Cameroun : accueil triomphal pour les lions indomptables

Phénomenal, l’accueille des Lions Indomptables à leur arrivée à Yaoundé ce lundi , après avoir ajouté une étoile supplémentaire de champion d’Afrique à leur tunique. Les forces de l’ordre ont parfois été débordées par un public plus qu’enthousiaste. Les joueurs n’en revienent pas, d’autant plus qu’il faut remonter à 1990 lorsque le Cameroun arriva en 1/4 de finales du mondial italien pour se souvenir un pareil accueille. La plus part de ces champions d’Afrique n’étaient même pas encore nés.

CAN 2017 : Le Cameroun, roi d’Afrique

Le Cameroun a remporté sa cinquième CAN après avoir battu l’Egypte 2-1. Dans un match qui était pourtant mal embarqué, les Camerounais ont puisé l’énergie nécessaire pour renverser les Pharaons et s’adjuger le titre.

C’était un match à deux visages, une première égyptienne et une seconde à l’avantage du Cameroun. L’Égypte déjà septuple championne d’Afrique abordait le match avec des certitudes et un avantage psychologique sur leur adversaire (deux victoires déjà en finale pour les Pharaons contre le Cameroun).

Et cela s’est ressenti lors du début de match. Les Pharaons ont posé pied sur le ballon et ont fait courir les lions indomptables. Leur domination allait se concrétiser à la 22ème minute de jeu. Après une belle action initiée par Mohamed Elneny, Salah lançait sur le côté le même Elneny qui crucifiait d’une belle frappe, angle fermé, le gardien camerounais et ouvrait le score. L’affaire devenait dès lors compliquée pour le Cameroun, puisque l’Égypte très solide n’avait encaissé qu’un seul but de toute la compétition. Et les Pharaons comme à leurs habitudes, allaient se replier dans leur camp pour essayer de préserver leur avantage. Une stratégie qui s’est avérée payante au début, la défense égyptienne repoussait les faibles assauts camerounais.

Mais en seconde période, c’est un tout autre Cameroun qui s’est présenté sur la pelouse du stade de l’amitié de Libreville. Plus incisif et plus porté vers l’attaque les Lions indomptables ont étouffés l’Égypte. Une nouvelle philosophie de jeu qui conduit à l’égalisation. Nicolas N’koulou entré en jeu après la blessure de Teikeu, catapultait de la tête un centre de Bassogog au fond des filets du vétéran El Hadary. Acculé, l’Égypte a totalement subi et semblé à bout de force, mais les hommes d’Hugo Broos n’arrivaient pas à mettre ce deuxième but pour mettre les Pharaons à terre. Alors qu’on se dirigeait inexorablement vers les prolongations, Vincent Aboubakar réussit un coup de génie qui fera sûrement date. À la 88ème minute, sur un long ballon, l’attaquant camerounais réalise un contrôle de poitrine, coup de sombrero sur Ali Gabr et une frappe qui finit sa course dans la gauche du but d’El Hadary impuissant.

Après avoir perdu contre les Égyptiens en 1986 et 2008, le Cameroun prend sa revanche et retrouve les sommets du contiNent, 15 ans après sa dernière victoire.

La sélection des Lions indomptables fort de ce titre représentera l’Afrique lors de la prochaine coupe des confédérations en juin, en Russie.

Le parcours

Il aura été teinté de solidité et de chance au début. Pour leur premier match de la compétition, le Cameroun faisait face au Burkina Faso. Le Cameroun avait ouvert la marque sur un coup-franc de son capitaine Benjamain Moukandjo, avant que les Burkinabés n’égalisent. Bousculés et dominés, les Camerounais ont tout de même tenu pour décrocher le point du nul. Pour sa seconde sortie, les Lions indomptables croisaient le fer avec la Guinée Bissau. Mené à la mi-temps sur un but exceptionnel de Piqueti, le Cameroun trouvait par la suite les ressources pour renverser le match. Deux buts en deuxième période de Siani et de Ngadeu-Ngadjui permettaient au Cameroun de prendre la tête du groupe avant la dernière journée. Une journée décisive puisque trois équipes se disputaient les deux places qualificatives. Le Cameroun avait son destin entre les mains, pour cela il fallait ne pas perdre contre le pays hôte, le Gabon. Dans un stade très bruyant, le Cameroun subissait une pression terrible, dès le départ, face aux Gabonais qui attaquèrent tambour battant. Mais au final, après avoir concédé une énorme occasion d’Aubameyang et une frappe sur le poteau de Bangoua en toute fin de match, les lions arrivèrent à tenir le nul et la qualification, mais ils devaient se contenter de la deuxième place.

En quart de finale, le Sénégal, équipe la plus séduisante depuis le début de la compétition, se dressait sur la route du Cameroun. Après avoir dominé les 120 minutes du match, les Sénégalais ne réussirent pas à marquer. Il fallait donc recourir à une séance de tirs aux buts pour départager les deux équipes. Le Cameroun réussit ses cinq tentatives et le gardien se montra décisif sur le tir de Sadio Mané pour envoyer ses coéquipiers dans le dernier carré de la compétition.

