Tessalit: Plusieurs blessés dans l’attaque d’un camp ce jeudi

Une attaque au mortier contre un camp militaire ce matin à Tessalit a fait plusieurs blessés. Selon les informations,17 casques bleus et deux civils maliens ont été blessés dans cette attaque non encore revendiquée. Le camp abrite des soldats de la MINUSMA, de Barkahne qui a annoncé qu’aucun soldat de la force n’avait été touché.

Les jeunes maliens au contact des stars de la NBA

Des étoiles pleins les yeux et une expérience enrichissante. Voilà ce qui attend les 56 garçons et 25 filles africains qui participent depuis le 1er août au Basketball without borders (Basket sans frontières). Initiative commune de la NBA et de la FIBA, il offre l’opportunité aux heureux élus de côtoyer les stars de la NBA et de s’entrainer avec elles.

Le Camerounais Joël Embiid, révélation et grosse cote de la ligue, le Congolais Serge Ibaka ou encore l’Américain Hassan Whiteside, entre autres, mèneront les campeurs vers une variété d’activités sur et en dehors du terrain, selon un communiqué de la FIBA. Efficacité dans le mouvement, développement de l’habilité, compétition de tirs, un programme très copieux attend les jeunes basketteurs. « Nous sommes très heureux de faire à nouveau équipe avec la NBA pour l’organisation de Basketball Without Borders en Afrique, la 16ème fois sur le continent et la 13ème fois à Johannesburg. Ce n’est pas seulement un témoignage de la passion pour notre sport en Afrique du Sud, mais aussi le résultat d’un travail remarquable de NBA Africa et de Basketball South Africa afin d’avoir les meilleures initiatives possibles pour que les joueurs maximisent leur potentiel », s’est réjoui Zoran Radovic, Directeur fédérations nationales et sport de la FIBA. Ce camp pourrait également servir de tremplin aux jeunes qui rêvent de fouler un jour les parquets de la prestigieuse NBA. Les entraineurs de plusieurs franchises et le General Manager des Los Angeles Lakers seront également présents.

Le Mali bien représenté

Le Malien Cheick Diallo, l’un des joueurs NBA participant au camp, aura l’occasion de partager son vécu avec quelques compatriotes, dont Mohamed Keita, champion d’Afrique U-16 avec le Mali. Ils devaient initialement être deux, mais Siriman Kanouté, meilleur marqueur de la Coupe du monde U-17 en Argentine, a dû renoncer au voyage pour cause de maladie. « C’est très bien pour les joueurs. Ils découvrent un autre monde, ils engrangent de l’expérience, cela est extrêmement bénéfique », estime Boubel Konaté, Secrétaire général de la Fédération malienne de basketball. Chez les filles, le Mali sera la nation la mieux représentée, avec trois joueuses. Rien d’étonnant compte tenu des résultats de ces dernières années dans les catégories jeunes. Assetou Koné, Djessira Diawara et Laila Traoré, championnes d’Afrique U-16, ont déjà participé à un camp NBA à Dakar.

Tessalit: la Minusma, cible d’une nouvelle attaque

C’est un camp que la Minusma partage avec les Forces armées maliennes et les éléments de la force Barkhane à  Tessalit qui a été visé. Selon la Minusma, « les rapports préliminaires indiquent qu’au moins 9 roquettes/obus de mortier ont été tirés sur le camp. Ces mêmes rapports indiquent qu’aucune victime n’est à  déplorer ». D’importants moyens ont immédiatement été déployés dans le but de sécuriser la zone et porter assistance aux soldats de la paix. La Minusma et la force Barkhane ont envoyé des patrouilles en direction de la zone de tir de même qu’un hélicoptère de Barkhane a également été déployé. « C’’est une attaque ignoble et lâche. Ces crimes ne doivent pas rester impunis et leurs auteurs doivent être identifiés et traduits devant la justice. Nous sommes dans ce pays pour assurer un retour à  la paix et à  la stabilité et ces attaques renforcent notre détermination à  poursuivre notre mission aux côtés du Mali et de son peuple malien » a condamné l’Officier en charge de la Minusma, M. David Gressly. En octobre dernier, un convoi des Casques bleus du contingent nigérien a été la cible d’une attaque directe alors qu’il se déplaçait sur l’axe Ménaka–Ansongo. Neuf soldats y ont perdu la vie. Quelques jours après, des obus de mortiers ont visé le camp militaire des Nations unies et de la force française Barkhane à  Kidal.

« Camp Baguineda », incubateur pour l’auto-emploi

Lutter contre le chômage au Mali et permettre aux jeunes notamment ceux issus des milieux défavorisés, C’’est le leitmotiv de l’AJA Mali (Action Jeunesse Avenir). AJA Mali est une ONG nationale de développement qui contribue à  la réduction de la pauvreté au Mali à  travers l’éducation, et la formation de l’économie sociale et solidaire auprès des groupes défavorisés que sont les enfants, les jeunes et les femmes en situation difficile. A 30 kilomètres de Bamako, dans le cercle de Kati, se trouve le centre de formation entrepreneuriat agricole de Baguineda (CFEAB), communément appelé ‘’Camp de Baguineda » dans le village de Sinkoro coura. Cette structure mise en place par AJA-Mali, est construire sur une parcelle de 15 hectares, et abrite plusieurs volets de formations notamment, la pisciculture, la transformation alimentaire, l’équipement agricole, l’aviculture, l’énergie solaire, l’embouche, la restauration et l’agriculture /maraichage. Ce centre de formation s’autofinance grâce aux produits de ces différentes activités. Tout ce qui est utilisé dans ce centre a été créé sur place, par les apprenants dans le cadre de leur formation. Une chaà®ne de production qui permet d’utiliser en circuit fermé tout ce que génère le centre, même les déchets. Ainsi, les fientes de poulets sont utilisées pour l’alimentation des poissons et aussi comme engrais dans le volet agriculture. Les produits récoltés servent au volet restauration etc. Un centre de fabrique de machines agricoles Ici, en plus d’apprendre aux jeunes à  cultiver la terre, élever des animaux ou tenir un restaurant, il est aussi question de fabrication de matériel. Un atelier permet la fabrication et la réparation des matériaux agricoles. Le centre a aujourd’hui à  son compte une trentaine de machines agricoles fabriquées par le personnel et les apprenants. Ce sont entre autre des batteuses de mil et de maà¯s grand et petit format, décortiqueuses d’arachide, des moulins pour l’aliment- volaille… Après leur formation, les apprenants représentent un atout inestimable pour le développement agricole dans leurs localités respectives, déclare Hamadou Coulibaly, assistant gestionnaire dudit camp. Il est lui-même sortant de ce centre. « Tous autant que nous sommes, à  la sortie de ce centre, sommes capables de créer et gérer une entreprise » a-t-il conclu.

Attentat suicide contre un camp de la Minusma à Aguelhok

l’attentat est survenu à  l’entrée du camp de la Minusma, la force de onusienne au Mali, à  Aguelhok, localité située à  mi-chemin entre Kidal et Tessalit, dans le nord-est du pays, près de la frontière avec l’Algérie. En dehors des quatre militaires tués, on dénombre dix blessés, actuellement en cours d’évacuation, parmi lesquels six soldats de la Minusma, quatre des Forces Armées Maliennes (FAMa). Le Représentant spécial et Chef de la Minusma, M. Albert Koenders a condamné dans les termes les plus fermes cette attaque « lâche et odieuse. Je suis choqué que de valeureux soldats de la paix soient à  nouveau pris pour cible. Cet attentat ne détournera pas la Minusma de sa mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali, » a affirmé M. Koenders. Dans un communiqué, le Gouvernement du Mali a adressé ses condoléances « émues au Gouvernement frère du Tchad, à  la Minusma et aux familles, tchadiennes et maliennes, des illustres disparus ». Il a formulé des vœux de prompt rétablissement aux blessés et se dit « déterminé à  Âœuvrer avec ses partenaires pour poursuivre et traduire en justice les auteurs et les complices de ces crimes ignobles ».

