans le prestigieux hôtel suisse où de nombreux activistes camerounais, comme des terroristes, comptaient ‘’déloger » Paul Biya et son épouse qui y passent un séjour privé.

La «Brigade anti-sardinards» (BAS) a franchi le Rubicon, décrète Repères : après avoir saccagé des ambassades du Cameroun à l’étranger, au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 7 octobre 2018, ces agités ont essuyé un cuisant échec, lors de cette autre tentative de traîner l’image de leur pays dans la boue à l’extérieur au terme de laquelle ils ont été humiliés, puis jetés dans la rue comme des vauriens.

Après cet assaut, qualifié de «terroriste» par Essingan, 12 activistes ont été appréhendés par la police helvétique. Son confrère Le Messager, se veut plus expressif encore, publiant des photos des manifestants brandissant des pancartes hostiles à Paul Biya.

Après la proclamation des résultats de la dernière présidentielle et la contestation qui s’en est suivie, la BAS avait juré de traquer Paul Biya à l’étranger, explique pour sa part Mutations, et dans ce groupe on retrouve des sociétaires du Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora (Code), qui avaient déjà fait du bruit devant le même hôtel Intercontinental, à l’occasion de précédents séjours du chef de l’État en Suisse.

Abordant la sphère économique à travers «l’affaire Nexttel», le même journal met face à face le milliardaire camerounais Baba Danpullo, actionnaire à 30% de l’opérateur de téléphonie mobile, et ses partenaires vietnamiens de Viettel Global, à couteaux tirés depuis une année dans une bataille de leadership avec comme médiateur l’État camerounais.

Selon Mutations, des arbitres internationaux, à Singapour et des auditeurs indépendants, effectueront bientôt leur entrée en scène pour départager les deux parties.

Pour l’instant, renchérit Le Quotidien de l’Économie, ce sont les Vietnamiens qui viennent de gagner une précieuse première manche contre Baba Danpullo, patron de la holding Bestcam et mis en minorité par le comité interministériel mis en place par le pouvoir : le milliardaire camerounais doit justifier l’utilisation d’une enveloppe de 26 milliards FCFA mise à sa disposition par ses partenaires, dont il doit par ailleurs réintégrer les cadres mis à la porte.

Can 2019 : le Cameroun doit éviter le piège bissau-guinéen (supporters)

Les supporters de l’équipe nationale du Cameroun, championne d’Afrique en titre, espèrent que leurs joueurs feront preuve de caractère afin d’éviter le piège que constitue la rencontre contre la Guinée Bissau prévue ce mardi à 17h GMT à Ismaïla (Egypte).Pour son entrée en matière, le Cameroun ne doit pas se rater face à la Guinée Bissau. Mais les inconditionnels des Lions indomptables ont beaucoup d’appréhensions. « Le Cameroun a logiquement la faveur des pronostics. Toutefois, ce match est un piège à cause notamment des remous dans la Tanière. Le problème des primes peut laisser des traces », a indiqué tout de go Junior Bata, le président d’un fan club au quartier Cité-Sic, dans le cinquième arrondissement de Douala.

En effet, le quintuple champion d’Afrique n’est arrivé que vendredi dernier au Caire (Egypte). Les hommes du sélectionneur Clarence Seedorf exigeaient le versement de leur prime de qualification à la Can (20 millions F CFA par joueur) et la garantie de percevoir une prime de performance (5 millions F CFA par joueur).

Bertin, priant pour que l’aventure de ses joueurs préférés en terre égyptienne dure le plus longtemps possible, a indiqué que « le Cameroun devrait mettre toutes les chances de son côté. Dans ce type de tournoi, il faut donner le ton dès le premier match ».

Pour sa part, Aïssatou, un autre inconditionnel des Lions indomptables, se méfie des Djurtus de la Guinée Bissau. « En Afrique, il n’y a plus de petite équipe. Il faut de la concentration jusqu’au bout et éviter un résultat négatif qui nous compliquera la suite de la compétition », a-t-elle analysé.

Le Cameroun s’était déjà frotté à la Guinée Bissau en phase de poules de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 organisé par le Gabon. Menés au score dès la 13ème mn sur un superbe but de Piqueti, les Lions indomptables ont finalement renversé la vapeur (2-1).

Pour la Can 2019, les Lions indomptables partagent le groupe F avec la Guinée Bissau, le Ghana et le Bénin. Réputés être de vrais passionnés de foot, les Camerounais veulent que leur équipe nationale soit « engagée et concentrée » sur l’aire de jeu.

Can et gouvernance en vitrine dans les journaux camerounais

L’entrée en lice de la sélection en Coupe d’Afrique des nations (Can) côtoie), dans les journaux camerounais parus mardi, la mal-gouvernance, au lendemain du grave incendie survenu à la Société nationale de raffinage (Sonara).Le premier match des «Lions indomptables» en Égypte fait l’objet de la principale manchette du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : il s’agit d’un match piège, prévient la publication, pour des champions continentaux désireux de redorer leur blason après une année contrastée.