Lors de la demi-finale, il fallait pour le Cameroun batte le Ghana pour atteindre la finale. Et ce sera chose faite grâce aux buts de Ngadeu-Ngadgui et de Bassogog pour une victoire 2-0.

Une préparation tronquée

Et pourtant que le chemin fut long et dure. Avant la compétition, huit joueurs sélectionnés ont déclinés l’invitation pour rejoindre la sélection. Motif pour six des huit joueurs, préserver leur place en club. Pour les deux autres, l’un avance des précédents houleux avec le staff technique et l’autre préfère jouer pour la France. À l’heure, N’dy Assembe, Joel Matip, Maxime Poundjé, André Anguissa, Ibrahim Amadou, André Onana, Allan Nyom et Choupo Moting doivent regretter leurs choix. « Nous avons été critiqués, malmenés, trahis, mais quel force de caractère, je remercie tous les jeunes qui ont fièrement défendu les couleurs de l’équipe et porter haut la sélection camerounaise » s’extasie le belge Hugo Broos. « C’est un magicien (Broos), quand on voit tout ce qui a été dit contre lui dans les réseaux sociaux, c’est terrible. Maintenant c’est lui le héros du Cameroun, il devrait lui offrir une médaille » exhorte Ngadeu-Ngadgui.

 

L’Égypte, premier finaliste de la CAN 2017

Au bout de la nuit et au terme de la séance de tirs aux buts, l’Égypte se qualifie pour une énième finale. Les Égyptiens confirment de même leur retour sur le devant de la scène après avoir manqué les trois précédentes éditions.

Le Burkina peut nourrir des regrets, l’Égypte, elle jubile. Après avoir dominé la majeure partie de la rencontre, les étalons se sont fait éliminer suite à une fatidique séance de tirs aux buts.

Les Burkinabés se sont créés la première occasion du match. Sur un centre mal renvoyé par la défense égyptienne, Blati Touré envoie une demi-volée qu’El Hadary détourne parfaitement. Dix minutes plus tard, l’Égypte réplique par une frappe de Trezeguet péniblement repoussée par le gardien du Burkina. Et puis, plus rien, malgré une bonne intensité mise par les hommes de Duarte, l’Égypte tient bon jusqu’à la mi-temps. Et c’est les pharaons qui vont même ouvrir le score. A la 64ème, Kahraba servi dans la surface, remise pour Salah qui enroule une merveilleuse frappe dans la lucarne burkinabé. Contre le cours du jeu l’Egypte prend l’avantage. Et la tâche se compliquait dès lors pour le Burkina, puisque cette équipe égyptienne n’avait encaissé aucun but depuis le début de la CAN. Mais à la 73ème, l’invincibilité égyptienne allait prendre fin. Sur une superbe action collective, Yago s’arrache pour talonner vers Kaboré qui centre en une touche pour l’attaquant Aristide Bancé, qui contrôle avec beaucoup de promptitude et égalise d’un bel enchaînement. En toute fin de match, le Burkina aurait même pu l’emporter si El Hadari n’avait pas eu le réflexe de sortir un ballon dangereux. Finalement les 90 minutes ne suffirent pas aux deux équipes et il fallait recourir à la prolongation.

Deux fois quinze minutes qui ne donnèrent rien, dû à la grande débauche d’énergie des joueurs qui étaient exténués.

Une séance de tirs aux buts était nécessaire pour départager les deux équipes.

Le gardien burkinabé Koffi, détourne la première tentative de cette séance en détournant sur son poteau la frappe de Said. Le Burkina a ensuite réussi un sans faute jusqu’à la quatrième tentative où de manière assez étonnante c’est le gardien des étalons qui décide de tirer. Sa tentative est repoussé par le gardien El Hadari. L’Égypte réussi son cinquième tir et El Hadari est une nouvelle fois décisive en sortant le tir de Bertrand Traoré pour envoyer les pharaons disputer une neuvième finale.

Finalement, sans être séduisant, l’Égypte se qualifie à l’italienne et attend désormais son adversaire qui sera le vainqueur du match Cameroun-Ghana.

 

Giresse doit-il plier bagage ?

« Ma démission n’est pas à l’ordre du jour » déclarait Alain Giresse au soir de l’élimination des Aigles, dès le premier tour de la CAN 2017. Sauf que la question mérite une attention particulière après les mauvais résultats de l’équipe et des prestations sans gloire. La porte devrait être ouverte pour le français qui s’illustre par son incapacité à faire décoller cette équipe. Décryptage d’un retour manqué.

Des choix discutables

Lors de cette CAN et pas seulement, le sélectionneur s’est distingué par ces choix plus que douteux. Tout d’abord son onze de départ. Sambou Yattabaré (rétrogradé en réserve dans son club) et Bakary Sako (4 matchs disputés avec son club, tous en étant remplaçant) ont fait des matchs insipides lors de la première sortie des Aigles face à l’Egypte, or sur le banc, des jeunes joueurs plein d’envie et explosifs attendaient patiemment leur heure de flamber. D’ailleurs, lors du dernier match des Aigles face à l’Ouganda, les jeunes Moussa Doumbia et Yves Bissouma se sont montrés à leur avantage, le second marquant même un sublime coup-franc des 30 mètres. Le constat qui ressort le plus souvent, c’est que l’entraîneur n’a pas la moindre idée de ce qu’il peut ou doit faire.

