CAN 2019 : Place aux Huitièmes !

Alea jacta est. Depuis mardi soir et la fin des phases de groupes, on connait le tableau des huitièmes de finale de la CAN 2019. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il offre de belles rencontres et derbys. Le Mali, 1er de sa poule avec 2 victoires et 1 nul, jouera lundi prochain contre la Côte d’Ivoire à Suez.

Duel de voisins. Les deux se sont affrontés à plusieurs reprises ces dernières années. Avantage statistique aux Éléphants, qui ont gagné 2 des 3 matchs entre les deux pays lors d’une CAN. Parlant de ce signe indien, Lassana Coulibaly, milieu de terrain des Aigles, a assuré « tout doit prendre fin un jour ». Le sélectionneur intérimaire malien Mohamed Magassouba a entamé son mandat par un Mali – Côte d’Ivoire en éliminatoires du Mondial 2018. En dépit de la domination et de la bonne impression laissée par les Aigles, les deux formations s’étaient quittées sur un nul vierge. « Nous avons une équipe jeune et de qualité. Ce sera difficile, comme toutes les rencontres contre les Ivoiriens, mais nous jouerons notre jeu », affirme Amadou Haidara. Les Ivoiriens, qui ont terminé 2èmes de leur groupe derrière le Maroc, disposent d’une riche ligne offensive. Le Lillois Nicolas Pépé, Wilfried Zaha ou encore le très tenace Max Alain Gradel. Victorieuse 4 – 1 de son dernier match, la sélection ivoirienne n’a pas pour autant été flamboyante. La rencontre promet des étincelles entre la jeunesse conquérante du Mali et les champions d’Afrique 2015.

Un autre classique se disputera, un match entre deux sélections habituées au sommet africain. Huit CAN en tout dans la balance, cinq pour le Cameroun, quatre pour le Nigéria. Dans cette compétition, les Lions indomptables sont de véritables chats noirs pour les Super Eagles nigérians. Trois finales entre eux et trois fois les Camerounais l’ont emporté aux dépens du Nigéria.

Quarts en vue

Les « petits » ont titillé les chevilles des grandes Nations durant la première phase de cette CAN à 24. Méfiance donc pour le Sénégal, qui jouera l’Ouganda. Formation très joueuse, les « Cranes » ont été l’une des belles surprises de cette compétition. Mais le leader des Lions de la Teranga, Sadio Mané, loin d’être impressionné, a assuré que « s’ils n’arrivaient pas à battre les Ougandais, ils n’avaient pas leur place dans cette CAN ».

CAN 2019 : Canal + Mali rassure sa clientèle

Canal + Mali a animé vendredi 28 juin 2019 une conférence de presse  au palais des sports de Bamako. C’était pour faire part de leurs dernières offres promotionnelles durant la CAN 2019 et surtout apporter des éclaircissements sur l’occultation du signal de certaines chaines nationales sur le bouquet Canal + à l’heure des retransmissions des matchs.

« Tous en mode Can », c’est l’objectif que s’est assigné le groupe pour faire vivre aux téléspectateurs une belle expérience jusqu’au 19 juillet à travers l’organisation du « Village Can » avec ses partenaires que sont l’ORTM, Orange Mali, Total Mali, Banque Atlantique, Bramali et CFA Motors ainsi que la diffusion publique sur écrant géant de tous les matchs avec des animations d’artistes, des stands de jeux, le tout dans une ambiance festive avec le plateau live de l’ORTM.

Aussi, toujours dans l’optique de continuer à faire profiter à sa clientèle d’une meilleure expérience télé,  Canal+ a fait passer du 31 mai au 30 juin 2019 le prix du décodeur HD au tarif exceptionnel de 5000FCFA  et à partir du 5 jusqu’au 31 juillet 2019, le bouquet « Tout Canal » sera offert pendant 15 jours pour tout réabonnement.

Quant à la vague d’indignation qu’a suscité l’occultation de certaines chaines nationales sur le bouquet Canal , surtout l’ORTM et la TM2 au début de la Can, Canal + a tenu à éclairer l’opinion nationale et internationale sur cette situation.

« Les matchs de la Can sont visibles sur l’ORTM et la TM2 dès le bouquet access et ne sont pas cryptés. En ce qui concerne les autres chaines, nous avons reçu l’ordre d’occulter les matchs qui y paraissent durant les heures de diffusion parce qu’il y’a toutes les questions de droit qui rentrent en jeu à savoir que les chaines nationales qui ont le droit de diffuser par voie satellitaire les matchs de la Can ne sont pas autorisées à le faire au-delà des territoires nationaux », a expliqué Moussa Dao, le Directeur Général de Canal+ Mali.

Pour rappel, Canal + est le leader dans l’édition de chaines premium et thématiques ainsi que dans la distribution d’offres de télévision payante en Afrique francophone avec une présence dans plus de trente pays d’Afrique centrale et de l’Ouest ainsi qu’à Madagascar. Au Mali, il est présent depuis plus d’une vingtaine d’année.

