Présidentielle 2018 : Démonstration de force d’IBK au stade du 26 mars

La campagne électorale est désormais ouverte au Mali. Le Président IBK, candidat à sa réélection a tenu meeting géant au stade du 26 mars. Impressionné par la mobilisation, il invite ses partisans  à le réélire dès le 1er tour.

Devant l’édifice, à 14 heures déjà, la mobilisation et la ferveur étaient totales. Partout, des pancartes et des véhicules à l’image du candidat.

A l’intérieur du stade, l’effervescence grandissait. La cérémonie se veut grandiose. Le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, le président de l’Assemblée nationale Issiaka Sidibé, plusieurs membres du gouvernement, des députés, des présidents de partis politiques, et une pléiade d’artistes ont donné à ce lancement un visage intimidant. Il s’agissait aussi pour la plateforme Ensemble pour le Mali qui porte le projet de la réélection d’IBK de marquer les esprits, surtout après la récente démonstration faite par le candidat de l’URD, l’honorable Soumaila Cissé, dans ce même lieu.

Alors que le public était captivé par les prestations artistiques, IBK fit son entrée dans l’édifice. Il était 16h50 . Aux éloges des artistes, qui rappellent ses réalisations dans divers domaines, celui que l’on surnomme  ‘’Boua’’, affiche sa joie. Se passant de son discours, le président IBK, dans une intervention teintée d’émotion est revenu sur ‘’les ont dit’’ dont il avait fait objet un moment. Mieux, il annonce dans la foulée, l’arrivée ce lundi de quatre avions pour l’armée malienne. Des cris de victoire émanent du public. L’hôte du jour met en avant ses capacités à rassembler les Maliens et à reconstruire le Mali. Il déclare sans détour et avec assurance  que : « Baou ta bla insh’Allah !». Repris dans la foulée par les milliers de militants.

Pour la plupart des partisans d’IBK, les chantiers entamés et la complexité de la  crise sont des motifs de lui renouveler la confiance. Comme pour dire à ceux qui le pensaient ‘’fatigué’’ qu’il a toujours de l’énergie. « Boua ta bla,  IBK a trouvé le pays dans une situation difficile mais il a géré. Aujourd’hui c’est lui seul qui peut bien armer les FAMA. Il est en train de ramener la paix  même si ce n’est pas facile », assure Moussa Koné, militant de l’Union pour la Démocratie et le Développement, membre de la plateforme Ensemble pour le Mali.

Le directeur de campagne, Dr Bocary Treta après avoir remercié  les uns et les autres, a rassuré de la victoire d’IBK le 29 juillet. Il invite les électeurs à retirer leurs cartes pour élire le « candidat de tous le Mali ».

Présidentielle 2018 : Soumaila Cissé entend restaurer l’espoir

La campagne est officiellement lancée. Soumaila Cissé, candidat à la présidence a tenu un grand meeting ce dimanche au boulevard de l’indépendance. Devant plusieurs de ses partisans et soutiens, le chef de file de l’opposition a promis de « restaurer l’espoir ».

« Nous avons un choix à faire le 29 juillet, continuer sur le chemin de l’échec, ou nous redresser » à assurer Soumaila Cissé devant ses nombreux partisans. Le principal opposant du président sortant se donne comme mission une fois élu de rendre à l’Etat son autorité, de rétablir la sécurité, de pacifier le pays du Nord au Centre ou encore de lutter contre la corruption. « J’exigerai de mes collaborateurs une probité exemplaire, je combattrai le clientélisme » promet-il.

Des combats qu’il n’entend mener seul, « nous réussirons en nous mobilisant, choisissez l’espoir » a-t-il lancé devant ses partisans. Conscient que la participation sera l’élément déterminant de cette élection, il a incité les Maliens à aller retirer leurs cartes d’électeurs. « C’est indispensable, fondamental ».

Pour gagner Koulouba, le chef de file de l’opposition s’appuie sur son programme présidentiel. Lequel programme axé sur cinq grands piliers (restaurer la paix, instaurer un dialogue entre les Maliens, mettre l’Etat au service des populations, donner aux jeunes et aux femmes la place qui leur est dû dans la société et construire une économie performante) devrait lui permettre de « remettre le Mali sur pied »

Nombreux soutiens                                             

Après le chanteur Salif Keita qui a appelé à voter Soumaila, c’est l’humoriste le plus célèbre du Mali qui a décidé d’apporter son soutien au candidat de l’URD. Habib Dembélé « Guimba » à justifier son choix par le fait que l’URD est le plus à même de faire tomber le régime en place.