Giresse c’est aussi et surtout la stratégie du « je meurs avec mes idées » aussi contestables soient-elles. Il s’est aussi entêté à faire jouer un latéral droit sur la gauche. Nul doute que les prestations, néanmoins bonnes, d’Hamari Traoré en latéral gauche, poste inhabituel pour ce joueur, aurait été meilleur à son véritable poste. « Je suis obligé de composer une équipe avec ce que j’ai, on a des blessés, et cela n’est pas de mon fait » justifie le sélectionneur. Sauf que Youssouf Koné, non utilisé lors de la CAN aurait pu jouer à gauche qui est son poste et où il avait montré de belles prédispositions.

Un important vivrier inexploité

L’équipe du Mali est avec le Congo et le Nigeria est l’une de celle qui a le plus grand potentiel chez les jeunes. L’année dernière les sélections juniors et cadettes du Mali avaient respectivement disputées les demi-finales et la finale de coupe du monde dans leurs catégories. Sauf qu’au moment de faire sa liste, Giresse a préféré se passer du talentueux, Diadié Samassekou, qui rayonne au milieu de terrain et qui a joué quelques matches d’éliminatoires. « Nous avons de bons jeunes, certes mais la sélection A est un tout autre challenge, on veut les intégrer progressivement pour qu’ils soient efficaces ».

Manque de poigne

Le Français laisse transparaître l’image d’un entraîneur à la faible personnalité. En 2012, Sambou Yattabaré avait décidé de quitter la sélection en pleine CAN car il ne bénéficiait pas de temps de jeu. Cinq ans plus tard, il est l’un des hommes de base de Giresse. L’affaire Maiga-Sako met également en exergue les difficultés du sélectionneur à se faire respecter. Une brouille entre les deux joueurs autour du flocage de numéro 10, aurait amené Sako a systématiquement décliné les convocations pour jouer avec le Mali. Officiellement pour des raisons de blessure. Alors oui, Sako a participé à l’édition 2017, mais, à mon avis, c’est parce que Maiga n’était pas retenu, avouez que la coïncidence tombe plutôt à point nommé. Lors de la dernière rencontre disputée par le Mali, à Bamako, Modibo Maiga était non seulement titulaire mais aussi capitaine. Il était sorti à l’heure de jeu après que la vindicte du public à son encontre était devenu pesante.

Une expérience d’entraîneur mitigée

Giresse a été un joueur de génie durant sa carrière, mais son virage sur les bancs tourne au vinaigre. Giresse c’est quatre sélections nationales entraînées dont trois africaines. Une première expérience au Gabon, où il s’est fait éliminé au premier tour de la CAN en 2008. La seconde à la tête du Mali, il termine sur le podium, une première pour le pays de 1972. Pour cause de différends financiers, il quitte son poste et s’installe 1200 km plus loin, chez le voisin sénégalais. L’expérience est un nouvel échec. Malgré des joueurs de renom, les Lions de la Teranga quittent prématurément la CAN 2015, Giresse ne résiste pas à la déferlante de critiques qui s’abat sur lui et il est démis de ses fonctions. C’est ensuite un retour dans le nid des Aigles, la terre des son unique exploit. Un retour manqué, pour le Mali qui est dernier de son groupe de qualification pour la coupe du monde 2018, et est éliminé dès le premier tour de la CAN avec zéro victoire au compteur et surtout un seul but marqué.

Quid du sélectionneur local ?

A l’instar de certaines sélections tel le Congo, le Nigéria ou encore le Sénégal, le Mali devrait sérieusement réfléchir à confier les rênes de l’équipe à un entraîneur local. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a de quoi faire avec Fagneri Diarra, ou encore Baye Bah qui ont entraîné les sélections de jeunes avec à la clé des succès. Ou à contrario, trouver un entraîneur étranger qui même hors d’Afrique pourrait trouver du boulot ou qui a déjà fait ses preuves. C’est la stratégie qu’a adopté l’Egypte avec Hector Cuper qui a conduit l’équipe de Valence deux fois en finale de la ligue des champions.

Sinon un sélectionneur local, c’est aussi l’assurance d’une meilleure santé financière pour la fédération et une meilleure connaissance du potentiel local du Mali.

 

Le Mali éliminé, l’Egypte première

 

Le Mali est éliminé de la CAN. Les Aigles devaient absolument gagner leur match face à l’Ouganda pour espérer une qualification, ils n’ont pu faire mieux que match nul 1-1.

Le miracle n’a pas eu lieu. Le Mali avait encore une dernière chance, infinitésimale certes mais de quoi espérer. Pour cela il fallait une victoire malienne conjuguée à une défaite de l’Egypte dans le match qui l’opposait au Ghana déjà qualifié. Peine perdue, le Mali n’a même pas pu remplir sa part du boulot à savoir gagner. Et la pelouse gorgée d’eau d’Oyem, à la limite impraticable, n’a pas facilité les affaires des Aigles. Les joueurs ont du s’accommoder avec les énormes flaques d’eaux, et les premières ont été tout sauf aisées.