InfoMatin, pour sa part, fait un zoom sur le rêve des «Djurtus» de la Guinée-Bissau, deux ans après leur première participation à la Can, face aux «Lions indomptables» du Cameroun : décrocher une première victoire dans la compétition.

A ce stade, aucune équipe n’est à négliger car personne n’est là par hasard, reconnaît le sélectionneur néerlandais Clarence Seedorf dans Cameroon Tribune.

Dans Le Jour, l’arrière gauche de l’équipe, Ambroise Oyongo Bitolo, évoque ainsi l’état d’esprit du groupe avant l’entrée en scène : «C’est sans se mettre la pression. Si on se met la pression, ça va être difficile pour nous. Il faut oublier qu’on est détenteur du titre. Mais plutôt penser à aller le gagner cette compétition comme on l’a fait en 2017.»

Sauf qu’une nouvelle de dernière minute semble, plutôt, de mauvais augure pour la sérénité du groupe, prévient Le Messager à propos de la disqualification, juste à la veille de ce premier match, de l’attaquant Joël Tagueu par l’équipe médicale, du fait d’une anomalie d’implantation d’une artère coronaire constituant «un risque avéré de mort subite».

Il s’agit d’un coup de massue, commente le quotidien à capitaux privés, surtout que le Cameroun a encore en mémoire la crise cardiaque ayant emporté, le 26 juin 2003 au stade de Gerland, en France lors d’un match de Coupe des confédérations, un autre «Lion indomptable», Marc-Vivien Foé.

Ce forfait est un choc pour le groupe, avoue Clarence Seedorf dans les colonnes de Cameroon Tribune : c’est une personne merveilleuse à qui on souhaite un prompt rétablissement.

Malgré cette mauvaise nouvelle, temporise Mutations, en attendant la décision de la Confédération africaine de football (Caf), auprès de laquelle l’entraîneur national a introduit une demande de dérogation pour intégrer un autre athlète dans le groupe, les Camerounais sont prêts à en découdre avec les Bissau-guinéens qui, rappelle le journal, leur ont donné du fil à retordre lors de la Can gagnée en 2017 au Gabon.

Sur la sellette également, InfoMatin met tout en haut de l’affiche le directeur général de la Sonara, Jean Paul Simo Njonou, qu’il accuse de désinvolture après l’incendie ayant, le 31 mai dernier, ravagé les installations de l’unité située dans la ville balnéaire de Limbe, à quelque 400 kilomètres de la capitale, Yaoundé.

Ledit manager, explique cette publication, a curieusement «oublié» de souscrire aux polices d’assurance pour protéger l’entreprise, pour lesquelles il avait pourtant lancé un appel d’offres en procédure d’urgence depuis le 1er avril 2019, et semble rejeter en bloc la responsabilité de cette fâcheuse omission à cinq de ses collaborateurs aujourd’hui aux arrêts.

Sur le sujet, Le Point fait état de tractations nocturnes, organisées par certains dignitaires pour sauver la peau de leurs protégés, au premier rang desquels le directeur général de la Sonara. Une attitude jugée par l’hebdomadaire de «clientéliste» et de «mafia étatique», et qui remet au goût du jour la question de la gouvernance des réseaux, désormais érigée en mode de gestion du pays.

Cameroun : vers la suppression des poches de corruption et de tracasseries vers la RCA et le Tchad (Officiel)

Le ministère camerounais des Transports (Mintransports) s’est engagé, devant les syndicats du secteur, à supprimer les poches de corruption et de tracasseries sur les corridors menant vers la République centrafricaine (RCA) et le Tchad, à l’origine de récurrents mouvements d’humeur des camionneurs.Au terme d’une réunion de crise tenue avec ces acteurs, en fin de semaine dernière dans la capitale, Yaoundé, le chef dudit département, Emmanuel Nganou Djoumessi, a en effet annoncé la suspension du pesage à l’essieu mobile sur lesdits corridors, une opération qui selon les protestataires s’est transformée en arnaque permanente et de retards dans le trafic.

Le Mintransports a également prescrit un audit des instruments de pesée sur ces axes routiers, dont les données varient d’un poste à l’autre, annonçant en outre des sanctions contre les agents véreux de ses services.

Ces engagements, note-t-on, intervenaient alors que les camionneurs, à l’appel du Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc), annonçaient une grève illimitée pour exiger, entre autres, la suppression de la taxe à l’essieu et les tracasseries routières.

Voici peu, le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo, avait publié une note portant réduction des postes de contrôle dans son territoire de commandement, à l’origine de plaintes récurrentes des transporteurs partant de la métropole économique, Douala pour Bangui et N’Djamena, les capitales respectives de la RCA et du Tchad, des pays ne disposant pas d’une façade maritime et dont au moins 80% des marchandises transitent par le Cameroun.

En février dernier, déjà, la direction générale des douanes (DGD) du Cameroun avait prescrit, à ses secteurs situés sur lesdits corridors, dénonçant des pratiques qui induisent des coûts supplémentaires, rallongent les délais d’acheminement des marchandises en transit, ternissent l’image du service tout en impactant, négativement, sur les rapports avec des partenaires privilégiés.