CAN 2019: Le Mali tenu en échec par la Tunisie

Le Mali a concédé le match nul contre la Tunisie lors de la deuxième journée de la phase de groupe. Dominés et bousculés dans le premier quart du match, les Aigles ont concédé une première grosse occasion. Wahbi Khazri sur coup-franc touchait la barre du but gardé par Djigui Diarra. Très peu d’occasions lors de la première période à cause notamment d’un jeu un peu trop haché. Le Mali ouvre le score à la 60ème minute sur un corner de Diadié Samassekou mal négocié par le gardien tunisien Mouez Hassen. Mais dix minutes plus tard, les Aigles de Carthage égalisent sur un coup-franc de Khazri dévié par Marega. Ce dernier aura la balle de match dans les arrêts de jeu, mais sa balle piquée est repoussée par le gardien tunisien. Avec ce match nul, le Mali garde la tête de son groupe avec quatre avant son dernier match de poule contre l’Angola mardi prochain.

CAN 2019 : 10 joueurs à suivre

Du 21 juin au 19 juillet 2019, 24 équipes se disputeront la suprématie africaine lors de la CAN. De nombreuses stars sont attendues pour briller dans le ciel égyptien. Voici une liste de 10 joueurs à suivre.

Mohamed Salah (Égypte)

Vainqueur de la Ligue des champions 2019 avec son club, Liverpool, et auteur de 22 buts et de 8 passes décisives en Premier League cette saison, Mohamed Salah sera indéniablement l’une des attractions de cette CAN, qui plus est sur ses terres. À domicile, le Pharaon sera la grande star de la compétition. Devant son public, Mohamed Salah compte bien décrocher sa première Coupe d’Afrique des Nations, trophée qui manque à son palmarès. Après la finale perdue en 2017 face au Cameroun, les Pharaons sont en quête d’une 8ème consécration continentale et peuvent compter sur le double Ballon d’Or africain pour enfin y parvenir. Après un début de saison compliqué, l’attaquant de Liverpool s’est bien repris et devrait arriver en pleine possession de ses moyens à cette 32ème édition de la CAN.

Sadio Mané (Sénégal)

Formant un infernal trio avec Salah et Firminho à Liverpool, Sadio Mané sera très attendu sur le sol égyptien lors de cette CAN. Fer de lance de l’équipe sénégalaise, le numéro 10 est prêt à relever le défi en Égypte, d’autant plus qu’il sort d’une saison flamboyante en Europe, durant laquelle il a inscrit 22 buts en championnat, 4 en Ligue des champions et été sacré champion d’Europe avec les Reds. Indispensable à Liverpool, le natif de Sedhiou est aussi la pièce maîtresse des Lions de la Teranga et pourrait bien écrire l’histoire avec son pays, qui n’a jamais réussi à décrocher un titre de champion d’Afrique. Mané, qui avait raté le dernier penalty contre le Cameroun, synonyme d’élimination pour le Sénégal, lors des quarts de finale de la CAN 2017, aura à cœur de se rattraper auprès des fans sénégalais, qui ne jurent que par lui pour voir leur pays se hisser enfin sur le toit de l’Afrique.

Moussa Marega (Mali)

Aux commandes de l’armada offensive du Mali, Moussa Marega sera très attendu par le public. Sortant d’une saison prolifique (21 buts et 11 passes décisives en 47 matchs, toutes compétitions confondues), l’attaquant du FC Porto est au top de sa forme. L’imposant buteur malien espère continuer sur cette lancée et briller lors de cette Can en Égypte, même s’il n’a marqué qu’un seul but lors de la campagne éliminatoire. Quart de finaliste de la Ligue des Champions avec son club cette saison, avec à la clé un titre honorifique de troisième meilleur buteur de la compétition, les performances de « Pés de Tijolo » (pied de brique) avec les Aigles seront scrutées de près lors de cette compétition.

Hakim Ziyech (Maroc)

Révélation européenne de la saison, Hakim Ziyech est devenu le joueur marocain le plus en vogue du moment, avec une place indiscutable en sélection. Auteur de 21 buts et de 18 passes décisives sous les couleurs de l’Ajax Amsterdam, toutes compétitions confondues, le joueur de 26 ans participera en Égypte à sa première CAN avec les Lions de l’Atlas et aura tous les yeux rivés sur lui pour faire oublier son passage mitigé au Mondial 2018 en Russie. Le jeune prodige, qui avait choisi le Maroc et non les Pays-Bas il y a quelques années, brille par son aisance technique et ses qualités de passe et de frappe. Un temps en brouille avec Hervé Renard, le sélectionneur, il s’est réconcilié avec lui depuis et tout semble aller pour le mieux pour les Lions de l’Atlas. Sérieux prétendants au trophée final, les joueurs marocains pourront compter sur le « Maestro » Ziyech pour offrir une deuxième étoile au royaume chérifien.

Nicolas Pépé (Côte d’Ivoire)

L’attaquant de 23 ans a connu une très belle saison au sein de son club, Lille, où il est l’auteur de 23 buts et de 11 passes décisives, toutes compétitions confondues en France. Cela lui a d’ailleurs valu le prestigieux Prix Marc-Vivien Foé du meilleur joueur africain évoluant en Ligue 1 cette saison. Cette CAN, à laquelle il participe pour la toute première fois, sera l’occasion pour lui de continuer à briller au plus haut niveau. L’ancien joueur d’Angers, rapide, vif, technique et adroit devant le but, sera très surveillé en Égypte. Il est sans aucun doute l’un des plus gros atouts offensifs des Éléphants dans la compétition. Pisté par les plus grands d’Europe, l’attaquant ivoirien est aujourd’hui l’une des valeurs sûres du football africain.