C’est le Mali qui se crée la première occasion, à la 7ème minute de jeu, sur une tête de Wague, Marega se trouve en bonne position mais sa frappe touche le petit filet des buts gardé par le gardien ougandais. Une dizaine de minutes plus tard, Wague, encore, gagne son duel de la tête, mais le ballon s’envole au-dessus. A la 34e, sur une belle passe de Bissouma, le capitaine des Aigles Yacouba Sylla contrôle et envoie une frappe dangereuse qui n’est malheureusement pas cadré. L’ouganda aurait pu avoir une bonne occasion, si la conduite de balle de son attaquant Kizito n’était pas alterée par l’eau alors qu’il se présentait pour un face à face avec le gardien malien.

En seconde période, l’eau s’est dissipé un petit peu du terrain, mais le jeu n’en a pas gagné en intensité. Kalifa Coulibaly entré en jeu pour les Maliens arrivait à placer une tête qui était capté par le gardien ougandais à la 58ème. Mais à force de vendanger, les Aigles allait se faire punir. Tout d’abord à la 68ème , les Cranes ougandais pensaient ouvrir le score mais le but était logiquement refusé pour une position de hors-jeu. Ce ne fut que partie remise. Deux minutes plus tard, Farouk Miya d’un pointu envoyait un coup de canon qui se logeait directement dans les buts de Sissoko et donnait l’avantage à l’Ouganda. Les espoirs maliens étaient douchés. Mais quatre minutes après l’ouverture du score, le Mali obtenait un coup-franc aux 30 mètres. Yves Bissouma le catapultait dans la lucarne ougandaise d’une merveille de frappe. Le Mali aurait même pu s’imposer à la fin si la reprise à bout portant de Yattabaré ne filait pas au-dessus de la cage. Finalement le Mali sort de la compétition sans aucune victoire.

Même s’il avait marqué, le but aurait été inutile puisque l’Egypte a battu le Ghana 1-0 grâce à un magnifique coup franc de Salah. Les Egyptiens terminent en tête du groupe, le Ghana en plus de perdre sa première place perd aussi son capitaine Gyan, sortit sur blessure.

 

Le Ghana qualifié, le Mali au bord du précipice

Le Ghana devient la deuxième équipe à se qualifier pour les quarts de finale de la CAN. A la faveur de sa victoire 1-0 contre le Mali, les ghanéens seront au rendez-vous du prochain tour.

C’est un match à deux visages auquel nous avons assisté. Le Ghana a dominé la première mi-temps et le Mali la seconde période. Mais le début de la rencontre était très insipide. Les quinze premières minutes du match étaient sans relief et sans réel intérêt. Après cette période d’accalmie où les deux équipes se jaugeaient, ce sont les Black Stars qui ont lancé les hostilités. A la 16ème minute, suite à un délicieux petit pont d’Atsu sur le défenseur malien, le virevoltant ailier ghanéen se retrouvait dans une excellente position et donnait parfaitement le ballon à André Ayew qui ratait le cadre à trois mètres du but d’une frappe en pivot. Une chaude alerte qui faisait réagir les Maliens. Deux minutes plus tard, Molla Wague reprenait de la tête un corner mais le sa tentative passait au dessus. A la 21e, c’est le Ghana qui trouvait la faille. Sur un long ballon, Jordan Ayew réussissait à contrôler et à se retourner avant de déposer un ballon parfait sur la tête de son capitaine Asamoah Gyan qui la catapultait au fond. Les Aigles étaient sonnés et n’arrivaient pas grand-chose, la faute à de nombreuses fautes techniques. A quelques minutes de la mi-temps, le même Jordan Ayew frappait au but, et le rebond vicieux aurait pu tromper qui était heureusement vigilant pour repousser hors de son but.

En seconde période, le Mali est revenu avec plus de détermination et de mordant. L’entrée d’Yves Bissouma a notamment beaucoup apporté. A la 48e, Bakary Sako centrait pour la tête de Marega qui était bien capté par le gardien ghanéen Razak. Trois minutes plus tard, Marega encore lui avait l’occasion d’égaliser mais sa frappe était trop enlevée. Plus agressif, les maliens gagnaient tous les ballons et étouffaient le Ghana, mais, ils manquaient de précision dans le dernier geste. A la 89e, le Mali s’est crée une énorme occasion. La frappe ratée de Moussa Doumbia était sur le point de transformer en passe décisive, si la tentative de Kalifa Coulibaly n’était pas magistralement contrée par le gardien ghanéen. Mais jusqu’au bout les Aigles vont tenter en vain, suite à un coup-franc détourné Sako envoie un puissante frappe que le gardien des Black Stars repousse une nouvelle fois.

Malgré de belles prédispositions notamment en seconde période, le Mali perd un match décisif face au Ghana. Cette contre performance hypothèque fortement les chances des Aigles pour la qualification.

 

CAN 2017 : Le Mali bouscule l’Égypte en vain

Sur la pelouse abîmée du stade de Port Gentil, le Mali et l’Egypte se sont quitté dos à dos. Un match nul qui n’arrange pas les deux équipes et permet au Ghana d’occuper la première place du groupe.