Les syndicalistes du secteur du transport terrestre au Cameroun ont, par exemple, dénombré 120 postes de contrôle érigés par la police, la gendarmerie, la douane ainsi que les agents de la prévention routière sur le corridor Douala-N’Djamena et Douala-Bangui.

Sur ces axes, ont-ils calculé, tout camionneur verse une «motivation» oscillant entre 1000 et 5000 FCFA par poste de contrôle, représentant en moyenne 175 milliards FCFA annuels pour les 78.000 véhicules recensés.

Can : Joël Tagueu quitte les «Lions indomptables» pour anomalie cardiaque (médecin)

Le médecin de la sélection camerounaise de football, William Ngatchou a décidé, lundi à Ismailia (Égypte) où les «Lions indomptables» disputent dès le lendemain leur premier match de la 32ème Coupe d’Afrique des nations (Can), d’écarter du groupe l’attaquant Joël Tagueu sur qui il a détecté une anomalie d’implantation d’une artère coronaire, selon un communiqué de la fédération nationale de la discipline (Fecafoot).Selon le praticien, le cas du sociétaire de Martitimo Funchal (Portugal), déjà suspecté lors du stage bloqué au Qatar, constitue «un risque avéré de mort subite» à 24 heures du premier match du Cameroun contre la Guinée-Bissau.

L’instance fédérale, qui a par ailleurs introduit un recours auprès de la Confédération africaine de football (Caf) en vue du remplacement de l’athlète de 26 ans, a indiqué s’associer à la vie émotion qui a ainsi étreint la tanière au moment de l’annonce de la mauvaise nouvelle et exprimé au concerné et au groupe sa solidarité.

On rappelle que les «Lions indomptables» sont logés dans le groupe F de la Can 2019 avec le Bénin, le Ghana et leur adversaire immédiat.

Neuf mois sans sortir du pays, un record pour Paul Biya

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a quitté le pays dimanche en fin de matinée «pour un court séjour privé en Europe», selon la formule consacrée par le cabinet civil, renouant ainsi avec les déplacements vers l’extérieur après neuf mois de résidence continue au pays.Il s’agit d’un record, pour un dirigeant qui, avec son épouse, Chantal mais aussi une forte délégation d’accompagnateurs, effectue ce genre de déplacements au moins quatre fois l’an.

C’est depuis le 15 septembre 2018, en effet, que le président Biya était revenu d’un sommet sur la coopération sino-africaine à Beijing, prolongé par une escale à Genève, en Suisse, pour une absence totale de 19 jours.

Par trois fois, au moins, des plans de vol présidentiels vers l’extérieur se sont retrouvés sur les réseaux sociaux avec force détails sur le nombre d’éléments de sa sécurité, les armes en leur possession, leurs dates et lieux de naissance, leurs numéros de passeports, leurs types et numéros d’armes ainsi que le nombre de munitions de chacun, amenant le cabinet civil et le protocole d’État à annuler ces déplacements.

Selon des sources proches du dossier, plusieurs responsables du palais présidentiel ont été auditionnés sur ces fuites d’informations, en même temps que des interpellations auraient été effectuées, y compris de diplomates en poste à l’étranger.

Cette fébrilité, autour des voyages du couple présidentiel camerounais, intervient au moment où plusieurs membres, très remuants membres du Collectif des organisations démocratiques et patriotiques de la diaspora camerounaise (Code), mais aussi des sécessionnistes anglophones, émettent régulièrement la menace de perturber la quiétude de Paul et Chantal Biya à Bruxelles, en Belgique ou encore à Genève, leurs lieux de résidence favoris eu Europe.

En février 2018, rappelle-t-on, un rapport de Organize Crime and Corruption Reporting (Occrp), dans le cadre du Global Anti-Corruption Consortium, indiquait que le président camerounais, en 35 ans de règne, avait dépensé l’équivalent de 90 milliards FCFA pour ses séjours à l’étranger, pour une durée cumulée de quatre ans et demi de «courts séjours privés» hors du Cameroun, principalement à Genève.

La même enquête précisait que le Trésor camerounais débloquait, quotidiennement pour les mêmes raisons, environ 20 millions FCFA uniquement en frais d’hôtel du chef de l’État et de sa délégation, hormis les repas et autres extras.

Cameroun : 22 morts dans un accident de la circulation

Un accident de la circulation, survenu dans la localité de Lagoué (ouest) sur l’axe reliant Douala à Bafoussam, a fait 22 morts et 16 blessés, selon un bilan provisoire.D’après des témoins, le drame a eu lieu dimanche, quand un bus de transport interurbain de l’agence « Sincérité voyages », en provenance de Bafoussam, la capitale régionale de l’ouest, est entré en collision avec un camion.

Les blessés ont aussitôt été transportés dans divers hôpitaux où ils ont été pris en charge. A en croire des sources hospitalières, le bilan de l’accident pourrait s’aggraver puisque le pronostic vital de trois personnes est toujours engagé.

En attendant les résultats de l’enquête de la Police et la Gendarmerie, l’excès de vitesse serait la principale cause de cet accident même si la pluie tombait dru au moment du drame.