Riyad Mahrez (Algérie)

Grâce à ses qualités techniques, le Fennec s’est assuré une place dans l’équipe type de Djamel Belmadi, avec pour objectif un sacre très attendu par tout un peuple. Cette saison, le milieu de terrain, âgé de 28 ans, a réussi à inscrire 10 buts et à délivrer 7 passes décisives en 38 matchs, toutes compétitions confondues, avec Manchester City. Malgré l’élimination surprise de son équipe en quarts de finale de la Ligue des Champion, l’ancien de Leicester City aura à cœur de montrer qu’il est capable de grandes choses, notamment en sélection, avec ses coéquipiers. Dans une équipe d’Algérie très souvent considérée comme favorite mais toujours décevante à la CAN, Mahrez sera le détonateur des Fennecs pour renouer avec les sommets continentaux.

Naby Keita (Guinée)

Longtemps incertain pour la CAN 2019, après la blessure contractée avec Liverpool en demi-finale aller de la Ligue des Champions, face au FC Barcelone, Naby Keita fait bien partie des 23 joueurs retenus par Paul Put pour défendre les couleurs de la Guinée en Égypte. Métronome du jeu guinéen, le néo champion d’Europe sera l’un des joueurs qui régalera les amateurs du beau football lors de cette CAN. Première figure d’une équipe du Sily national très prometteuse et désireuse de jouer les trouble-fêtes face aux cadors du foot africain, le natif de Conakry aura à cœur de marquer les esprits.

Whabi Khazri (Tunisie)

13 buts et 6 passes décisives en Ligue 1 avec l’AS Saint-Étienne cette saison. Le joueur né à Ajaccio n’a jamais affiché de telles stats depuis qu’il est professionnel. 2018 – 2019 pourrait bien être la saison de tous les bonheurs pour Wahbi Khazri. Au sommet de sa forme à 28 ans, l’attaquant des Aigles de Carthage espère poursuivre sur sa lancée avec sa sélection. Après un gros passage à vide depuis sa victoire lors de la CAN 2004 à domicile, la Tunisie a entamé son retour vers les sommets du football en parvenant à se qualifier pour la Coupe du Monde en Russie. Avec 16 buts en 45 matchs depuis sa première sélection chez les Aigles de Carthage en décembre 2012, le Stéphanois est conscient que toute la Tunisie compte sur lui pour offrir une deuxième étoile, tant espérée, au pays.

Thomas Partey (Ghana)

Brillant avec l’Atlético Madrid, où il a réussi à se mettre Diego Simeone dans la poche, Thomas Partey a été récemment désigné meilleur joueur de l’année au Ghana, où il est devenu incontestablement l’une des pièces maitresses du dispositif de James Kwesi Appiah. Très présent dans l’entre-jeu, sa bonne saison du côté de l’Espagne pourrait l’aider à galvaniser les Black Stars, qui courent derrière un nouveau sacre continental depuis 1982. Partey sera-t-il le joueur qui offrira le précieux sésame au Ghana? Le Colchonero a toutes les chances de faire revivre de grandes émotions au peuple ghanéen, 35 ans après la dernière consécration des Black Stars.

Samuel Chukwueze (Nigéria)

Certes, les statistiques du natif d’Ikwuano ne sont pas très impressionnantes, avec seulement 5 buts et 2 passes décisives en 26 matchs de Liga avec Villareal, mais il aura été l’un des artisans importants du maintien sur le fil du Sous-marin jaune après une saison difficile. À seulement 20 ans, celui qui évoluait avec la réserve du club de la Province de Castellón il y a deux ans sera forcément surveillé de près par bon nombre de scouts cet été et la bonne suite de sa jeune carrière passera par une bonne prestation avec les Super Eagles en terre égyptienne. Souvent comparé à Arjen Robben en Espagne, Chukwueze ne sera peut être pas assuré d’une place dans le onze type de Gernot Rohr. Mais une chose est sûre, il en a largement le potentiel.

Les « bleus » de la CAN : Qui sont-ils ?

Ils sont sur la liste des 24 qualifiés pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019, qui se déroulera en Égypte du 21 juin au 19 juillet. Ils ont un style de jeu ondoyant et c’est pourquoi l’on ne saurait dire avec précision à quoi s’attendre avec eux sur le rectangle vert au pays des Pharaons. Pourtant, ils ont tous un point commun : leur première participation à une phase finale de la CAN de football. Mauritanie, Madagascar et Burundi sont les trois « bleus » de cette compétition continentale. Deuxièmes de leurs groupes lors des éliminatoires de la CAN Total 2019, ce sont donc de véritables trouble-fêtes qui font entrer leurs couleurs nationales dans le prestigieux rendez-vous africain du ballon rond.

Madagascar

Les Bareas, encore appelés Zébus, ont été les premiers à glaner leur ticket qualificatif, le 16 octobre 2018, en battant la Guinée Équatoriale 1 but à 0. Les joueurs de Nicolas Dupuis, qui sont passés par le tour préliminaire avant de rejoindre les qualifications, ont enchainé les victoires pour faire partie de cette 32ème édition. Pourtant, l’équipe reste inconnue du peloton des meilleures sélections africaines de football, avec des joueurs évoluant majoritairement sur la Grande île. Les éléments clés de cette sélection sont offensifs, à l’instar de l’attaquant Faneva Andriatsima ou de Lalaina Nomenjanahary du Paris FC. Le défenseur lyonnais Jérémy Morel est l’atout expérience des Zébus, grâce à ses acquis en Ligue 1 française avec le FC Lorient et l’Olympique de Marseille. L’équipe n’étant pas comptée parmi les outsiders de la CAN, sa faiblesse pourrait s’adosser à son inexpérience des compétitions de haut niveau. Même s’ils ont quasiment fait un sans-faute lors des éliminatoires, les Malgaches attendent impatiemment de se frotter à leurs adversaires du groupe B.