Tech Camp 2014 : un concentré de technologie au service de la société civile

Prenez des bloggeurs, des activistes, des militants de la société civile. Ajoutez-y quelques ONG, des journalistes, un web marketeur, un slameur engagé et des formateurs de talent, cela vous donne le Tech Camp. Un concentré de savoir et de technologie au service de la société civile et qui a lieu dans plusieurs villes du monde de Sao Paulo au Brésil à  Manille aux Phillipines. Plusieurs questions. Quel webcitoyen êtes-vous ? Comment impactez-vous grâce aux réseaux sociaux comme facebook, twitter ou Whats App pour changer un monde qui évolue à  une vitesse cosmique. Désormais, la communauté virtuelle a pris le pas. Donne le ton du changement comme le Printemps Arabe l’a fait. Le président Obama est intimement convaincu que C’’est de la base que tout part vers le sommet. Il sait de quoi il parle. Pour y arriver, une société civile forte, des « ordinary people », socle des changements positifs dans les communautés mondiales. Alors n’attendez plus tout des autres et agissez à  votre niveau ! Les participants à  ce premier Tech Camp viennent de neuf pays. Mali, Guinée, Niger, Côte d’Ivoire, Togo, RDC, USA, Sénégal et France. Les formateurs s’appellent Nick, Nana, Nora, Boubacar, Coumba, Renaud, Bacely, Mohamed et Fatouma. Diaby Mohamed se définit lui comme un « futuristic dreamer » ou rêveur du futur et révolutionne son quotidien grâce aux technologies. Il ne fait que ça. A Abidjan, il planche 26h sur 24, sur le comment et le pourquoi, mais aussi la nécessité de bâtir une communauté virtuelle. Et comment gagner de l’argent, beaucoup d’argent grâce au mobile money ou au crowdfunding. En clair, vous avez un projet ? Vous pouvez le faire financer par le monde entier grâce à  des portails comme Indiegogo.com ou kickstart.com etC’… Il suffit que ce projet bien ficelé capte l’attention d’un bailleur du fin fond du Dakota… Pour Renaud, le Offline, est une autre manière de consulter du contenu comme wikisource en étant hors ligne. Oui, C’’est faisable sans forcément être connecté. Kiwix, vous connaissez ? A découvrir d’urgence. Et Wikipédia connu pour enrichir et partager son savoir. « l’Afrique deviendra alors cette communauté globale, indépendante et non plus ce terrain de jeux au service des puissances étrangères, prêche pour sa part Cyriac, tête pensante de ConciergeOvillage, qui en passant, fait la promo de wikidata et autres outils pour faire le maximum de buzzzzz… Tout ça, C’’est beau hein ? Malheureusement, force est de constater que nous n’avons pas tous un smartphone ou une connexion haut débit. Alors comment faire ? Diabi, architecte du système informatique et qui nous vient de Paris a une réponse : « Pas besoin de se tracasser, on peut faire fort avec très peu, rien que sur l’Afrique, la couverture cellulaire 1G/2G est de 700 millions de citoyens ». C’’est simple, le sms, l’envoi et la réception de contenus productifs, ça cartonne. Au pays de Mandela, propose du mentorat de jeunes et d’éducateurs et à  Accra au Ghana, Wordreader propose l’alphabétisation de base au moyen de liseuses électroniques. A destination des masses populaires. Grâce à  cet apprentissage mobile, on décentralise le savoir qui n’est plus l’apanage des institutions classiques d’éducation, mais est in fine démocratisé à  travers les sms. Pareil pour Nick, concepteur de Textit.in, un service de messagerie qui offre des contenus utiles, pédagogiques et même de santé à  destination de tous, femmes en tête. Exemple : « Bonjour Salie, n’oubliez pas le vaccin anti polio de Momo aujourd’hui. Nous sommes le 23 février… ». Une manière de reconnecter des mères trop occupés et qui ont besoin d’un petit rappel. Et ça marche sans se ruiner avec un téléphone dernière génération. La 1G et la 2G suffisent largement. Pour Fatouma Harber, les choses se sont passées autrement. La jeune citoyenne de Tombouctou, a attiré l’attention du département d’Etat américain, par un, devinez quoi, un tweet ! Dans lequel, elle dénonçait les atrocités commises à  Tombouctou par les jihadistes en 2012 et dans l’anonymat le plus total. Résultat : Barack Obama himself a lu ce tweet. Du coup, les américains ont soutenu et facilité l’intervention française au Mali. Et depuis Fatouma Harber essaie à  travers son blog de fair bouger sa communauté. Un seul clic a suffi. Si malgré tout, vous n’êtes toujours pas familiers avec les réseaux sociaux, la e-life et compagnie, Bacely de Côte d’Ivoire se fera un plaisir de vous initier. Le jeune CEO de SocialSpot, a dans sa boite plusieurs tours de magie. Tels Doodle, Asana, Trello, google agenda, des outils de planification pour lancer une activité et la mener au succès total. Formidable non ? En fin de compte, que vous soyez un novice en matière de Technologie et contenus web, vous allez très vite prendre la mesure dans le village interplanétaire. Vous n’avez pas le choix en fait et la technologie, C’’est quand même super ! Tellement génial à  condition bien sûr de savoir en sortir. Pour les participants à  ce premier Tech Camp, il s’agit en définitive de trouver de solutions durables à  nos problèmes quotidiens. Comment faire la promotion de nos organisations via les technologies, comment lutter contre la corruption petite ou grande et travailler avec le gouvernement ! Les convaincre de nous faire confiance et avoir l’info. Mais ne soyons pas toujours dans la posture de recevoir au risque d’être instrumentalisés et créons notre propre communauté d’influence. C’’est la seule façon d’être entendu librement pour devenir de vrais soldats de la société civile globalisée, celle dont rêve Barack Obama pour construire des démocraties millénaires en Afrique.

IBK à Mopti : « Pour une armée nouvelle dans sa dignité »

Emotion, liesse, solemnité. Ces trois mots pouvaient décrire l’atmosphère à  Sévaré ce lundi après midi. Sur le tarmac de l’aéroport, une foule joyeuse, des danses, des officiels pour accueillir l’hôte du jour. IBK, qui était attendu dans cette région, o๠le pire a failli se produire, après la prise de Konna par les djihadistes, a choisi six mois après son investiture, de venir rendre hommage aux braves soldats de Sévaré, la plus grande base militaire du pays. Direction le camp Amadoun Bocary Barry, pour une cérémonie haute en couleurs : « Sévaré symbolise la résilience de notre peuple, Sévaré symbolise le sens retrouvé de l’honneur, du devoir et du sacrifice », a rappelé Soumeylou Boubèye Maiga, le ministre de la défense. La ville o๠s’étaient repliés les soldats maliens, a servi de théâtre pour la reconquête en Janvier 2013, avec la réorganisation des troupes et la force Serval. C’’est aussi à  l’hôpital Sominé Dolo que de nombreux blessés de la bataille de Konna ont été pris en charge au plus fort des combats entre l’armée malienne et les djihadistes. Rénové, l’établissement sera inauguré par le président IBK ce mardi 18 Mars 2014. Moment fort de cette cérémonie, le dépôt de gerbes de fleurs au monument dédié aux soldats tombés sur le champ de l’honneur, par le président IBK, puis le défilé militaire, et la décoration d’une quinzaine de soldats, médailles de reconnaissance de la valeur militaire, médailles des blessés, les hommes en uniforme de Sévaré ont été élevés pour service rendus à  la Nation. Dans son addresse, IBK a reconnu la faiblesse de cette armée, en rappelant les évènements passés, ceux de Kati et de Konna. D’o๠la nécessité de faire appliquer la loi de programmation militaire pour doter l’armée de tous les moyens nécessaires pour faire face aux menaces multiformes. « l’attention portée aux forces armés et de sécurité est d’autant plus urgente car cette armée n’avait pas été mise dans les conditions, alors qu’elle est faite d’hommes et de femmes courageux ». Le président a aussi salué la résilience de Sévaré. D’ailleurs, les primes spéciales d’opérations seront payés, et sans délai, promet IBK. Suivra un dà®ner au Mess des officiers entre le chef suprêmes des armées et ses hommes au garde à  vous! Tout le défi réside en la consolidation des forces de défense et la surveillance du territoire, la gestion des ressources humaines dans l’armée, les conditions de vie des troupes, et les ressources financières pour doter l’armée de manière adéquate et même un programme de consolidation des capacités des femmes des camps. Au plus fort de l’occupation, Sévaré était à  l’avant-garde du combat contre les djihadistes, avec les hommes de la force Serval, déployés. Aujourd’hui, la vie a repris son cours. « Cette visite du président était capitale. s’il pouvait faire une tournée chaque semaine dans toutes les régions, nous serions heureux ! », témoigne ce ressortissant de Sévaré, sur le tarmac de l’aéroport.