Cet accident est le plus meurtrier au Cameroun depuis le début de l’année. Selon le ministère des Transports, les accidents de la circulation sont la troisième cause de mortalité dans le pays avec une moyenne de 1200 décès par an.

Politique, gouvernance et Can 2019 en couverture des journaux camerounais

L’actualité politique est en vedette dans les journaux camerounais parus lundi, avec en filigrane des sujets liés à la bonne gouvernance et à la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football égyptienne, avec le lendemain l’entrée en compétition des tenants du titre locaux sur fond de grogne des joueurs.Le fait est suffisamment important pour retenir l’attention de Le Messager, Le Jour et leur confrère à capitaux publics Cameroon Tribune : le couple présidentiel a quitté la veille la capitale, Yaoundé, pour un court séjour privé en Europe.

La curiosité, explique la première publication citée, veut que Paul Biya et son épouse, contrairement à leurs habitudes, n’aient pas quitté le pays depuis le 15 septembre 2018. Des déplacements privés, à l’étranger, qui coûtent des fortunes au contribuable.

C’est que le contexte des mécontentements divers, explique Le Jour, semble devenu si dangereux que le chef de l’État, partout où il se rend désormais, s’expose à la colère de ses compatriotes résidant à l’étranger où il est désormais attendu de pied ferme par des hordes d’opposants hurlant leur colère contre la mal-gouvernance au Cameroun.

Toujours est-il, renchérit Repères, que Paul Biya laisse derrière lui un pays déchiré par la crise sécessionniste anglophone, au sujet de laquelle le pouvoir se dit prêt à organiser un dialogue inclusif pour résoudre le conflit avec les séparatistes, une option pacifique plus que jamais impérative et qu’avaient déjà formulée la classe politique nationale et les organisations internationales au rang desquelles l’Union africaine, l’Union européenne et l’ONU.

Le gouvernement semble lui-même embarrassé quant à la tenue de ce dialogue, constate Défis Actuels : déjà, en son sein, les divergences d’opinions ont été relevées publiquement. «Le dialogue tant annoncé reste une difficile équation, et certains observateurs soupçonnent déjà une filouterie du gouvernement.»

Le Cameroun est décidément le pays des incendies, soupire The Sun, revenant sur la série de sinistres survenus ces dernières années à l’Assemblée nationale, dans plusieurs départements ministériels, les hôpitaux, à l’École militaire interarmées et, voici quelques jours, à la Société nationale de raffinage (Sonara).

Les têtes commencent d’ailleurs à tomber autour de ce sinistre, affirme The Guardian Post, indiquant, au même titre le bihebdomadaire sus-évoqué, que cinq hauts cadres de l’entreprise publique, en charge de sa protection, sont actuellement derrière les barreaux pour, selon des sources judiciaires, n’avoir pas payé les polices d’assurance-incendie de cette unité.

C’est le temps de la justice, éclaire L’Anecdote : ce n’est que cinq jours, après l’incendie, que l’argent a été viré dans les comptes des assureurs de la Sonara, qui de ce fait ne peuvent pas assumer les dépenses liées aux paiements de ce sinistre.

Les managers de sociétés publiques, devant la justice ou pas, ont du mouron à se faire, réplique L’Essentiel qui revient sur la récente série de textes du chef de l’État indexant, désormais, la rémunération, les indemnités et autres avantages des dirigeants et de leurs adjoints sur le chiffre d’affaires. Il s’agit, salue le tri-hebdomadaire, d’une mesure d’incitation à plusieurs égards en termes d’obligation de résultats, de fin des comportements ayant pour conséquences de plomber les performances, de recherche de l’efficacité et de l’efficience, mais aussi d’un souci de régulation avec un fort impact de transparence.

La gouvernance est, appuie Le Quotidien de l’Économie, au cœur de la réforme présidentielle sur les sociétés publiques.

Passant de la gouvernance au football, L’Essentiel, sous le titre «Lions indomptables : maudites primes», se penche sur la grogne qui secoue actuellement la sélection, championne d’Afrique en titre et qui rentre dans la Can égyptienne mardi contre la Guinée-Bissau.

«Quelle image !» s’exclame Cameroon Tribune : avant leur départ du Cameroun, une énième polémique a enflé dans la tanière autour du montant remis aux joueurs, soit 20 millions pour chacun représentant la moitié de ce qu’ils attendaient.

L’opacité entretenue sur les retombées contractuelles avec les partenaires, la non prise en charge des joueurs lors du stage de préparation et la violation des textes consacrés sont, entres autres, les faits reprochés à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et au ministère des Sports, analyse Mutations.

Primes payées au lance-pierres, acclimatation mal réussie, sélection à la merci d’une petite nébuleuse interne sont, énumère Intégration, les multiples dilatoires entourant la bande au coach néerlandais Clarence Seedorf pourtant appelée à défendre les couleurs nationales.

«Une fois encore, une fois de trop, les énormes rentrées financières de l’instance fédérale sont noyées dans l’opacité de la mal-gouvernance. Pendant ce temps, l’image du Cameroun est à chaque fois traînée dans la boue par ceux-là mêmes censés la protéger», s’insurge Aurore Plus.