Burundi

Les Hirondelles du Burundi, ou encore les Intamba mu Rugamba, n’étaient pas donnés favoris du groupe C lors des éliminatoires de la CAN Total Égypte 2019. Et pourtant. Les Burundais ont outrepassé les pronostics en ne perdant qu’un match et en terminant meilleure attaque du groupe, devant le Mali, avec 11 réalisations. Les hommes d’Alain Olivier Niyungeko ont mis hors-jeu le Gabon de Pierre Emerick Aubameyang, qui était le joueur vedette de cette poule lors des éliminatoires. Sur le plan offensif, « cette équipe du Burundi a quand même  des arguments à faire valoir, puisque le coach burundais peut compter sur des garçons comme Fiston Abdul Razak, de la JS Kabylie d’Algérie, qui a terminé meilleur buteur de son équipe lors des éliminatoires avec 6 réalisations et Cédric Amissi, qui évolue en Arabie Saoudite à Al Taawon et qui a pu marquer 3 buts », explique Willy Ndong, analyste sportif et directeur de l’information à Téléafrica au Gabon. À ces noms il faut ajouter l’attaquant Saido Berahino, ancien Espoir de l’Angleterre, qui a opté pour les Hirondelles en août 2018 et qui évolue à Stoke City. Logé dans le groupe B, le Burundi croisera le fer avec Madagascar et les habitués de la compétition que sont la Guinée et le Nigéria. Les Hirondelles pourraient surprendre, comme lors des éliminatoires, et composter leur ticket pour le second tour.

Mauritanie

Il faut dire que les Mourabitounes ont bien réussi à tirer leur épingle du jeu lors des éliminatoires. C’était face à l’Angola, au Botswana et au Burkina Faso. Avec au compteur quatre victoires et deux défaites, la Mauritanie s’est qualifiée aux dépends des Étalons du Burkina Faso, grand favoris et demi-finalistes de la CAN 2017. Logée dans le groupe E, elle va affronter l’Angola et les deux redoutables adversaires que sont le Mali et la Tunisie. Avec des joueurs comme l’attaquant de l’US Tataouine Ismaël Diakité, qui évolue en Tunisie, et le milieu du DRB Tadjenanet d’Algérie Mohamed Dellahi Yali, le sélectionneur Corentin Martins compte aussi dans ses rangs une pépite de 21 ans, Moctar Sidi El Hacen El Ide, premier Mauritanien à avoir foulé les pelouses du championnat d’Espagne avec le Real Valladolid. « Ces noms, on les cite, mais ce ne sont pas forcément des joueurs de guerre. Ni des joueurs stars sur le continent africain. Même si Angolais et Mauritaniens se sont déjà affrontés lors des éliminatoires 2019, cela ne sera certainement pas suffisant pour que les Mourabitounes arrivent à s’en sortir face aux supers favoris que sont le Mali et la Tunisie. Dans ce groupe, Angolais et Mauritaniens vont certainement essayer de bousculer la hiérarchie », conclut l’analyste Willy Ndong.

CAN 2019 : Mali, coup d’éclat en vue ?

Il s’en est fallu de peu. Le Mali était à une demi-heure de la disqualification. Mais, heureusement, il n’en a rien été. Les Aigles participeront donc bien à cette première CAN à 24 sur les terres égyptiennes. Pour son entrée en lice, le Mali rencontrera un néophyte dans la course à ce trophée, la Mauritanie, le 24 juin, avant quatre jours plus tard de défier la Tunisie dans le match des jeunes générations et des Aigles (24 ans de moyenne d’âge pour les Aigles de Carthage contre 24,3 pour le Mali). La sélection clôtura sa phase de groupe par un dernier match à Ismaïlia face à l’Angola, sélection contre laquelle, neuf ans plus tôt, le Mali avait réussi une improbable remontada, revenant de 0 – 4 à 4 – 4 en 15 minutes.

Présentée par certains observateurs comme l’une des équipes avec le plus de potentiel, le Mali a impressionné lors des éliminatoires. En tête de son groupe de qualification avec 14 points pris sur 16 possibles, 0 défaite, 10 buts marqués et 2 encaissés, l’équipe entrainée par Mohamed Magassouba, également DTN, a fait montre d’une grande solidité défensive. Solidité qu’il lui serait bien indiqué de retrouver à quelques jours de son premier match à la CAN. À sa nomination, en 2017, Magassouba s’était fixé comme objectif de mettre fin à la « saignée défensive » de l’équipe, face à une sélection psychologiquement marquée par une lourde défaite (6 – 0) au Maroc. S’en sont suivi huit matchs où le Mali n’a encaissé que deux buts et concédé aucune défaite, juste avant de débuter sa préparation en vue de la CAN. Depuis, deux défaites (contre le Sénégal et l’Algérie), un match nul contre le Cameroun et surtout six buts encaissés lors de ces trois matchs. Est-ce pour autant la fin de l’état de grâce ? Pas si sûr. Si le timing de ses contre-performances est indéniablement fâcheux, le sélectionneur et les joueurs ont quelques jours pour mettre à profit les enseignements de ces matchs et rectifier le tir.