Pour le dernier match de cette première journée de la CAN, on a assisté à un match vivant du moins en première période. L’Egypte septuple vainqueur du tournoi et qui retrouve un peu de son éclat s’est créé la première occasion du match.

Dès la 4ème minute, suite à un jeu fluide, le capitaine égyptien trouve son attaquant dans une bonne position dont la balle piquée est merveilleusement repoussée par le gardien malien, Sissoko. Une alerte très tôt dans le match qui a eu le don de réveiller les Aigles.

Les hommes d’Alain Giresse ont exercé un pressing étouffant sur les Egyptiens et ont bien quadrillé le terrain, ce qui a gêné les Pharaons pour développer du jeu. Le Mali aurait même pu obtenir un penalty. A la 6ème minute, l’attaquant Moussa Marega et le défenseur Ali Gabr sont impliqués dans une action litigieuse, l’Egyptien en déséquilibre fait tomber le buteur Malien, mais l’arbitre Sud-africain Tony Bennet décide de ne rien siffler.

Dominant le match, le Mali aurait pu ouvrir le score. Sur un centre fuyant de Marega, décidemment intenable, le gardien égyptien se détend de tout son long pour détourner le ballon en corner. Une parade décisive sur laquelle il s’est d’ailleurs blessé, et remplacé par la suite par l’emblématique Essam El Hadary, 44 ans qui devient par ailleurs le plus vieux joueur à disputer une CAN. Une entrée qui a un temps revigoré les Egyptiens.

Mohamed Salah, très discret et muselé par le latéral malien Hamari Traoré, réussissait un délice de contrôle avant de servir Elneny dont la frappe enroulée passait au-dessus de la cage des Aigles. Le Mali ne desserrait pas son étau pour autant. Wague et Coulibaly qui ont eu l’occasion de donner l’avantage aux Aigles (29 et 42e) ont malheureusement vu leurs têtes non cadrées.

En seconde mi-temps, l’Egypte à eu une embellie d’une dizaine de minutes, durant laquelle, elle s’est créée une énorme action. Après une percée dans la défense malienne, Trezeguet (en référence à l’attaquant français champion du monde 1998) déposait le ballon sur le crâne de son coéquipier, dont la tête rageuse était écartée d’une claquette par Sissoko (54e ).

Echaudés par cette tentative, les Maliens ont repris leurs bonnes habitudes de la première période, en posant pied sur le ballon et en empêchant l’Egypte à développer son jeu. En toute fin de rencontre, Yves Bissouma dont la rentrée à redynamiser le jeu malien a lancé Marega dans la profondeur qui a manqué de promptitude pour offrir la victoire au Mali.

Au final c’est un match nul au terme duquel les Aigles peuvent avoir des regrets, après avoir dominé l’ensemble du match (11 tirs dont 7 cadrés). « C’est comme si on avait donné ce point car je pense qu’on pouvait gagner, la finalité nous a manqué » estime Giresse à l’issue du match. L’ailier malien Bakary Sako pense lui que l’état de la pelouse a joué un rôle important sur le résultat de la rencontre. « Avec cette pelouse, c’était vraiment très compliqué, il fallait avoir de la réussite pour délivrer de bons ballons. On en a délivré quelques-uns, mais on peut faire encore mieux ».

Le Mali jouera son prochain match samedi à 16h face au Ghana où la victoire est impérative pour espérer se qualifier.

 

Un Ghana solide s’impose face à l’Ouganda

Le Ghana débute bien sa CAN. Les Black Stars se sont imposés 1-0 face aux Ougandais grâce à un penalty d’André Ayew. L’Ouganda peut s’en vouloir après avoir vendangé de belles opportunités.

Après une belle entame du match des Ougandais, les ghanéens ont laissé passer l’orage et ont commencé à développer leur jeu. Le virevoltant ailier Christian Atsu qui a posé d’énormes problèmes à la défense des Cranes, s’est illustré par deux fois en envoyant deux centres dangereux, repris tous deux par son capitaine sans réussite. À la 28ème minute de jeu, une action entre les frères Ayew aurait pu faire mouche sans la frappe de l’extérieur trop écrasé d’André que le meilleur gardien du continent Denis Onyango a capté sans difficulté. Mais à force de subir, l’Ouganda va finir par se faire punir. Suite à une touche, le défenseur sans club Isinde manque son contrôle et commet une faute sur Gyan. L’arbitre n’hésite pas et désigne le point de penalty. La sentence est transformée par André Ayew à la 30ème minute qui prend à contre-pied le gardien. Dix minutes plus tard, c’est une frappe d’Atsu qui alerte une nouvelle fois la défense ougandaise. Piqué au vif, les hommes du sélectionneur serbe Sredejovic se crée une occasion juste avant la mi-temps. Après une belle percée plein axe de Kizito, il décale son attaquant Miya dont la frappe passe de très peu à coté et donne des sueurs froides dans le rang ghanéen.