C’est le match de la surenchère et du chantage, tranche pour sa part L’Anecdote, évoquant des revendications fantaisistes et capricieuses des joueurs, au moment où le pays vit des secousses politiques et sécuritaires qui ébranlent ses fondements.

Cameroun: 600 000 enfants privés d’éducation par le le conflit sécessionniste (Unicef)

Plus de 600 000 enfants ne vont pas à l’école dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun à cause des violences sécessionnistes, selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) dans un rapport parvenu dimanche à APA.« Plus de 80 % des écoles ont été fermées, touchant plus de 600 000 enfants alors que depuis 2018, plus de 300 élèves et enseignants ont été enlevés et relâchés après des expériences traumatisantes», a précisé le porte-parole de l’Unicef, Toby Fricker cité par le rapport.

A cause de ce cette situation, «au moins 74 écoles ont été détruites, tandis que les élèves, les enseignants et le personnel scolaire ont été exposés à la violence, aux enlèvements et à l’intimidation » par des groupes armés dans les deux régions en crise.

L’UNICEF a appelé toutes les parties au conflit à protéger tous les enfants et leur famille et permettre l’accès humanitaire à toutes les personnes dans le besoin, conformément au droit international humanitaire.

Au demeurant, « le Fonds exhorte aussi à protéger et rouvrir les écoles et assurer des espaces d’apprentissage sûrs pour les enfants sans condition ».

Pour cette année, l’Unicef déclare avoir besoin de 20 millions de dollars pour répondre efficacement à l’urgence humanitaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Vaste opération d’établissement des actes de naissance au Cameroun (gouvernement)

Le ministère camerounais en charge de la Décentralisation et du développement local vient de lancer au plan nationale une vaste opération de régularisation de l’état civil des personnes n’ayant pas d’acte de naissance.Dans un message porté à l’intention de tous les sous-préfets du pays, le patron dudit département, Georges Elanga Obam, demande la mobilisation des magistrats municipaux afin de procéder au recensement des individus ne disposant pas de cette pièce, de les régulariser en liaison avec les responsables des hôpitaux de district à travers la délivrance des certificats d’âge apparent.

De leur côté, les tribunaux de première instance sont invités à prendre des décisions de jugements supplétifs à la suite d’audiences foraines.

Selon des données concordantes, environ 40% de ce pays de plus de 24 millions d’âmes, particulièrement dans les régions septentrionales, ne disposent pas d’actes de naissance. Les causes généralement invoquées sont la méconnaissance de la procédure de leur établissement, le monnayage de prestations gratuites, l’absence d’objectifs planifiés ou encore le mauvais accueil des usagers dans les centres d’état civil.

En novembre 2017, le gouvernement, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a mis en place un dispositif de production accélérée d’actes de naissances à travers le programme d’appui à l’amélioration de la qualité de service aux usagers (Paaqsu), lequel s’appuie notamment sur le renforcement des capacités des communes par la réorganisation du fonctionnement du service d’état civil, la planification et l’organisation du travail, l’acquisition du matériel, la mobilisation de la contribution des populations par le paiement des frais médicaux et de justice, en vue de la production des leurs actes de naissance.

Les Camerounais pas encore emballés par la Can de football

Au Cameroun, pays des champions d’Afrique en titre, la 32-éme édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) est loin d’emballer les millions de supporters dont l’engouement est, entre autres motifs, refroidi par le feuilleton autour des primes des joueurs.Derniers des participants à rallier l’Egypte, les Lions indomptables sont arrivés vendredi soir au pays des Pharaons, après avoir réclamé en vain, des jours durant, une prime de participation de 40 millions de FCFA pour chacun d’entre eux.   

Interrogé par APA sur la tiédeur du suivi de la Can dont le coup d’envoi a été donné hier vendredi, ce Camerounais lâche : « le problème de primes a tué la sympathie de certains supporters qui ne comprennent pas toujours que les mêmes problèmes reviennent chaque fois lorsque le Cameroun est engagé dans une compétition internationale ».

Pour Habiba, un supporter des Lions indomptables basé à Douala, « on a le sentiment que la fête du football continental n’a pas encore démarré » au Cameroun. A l’appui de ce constat, Marielle qui se présente comme un «vrai fan des Lions indomptables du Cameroun», souligne que «le déploiement des écrans géants dans certaines zones stratégiques de la ville (Douala) se fait toujours attendre».

D’autres supporters, comme Habiba, expliquent l’«engouement tiède du public » par rapport à la Can par «la situation sociopolitique tendue dans certaines régions du pays ». Ils font allusion aux violences générées par les sécessionnistes et par Boko Haram dans la partie anglophone du Cameroun.

Quoi qu’il en soit, l’on est encore très loin de la forte mobilisation qu’occasionne généralement la Can de football au Cameroun. Avec ses cinq sacres, il est le 2e pays le plus titré derrière l’Egypte, sept sacres.

Signe des temps, les gadgets à l’effigie des Lions indomptables sont peu demandés.     