Meilleure gestion des périodes

Ces trois dernières rencontres du Mali auront mis en lumière un fait : la très mauvaise gestion des périodes. Les moments « clutch » comme on le dirait en NBA.  La trame de ces trois matchs a été la même : le Mali qui ouvre le score avant de se faire reprendre vers la toute fin d’une des deux périodes du match et de chuter. Un problème sur lequel il urge de se pencher selon Bréhima Diakité, journaliste sportif. « Le sélectionneur devrait vite corriger cela, car nos adversaires risquent de jouer là-dessus », conseille-t-il. Dimanche 16 juin, pour son dernier match de préparation contre l’Algérie, le Mali a mené deux fois au score, mais a fini par céder et par s’incliner 3 – 2, sur un but marqué dans les dix dernières minutes. À l’issue du match, le sélectionneur algérien s’est dit satisfait du résultat contre une « équipe qui a développé des automatismes et un jeu plaisant ». « Sur l’ensemble du match, nous avons été beaucoup plus dangereux et, en concrétisant quelques occasions, nous aurions pu finir avec un score plus large », a-t-il ajouté. La rencontre se disputant à huis clos et sans images, difficile d’apporter une contre-analyse. Toutefois, à en croire le sélectionneur algérien, les Aigles ont concédé plusieurs occasions. « Le sélectionneur est encore à la recherche de la bonne formule. Il a essayé différentes associations en défense centrale et je suis sûr qu’il trouvera la bonne avant le deuxième match à la CAN de la sélection », estime Soumaila Diarra, secrétaire général de l’Union nationale des anciens footballeurs du Mali et ancien international.  Face au Sénégal, c’est la paire Boubacar « Kiki » Kouyaté – Mamadou Fofana, qui avait été alignée. Contre les champions en titre camerounais, Fofana cédait sa place dans l’axe à Molla Wague et face aux Fennecs le dernier cité tenait la charnière avec Fofana.

Jeune génération, grandes ambitions

La génération dorée des Kanouté, Diarra « Djila », Keita, Sissoko… a cédé le terrain à une jeunesse dorée. Une jeunesse conquérante, pleine d’envie, de fougue et de talent. Rarement ces dernières années le Mali aura eu autant de talents dans sa sélection. Pour la plupart éléments clés dans leurs différents clubs, les Aigles avancent avec confiance et certitude. Celles d’avoir disputé de grandes compétitions, affronté les meilleurs, engrangé de l’expérience. Seul l’état de forme de Djigui Diarra, pourtant bon gardien, peut poser question. La faute à un manque de compétition dû à l’arrêt du championnat au Mali depuis deux ans. Même orpheline d’Yves Bissouma, qui a dû renoncer à la compétition pour cause de blessure à l’épaule, l’équipe compte en son sein de nombreux atouts. Indispensable élément de la formation messine championne de Ligue 2 française cette saison, Mamadou Fofana est une valeur sûre. Mais c’est au milieu et sur les ailes que la sélection est la mieux armée. L’ancien très bon duo des Red Bull de Salzbourg Diadié Samassekou et Amadou Haidara pourra exprimer sa complicité et sa science du jeu si le sélectionneur décidait de les aligner ensemble. Pour mieux faire étalage de son talent, la paire pourrait bénéficier de l’apport en sentinelle du très combattif Lassana Coulibaly, dont les qualités ont séduit son coach, Steven Gerrard. « Nous sommes une jeune équipe composée de bons joueurs. Le coach est en train de réaliser un bon travail. Lors de cette compétition, notre objectif sera d’aller le plus loin possible, en toute humilité. Ce ne sera pas facile, mais la CAN réserve toujours des surprises », a affirmé Samassekou. Sur les côtés, un problème de riche se pose à Magassouba. Moussa Doumbia, Moussa Djénepo, AdamaTraoré « Malouda » ou même Haidara, qui peut jouer sur une aile. Véloces et percutantes, les déflagrations sur les côtés devraient provoquer d’importantes secousses dans les défenses adverses. L’attaque sera, sauf grande surprise, conduite par Moussa Maréga. Décisif et très influent avec son club, l’attaquant peine encore à aligner les mêmes statistiques avec le Mali. Interrogé sur la question en mars 2019, le sélectionneur avançait l’état des pelouses africaines et des coéquipiers différents en sélection pour expliquer la panne du buteur. L’équation à résoudre rapidement reste à savoir qui peut être associé à Marega pour bonifier son jeu. Abdoulaye Diaby en second attaquant, l’excellent Sékou Koita en soutien ou encore AdamaTraoré « Noss » en numéro 10 pour essayer d’abreuver l’attaque en bons ballons.

Du talent, mais pas favori

Le Mali a des atouts, c’est indéniable, pour faire une belle CAN, mais l’équipe ne sera pas favorite. Le sélectionneur Magassouba, auprès de Cafonline, a assuré que parler d’un sacre en Égypte serait prématuré. Mais « on ne va pas à une compétition pour simplement faire de la figuration », a-t-il prévenu. « Les sélections qui ont de la grinta (envie) sont celles qui peuvent nous poser le plus de problèmes. Nous avons la technique et le physique, donc les moyens de rivaliser avec les équipes qui ont le même profil, mais les sélections avec de la hargne seront les plus compliquées pour les Aigles », analyse Soumaila Diarra. L’Égypte, sur ses terres, emmenée par Mohamed Salah, sera naturellement l’une des favorites de la compétition. Ce statut de grand favori, les Pharaons le partagent avec les Lions du Sénégal, première Nation africaine au classement FIFA et qui compte dans ses rangs Sadio Mané et Kalidou Koulibaly, entre autres.