L’orgueil de Kati et la revanche du camp Para…

Kati pâtit. Kati la ville militaire ne brille plus de mille feux. Elle pâlit. Elle ne s’attendait pas à  cette tournure grotesque des événements. l’exil forcé du tout puissant capitaine SANOGO naguère craint et adulé surprend le katois. Votre serviteur, ancien prytanée, est arrivé dans cette cité avec la volonté de rencontrer des personnes ayant fait les quatre cents coups avec le capitaine écroué. Les meilleurs guides ne pouvaient alors venir que de l’école militaire de la garnison Soundiata KEITA. Les salamalecs d’usage terminés, notre guide – un officier subalterne- nous conduit auprès de son commandant d’unité, un proche du capitaine déchu. Pendant que nous nous apprêtons à  user d’arguments de taille pour lui tirer les vers du nez, l’officier enlève son béret, le plie en deux sur la diagonale et l’insère sous son épaulette. C’’est un bon signe. Il prend ensuite son téléphone pour lancer un message codé (jumbo-papa-kaolin-ulysse) comprenez « journaliste présent à  Kati, urgence ! ». Le temps de définir les sujets, deux caporaux-chefs et un PF «personnel féminin » des armées nous rejoignent. « Fini l’ère de la grande muette… » Tout ce beau monde manifeste sa soif de s’étendre sur le cas du capitaine. l’ère de la grande muette semble révolue. Le commandant d’unité ouvre le bal pour une intervention ponctuée de hochements de tête et parfois d’applaudissements. « Nous tenons à  savoir si le capitaine se porte bien, o๠est-il détenu, et jusqu’à  quand ? Abba (C’’est ainsi qu’ils l’appellent affectueusement) n’a rien fait si ce n’est d’avoir sauvé le Mali. Il a sa place ici parmi nous, C’’est un homme yéré-yéré (un vrai homme). Les hommes politiques sont faux, ils ont trahi le capitaine, or ils venaient tous le supplier ici mais nous n’avons pas dit notre dernier mot », une salve d’applaudissement suit cette belle entrée en matière. Un des caporaux –chefs embraye avec la manière forte « nous avons arraché le Mali des mains de fils indignes pour ensuite rendre le pouvoir, rien n’empêchait au capitaine de faire comme les SORO Guillaume et autres. Tous ces crimes qu’on lui reproche ne sont que des vues de l’esprit et si jamais Bamako organise son procès, le monde entier découvrira des vérités insoupçonnées ». « Rendez-nous notre capitaine ! » La dame en tenue d’apparat avec des souliers bien cirés se propose de nous conduire en moto quelque part. C’’est une quinquagénaire qui nous reçoit dans sa hutte avec quelques piques « C’’est vous qui retenez derrière les barreaux notre fils, Dieu vous voit, Dieu vous châtiera mais avant la punition divine, vous aurez affaire à  nous ». Il faut expliquer notre mission pour apaiser la bonne dame. Elle fait partie des initiatrices de la fameuse marche de Kati à  la veille du coup d’Etat de 2012. Interpellée sur les crimes et disparitions imputés au capitaine, elle se rebiffe et implore le ciel avant d’affirmer que « tous ceux qui cherchaient le pouvoir rendront compte ici ou dans l’au-delà  d’autant que le pouvoir de Koulouba n’a aucune preuve ; il s’est basé sur les dénonciations de certains poltrons ayant trahi le capitaine pour l’arrêter » mais conclut – elle « les traà®tres s’organisent pour se partager le gâteau Mali et bientôt vous vous en rendrez compte avec leur volonté de réhabiliter et de faire revenir au bercail ATT » (sic). « Djicoroni Para, l’autre camp attend l’heure de la vérité… La nuit tombe sur Kati et nous prenons congés de nos guides de l’école militaire pour un autre cantonnement, celui des commandos parachutistes à  Djicoroni para à  une vingtaine de kilomètres de Kati. Ici, la sentinelle armée d’un fusil fabriqué à  Saint –Etienne en 1936 nous accueille avec une mine de patibulaire. Il nous indique le poste de police o๠nous nous faisons identifier avant d’accéder au bloc administratif. A l’opposé des hommes du capitaine déchu, les officiers rencontrés ici refusent de se prononcer. Un adjudant chef l’explique par « le souci de ne pas gêner l’enquête mais toujours est-il que ce biffin de professeur d’anglais habitué à  la climatisation mérite tout ce qui lui arrive. Nous ne pouvons rien dire car l’heure du grand déballage n’est pas encore arrivée ». Un soldat de première classe qui suivait la discussion en jouant au damier se propose alors de nous conduire dans une partie retranchée du camp pour y rencontrer des familles. Notre première interlocutrice porte encore le deuil de son mari tué lors des échauffourées du 30 avril 2012. « Mon mari est parti très jeune, il était plein d’ambitions et venait à  peine de décrocher son DAGOS qui lui ouvrait les portes des officiers supérieurs. J’ai beau tenter de comprendre pourquoi les bérets verts s’en sont pris à  leurs frères d’armes bérets rouges , je ne comprends toujours pas, je n’arrive pas à  comprendre. Je peux pardonner en tant que mère, je peux et dois m’en remettre à  Dieu mais les enfants ne pardonneront pas. Les autorités auront beau parler de reconstruction de l’armée mais J’ai peur que nos enfants intègrent les rangs aux fins simples de se venger ». « Les blessures restent profondes » Son amie qui assistait à  ce témoignage embouche la même trompette « commission réconciliation dialogue –vérité, arrestation, nous exigeons simplement la tenue du procès de toutes ces personnes accusées. Nous sommes au Mali et nous sommes des femmes, nous détenons des secrets et savons qui est qui dans cette armée malienne. Mieux, ceux qui étaient avec le capitaine et n’ont jamais daigné rejoindre le front doivent rendre des comptes. Vous savez, même si nous devons nous appauvrir avec les féticheurs du Mali pour obliger SANOGO et sa bande à  payer leur faute, nous le ferons ». Le compte est loin d’être bon, Les deux camps se regardent en chiens de faà¯ence. Jusqu’à  quand ? Time will tell…