Revigorés par cette dernière action, l’Ouganda revient avec de meilleures intentions en seconde période. Meilleurs techniquement et profitant de la baisse de régime physique des hommes d’Avram Grant, les Ougandais se sont créés nombre d’occasions dans la deuxième mi-temps. Malgré les nombreuses tentatives ougandaises, la paire Boye-Amartey est restée solide et a permis au Ghana de décrocher une première victoire.

 

CAN 2017 : Gabon-Guinée Bissau, match nul

Au terme d’un match bien terne, le Gabon a concédé le nul face à la Guinée Bissau. Les panthères se font faits rejoindre au score au finish et enregistre par la même une très mauvaise opération.

Pour le match d’ouverture de cette CAN 2017, le Gabon, pays hôte, a dû se contenter d’un nul contre la Guinée Bissau. Après une cérémonie d’ouverture qui s’est déroulé dans un stade quasiment vide et ce malgré la présence d’artistes de renom (Booba, Davido, Franko) et même Akon qui n’a pas chanté, place était faite au match. Sous les yeux du président gabonais Ali Bongo, les panthères avaient à cœur de bien débuter le match. Malheureusement, nous avons assisté à une première mi-temps bien pauvre en occasion de buts et un niveau technique indigne d’une rencontre professionnelle.

Seule véritable action de la première période, la frappe d’Evouna au point de penalty détourné par un défenseur Bissau guinéen.

Au retour des vestiaires, les Gabonais reviennent avec de meilleurs intentions. Dès la 48ème minute de jeu, l’ailier Bouanga sollicite le gardien adverse, frappe repoussée en corner. Deux minutes plus tard c’est la délivrance. Après une mauvaise appréciation de la trajectoire du ballon par la défense de Guinée, Bouanga récupère et frappe en force devant le but, sa tentative est coupée au second poteau par Aubameyang qui ouvre le score. Tel un symbole, le meilleur joueur du Gabon marque le premier but de l’édition 2017. L’attaquant du Borussia aurait même pu doubler la marque si sa volée à l’heure de jeu ne s’envolait pas dans les airs. Mais après, à cause d’un manque de fraîcheur physique, les panthères ont reculé et ont commencé à faire beaucoup de fautes (25 au total). Cette nouvelle stratégie de jeu, leur a coûté cher. Déjà à la 86ème minute, une première alerte était à signaler sur les buts de Didier Evono, le gardien gabonais qui s’en sortait bien. Au bout du temps réglementaire, la Guinée Bissau obtient un ultime coup-franc. Le capitaine se charge de déposer le ballon sur le crâne de Soarès qui décroise sa tête et égalise. L’arbitre sonnera le glas de cette rencontre pas très emballante sur un match nul.

C’est le premier point de l’histoire de la Guinée Bissau en phases finale de la CAN.

Pour le Gabon, l’affaire se complique déjà avant d’affronter successivement le Burkina Faso, et le Cameroun. Deux équipes qui croiseront le fer à 19H.

 

CAN 2017 : Qui pour trôner sur l’Afrique ?

À trois jours du début de la CAN 2017 au Gabon, coup de projecteur sur cette édition qui s’annonce très indécise. Toutefois certaines équipes se démarquent et partent avec une longueur d’avance.

Favoris

L’Egypte fait figure de favori dans cette compétition. Le septuple vainqueur de la compétition, absent lors des deux dernières éditions retrouve peu à peu des couleurs. Sous la supervision de l’expérimenté entraîneur argentin Hector Cùper, les pharaons s’avancent avec certaines garanties. Grace à un alliage d’expérience et de fougue, les Égyptiens peuvent viser haut. À 43 ans, le gardien Essam El Hadary déjà quatre fois vainqueurs de la CAN, fera office de guide pour ses talentueux cadets.

L’Algérie aura une belle carte à jouer. Les Fennecs déjà donnés grands favoris lors des trois précédentes éditions devront confirmer. L’équipe algérienne affiche de belles promesses. Lors des qualifications El Khadra (la Verte) a été très prolifique (25 buts inscrits), et impitoyable avec ces adversaires : 4-0 contre les Seychelles, 7-1 contre l’Éthiopie, 6-0 contre le Lesotho. Et hier, en match de préparation ils ont explosé la Mauritanie 6-0. Certes les scores sont impressionnants, mais ce ne sont pas non plus contre les meilleures équipes africaines. Pour la CAN, c’est une toute autre adversité qui attend l’Algérie. Pour se qualifier, les algériens devront se défaire de la Tunisie et du Sénégal, première nation africaine au classement FIFA. Pour ce faire, ils pourront compter sur le meilleur joueur africain Riyad Mahrez, qui forme un duo redoutable avec son compère en club Islam Slimani. « Nous avons une bonne équipe et on peut faire de grandes choses, nous avons nos chances » déclare Mahrez.

La Côte d’Ivoire visera le doublé même si le chemin sera plein d’embûches. Certes, la génération dorée a perdu de son éclat, certes Yaya Touré est retraité et le capitaine Gervinho blessé, certes la qualité de jeu laisse à désirer, néanmoins cette équipe a de quoi faire. Elle peut compter sur l’apport de son nouveau international Wilfried Zaha, qui pour sa première en sélection a été déterminant en délivrant une passe décisive lors de la victoire 2-1 contre la Suède.