Crise du football : Enfin la fin ?

L’annonce a fait l’effet d’une bombe. À sa sortie d’audience avec le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, le 8 juin, Veron Mosengo-Omba, émissaire de la FIFA, a fait planer une épée de Damoclès sur le Mali.

« Si certaines personnes essayent de saboter l’assemblée générale qui doit se tenir le 15 juin à Bamako, la FIFA prendra ses responsabilités. Elle ira même jusqu’à suspendre le Mali, même pour la CAN », ajoutant « ne pas comprendre qu’un grand pays de football ne puisse pas organiser de championnat, un échec pour la FIFA et la famille du football », a-t-il dit. Depuis, l’attention se focalise sur cette date et les regards vers les acteurs du football malien. Moustapha Diawara, chargé de communication du ministère de la Jeunesse et des sports, s’est dit surpris par cette sortie, avant d’assurer que tout était mis en œuvre : « l’assemblée se tienne, et elle se tiendra ». « Le ministre (Arouna Modibo Touré) rencontre les acteurs pour leur dire que le gouvernement souhaite la paix dans le milieu footballistique ». Le 27 février 2019, la FIFA avait invité les protagonistes de la crise à Zurich. Après l’échec de cette conciliation, l’instance avait accordé un quatrième mandat de six mois au Comité de normalisation (CONOR), jusqu’au 31 août 2019. L’assemblée générale se tiendra ce samedi conformément à sa feuille de route. Elle permettra d’exécuter la sentence du Tribunal arbitral du sport (TAS) du 15 novembre 2018, la relecture des textes de la fédération et la convocation d’une assemblée générale élective pour désigner un nouveau président avant fin août.

Retour à la normale ?

À en croire les principaux protagonistes, l’assemblée du 15 juin devrait enfin être la bonne. « C’est normal que la FIFA menace. La crise n’a que trop duré, tout le monde est fatigué. C’est à nous de penser à nos enfants, de faire au mieux », commente Kassoum Couliblay Yambox, Président de la ligue de football de Bamako. Salaha Baby, Président de la ligue de Tombouctou et candidat du CLCM à la présidence de la FEMAFOOT en 2017, assure « il n’y aura aucun problème, pas d’inquiétudes à avoir ». « Si ça devait mal se passer, nous aurions des signes avant-coureur. Ce n’est pas le cas, nous allons donc discuter et tout se passera bien ».

Football : Beaucoup, passionnément, intensément

Pas le temps de dire ouf. Alors que les principaux championnats ont livré leurs verdicts et que certains continents (Europe, Afrique) ont couronné leurs nouveaux rois, la saison footballistique est loin d’être terminée. Une véritable orgie nous attend de la mi-juin à fin juillet.

Le top a été donné par la Ligue des Nations, la toute nouvelle compétition de l’UEFA, dont la dernière phase se déroule actuellement au Portugal. La finale aura lieu ce dimanche à Porto. Une semaine plus tard, les regards se tourneront vers le Brésil, où se tiendra la Copa America (14 juin – 7 juillet). La compétition est déjà lancée, du moins pour la Selecao et sa star Neymar. Destitué du capitanat après sa gifle à un supporteur, le « Ney » est visé par une plainte pour viol. Alors que tout un pays espère cette Copa afin d’oublier le douloureux souvenir de la Coupe du monde et l’humiliation infligée à domicile par les Allemands, les signaux autour de la sélection ne sont pas vraiment au vert. Alors que l’ennemi argentin, dans le sillage de son « Messi », nourrit de très grandes ambitions. Après la fin de saison compliquée de Barcelone, la « Pulga » a confié à Fox Sports vouloir « terminer sa carrière en ayant gagné quelque chose avec la sélection ou du moins essayer autant que possible », car il ne « sait pas s’il sera au Mondial 2022 ». La compétition centenaire est complétée cette année par le Japon et le Qatar, champion d’Asie. Invité régulier, le Mexique ne sera pas de cette 46ème édition. « El Tri » est déjà booké pour son tournoi continental, la Gold Cup, aux mêmes dates que la Copa.

Africa & Femina

En Afrique, le continent vibrera au rythme de la CAN, à partir du 21 juin et jusqu’au 19 juillet. L’Égypte, berceau des civilisations, sera l’épicentre africain durant ce mois de compétition. Qui remportera cette CAN « new look » ? La première à 24 équipes. Les paris sont lancés, mais la compétition reine de la CAF semble plus ouverte que jamais. Ayant échoué à un cheveu de la qualification, le Mali suivra de loin la Coupe du monde féminine de football, qui débute ce vendredi en France. Il en aura donc pour tous les goûts.

Mahamadou Keita : « Arbitrer la finale de la CAN 2019 »

Sous les ordres de son coach et accompagné d’une dizaine de personnes, l’homme, physique athlétique, allure sportive, s’adonne à une série d’exercices. « Je m’entraine 6 jours sur 7, du lundi au samedi », confie Mahamadou Keita, en pleine séance au stade Modibo Keita en cette matinée du samedi 20 avril.

Arbitre international depuis janvier 2011, il s’apprête à siffler au plan continental lors de la prochaine CAN en Égypte, seul Malien parmi les arbitres centraux retenus par la CAF.