Les réfugiés maliens de plus en plus nombreux

Pendant des années, plusieurs pays et régions ont célébré leur propre Journée des réfugiés, voire parfois leur semaine. L’une parmi les plus connue, c’est la Journée africaine des réfugiés, qui est célébrée le 20 juin dans plusieurs pays. A noter qu’une seconde journée est consacrée aux réfugiés : la journée mondiale du migrant et du réfugié, instituée par l’église catholique et célébrée le 17 janvier. Au Mali, la question des réfugiés est plus que jamais d’actualité. En effet, depuis le début de la crise sécuritaire en janvier 2012, 174 129 refugiés maliens ont été recensés par OCHA (bureau des Nations Unis pour les affaires humanitaires). Ceux-ci se trouvent dans des camps au Burkina Faso, au Niger et en Mauritanie. L’insécurité qui règne dans le nord du Mali et qui menace de déstabiliser l’ensemble de la région demeure un obstacle majeur pour le reour, notamment, des réfugiés qui le souhaitent. Le HCR prévoit 120 millions pour aider les réfugiés Le HCR (haut commissariat aux réfugiés) est une institution des Nations Unis qui s’intéresse à  la situation des réfugiés. Dans le cas du Mali, le HCR et ses partenaires ont élaboré des plans d’intervention d’urgence en prévision d’une éventuelle intervention militaire. L’Organisation intensifiera également ses plaidoyers auprès du Gouvernement, afin que les déplacés internes bénéficient d’une réelle protection et que leur bien-être soit assuré. Face à  la situation qui règne au Mali, la stratégie du HCR s’oriente selon deux axes : apporter protection et assistance aux Maliens réfugiés dans les Etats voisins et assurer la coordination des actions humanitaires pour les personnes déplacées à  l’intérieur du pays. En ce qui concerne les déplacés internes, le HCR dirigera les modules chargés de la protection, des abris d’urgence, ainsi que de la coordination et de la gestion des camps. En Mauritanie, le camp de Mbera ouvert en 2012, a vu le nombre de réfugiés en provenance du Mali augmenter considérablement au fil des derniers mois. A quelques semaines de la tenue prévue de l’élection présidentielle, la question du vote des réfugiés se pose. Le gouvernement malien annonçait en mai dernier, la définition du cadre juridique favorisant la participation des réfugiés au vote. Cette année 2013, les besoins financiers pour les opérations du HCR en faveur des réfugiés et des déplacés internes maliens situés au Mali, au Burkina Faso et au Niger avoisinnent les 120,1 millions de dollars.

Niger: un camp de la gendarmerie attaqué à Niamey

« [Ces] tirs nourris ont commencé vers 21h30 (heure locale, 20h30 TU). Tout le monde a eu peur », a raconté à  l’AFP un habitant du quartier, ce qu’ont confirmé d’autres riverains. Une heure plus tard, des tirs sporadiques retentissaient encore dans le camp, puis ont cessé, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Selon un gendarme présent sur zone, un seul pick-up a attaqué le camp alors que la nuit était tombée. Les assaillants ont visé à  l’arme automatique les sentinelles qui ont immédiatement répliqué. Des éléments du commando auraient également tenté de grimper sur le mur d’enceinte du camp de gendarmerie, avant d’être repoussés eux aussi par les gendarmes. l’échange de tirs, d’abord nourris puis plus sporadiques, a duré près d’une heure. « Les membres du commando se sont évanouis dans la nature », a expliqué dans la nuit un enquêteur présent sur place. Le ministre de la Défense, Karidjo Mahamadou, a confirmé que des patrouilles ont ratissé la zone. Mais ces fouilles se sont déroulées dans le noir, car depuis quelques jours et la rupture de pylônes électriques sur la ligne qui alimente Niamey depuis le Nigeria, la capitale est plongée dans le noir la nuit venue. Cette nouvelle attaque ne fait qu’amplifier la peur et la psychose dans une ville o๠les rumeurs d’attaques du Mujao se sont multipliées ces derniers jours. Il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir si ces troubles étaient liés aux récentes attaques islamistes qui ont frappé ce pays sahélien. D’autant plus que le camp de la gendarmerie o๠ont éclaté les tirs hier mardi 11 juin a notamment accueilli en début d’année des troupes tchadiennes en transit vers le Mali, o๠elles ont combattu les jihadistes aux côtés de la France et des soldats ouest-africains.

Bamako : des épouses de bérets rouges rendent hommage à leurs maris au front

Le Mali connaà®t une crise sans précédent. l’armée présente dans les villes du Nord compte dans ses rangs les bérets rouges. Leurs épouses disent vivre dans une situation « pénible ». A Djicoroni, dans le camp des bérets rouges, une atmosphère lugubre règne. A l’exception des quelques bérets verts qui gardent le camp à  l’entrée, dans les grandes artères, on ne rencontre nulle âme qui vive. Il est 14H30, à  cent mètres du drapeau au milieu vers l’entrée du camp, dans une rue à  gauche, à  deux pâtés de maison, une dizaine de femmes sont assises à  l’ombre de deux grands arbres. Ce sont des épouses de militaires appelés « bérets rouges » en rapport avec la couleur de leur coiffure. Elles se plaignent de « la situation précaire » qu’elles vivent. « Nos maris ne reçoivent plus leurs soldes depuis de nombreux mois, ici il n’y a pas assez de médicaments dans l’infirmerie. Même quand nos enfants tombent malades, nous ne savons pas quoi faire. Souvent, nous sommes obligés de sortir du camp pour nous faire aider par nos connaissances hors du camp » explique Ramata Maà¯ga en faisant de grands gestes de la main. « Vivement des élections pour une sortie rapide de la crise » D’autres femmes sont dans la même situation, « nous n’avons pas peur de l’absence de nos maris. Depuis trois jours je n’ai aucune nouvelle de mon époux mais je comprends puisque C’’est leur travail qui demande souvent cela. Nous ne recevons aucune information sur les opérations qui se passent au Nord sauf ce que nous apprenons dans les journaux » confie Salimata Touré, mère de cinq enfants. « Nous avons déjà  reçu un don de 25 tonnes de riz du président Dioncounda Traoré, quelques mois après le début des événements, en décembre précisément. Après cela, plus rien » ajoute-t-elle. Quant à  Oumou Niaré, un mètre quatre-vingt, teint noir, vêtue d’un débardeur blanc et un pagne multicolore, elle tient une petite table, o๠elle expose diverses marchandises à  vendre. « Chaque jour, nous nous retrouvons sous l’arbre. Certaines d’entre nous tricotent, d’autres vendent de l’eau fraà®che entre autres. Avec le peu que nous gagnons, nous avons tout de même pu contribuer à  l’effort de guerre » révèle-t-elle, un sourire timide aux lèvres. C’’est grâce à  ces petits commerces que nombre d’entre elles arrivent à  nourrir leurs familles selon leurs témoignages. « Avec l’absence de nos maris, nous ne nous sentons pas en sécurité dans le camp, nous nous en remettons à  Dieu et espérons sortir rapidement de cette situation. Nous souhaitons vivement des élections pour une sortie rapide de la crise avec des autorités élues » conclut Salimata Touré.

Camp de Toukoto : des jeunes «armés» contre le chômage et pour la paix

Ils ont été outillés en coupe et couture, en électricité et en menuiserie métallique. Cette 7e session de formation par apprentissage des jeunes a pris fin ce matin (vendredi 17 mai 2013) par la remise des attestations et des équipements destinés à  aider les bénéficiaires à  s’insérer dans la vie socioéconomique active. La cérémonie a été présidée par le Ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hamèye Founé Mahalmadane. Il avait comme invité son homologue de l’Emploi et de la Formation professionnelles, Dr Diallo Dédia Mahamane Kattra, dont certains services comme l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ…) sont des partenaires de la Direction Nationale de la Jeunesse (DNJ) dans cette formation. On y notait aussi la présence des autorités administratives, municipales et coutumières de Kita et de Toukoto.