En prélude du discours du candidat, son directeur de campagne Tiébilé Dramé a assuré que Soumaila Cissé bénéficie du soutien de plus de 100 associations, de plusieurs célébrités, du CDR de Ras Bath qui se sont tous donnés le mot afin d’élire le candidat malheureux de 2013 dès le 1er tour. « Ce sont des signes qui ne trompent pas, l’alternance est en marche, notre projet va remettre sur pied un pays abîmé, mettons fin à cinq années de calvaire et de souffrance » annonce t-il.

Campagne électorale : Chacun selon ses moyens

A défaut d’un budget plafond fixé par la loi électorale, les candidats à l’élection présidentielle battent campagne en fonction de leurs moyens propres. Si elle peut coûter des centaines de millions de francs CFA à certains, tous disent en minimiser les coûts en privilégiant des approches nouvelles.

Même s’il est difficile de chiffrer une campagne électorale au Mali, les candidats à l’élection présidentielle s’acquittent tous de certaines dépenses obligatoires. En effet, pour battre campagne dans un pays aussi vaste, il faut pouvoir se déplacer pour aller à la rencontre des populations. Des déplacements qui nécessitent d’importants moyens, dont des véhicules. Pour parcourir 50 cercles, il faut envisager la location de deux ou trois véhicules, selon l’importance géographique de la localité visitée. « À 75 000 francs la location journalière du véhicule, multipliée par le nombre de cercles, vous pouvez vous faire une idée du coût à ce niveau », explique Monsieur Nouhoum Togo, conseiller à la communication du candidat Soumaïla Cissé. À ces dépenses il faut ajouter « l’organisations de soirées ou de matchs de football », ajoute Monsieur Togo.

Si les nouvelles dispositions de la loi électorale, qui ont notamment interdit « les pratiques publicitaires à caractère politique et commercial (offre de pagnes, tee-shirts…) (…), les dons et libéralités en argent… », ont « allégé les coûts », il faut toujours compter avec les « Worosongo » ou prix de colas en bamanan, remis à certaines autorités coutumières pour signaler sa venue dans une localité. Les déplacements à l’extérieur du pays pour y rencontrer les Maliens de la diaspora font également partie du programme et représentent des coûts importants pour les candidats.

Pour mobiliser les ressources, les candidats misent d’abord sur leurs propres moyens, mais aussi sur des amis « qui croient en eux ». Dans un pays en proie au chômage et aux difficultés économiques, certains pensent même que la « période de campagne est l’occasion de faire part de ses besoins ».

Malgré un tel contexte, « le financement populaire » est une réalité, selon Monsieur Boubacar Traoré, porte-parole du candidat Mamadou Diarra. S’il « n’est pas question d’acheter qui que ce soit, il faut cependant pouvoir aller à la rencontre des Maliens. Ce qui nécessite une logistique lourde ». Pour réussir, il compte sur « des compatriotes riches qui sont à l’extérieur et veulent voir les choses changer. Ils n’hésitent pas à mettre des moyens importants ».

S’il compte sur ses donateurs, le candidat de l’ADP Maliba, Aliou Boubacar Diallo, fournit d’importants efforts, selon le secrétaire politique du parti, Cheick Oumar Diallo. Plutôt que de focaliser sur les chiffres, il préfère « se concentrer sur la tenue d’une campagne responsable, sans effets d’annonce mais avec un programme pour le Mali ».

Élection présidentielle : Top départ de la campagne

Dans trois semaines, les citoyens maliens iront aux urnes pour l’élection du Président de la République. La campagne électorale, période décisive dans  la mobilisation des électeurs, démarre le 7 juillet. En attendant, dans les quartiers généraux des différents prétendants, c’est la course. Aperçu sur les débuts d’une joute déterminante pour le Mali.

« Nous la préparons avec tout l’enthousiasme que les militants sont en train de montrer sur le terrain. Nous continuons à mettre en ordre de bataille l’ensemble des partis politiques, associations, clubs  de soutien qui sont derrière le candidat Aliou Boubacar Diallo, pour harmoniser les points de vue, les stratégies et l’organisation de la campagne », affirme Cheick Oumar Diallo, Secrétaire politique de l’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP Maliba). Tout content, le jeune militant s’affiche confiant devant la validation provisoire par la Cour Constitutionnelle de leur candidature. « La campagne qui va s’ouvrir bientôt sera palpitante, étonnante et pleine de surprises pour beaucoup des personnes, qui ne s’attendent pas à ce que le changement voulu par les Maliens se produise cette année »,  prophétise-t-il.

Il y a au total 24 candidatures validées définitivement par la Cour Constitutionnelle pour  l’élection du 29 juillet. Une première liste publiée le 30 juin avait semé la panique de quelques états-majors qui se sont dépêchés de répondre aux interrogations de la Cour. La bataille pour Koulouba peut donc désormais commencer. Après cinq années de gouvernance IBK, l’heure est au choix. Candidat à sa propre succession, le sortant compte parachever les actions déjà entamées. Face à lui, des candidats décidés à lui ravir le fauteuil. La campagne offrira sans doute à tous ceux qui aspirent à servir  le Mali l’occasion d’exposer leurs projets aux citoyens.