Né le 16 janvier 1983 à Bamako, de parents sportifs, c’est tout naturellement que le jeune Mahamadou se passionne pour le sport dès son plus jeune âge. « Comme dans la famille tout le monde était sportif, et que la plupart  avaient opté pour la pratique  du football, moi je me suis tourné vers l’arbitrage », raconte t-il. Il sera encouragé sur cette voie par ses oncles  mais aussi et surtout par un « arbitre, ami et grand frère de quartier » qui l’a beaucoup inspiré et exhorté à suivre ses traces.

Après l’obtention de son Bac, Mahamadou Keita poursuit des études professionnelles et une formation en informatique. Il entre plus tard dans la Police, en 2007, métier qu’il exerce toujours.

Depuis sa reconnaissance par la CAF et la FIFA dans le monde arbitral, Mahamadou Keita n’a cessé de gravir les échelons. « J’ai eu la chance de diriger la finale de la Coupe d’Afrique des Cadets opposant le Nigeria à la Côte d’ivoire, en 2013  au Maroc. Après cela, j’ai participé à toutes les compétitions de la CAF, que ce soit en Juniors, Seniors ou Espoirs », se réjouit le natif de Bamako

Pour sa prochaine participation à la grande messe du football continental, en Égypte, l’arbitre malien se dit honoré  Il la perçoit comme un challenge personnel, mais aussi comme un défi pour le sport malien. « Je souhaite que cette compétition soit une réussite pour moi. Ce ne sera pas pour moi seul, mais pour l’arbitrage et le sport malien en général, qui en sortiront vainqueurs », relève celui qui est aussi surnommé « Wankiou ». Pour lui, un seul objectif compte : faire un très bon parcours durant la compétition et arbitrer la finale de cette 32ème  édition de la CAN.

CAN 2019 : Quel mode de tirage de sort ?

La Pyramide de Gizeh servira d’écrin ce vendredi au tirage au sort de la CAN 2019. Les équipes qualifiés connaitront leurs adversaires pour cette première CAN à 24. Ce sont pour l’heure les seules certitudes sur ce tirage.

La CAF a, dans un communiqué en date du 8 avril, démenti les informations très largement reprises par les médias sur les procédures du tirage et la composition des différents chapeaux, qui était supposée se référer notamment au classement FIFA des différentes sélections qualifiées. « Suite à de nombreux articles parus dans la presse concernant la procédure de tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations Total 2019, la Confédération Africaine de Football rappelle que toute communication officielle des compétitions CAF émane seulement du site web cafonline.com. Conformément aux statuts et règlements de la CAF, la procédure pour le tirage au sort de la CAN Total Égypte 2019 sera présentée à la Commission d’organisation de la CAN et validée par le Comité exécutif », peut-on lire dans le communiqué.

Dans un entretien accordé à Afrique Media TV, Ahmad Ahmad, Président de la CAF, affirmait que la prochaine réunion du Comité exécutif n’aurait pas lieu avant le 11 avril, soit la veille du tirage. Selon des informations encore officieuses, la confédération devrait débattre de trois propositions pour la composition des chapeaux. Dans la première, la CAF prendrait en compte les résultats des trois derniers éliminatoires, plus ceux des deux dernières phases finales et des éliminatoires du Mondial russe ainsi que les parcours des équipes dans ce tournoi. En second lieu, le comité ne tiendrait compte que des résultats des trois derniers éliminatoires et phases finales (2013, 2015, 2017). Enfin, la dernière proposition prendrait en compte, comme rapporté par plusieurs médias, du dernier classement FIFA (mensuel). Les Aigles sont logés dans le chapeau 2. Difficile donc de procéder à des calculs de probabilité sur leurs potentiels adversaires. Le sélectionneur Mohamed Magassouba a confié que le Mali allait aborder cette compétition avec « beaucoup de modestie ». L’objectif étant « d’apprendre ». Toutefois, il a précisé que l’équipe n’irait pas en touriste. Pour le consultant sportif Mohamed Soumaré, les équipes physiques avec un jeu rugueux seront celles qui pourraient le plus poser de problèmes à la jeune équipe des Aigles, qui aime avoir le ballon et faire parler sa technique.

CAN 2019 : À quoi joue la CAF ?

C’est un véritable coup de tonnerre que cette décision de la CAF. Réunie en session extraordinaire à Accra le 30 novembre, la Confédération africaine de football à décider de retirer l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun.

À sept mois du début de sa compétition-phare, le comité exécutif, « ayant constaté de visu l’état des différents chantiers ouverts (…) après avoir considéré qu’un simple report n’est pas envisageable en raison des impératifs de contrats engageant la CAF dans le maintien de ses dates (…), a décidé que la prochaine édition de la CAN ne peut se tenir au Cameroun ».

Colère et stupéfaction côté camerounais. La plupart des journaux parus le lundi 3 décembre titraient à la Une sur cette décision de la CAF, qui a bien du mal à passer. Il y a tout juste un mois, le Président de l’instance africaine du football, Ahmad Ahmad, en visite au Cameroun, avait assuré le pays des Lions Indomptables du soutien de la CAF, en dépit des retards dans les travaux et affirmé n’avoir jamais envisagé de plan « B » pour l’organisation. C’est donc la douche froide pour les Camerounais. Au-delà du retrait, le pays n’est plus non plus qualifié d’office. Les champions d’Afrique 2015 joueront leur qualification durant la dernière journée des éliminatoires face au Comores et une défaite les éliminerait. Si ce scenario venait à se réaliser, les relations camerouno-cafiennes devraient se tendre encore plus.