Camp Para de Djicoroni-Para : Un mort et des blessés

C’’est la panique dans le quartier déjà  échaudé par l’épisode du contre coup d’Etat manqué des bérets rouges. Tous les établissements scolaires ont libéré les élèves et beaucoup de boutiques ont fermé au marché. Difficile de s’approcher des lieux. Les gens forment des petits groupes dans les rues pour deviser sur la situation. Selon un habitant du camp-para qu’on a pu joindre au téléphone, les coups de feu seraient tirés par des bérets verts et des gardes et des gendarmes qui ont investi le camp depuis 5 heures à  l’aube pour empêcher un rassemblement prévu par les bérets rouges ce matin. « Ils ont tiré dans le camp, fait des tirs de sommation. Ensuite, un jeune de 18 ans aurait été tué par balle. On dénombre cinq femmes et une dizaine d’enfants blessés par balle », a indiqué notre interlocuteur, médecin de son état. Au moment de le joindre, il était en train apporter les premiers soins aux blessés pour, dit-il, arrêter l’hémorragie. En guise de représailles, des jeunes du camp s’agitent pour faire la peau à  des militaires coincés dans certains bureaux. L’attaque du camp militaire est liée à  la déclaration à  la télévision nationale du chef d’état-major des armées, a affirmé le soldat Bouaré. Intervenant en début de semaine à  l’ORTM (télévision nationale), le général Tahirou Dembélé, chef d’état-major, avait fait part de sa volonté d’envoyer les Bérets rouges au front combattre aux côtés des soldats français les groupes islamistes armés qui avaient occupé le nord du pays en 2012. Comme on a le problème du Nord sur les bras, vous allez combattre auprès de vos autres frères d’armes, avait déclaré le général à  la télévision, à  l’issue d’un entretien avec le commandement des Bérets rouges. Après cet entretien on a pris toutes les dispositions pour les affecter dans leur régiment, avait-il ajouté. Bien que l’unité d’élite des Bérets rouges n’ait pas été officiellement dissoute, le général Dembélé avait déclaré avoir décidé de réaffecter ses membres dans d’autres unités, parce que si vous êtes à  Bamako on fera toujours face aux mêmes problèmes. Tout le monde n’a pas rejoint son unité d’affectation (…) il y en a 417 qui ont rejoint leur unité d’affectation. Mais il y a une partie à  Bamako qui refuse d’obéir à  leurs autorités. Ils ont pris l’habitude de se réunir au camp. On a donc pris la décision de dégager les éléments qui vont se rassembler., avait-il ajouté. Hormis les 417 Bérets rouges affectés en dehors de Bamako, environ 800 se trouvent toujours dans la capitale malienne, mais le gros de leur armement leur a été confisqué, indique-t-on de source militaire. Fin avril 2012, les Bérets rouges avaient vainement tenté de reprendre le pouvoir après le coup d’Etat du 21 mars ayant renversé le président Toumani Touré, mené par les hommes du capitaine Amadou Haya Sanogo, membres d’un autre corps d’armée, les Bérets verts. Les combats entre les deux unités avaient fait une vingtaine de morts.

Comment les familles de bérets rouges ont chassé les « kidnappeurs » de Djicoroni-Para

Pierres éclatées sur la route, dizaines de gendarmes et policiers positionnés…, les abords du camp militaire de « Djiroroni para » ont une nouvelle fois été le théâtre de violences mercredi. Tout est parti de la présence dans ce camp habité par les bérets rouges censés être fidèles à  l’ancien président Amadou Toumani Touré, de bérets verts en tenue civile. Dans la matinée, des hommes aux visages austères ont fait les cent pas autour du camp avant d’y pénétrer de force malgré la présence de gardes à  l’entrée. Leur cible était Alassane Barradé, un adjudant chef. La tentative d’arrêter ce militaire a été avortée par la foule. Chassés par la foule Selon Kalilou Samaké, un jeune du camp, « ces gens étaient venus arrêter un béret rouge pour l’amener à  Kati afin de le torturer ». Raison pour laquelle les jeunes et les femmes se sont vite regroupés pour croiser le fer avec les visiteurs du jour, accusés par plusieurs ONG internationales de disparitions forcées et de tortures contre des bérets rouges soupçonnés d’avoir participé à  l’attaque du 30 avril contre les putschistes. Munis de gourdins et de cailloux, les familles ont réussi à  les chasser. l’un d’entre-deux a même échappé de peu au lynchage de la foule, grâce à  un chauffeur de taxi de passage. « Ses camarades se sont rapidement enfuis à  bord d’un véhicule en le laissant là . Il a fallu qu’il arrête un taxi pour se sauver », raconte Kadiatou. « Désormais, nos maris seront arrêtés sur nos cadavres » Les policiers ont dû faire une descente musclée au camp pour disperser la foule déchainée, entraà®nant un affrontement. Gaz lacrymogène contre pierres. Il a fallu la médiation des gardes en charge de la sécurité du camp pour calmer les esprits des jeunes et de leurs mères. « Trop C’’est trop, nous avons assez !», explose une dame en colère. « Désormais nos maris seront arrêtés sur nos cadavres !», tempête une autre. Plusieurs policiers auraient été blessés par des pierres et une femme aurait fait une fausse couche. Dans les jours précédents, deux jeunes officiers bérets rouges – dont l’aide de camp de l’ancien ministre de la Défense Sadio Gassama – ont été enlevés par des bérets verts. Leurs parents remuent ciel et terre pour avoir de leurs nouvelles.

Après la guerre des bérets, celle des femmes…

Les femmes de bérets verts postées à  Kati disent attendre de pied ferme leurs sœurs, femmes de bérets rouges. Ces dernières ont promis de marcher sur Kati en ce mois de ramadan en protestation à  l’ arrestation de leurs maris après la tentative de contre coup d‘état du 30 avril. Pour les femmes de militaires putschistes, la démarche de leurs sœurs relève de la provocation. La date du 30 avril 2012 restera historique dans les annales de l’armée malienne. Le contre coup d’état des bérets rouges contre les putschistes échoue avec la reprise de lieux stratégiques comme l’ORTM, l’aéroport et Kati par les hommes de Sanogo. Par la suite, de nombreux bérets rouges et leurs complices suspectés seront arrêtés et gardés à  Kati. Faut il rappeler que les époux de ces dames sont détenus dans des conditions inhumaines par les hommes de l‘ex junte. Conditions que dénoncent par ailleurs, le collectif des avocats comme des violations flagrantes de la loi et des droits de l’homme. Avis de protestation Transférés au camp de la gendarmerie à  Bamako, une vingtaine des militaires sont également portés disparus. Le 16 juillet dernier, les femmes du Camp Para de Djicoroni, avaient marché dans les rues de Bamako et prévoient de sortir à  nouveau pour faire entendre leur voix. Certaines auraient même clamé vouloir «Â marcher nues », signe d’un désespoir évident chez ces épouses de bérets rouges; Mais va-t’on les laisser faire ? Les femmes de bérets verts se disent prêtes à  les affronter si elles osent monter jusqu’à  Kati. « Nous nous préparons pour les recevoir et surtout, nous ne permettrons à  personne de venir nous manquer de respect », martèle une épouse de béret vert à  Kati. D’autres estiment que leurs sœurs ont la mémoire bien courte : « Avant le coup d’Etat, nos maris, nos enfants ont été égorgés comme des moutons à  Aguel’Hoc et personne n’a protesté. Nous aussi, nous avons marché pour dire nos vérités au Président de la République ! ». Dans le camp des femmes de bérets rouges, la détermination à  faire éclater la vérité sur les arrestations arbitraires et les actes de torture envers leurs maris est sans limite. Au camp de Djicoroni Para, des femmes des bérets rouges dont certaines sont ingénieurs et juristes ont publié un communiqué de presse, vu qu’elles ne sont pas autorisées à  rendre visite à  leurs époux . Elles donnent ainsi une semaine aux autorités pour faire toute la lumière sur ces disparitions et rendre justice !