« Il faut reconnaître que ce n’est pas encore la grande effervescence parmi les supporters. Le marché n’est pas particulièrement animé. Depuis deux jours, j’ai vendu des gadgets pour moins de 20 000 FCFA», affirme ce vendeur rencontré au centre commercial du quartier « Akwa » de Douala.

Pour le moment, « les gens ne se bousculent pas pour acheter les maillots, les drapeaux, les fanions, et tout autre gadget. On se demande vraiment si le Cameroun participe à cette compétition », s’étrangle Pierrot, un commerçant qui se dit «déçu» d’avoir vendu « moins de dix gadgets pour 50 000 FCFA depuis quatre jours».

Pourtant, certains mordus du ballon se montrent moins pessimistes et soutiennent  que « les choses vont aller de mieux en mieux, surtout avec l’entrée en compétion des grandes équipes » dont les Lions indomptables.

« En dehors de l’Egypte qui a joué le match d’ouverture hier  (1-0 devant le Zimbabwe), les favoris sont encore en attente. Avec l’entrée en compétition des cadors comme le Cameroun, le Nigeria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Maroc, tout laisse croire que la compétition va s’animer », souligne Abdoulaye, «convaincu que la compétition sera alléchante ».

Décortiquant le match d’ouverture, certains férus se disent  « déçus par le jeu moyen de l’Egypte dont on croyait qu’elle ferait d’une bouchée le Zimbabwe».  Pour ce chroniqueur sportif, il faut peut-être voir dans les difficultés de la bande à Mo Salah une « indication de ce que sera cette CAN, une compétition où les outsiders pourront sérieusement se mesurer aux favoris ».

Can : les Lions indomptables de Cameroun en Egypte sur fond d’un profond malaise

Les joueurs de l’équipe nationale de football du Cameroun, arrivés vendredi soir en Egypte après avoir «décidé de mettre fin à toutes négociations», vont devoir participer à la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) «Égypte 2019», sur fond d’un profond malaise né d’une éprouvante séquence de réclamation de primes.Au terme de longs conciliabules ayant retardé d’une journée leur départ pour Ismailia, où est logé le groupe F de ladite compétition, ils affirment, dans une lettre collective à leurs compatriotes, avoir décliné l’offre des pouvoirs publics de leur octroyer une prime pour le premier match, qui les oppose mardi prochain à la Guinée-Bissau.

Estimant que cette proposition «ne correspond pas à l’esprit des problèmes» soulevés, ils se sont décidés à prendre, vendredi soir, la route de l’Égypte «avec la détermination de donner le meilleur» d’eux-mêmes et de «faire rayonner le football camerounais».

Pour les «Lions indomptables», beaucoup de choses doivent changer dans l’organisation du sport-roi dans leur pays : «De génération en génération, nous faisons l’objet des mêmes problèmes. Il est temps d’adopter une approche plus professionnelle qui respecte les sportifs et les garde motivés à jouer pour le Cameroun.»

Se fondant sur l’esprit et la lettre du décret présidentiel portant organisation et fonctionnement des sélections de football, les protestataires avaient, jeudi dernier, refusé d’embarquer pour la Can. Ils réclamaient chacun 40 millions de FCFA et non les 20 millions virés dans leurs comptes bancaires.

Déplorant le déficit et le manque de communication entre les joueurs et les instances dirigeantes du football camerounais, ils avaient, dans une première lettre à leurs compatriotes, souhaité «que les générations futures ne fassent pas les frais du mépris affiché à [leur] endroit et à l’endroit de [leurs] aînés», une inorganisation ayant valu aux «Lions indomptables» le refus de certains joueurs à l’instar de Joël Matip, Stéphane Mbia et Nicolas Nkoulou.

Après la confrontation avec la Guinée Bissau, les Lions indomptables affronteront le Ghana et le Bénin respectivement les 29 juin et 2 juillet, pour le compte du premier tour de la Can égyptienne.

Cameroun : le philippin ICTSI, nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs de Kribi (officiel)

Le groupe philippin International Container Terminal Services (Ictsi) a été désigné concessionnaire du terminal à conteneurs du port autonome de Kribi (PAK) situé à quelque 300 kilomètres au Sud de la capitale camerounaise, Yaoundé, selon un communiqué signé de la direction générale de ladite place reçu vendredi à APA.Depuis juillet 2018, les activités de développement, d’exploitation et de maintenance de cette infrastructure étaient, en attendant la sélection d’un opérateur de référence, gérées par un consortium de neuf opérateurs économiques locaux, constitué autour du Kribi Polyvalent Multiple Operators (Kpmo).

L’offre de Ictsi a ainsi été jugée meilleure que la proposition du groupement marocain Marsa Maroc/AIIF3, qui était son seul concurrent dans le cadre d’un appel d’offres international restreint, auquel n’ont par ailleurs pas répondu les groupements Coega Development Corporation/Transnet, Medlog/Wide Ressources Limited et Port d’Anvers/Sinotrans/Comexas Afrique.

La gestion du terminal polyvalent du PAK avait préalablement été confiée à la société française Necotrans, sous redressement judiciaire, dont le gouvernement a fini par constater la «défaillance» et qui, depuis septembre 2015 aux côtés de Kpmo, en était attributaire du volet exploitation et maintenance.