Outsiders

Le Sénégal aurait pu figurer parmi les favoris. Mais les Lions de la Teranga représentent toujours un grand point d’interrogation. Toujours pourvu d’un gros effectif, l’équipe désormais entraînée par l’ancien capitaine Aliou Cissé s’est faite éliminer deux fois lors du premier tour. Depuis, elle aborde le tournoi avec plus de prudence. « Nous avons un bon groupe, mais la compétition sera tout sauf simple, nous ne sommes pas favori mais nous donnerons tout » dixit Cissé. Après avoir été la seule équipe à gagner tous ses matchs de qualification, les sénégalais peuvent viser haut. Pour cela, le virevoltant Sadio Mané devra avoir les bras suffisamment solides pour tirer sa nation vers le sommet.

Troisième de la dernière CAN, et vainqueur de la CHAN 2016 devant le Mali (3-0), la République Démocratique du Congo peut nourrir d’énormes ambitions. Les Léopards partent à la reconquête de l’Afrique, 43 ans après leur dernier trophée. « On va au Gabon, comme on part en guerre » prévient le sélectionneur Florent Ibenge. Depuis sa prise de fonction en 2014, Ibenge a changé le visage du Congo. Loué pour le jeu chatoyant de ses équipes, le natif de Kinshasa ne cache pas ses ambitions. « Nous gagnerons la CAN 2017 ou 2019 » prophétise-t-il. Celui qui est considéré comme le meilleur technicien du continent devra faire avec une absence de taille : celle de son fer de lance Yannick Bolasié, blessé et forfait.

Le Ghana voudra enfin vaincre le signe indien. Finaliste malheureux en 2015, les Black Stars du Ghana ont une ossature solide. Le prolifique buteur de la sélection Asamoah Gyan (49 buts pour le Ghana) pourra compter sur le soutien des frères Ayew (André et Jordan) pour luire. « Nous avons eu beaucoup de désillusion ces dernières années, mais nous savons que le talent est là, c’est indéniable, nous nous approchons du but » relativise le sélectionneur ghanéen Avram Grant.

Le Mali

Le Mali s’est incliné samedi dernier contre le Burkina Faso (1-2), dans ce match de préparation le coach Alain Giresse avait beaucoup fait tourner l’effectif. C’est aussi une compétition de transition pour les Aigles. Pour le première fois depuis 2002, le Mali va jouer une CAN sans la star Seydou Keita, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection (25 buts) laisse un grand vide. « Un joueur de cette dimension, on ne le remplace pas facilement, et pour un pays comme le Mali qui ne dispose pas du même réservoir de joueurs que des nations comme le Sénégal, se passer d’un tel joueur n’est pas anodin » confirme le sélectionneur Giresse.

Mais le constat est loin d’être reluisant. Des joueurs qui composent la sélection malienne, très peu d’entre eux évoluent au top niveau ou ne joue tout simplement pas. Celui sur qui porte les espoirs du Mali, Adama Traoré qui évolue à Monaco n’a disputé que cinq petites rencontres cette saison. Même constat pour ces coéquipiers Moussa Doumbia et Yves Bissouma qui n’ont que très peu de temps de jeu dans leurs clubs respectifs, qui ne font pourtant pas partie du top Européen (FC Rostov, Lille FC). Le niveau de jeu proposé est également inquiétant. Lors du match de qualification au mondial russe face au Gabon, en novembre, les choix de Giresse ont été indexés et vilipendés. Lui s’en était défendu « Je fais l’équipe avec ce que j’ai sous la main, nous avions beaucoup de blessés, donc forcement l’équipe prend un autre visage ».

Mais depuis, la leçon semble être retenue de la part de Giresse. Le joueur qui concentrait le plus les critiques Modibo Maiga présent en sélection depuis 2007 n’a pas été retenu dans la liste des 23. Pour glaner une hypothétique qualification, le Mali devra batailler ferme face à des équipes déjà bien rodés. Les deux premières rencontres seront très compliquées. Le mardi à 19h, ils feront face aux Pharaons d’Égypte, véritable épouvantail, avant de croiser le fer face au Ghana, une équipe contre qui ils jouent et perdent fréquemment. « Tout le monde fait de l’Égypte et du Ghana, les favoris et le Mali l’outsider. C’est assez logique, mais ce sera un groupe très ouvert, nous avons nos chances, on les jouera à fond. Le Mali a terminé troisième en 2012 et 2013, passons déjà le premier tour » souhaite t-il.

 

 

 

CAN 2017 : Le Mali affrontera deux équipes de poids

Aléa jacta est, Le tirage au sort de la CAN 2017 qui se tiendra du 14 janvier au 5 février s’est tenu ce mercredi à Libreville. Au programme, de belles affiches dont un Algérie-Sénégal ou encore un Ghana-Mali

Après les violences post-électorales qui ont secoué le pays et les rumeurs de défection au profit d’un pays du Maghreb, le Gabon sera finalement bel et bien le théâtre des prochaines joutes africaines de football.