Dans ce jeu démocratique, les uns et les autres comptent  ne pas se faire de cadeaux. Partout s’affiche le souhait de gagner. Certains n’hésitent pas à mettre en avant la déception d’une certaine frange de la population du système actuel de gestion. Sur le terrain, la pré-campagne bat son plein. « Nous allons boucler l’international dans la semaine et revenir attendre l’ouverture officielle. Nous allons  nous atteler pour l’intérieur du Mali et l’ensemble des régions », affirme Nouhoum Togo, chargé de communication du cabinet de  chef de file de l’Opposition. Selon lui, on n’attend plus que le coup d’envoi. « Nous sommes prêts aujourd’hui pour l’organisation. Nous avons des démembrements, des structures, une convention de partis politiques pour  gagner dans les jours à venir ».

A l’intérieur du pays, celui qui aurait voulu porter les couleurs de l’ADEMA Pasj s’implante déjà. « Je suis suffisamment organisé. J’ai des cellules dans toutes les régions, sauf à Kidal », informe Kalfa Sanogo, candidat de la Coalition Kalfa 2018. Sikasso, région dont cet ancien Directeur général de la CMDT est natif, est un  véritable réservoir d’électeurs. Du côté du parti présidentiel, contacté mais qui n’a pas répondu à nos sollicitations, aucune réponse quant à l’approche retenue pour mettre en avant le candidat-Président Ibrahim Boubacar Kéita ne nous est parvenue.

Stratégies de (re)conquête

Accéder à la magistrature suprême s’avère être un exercice complexe. Mais l’idée de  séjourner au Palais de Koulouba aiguise bien des appétits. Stratégies de mobilisation et lignes directrices de campagne se précisent. Des moyens faramineux et des ressources humaines considérables sont en train d’être mobilisés. Le duel entre les caciques politiques et les nouveaux venus donnera un caractère particulier à cette élection.

Pour la troisième fois, Soumaila Cissé, candidat de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) s’engage. Cette fois-ci, il croit en ses chances. « Il y a au moins cinq secteurs qu’il faut défendre devant le peuple malien : la sécurité, sans laquelle rien ne sera possible, l’agriculture et l’élevage, qui sont la base, la santé, qui est une priorité, l’école, pour un nouveau type de Malien, capable de se réinventer », résume Nouhoum Togo. « Le travail que nous sommes en train de faire a pour matière première l’homme pour, opérer  le changement », poursuit-il.

L’alternance est devenue le maitre mot. Chacun se propose d’amoindrir les souffrances des populations en « agissant » autrement. « Nous allons  présenter  le  programme,  des projets, des idées, aller sur le terrain du débat, pour faire en sorte qu’on sorte de tout ce qui a été une campagne de surface depuis des années. Il est temps aujourd’hui que ceux qui aspirent à gouverner ce pays commencent à faire des propositions en matière de retour de la paix, de sécurité, de développement économique, de création d’emplois et de richesse, dans tous les domaines qui concernent le bien-être de la population », souligne le Secrétaire politique de l’ADP Maliba. Pour les candidats, le combat se gagnera aussi dans les détails. Le lieu de lancement des activités officielles est pour le moment un « mystère ». « Je laisse planer le doute », confie un fervent militant de l’ADP Maliba.  Même stratégie dans le  camp de Soumaila Cissé.

Pour le candidat Kalfa Sanogo, qui participe pour la première fois à une présidentielle, battre campagne peut se faire « autrement ». « Il ne s’agit pas de faire des déplacements en grande pompe, mais de sensibiliser, de motiver les populations et de proposer du changement par rapport à ce qu’elles vivent ». Selon lui, la confiance des électeurs se base sur la jonction de l’acte à la parole.  « Parler et dire voilà ce que j’ai pu faire », telle est  la démarche que se propose le maire de Sikasso.

L’équation du nord et du centre

Si la volonté de tenir cette élection  à date est réelle, les défis se multiplient chaque jour. L’insécurité au centre et au nord du pays, les attaques récurrentes des groupes terroristes, la récente grève des administrateurs civils suscitent des inquiétudes. Les parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali avaient convenu de sécuriser le processus électoral, avec l’appui de la mission des Nations Unies (MINUSMA). Mais la dernière session du Comité de suivi de l’Accord avant la présidentielle n’a pas abordé ces questions. Pire, des divergences entre la CMA et la Plateforme sur les directions des autorités intérimaires au niveau des cercles ont  relégué au second plan l’ordre du jour de la rencontre.