Prenant acte des graves difficultés économiques et financières rencontrées par l’opérateur le président Paul Biya, avait demandé, en août 2017, au Premier ministre de «constater la carence du groupement», demandé sa «mise à l’écart pure et simple» et prescrit au chef du gouvernement de proposer des solutions alternatives pour un démarrage rapide des activités sur ledit terminal.

Mis en service en mars 2018, cette place portuaire a revendiqué, au terme de 12 mois d’activités, le traitement de quelques 165.000 conteneurs et le paiement de 400 millions FCFA d’impôts et taxes à l’administration fiscale.

Can 2019 : les Lions indomptables du Cameroun toujours bloqués à Yaoundé

Les joueurs de l’équipe nationale de football du Cameroun qui refusent depuis hier jeudi d’embarquer pour l’Egypte, persistent encore ce vendredi matin dans leur attitude, clamant qu’ils ne se rendront à la phase finale de la 32e édition Coupe d’Afrique des nations qu’avec le doublement de leurs primes de participation à cette manifestation qui démarre dans la soirée.Ainsi, au moment où le service de la communication du ministère des Sports (Minsep) affirmait qu’une somme de 20 millions FCFA avait été intégralement versée dans les comptes bancaires de chacun des joueurs, des discussions se poursuivaient sur la question entre leurs délégués et les autorités sportives.

Dans une mise au point collective reçue par APA, les Lions indomptables précisent qu’au départ de leur club, beaucoup parmi eux ont dû payer, entièrement ou partiellement, leur billet d’avion pour le stage pour la mise au vert en Espagne, puis au Qatar, au cours de laquelle personne n’a touché de prime de présence.

Rappelant les termes du décret présidentiel portant fonctionnement des sélections nationales, ils reconnaissent avoir accepté, en 2017 et «au regard de la situation socioéconomique qui prévalait alors», que leurs primes de match soient de 25% en prévision de la Can 2019, dont l’organisation fut finalement retirée au Cameroun.

«Nous déplorons le déficit et le manque de communication entre les joueurs et les instances dirigeantes du football camerounais», écrivent-ils, souhaitant par ailleurs «que les générations futures ne fassent pas les frais du mépris affiché à [leur] endroit et à l’endroit de [leurs] aînés». Cette inorganisation, précisent les protestataires, a valu aux «Lions indomptables» le refus de certains joueurs à l’instar de Joël Matip, Stéphane Mbia et Nicolas Nkoulou.

Selon un communiqué du Minsep, en cas de victoire finale, chaque joueur camerounais touchera 54.500 000 FCFA, l’ensemble des primes, y compris celles du staff, atteignant plus de 2 milliards FCFA dans le budget de la participation du pays à la CAN, soit environ 80% de l’enveloppe globale.

En Égypte, les champions d’Afrique en titre évolueront à Ismaïlia dans le groupe F en compagnie du Bénin, du Ghana et de la Guinée-Bissau.

L’Africa Banking Forum pour une inclusion financière en Afrique

Les participants à la 11è édition de l’Africa Banking Forum (ABF) qui se tient depuis jeudi à Douala à l’initiative de l’organisme marocain i-conférences, ont plaidé pour une inclusion financière en vue de favoriser le développement du continent africain.Axé sur le thème « Ba banque catalyseur de l’émergence africaine », le forum veut définir des plans d’actions et programmes visant le financement de l’activité économique et l’accompagnement de la croissance.

Procédant à l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère des Finances, Gilbert Didier Edoa a appelé à « un système de financement fort pour soutenir les économies africaines », ce qui selon lui, suppose « un secteur bancaire sain et efficace ».

« Dans ce contexte, a-t-il dit, les banques doivent prôner la transparence, la prévention, l’éthique, le développement des infrastructures et la protection des épargnants ».

Appelant à un secteur privé fort comme « moteur de développement », l’orateur a invité les banques à mettre sur pied des mécanismes de financement clairs pour le développement des Petites et moyennes entreprises sur qui reposent la plupart des économies africaines.

Selon la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) l’Afrique qui représente 17% de la population mondiale est l’une des régions du continent où la croissance économique présage de bonnes perspectives, soit 3,8% en 2018.

Toutefois, il faut une meilleure organisation du secteur bancaire pour que le taux bancarisation en Afrique qui tourne autour de 20% puisse s’améliorer.

«Affaires», politique, économie et foot en couverture des journaux camerounais

Les petits scandales du landernau politique s’affichent en couverture des journaux camerounais parus jeudi, avec juste à côté les inquiétudes liées à l’incendie de l’unité de raffinage du pétrole ainsi que la participation de la sélection, tenante du titre, à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football «Égypte 2019».Qu’arrive-t-il à l’Assemblée nationale du Cameroun? La question fait l’objet d’un appel en couverture du quotidien à capitaux privés The Guardian Post à propos de la suspension temporaire, la veille, du «tout-puissant» secrétaire général de la Chambre basse, Désiré Geoffroy Mbock.

L’homme, indique la publication de langue anglaise, se donnait pour mission de traquer la circulation de l’argent sale ainsi que les recrutements frauduleux a finalement été écarté par son patron, Cavaye Yeguie Djibril.