Contre putsch avorté : Sanogo confirme le maintien des organes de la transition

La capitaine Sanogo, président du Comité national de restauration de la démocratie et du redressement de l’Etat (CNRDRE) a fait une déclaration sur les ondes de l’ORTM à  15h40, au cours de laquelle il a tenu à  rassurer la population : « je suis là , je vais bien ». Des mercenaires étrangers infiltrés Selon lui, les événements qui ont opposé ses troupes, les bérets verts, aux parachutistes (bérets rouges) hier soir et dans la matinée étaient destinés à  l’éliminer. Pour le chef de l’ex-junte, auteur du coup d’Etat du 22 mars, les paras étaient appuyés par des « individus mercenaires mal intentionnés qui commençaient à  s’infiltrer depuis plusieurs jours ». Selon lui, des enquêtes seraient en cours. Sanogo a par ailleurs lancé un appel aux bérets rouges qui ne se seraient pas rendus, « il est encore temps de revenir, de se rendre. Cela va faciliter les choses », a t’il déclaré. Visiblement fatigué, le chef de la junte était entouré de plusieurs membres du commandement militaire : le ministre de la défense, le colonel-major Yamoussa Camara, celui de la sécurité le Général Tiefing Konaté, et également le chef d’Etat major de la gendarmerie, le colonel Diamou Keita. Interviewé par le journaliste Makanfing Konaté, Sanogo a par ailleurs confirmé que les organes de la transition, Président par intérim, Premier ministre et gouvernement resteraient en place, conformément à  l’Accord-Cadre signé le 6 avril 2012 signé entre la CEDEAO et le CNRDRE. Première sortie du porte parole du gouvernement Dans la foulée de Sanogo, Hamadoun Touré, ministre de la communication, des nouvelles technologies et porte parole du gouvernement a pris la parole pour appeler au calme, « la violence ne saurait être la solution ». Celui qui était jusqu’à  sa nomination porte parole de l’ONUCI a présenté ses condoléances aux familles des disparus, et appelé à  parachever le retour définitif à  la vie constitutionnelle avec un retour de la sécurité sur tout le territoire.

Calme précaire à Bamako, le Camp Para attaqué dans la matinée

Mise à  jour : 17h05 Ce matin, les bérets verts du capitaine Sanogo ont donné l’assaut au Camps Para de Djicoroni, siège des forces loyalistes de l’ancien président ATT. Des tirs intenses ont résonné vers 10 heures locales, après que l’ex-junte malienne ait déclaré contrôler la situation, notamment à  l’aéroport de Bamako et au siège de la télévision nationale (ORTM), o๠de violents combats ont eu lieu dans la nuit dernière. Le calme est revenu en fin de matinée, informe l’AFP. Plus tôt dans la matinée, un militaire s’exprimant au nom du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l’ex-junte, est apparu à  l’ORTM pour dénoncer l’attaque de « forces obscures » et affirmé que les forces du Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDE, junte) avaient sécurisé la capitale. Dans la capitale, les habitans vivent un 1er Mai terrés chez eux, alors que de nombreuses manifestations populaires étaient prévues. Selon des informations concordantes, le camp parachutiste dans lequel étaient retranchés les bérets rouges seraient tombé aux mains des éléments de l’ex-junte, les bérets verts. Après d’âpres combats qui ont débuté dans la soirée du lundi 30 avril, les bérets verts auraient réussi à  capturé le Colonel Abidine Guindo, commandant du camp et ancien chef d’état major particulier du président ATT. Ils seraient en route pour la ville de garnison de Kati o๠se trouve le siège de la junte. Un premier bilan des affrontements de la matinée entre l’ex junte et les bérets qui se sont repliés, fait état d’au moins 11 morts, dont 5 civils, tous tués par balles et environ 30 blessés, selon une source à  l’hôpital Gabriel Touré. De nombreux blessés y ont été transportés.

Chantier du camp d’Abéibara détruit, l’Etat doit réagir!

C’est sur une radio de la capitale que les bamakois ont découvert le lundi dernier qu’il se déroulait dans la ville situé au Nord-est du pays, une scène digne des films de guerre. Un ouvrier travaillant sur le chantier d’un camp militaire en construction dans la localité y racontait que le lieu avait été pris d’assaut par des individus armés arrivés pas dizaine dans des véhicules tous terrains . « Ils sont venus sur les lieux en voiture. Ils étaient nerveux. l’un d’eux a dit : +Si nous revenons ici, C’’est pour tuer », a-t-il déclaré par téléphone à  nos confrères. La construction de cette infrastructure qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme spécial pour la paix et le développement du Nord-Mali ne semble pas être au goût de tout le monde. Il est vrai que la zone est le fief de trafiquants de stupéfiants et autres contrebandiers qui n’ont aucun intérêt à  voir l’autorité de l’Etat restaurer dans la région. Ce ne serait donc qu’une bande de voyous armés qui s’en est pris au chantier. Le vol de matériaux de construction et d’une grosse somme d’argent, plusieurs millions de nos francs selon notre témoin, un ouvrier qui précise que l’opération a eu lieu un jour de paye et que le matériel de chantier a été détruit à  coup d’explosifs. Les assaillants se seraient identifiés comme des membres de la rébellion. Du coté des autorités on se veut rassurant. La sécurité sera renforcée dans la région d’Abéibara, selon le ministre des Affaires étrangères Soumeilou Boubeye Maà¯ga qui affirme que «ce n’est ni un règlement de compte, ni l’œuvre d’Aqmi ». Depuis plusieurs mois, les autorités maliennes ont marqué leur volonté de prendre en main le no man’s land du Nord du pays. Cela passe par la construction d’infrastructures sociales et sécuritaires. La construction de camps militaires dans une région o๠l’insécurité grandissante n’a pour pendant que le manque criard de moyen de ceux qui sont censés la combattre a été saluée par tous, à  commencer par les populations. Mais, il semble que la chose ne sera pas facile à  réaliser. Trop d’intérêts en jeu. Il convient à  présent de tirer les leçons de cet incident d’Abéibara. C’est le bouton d’alarme que les auteurs de cette attaque ont allumé en venant nargué de cette façon les autorités politiques et militaires. Une manière de dire «Â ici, c’est notre territoire, vous n’avez rien à  y faire ! ». Va-t-on laisser la situation telle quelle ? A un moment o๠le pays essaie de corriger son image à  l’extérieur, o๠le tourisme se meurt à  cause justement de l’insécurité (avérée ou supposée) dans la région, un tel acte ne peut rester sans suite. Le fait que le chantier n’était pas sécurisé démontre que l’on a quelque peu minimiser la capacité de nuisance des bandes qui sévissent dans la zone. Une erreur que les autorités se doivent de rattraper rapidement si elles veulent garder intact l’espoir suscité au sein des populations par le lancement, il y a à  peine quelques semaines, du Programme spécial pour la paix et le développement au nord Mali (PSPDN). En urgence.