Le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, le Général Salif Traoré, a récemment présenté un plan de sécurisation du processus. 11 000 agents environ seront mobilisés, avec l’appui des partenaires. « Nous souhaitons mener campagne sur l’ensemble du territoire national. Maintenant, il revient aux autorités pour organiser des élections convenables, transparentes, libres et crédibles, de créer des conditions de sécurité adéquates. Nous sommes prêts à aller au contact de tous les Maliens, où qu’ils se trouvent, parce que chacun d’entre eux mérite de se sentir concerné par la gouvernance de son pays », clame Cheick Oumar Diallo.

Une difficulté qu’a soulignée le chargé de communication du cabinet de chef de file de l’Opposition au ministère de l’Administration territoriale. « Nous allons livrer campagne dans des situations exceptionnelles et difficiles, mais nous ferons le travail avec beaucoup d’imagination et de préoccupation pour la sécurité », assure Nouhoum Togo, espérant une évolution positive de la situation. L’absence de l’administration dans plusieurs cercles au nord et au centre et une certaine indifférence des populations face à ce scrutin pourtant essentiel sont autant de facteurs à considérer.

Que prioriser ?

La profondeur de la crise que traverse le pays oblige à des efforts inédits. Au-delà des déclarations enflammées, c’est l’urgence de rétablir la paix et la sécurité qui hante les citoyens. « On nous avait promis que l’honneur des maliens et leur dignité seront rétablis, mais aujourd’hui le centre nous échappe et le Mali est en train de tomber. La seule solution pour relever le défi est de discuter, de s’asseoir et d’évaluer ce qui a marché ou pas depuis cinquante  ans », propose Nouhoum Togo. Les débats, l’ADP Maliba les attend « sans peur ». « C’est notre capacité à ressembler, à travailler, à reconstruire la confiance entre l’État et les citoyens que nous mettrons en avant, pour faire en sorte que le développement économique soit une réalité », précise le Secrétaire politique de l’ADP Maliba.

En attendant le 7 juillet, la mobilisation s’accentue. Reste à savoir qui des candidats,  au-delà des slogans, glanera la majorité des précieuses voix des Maliens le 29 juillet et éventuellement le 12 août prochain.

Campagne électorale « précoce » : La CENI contre-attaque

Face aux « potentiels » candidats à la présidentielle mènent déjà campagne, la CENI a décidé d’agir. Elle les appelle à la retenue.

La campagne, c’est maintenant ? Non, rappelle la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Le 24 janvier dernier, elle a publié un communiqué pour « constater que certains candidats potentiels à l’élection du Président de la République commencent à inonder les espaces publics d’affiches ou de slogans qui s’assimilent à des affiches et slogans de campagne ». Elle les invite à ne pas violer les « lois de la République » et à faire preuve de retenue. « Ce sont des affiches de campagne déguisée. Dès qu’il y a des violations, nous devons agir. Voir de potentiels candidats démarrer ainsi est assez inquiétant »assure le Président de la CENI, Amadou Ba. « Il est important que la CENI réagisse, c’est tout à fait normal », se félicite Amadou Thiam, Président d’ADP-Maliba. Officiellement, la campagne électorale démarre 21 jours avant la date du scrutin, qui pour l’heure n’est pas encore connue.

Toute forme de communication est donc proscrite avant cette période. « Nous devons rester en alerte », affirme Ba. Pour ne rien laisser au hasard, la CENI entend, par le biais de la Haute Autorité de la Communication (HAC), surveiller réseaux sociaux, télévisions et radios afin que les potentiels candidats se conforment tous à la loi. « La HAC va jouer son rôle de police des médias et nous signaler tout ce qui ne sera pas conforme », annonce notre interlocuteur.

Teasing ou campagne ?

Même si le communiqué ne nomme personne, l’attention se porte sur Alliance Kayira du Dr Hamadoun Touré. Dans les allées du parti, on préfère plutôt évoquer un teasing, ce qui, en marketing, est une technique visant à éveiller la curiosité. Les responsables ont néanmoins instruit à leur agence de communication d’enlever leurs affiches. « Nous ne savions pas que nous faisions mal. Un nouveau mouvement doit se faire connaitre mais nous ne voulons pas être accusés d’enfreindre la loi », se défend le Président Bocar Moussa Diarra.

Menacer c’est bien, mais dissuader est toujours mieux. La CENI ne pouvant sanctionner personne, que risquent les contrevenants ? Rien, si l’on se réfère à la loi électorale. L’instance demande donc au Gouvernorat du district de Bamako de « prendre ses responsabilités », selon les termes de son Président. « Comme la CENI, nous nous référons à la loi électorale. Si elle ne prévoit aucune sanction, que faire ? », s’interroge le Directeur de cabinet du gouvernorat.