C’est justement le titulaire du perchoir qui trône en couverture de Mutations qui, sous le titre «Assemblée nationale : Cavayeland», rappelle les différends entre celui qui occupe sans discontinuer le perchoir depuis 1992 et ses secrétaires généraux successifs et dont la dernière victime, accusée de non-respect de la hiérarchie et connue pour être un manager rigoureux, a eu le tort d’aller farfouiller dans les faux diplômes des personnels proches de la hiérarchie.

Plus encore, complète la publication mais aussi son confrère The Post, M. Mbock, dans le cadre d’une contre-expertise, avait découvert des incohérences s’agissant des frais d’assurance, suite au grave incendie survenu en mi-novembre 2017 à l’Assemblée nationale.

D’autres citoyens qui passent actuellement de mauvais moments, ce sont les populations du Nord-Ouest, une région en proie à la guerre sécessionniste anglophone qui, selon la deuxième publication citée, crient leur ras le bol des violentes aux autorités, exigeant également, avant le dialogue inclusif promis par le pouvoir, la reconstruction de leur habitat, la reconstitution de leurs réserves de vivres ainsi que des matelas afin de retrouver un semblant de vie normale.

En dehors du conflit sécessionniste, renchérit Le Quotidien de l’Économie, se fondant sur un rapport gouvernemental, les crises sécuritaires contre la secte islamiste Boko Haram, dans l’Extrême-Nord et celle des zones anglophones, ont coûté 32 milliards FCFA supplémentaires à l’État en 2018.

L’armée, également, paye le lourd tribut de cette instabilité, écrit Baromètre Communautaire, rappelant que ce corps, par ailleurs désormais dévolu aux tâches de développement socioéconomique, ne cesse de perdre des hommes à l’instar des 17 morts enregistrés récemment à Darak après un assaut jihadiste.

La preuve que le sacrifice suprême des soldats est reconnu, complète L’Anecdote, c’est que le président Paul Biya a, justement, décrété une journée de deuil national pour ce vendredi, en mémoire des hommes tombés sur le champ de bataille.

Et s’il y en a d’autres de qui les Camerounais attendent des sacrifices en terme d’effort, c’est bien des «Lions indomptables» du football qui quittent le pays dans la soirée pour l’Égypte, où ils auront à défense leur titre en Coupe d’Afrique des nations (CAN) et que Aurore Plus invite à la vigilance, car des équipes de seconde zone leur ont toujours donné du fil à retordre, «comme ce fut le cas il y a quelques années face au Cap-Vert».

Le Cameroun sera l’équipe à abattre, confirme Mutations : battus par les Lions indomptables au Gabon en 2017, le Ghana et la Guinée-Bissau ont à cœur de prendre leur revanche dans la poule F, complétée par le Bénin.

Le champion d’Afrique a pour principale ambition la reconquête du titre remporté il y a deux ans et, bien que jugée moins douée que la précédente, la génération actuelle repose sur une brochette de joueurs talentueux ayant fait leurs preuves dans différentes arènes internationales, ose le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Parmi les autres favoris de la compétition, énonce Aurore Plus, il y a le Sénégal avec son attaquant fétiche Sadio Mané, le Maroc conduit par le «sorcier blanc» Hervé Renard, l’Algérie menée par Riyad Mahrez et Yacine Brahimi, la Côte-d’Ivoire de Nicolas Pépé ou encore le Ghana, qui devra compter une fois de plus sur les frères Ayew et sur Asamoah Gyan.

«Nous avons travaillé à mettre sur pied un groupe complet et compétitif. Notre état d’esprit est bon, nous sommes concentrés», rassure, dans les colonnes de Défis Actuels, le coach Clarence Seedorf.

Cameroun : poursuite de la baisse des exportations de bananes

Les exportations de la banane ont continué de chuter en s’élevant à 16.135 tonnes au mois de mai contre 19.037 tonnes en avril, d’après des statistiques obtenues mercredi par APA auprès de l’Association bananière du Cameroun (ASSOBACAM).Estimée à près de 3000 tonnes de banane en l’espace d’un mois, cette diminution dans les exportations est la plus forte enregistrée jusqu’ici au Cameroun depuis le début de l’année.

Les exportations de bananes ont été l’œuvre de deux entreprises : la société des Plantations du Haut Penja (PHP), filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille, qui a exporté 14.639 tonnes de bananes et la société Boh Plantations qui en a exporté 1496 tonnes.

Comme c’est le cas depuis septembre 2018, l’entreprise publique, la Cameroon Development Corporation (CDC), manque à l’appel. Cette situation est une conséquence de la crise sociopolitique dans les régions (anglophones) du Nord-ouest et du Sud-ouest où se trouvent ses plantations.

Deuxième employeur après l’Etat avec 22.000 salariés, la CDC fonctionne au ralenti. Elle n’assure que 10% de ses capacités au point que la production bananière, qui était en moyenne de 16 000 tonnes par mois, tourne aujourd’hui autour de 1000 tonnes, d’après le rapport d’activités publié durant ce mois de juin.