CI : Gagbo “négocierait” pour se rendre d’après le camp Ouattara

M. Gbagbo, dont on ignorait o๠il se trouvait“, serait en négociations pour se rendre”, a déclaré sur la radio RFI Ally Coulibaly, ambassadeur de M. Ouattara à  Paris. « Je crois que Laurent Gbagbo est en vie actuellement. J’apprends qu’il serait en négociations pour se rendre », a affirmé le diplomate. La bataille d’Abidjan, engagée le 31 mars au soir par les forces pro-Ouattara, a changé de dimension avec l’entrée en scène lundi des Nations unies et de l’ex-puissance coloniale, plus de quatre mois après le début d’une crise post-électorale qui a dégénéré en quasi-guerre civile. Les forces de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) et la force française Licorne ont frappé à  Abidjan les derniers bastions de Laurent Gbagbo, dont son palais et sa résidence, pour y détruire les armes lourdes. Le président américain Barack Obama a exhorté le président sortant à  respecter la volonté de ses compatriotes et à  « cesser de revendiquer la présidence », selon la Maison Blanche. Après avoir piétiné ces derniers jours face à  la résistance acharnée des fidèles de M. Gbagbo, le camp Ouattara a donné l' »assaut final » dans la nuit de lundi à  mardi. Mardi avant l’aube, des tirs à  l’arme lourde étaient entendus depuis le quartier du Plateau (centre), resté ces derniers jours sous le contrôle du camp Gbagbo, et qui abrite le palais présidentiel. Au moins un hélicoptère survolait ce quartier mardi matin, sans qu’il soit possible d’idientifier à  quelle force il appartenait. De violents combats se poursuivaient notamment autour de l’Ecole de gendarmerie, dans le quartier de Cocody (nord), a rapporté un habitant. « Les forces pro-Ouattara essaient d’entrer dans le camp », a-t-il dit à  l’AFP. l’Onuci et Licorne ont tiré lundi après-midi sur les camps militaires d’Agban et d’Akouédo ainsi que sur des objectifs militaires au palais et à  la résidence présidentielle. Selon une source diplomatique, la télévision d’Etat RTI a aussi été visée par « un missile » et le signal a ensuite été coupé. « On a travaillé avec la force française Licorne », a indiqué à  l’AFP le porte-parole de l’Onuci Hamadoun Touré. « Nous avons lancé l’opération destinée à  protéger les populations en mettant hors d’état de nuire les armes lourdes utilisées par les forces spéciales de Laurent Gbagbo contre les populations et contre les Casques bleus de l’ONU », a-t-il précisé. Quatre hélicoptères de Licorne ont tiré sur le camp de gendarmerie d’Agban, bastion des forces pro-Gbagbo dans le nord de la capitale économique, avait constaté un journaliste de l’AFP. Des témoins ont aussi rapporté des tirs sur le camp d’Akouédo (nord-est) par des hélicoptères de l’ONU. La présidence française a confirmé que les troupes de l’Onuci ont engagé des actions auxquelles participent les forces françaises, en application de la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l’ONU, pour « neutraliser les armes lourdes utilisées contre les populations civiles ». Les frappes résultent d’une demande « urgente » du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon au président Nicolas Sarkozy, selon des responsables des Nations unies. Toussaint Alain, conseiller de M. Gbagbo en Europe, a condamné à  Paris des « actes illégaux », « des actes de guerre ». « La finalité de cette action, C’’est l’assassinat du président Gbagbo », a-t-il déclaré. Mais le chef de l’ONU a assuré que les frappes visaient à  protéger les civils et non à  s’attaquer à  M. Gbagbo. Dans la capitale économique, théâtre depuis jeudi soir de combats et de pillages, la France a entamé lundi matin le « regroupement » de ses ressortissants en trois points de la ville, notamment le camp de Licorne à  Port-Bouà«t. Quelque 1.900 étrangers étaient lundi soir sous protection de l’armée française et 447 autres ont quitté Abidjan depuis dimanche, selon Licorne. Le Quai d’Orsay évalue à  quelque 12.200 le nombre de Français actuellement en Côte d’Ivoire, dont 11.800 à  Abidjan. Quelque 7.300 ont la double nationalité. Quelques heures avant les frappes, deux Français, un Béninois et un Malaisien ont été enlevés à  l’hôtel Novotel d’Abidjan par des « éléments armés » dans un quartier contrôlé par le camp Gbagbo, selon une source diplomatique. « Entre six et sept éléments armés ont fait intrusion dans le Novotel », a précisé cette source. Selon elle, les Français enlevés sont le directeur de l’hôtel et le président du conseil d’administration du groupe agro-industriel ivoirien Sifca, Yves Lambelin.

Attaque d’un camp militaire à Gao : dix suspects arrêtés

L’information a été donnée hier. L’attaque d’un camp militaire dans la région de Gao au Nord, a été repoussée par l’armée malienne aux environ de 4h du matin. Si on ne fait état d’aucun mort pour l’instant, on apprend ce matin que dix personnes ont été mis aux arrêts. Les assaillants, « un petit groupe » d’hommes en possession d' »armes automatiques », ont ciblé mardi vers 04H00 (locales et GMT) le camp militaire de Ouatagouna (170 km au sud de Gao), proche de la frontière nigérienne, selon des sources sécuritaires, militaires, humanitaire et des habitants de la localité joints par l’AFP. Aucun n’a évoqué de mort ou de blessé lors des échanges de tirs avec l’armée. « On ne déplore aucune perte en vie humaine de part et d’autre », a assuré le gouvernement dans un communiqué diffusé mardi soir. D’après les différentes sources, les assaillants appartiennent à  une milice dont le chef a été identifié par le gouvernement comme « Aliou Amadou Diallo dit Sadjo ». Sadjo Diallo a été interpellé par des hommes du camp de Ouatagouna « lors d’une recherche d’une bande de voleurs opérant dans le Gourma (nord) », et mardi matin, « les autres éléments de la bande ont tenté de libérer leur chef en s’attaquant au poste de sécurité » de la localité, explique le communiqué officiel. L’armée a riposté mais certains des assaillants ont pu s’enfuir. « La mission de poursuite engagée a pu appréhender dix suspects », ajoute le texte gouvernemental. Jointe mardi soir dans le Nord après la diffusion du communiqué, une source militaire a indiqué que cinq autres suspects de l’attaque ont été arrêtés, portant à  quinze le nombre total des arrestations. Selon des sources sécuritaires basées dans la région, Sadjo Diallo a été « arrêté pour +détention illégale d’arme de guerre+ il y a quelques jours ». Il a été transféré lundi à  Gao. « Il a été déféré devant la justice », qui l’a inculpé mardi après-midi d' »+association de malfaiteurs armés+, il risque au moins dix ans de prison », a affirmé une source judiciaire. Plus tôt mardi, des sources sécuritaires avaient raconté à  l’AFP que les assaillants avaient tiré à  partir de maisons avoisinant le camp de Ouatagouna. « Nous avons repoussé » les assaillants, « c’était difficile de les déloger, parce qu’ils tiraient à  partir de maisons situées dans les alentours » de la base de Ouatagouna, en « prenant pour boucliers humains des civils » et empêchant l’armée de riposter, avait expliqué une des sources. « Il y a eu beaucoup de coups de feu. Des assaillants tiraient sur le camp militaire à  partir de maisons », avait aussi témoigné un habitant de Ouatagouna.D’après des habitants, les assaillants ont fui en direction du fleuve Niger. Le nord du Mali est le théâtre depuis plusieurs années de violences d’origines diverses liées notamment à  Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) et à  des rébellions touareg.

