Macrowaste : Pour un Bamako sans ordures

Quand on parle d’assainissement à Bamako, c’est surtout de leur concurrent qu’il est question. Pourtant, depuis maintenant 5 ans, une entreprise malienne s’est donné pour mission de collecter les ordures des Bamakois. Mais pas seulement…

Créée par deux amis, Macrowaste Limited est, selon son cofondateur Abdoulaye Tangara, l’entreprise qui a introduit la première des camions de ramassage privés au Mali. L’aventure dure depuis 2013, quand avec Lamine Dembélé (40 ans), il décide de proposer un service abandonné par la voirie depuis des décennies. Aujourd’hui, « Macrowaste est le leader dans l’industrie de gestion des déchets au Mali, offrant une variété de solutions à une clientèle diversifiée, allant du résidentiel à l’industrie »,  explique le site internet de la société, qui compte 25 employés. « Keneya tita saniya ko » (la santé passe par l’assainissement), est le slogan de l’entreprise.

A son siège à Bougouba, en Commune 1 du district de Bamako, on remarque surtout les différents types de poubelles et autres conteneurs de stockage d’ordures. Macrowaste se charge de leur collecte et de leur convoyage vers la décharge finale publique de Noumoubougou, à 30 kilomètres de Bamako. « Nos camions opèrent 6 jours sur 7, de 5h à 19h30 », explique M. Tangara. A 37 ans, vivant entre le Mali et les États-Unis, où il est directeur des ventes dans une entreprise de solutions financières, il a importé pour son business malien son expertise dans la vente, le marketing et la gestion de la clientèle. Son associé, diplômé en ingénierie environnementale, est quant à lui venu avec sa connaissance de l’industrie de l’assainissement, après avoir travaillé dans le secteur aux États-Unis. Ensemble, ils entendent relever le défi de faire de l’assainissement un business rentable au Mali. « Le développement durable, la responsabilité de notre entreprise dans l’assainissement de Bamako et des quartiers pauvres surtout, est un défi », explique M. Tangara. Une meilleure gestion des services assurant au quotidien la collecte et le transport des ordures vers le dépôt final devrait être la priorité des acteurs du secteur, à commencer par l’État, estime-t-il.