Groupe A

Celui du pays organisateur qui ouvrira le bal face aux novices de la Guinée Bissau dont c’est la toute première participation. Ils seront accompagnés par les étalons du Burkina Faso et les quadruple vainqueur du Cameroun, Les lions indomptables, qui renaissent depuis peu et les Gabonais qui jouent à domicile auront de bonne chance de se qualifier.

Groupe B

C’est le groupe de la mort. La première nation africaine au classement FIFA et meilleur attaque lors des éliminatoires croisera le fer avec le voisin tunisien et le Sénégal emmené par une génération dorée. Le Zimbabwe aura beaucoup de mal à exister dans le groupe. La qualification se jouera entre les trois équipes précitées

Groupe C

Celui du champion en titre ivoirien, qui défiera le Togo à Oyem, quatrième ville du Gabon. La République Démocratique du Congo et le Maroc complètent le groupe. Le match entre la Côte d’Ivoire et le Maroc sera l’occasion d’une belle retrouvaille entre les éléphants et Hervé Renard. Le sélectionneur français est celui qui a offert le trophée aux Ivoiriens deux ans plus tôt.

Groupe D

Le Mali aura fort à faire face au Ghana, toujours très régulier dans les compétitions et vice-champion d’Afrique. Il aura également fort à faire face aux pharaons d’Egypte, absente des trois dernières compétitions mais néanmoins pays le plus titré d’Afrique. L’Ouganda complète le groupe.

CAN 2017 : Le Mali élimine le Bénin

L’équipe du Mali, déjà qualifiée pour la CAN 2017, n’a pas fait de cadeau à celle du Bénin, qui espérait finir première du groupe C ou meilleur deuxième des éliminatoires. Battus 5-2, les Béninois ne disputeront donc pas la prochaine Coupe d’Afrique des nations.

Ceux qui s’attendaient à voir des joueurs maliens démobilisés ce 4 septembre 2016 à Bamako ont dû être surpris. Bien que déjà qualifiés pour la CAN 2017, les Aigles ont joué avec sérieux face aux Béninois, lors de la dernière journée des éliminatoires.

Résultat : un succès 5-2 de l’équipe du Mali. De fait, les protégés d’Alain Giresse ont laissé peu d’espoir aux Béninois de gagner ou même de faire match nul. La faute notamment à un Fabien Farnolle dans un mauvais jour. En effet, le gardien de but de la sélection béninoise s’est d’abord incliné sur un coup de tête de l’ailier Sambou Yatabaré (1-0, 19e). Puis il a relâché un ballon sur lequel l’attaquant Abdoulay Diaby s’est jeté (2-0, 36e). Enfin, l’attaquant Moussa Marega a glissé la balle entre ses jambes (3-0, 39e).

Frédéric Gounongbé a entretenu l’espoir en réduisant le score juste avant la pause (3-1, 40e). Mais son but, sur un ballon piqué, a été éclipsé par les réalisations d’Adama Traoré (4-1, 65e) et de Moussa Doumbia (5-1, 80e).

Stéphane Sessegnon a tout juste sauvé l’honneur pour les Ecureuils, avec un coup franc direct (5-2, 90e+1). Une mince consolation pour les Béninois.

Ceux-ci pouvaient passer en tête du groupe C ou tout du moins finir parmi les deux meilleurs deuxièmes de ces éliminatoires. Raté. L’Ouganda, avec 13 points dans le groupe D, et le Togo, avec 11 points et une meilleure différence de buts (+7 dans le groupe A), décrochent les deux places de repêchage en phase finale de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.

AN 2017 : le Mali qualifié

Au soir de la 5ème journée éliminatoire de la CAN, Gabon 2017, la situation s’est nettement éclaircie. Le nombre de qualifiés déjà connus pour la CAN 2017 ne se chiffre plus à neuf mais bien à dix !

Les Aigles, après avoir conforté un peu plus la première place du classement en s’imposant 3-0 face au Soudan du Sud lors de la cinquième journée des éliminatoires, étaient presque qualifiés. Même si la suspension du Benin était levée et qu’il jouait tous ses matchs dont l’un contre le Mali, celui-ci pourrait être placé en tête de son groupe avec deux victoires. Dans ce cas, les Aigles allaient être qualifiés en tant que premier du groupe C. Avec ses 13 points, le Mali est assuré soit de la première, soit de l’une des deux places de meilleurs deuxième. Mais, après quelques calculs, la Confédération Africaine de Football (CAF) a donné aux Aigles leur ticket ce lundi.

Avec cette qualification, l’équipe malienne est venue s’ajouter au Maroc qualifié dès la quatrième journée, à l’Algérie, le Cameroun, l’Egypte, le Ghana, la Guinée Bissau, le Sénégal et le Zimbabwe, sans compter le Gabon, qualifié d’office en tant que pays organisateur. De ces dix équipes, la plus inattendue est sans doute celle de la Guinée Bissau qui a eu le mérite de s’imposer chez elle devant la Zambie. Encore une fois, il a été démontré que la hiérarchie était souvent vacillante, que les pronostics étaient difficiles et que le travail dans l’ombre, valait mieux que toute déclaration. Les grands absents de ce rendez-vous continental ont pour noms : l’Afrique du Sud, Congo, Guinée, Nigeria et Zambie, tous anciens champions.