Le Capitaine Dadis échappe à une mort certaine : Toumba Diakité en fuite

Que s’est-il passé ? Selon nos sources, le chef de la junte guinéenne était en froid depuis quelques jours, avec son aide de camp Toumba Diakité. Ce dernier aurait très mal pris le fait que son chef lui ait attribué la responsabilité des massacres du 28 septembre dernier. Massacre ayant entrainé la mort de plus d’une centaine de personnes réunies au stade de Conakry. Cette même source explique que le capitaine Dadis aurait demandé à  Toumba de se présenter devant la commission d’enquête déployée sur place par l’ONU. l’officier Toumba refusant d’exécuter les ordres, s’est fait convoquer par Dadis au camp Alpha Yaya de Conakry. Nouveau refus de Toumba. Dadis décide alors de le rejoindre dans un autre camp de la capitale oà¹, il avait mobilisé au bon nombre d’officiers à  se rebeller contre leur chef. Toumba Diakité attendra que Dadis soi en face de lui, dans sa ligne de mire pour tirer à  bout portant. Même s’il ne parvient pas à  le tuer, l’aide de camp réussira tout de même à  blesser Dadis. « Nous avons entendu des échanges de coup de feux et nous avons eu vraiment peur. », explique un témoin. Les hommes de Dadis ne réussiront pas à  arrêter Toumba qui court toujours, même si la plupart de ses hommes sont aux arrêts. Le porte parole du gouvernement affirme qu’ils sont désormais hors d’état de nuire, puisque sous les verrous. Retour au camp Alpha Yaya Diallo Après les balles reçues, Dadis est très vite transporté hors du camp afin d’y recevoir des soins. Il retournera ensuite à  son fief du camp Alpha Yaya. Le président sénégalais, Abdoulaye Wade après avoir appris ce qui se passait, a dépêché un avion médical censé transporter le capitaine Dadis à  Dakar pour des soins. Mais, le chef de la junte décline la proposition. Refusant de quitter ne serait-ce qu’une minute, son bastion. Les raisons des agissements de Toumba Diakité On se rappelle qu’il y a quelques jours, des enquêteurs de l’ONU sont arrivés à  Conakry pour tenter de trouver les responsables de la tuerie du 28 septembre dernier. Le capitaine Dadis avait affirmé être disponible et ouvert à  toute collaboration afin que les responsables soient punis. Il se serait entretenu avec les enquêteurs dans la capitale guinéenne. Et selon des sources, il aurait décliné toute implication dans l’affaire et le seul responsable selon lui, C’’est son aide de camp Toumba Diakité. l’officier ne voulant se laisser faire, aurait alors décidé de se rebeller contre son chef. C’’est de là  qu’est partie la faille entre les deux hommes et il s’en est suivi ce qui nous savons. Le ministre de la communication, Idrissa Chérif, explique « la situation est sous contrôle et tous ceux qui ont voulus attenté à  la vie du chef de l’Etat, sont sur surveillance». Signalons que cet évènement n’est pas du tout surprenant au sein d’une junte qui a toujours montrée les écarts de langages et de positions entre ses différentes factions. Souhaitons en tout cas que cette situation ne vienne pas entacher une sortie de crise et un climat de stabilité longtemps recherché par les guinéens.

Fin du 10è camp d’excellence « Pathfinder » : la Côte d’Ivoire décroche le prix du leadership

Depuis le 27 juillet dernier, une trentaine de jeunes filles venues de Guinée, du Sénégal, de la Mauritanie, de Côte d’Ivoire, ont bénéficié de cours de mathématiques, de physiques-chimie et des sciences de la vie et de la terre, sans oublier l’informatique à  l’initiative du 10è camp d’excellence de la fondation Pathfinder, du Dr Cheikh Modibo Diarra. Qu’ont fait les excellentes du 27 juillet au 15 août ? A l’exception des cours dispensés, les filles ont mené des activités sportives, théâtrales, des jeux de société, des chorégraphies autour de danses traditionnelles de chaque pays. Elles ont effectué des excursion sur Ségou, ou elles ont visité la célèbre tombe du roi Damonzon Diarra, fondateur de Ségou, et le domicile du Dr Cheick Modibo Diarra, Président Directeur Général de la fondation pathfinder, de même que le Musée national, les différents monuments de la capitale, le fleuve Niger, les barrages hydro-électriques et agricoles de Sélingué. Le rôle des femmes dans les Sciences La ministre du logement et présidente de l’association de femmes ingénieurs du mali, Mme GAKOU SALIMATA FOFANA explique : « la femme a sa place dans la science, car C’’est une chose indispensable pour le développement du pays ». Elle invite les filles à  maintenir le cap et se dit fière d’être femme et mère de scientifique. Le Dr Cheick Modibo Diarra déclare : « la science n’est le privilège d’aucun genre, ni d’aucune nationalité, ni même d’aucune race. Il s’agit d’apprendre en créant la richesse ». Il explique qu’en créant le camp d’excellence, il a parlé à  Moustaphe Dicko, ancien ministre de l’éducation du mali. Ce dernier lui a apporté un appui et l’ex gouverneur de la BCEAO Mr Charles Konan Banny pour le côté finances. Le premier camp d’excellence fut organisé en 2000 et l’évènement continue chaque année. Signalons par ailleurs que la première est sortie de l’école de médecine l’an dernier. Un camp d’excellence bientôt bilingue Le 11e camp d’excellence s’élargira à  certains pays anglophones dont la Gambie, la Sierra leonne, le Ghana et le Libéria. Et aux 53 états d’Afrique ici 2015, selon Dr diarra. Parmi les 34 filles présentes le prix du leadership a été décerné à  l’ivoirienne Ange Georgina Raà¯ssa Gnahoré. La bourse du gouverneur quant à  elle, revient à  une excellente du camp 2008, d’origine béninoise. Elle entrera dans une université du canada et tous ses frais d’étude seront pris en charge durant tout son cursus universitaire.

10e camp d’excellence de la fondation Pathfinder « Filles et Sciences »

Avec la gloire qu’il a obtenu grâce à  l’envoi de la Sonde d’exploration  » Pathfinder, l’éclaireur », de la NASA sur la planète Mars, le professeur Cheick Modibo Diarra a créée en 1999 la fondation du nom de la mission. Avec ce centre visant à  aider les pays africains pour l’éducation des filles, il a initié en 2000, la 1ere édition du camp d’excellence à  Bamako. Les critères de sélection Les filles sont choisies par les ministères de l’éducation de chaque pays dans les filières scientifiques sous forme de concours. Le plus haut niveau est la classe de 1ère puisqu’elles se préparent pour affronter le bac. Une quarantaine de filles sont donc venues du Bénin, du Niger, du Sénégal, de la Mauritanie, de Guinée Conakry, de Côte d’Ivoire, du Togo, du Burkina Faso et de la Tunisie. Chaque pays envoie 3 candidates. Et le pays hôte en rajoute 7 de plus. Le directeur exécutif de la fondation pathfinder, M. Drissa Traoré explique : « Toutes celles qui auront une mention bien après le bac, participeront à  un concours financé par la BCEAO. Elles auront ainsi une bourse dénommée ‘’la bourse du gouverneur de la BCEAO »pour des études supérieures. » Il précise que les filles ne sont pas nombreuses dans les filières scientifiques. Il faut donc encourager celles qui ont le courage et la volonté d’y aller. Signalons que la 1ère promotion de filles du camp d’excellence, qui s’était tenu à  Bamako en 2000, a terminé avec la faculté de médecine l’année dernière. Pour cette 10e édition, M.Traoré précise que les filles seront organisées en réseau. Afin qu’elles puissent s’entraider et échanger sur une multitude de choses, et aussi, inciter les autres à  aller vers des filières scientifiques. Les filles bénéficieront d’encadrements pédagogiques et extra-pédagogiques. La fondation travaille avec le ministère de l’éducation, qui envoie des professeurs également choisis selon des critères stricts. Chaque fois qu’un camp est organisé dans un pays, les enseignants sont pris sur place, dans le cadre d’un brassage de haut niveau. Les cours dispensés sont les mathématiques, les sciences-physiques et chimiques, les sciences de la vie et de la terre, et des cours d’informatique. Des séminaires et ateliers sur le leadership féminin et la sensibilisation contre le VIH SIDA Ce camp ne consiste pas à  l’élimination des candidates, mais vise essentiellement à  la formation et à  la préparation au bac scientifique. Cependant, la jeune fille qui montrera le plus de leadership sera récompensée et la meilleure sur le plan académique, primée. Le camp concerne uniquement les pays francophones. Mais, puisque l’exception confirme la règle, la Guinée-Bissau participait au concours jusqu’aux récents troubles qui ont empêché les filles de venir. Le même cas s’est produit pour le Tchad qui n’a pas pu envoyer les filles à  cause de l’insécurité qui règne sur place. Hélas…