Chaises musicales

Alors que le pays qui abritera l’édition de 2019 n’est pas encore désigné, la CAF souhaite décaler le calendrier des prochaines CAN. Ainsi, 2021 reviendrait au Cameroun, la Côte d’Ivoire, qui devait initialement organiser cette édition hériterait de 2023 et la Guinée Conakry de 2025. C’est ce qu’a déclaré le président Ahmad le 3 décembre lors d’une interview sur Afrique Media TV. « La Côte d’Ivoire non plus ne sera pas prête pour 2021, au vu de l’évolution des travaux » a-t-il ajouté. Une remarque qui n’a pas du tout plu aux Ivoiriens. « Cette déclaration, c’est pour essayer de jeter l’opprobre sur la Côte d’Ivoire. Comment peut-on présumer deux ans à l’avance qu’un pays ne sera pas prêt ? », s’est demandé le ministre ivoirien des Sports, Paulin Danho, au micro de RFI. Avant d’ajouter que son pays avait mobilisé 200 milliards de francs CFA pour la compétition.

AG de la CAF : 40e rendez-vous à Casablanca

La confédération africaine de football (CAF) a tenu ce vendredi 2 février 2018 à Casablanca sa quarantième Assemblée générale ordinaire, la première depuis l’élection d’Ahmad Ahmad à la tête de l’instance dirigeante du football africain. Le rendez-vous a été marqué par la présence de Gianni Infantino, le président de la FIFA.

Procéder, dans un premier temps à l’approbation du procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire tenue à Addis-Abeba le 16 mars 2017 et des assemblées extraordinaires du 8 mai et du 21 juillet 2017 respectivement à Manama et à Rabat. Présenter ensuite non seulement les rapports d’activité de la période écoulée, mais aussi le bilan des comptes révisés et le rapport de la commission d’audit et de conformité. Tels sont, entre autres, les points à l’ordre du jour de cette Assemblée générale ordinaire qui s’est déroulée à l’hôtel Hyatt Regency en présence de Rachid Talbi Alami, ministre marocain de la Jeunesse et des Sports, et du président de la fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa.

Senghor intègre le Bureau Exécutif

Il y a eu par ailleurs l’élection de quatre membres du bureau exécutif de la CAF représentant les zones Nord (Algérie, Egypte, Tunisie, Maroc Libye), Centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée ÉquatorialeRD Congo, Sao Tome et Principe, Tchad), Ouest A (Cap -Vert, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Sénégal, Sierra Leone) et Ouest B (Bénin, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Ghana, Niger, Nigeria, Togo ). Dans la zone Ouest A, Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football seul en lice a été élu sans soucis. Le représentant du pays de la Teranga fait donc son entrée dans le bureau de l’instance continentale.

CAN 2019

Le bureau éxécutif de la CAF n’a pas tranché sur la question de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun. Il attend la réception d’un rapport d’audit effectué par le cabinet Roland Berger qui lui sera remis fin février pour se prononcer. « Il faut laisser l’auditeur faire son travail jusqu’au bout. On s’est fixé d’être flexible sur le cahier des charges, pas sur le délai.» a expliqué Ahmad, le président de la CAF.  La CAN 2019 est toujours maintenue au Cameroun et elle sera la première édition à 24 équipes.

L’Assemblée Générale est l’organe suprême de la CAF. Elle se compose des représentants des associations nationales affiliées, des membres du bureau exécutif, des présidents et vice-présidents d’honneur et des délégués des unions zonales. Elle se réunit impérativement une fois par an.

Germain KENOUVI

Le Mali renverse le Gabon

Très tôt mené, le Mali a su trouver les ressources nécessaires pour venir à bout du Gabon et s’enlever une belle épine du pied.

La soirée avait très mal débuté pour le Mali. Cueilli à froid par un but du gabonais Bongoua dès la 3ème minute. Suite à un coup-franc rapidement joué, le gardien malien Oumar Sissoko s’est rendu coupable d’une faute de main sur une frappe angle fermé. Sonné par cette ouverture du score matinale, le Mali peinait à développer du jeu. Au contraire d’une équipe du Gabon entreprenante au début et pourtant privé de plusieurs cadres (Aubameyang, Lemina, Ecuele Manga). A la 10’, le buteur Bangoua, sur un long ballon prenait de vitesse l’expérimentale charnière des Aigles (Coulibaly- N’Diaye) mais dévissait sa tentative. Il fallait attendre pratiquement la 30ème, pour voir un semblant d’occasion du Mali. Après une bonne combinaison le milieu, Lassana Coulibaly envoyait sa frappe dans les gradins du stade 26 mars. Une première tentative qui donnait des ailes aux Aigles. Après un bon travail du virevoltant Yves Bissouma, le capitaine Yacouba Sylla voyait son tir dévié en corner par le gardien des panthères. Le Mali finissait mieux la première mi-temps, mais manquait d’encaisser un deuxième but, après que le débordement d’Autchanga qui laissa littéralement sur le carreau Coulibaly ne fit repousser par le gardien en corner.

L’entrée au vestiaire fut houleuse. Le sélectionneur Alain Giresse a du être escorté par des policiers sous la menace de projectiles. Les gabonais ont un temps aussi subi des jets avant de finalement recevoir des applaudissements nourris du public malien. Une défiance à l’égard de l’équipe nationale.

Pour le début de la deuxième mi-temps, Giresse changea ses plans. Il fit sortir, Adama Niane pourtant meilleur buteur de Ligue 2 française, mais très en déça, pour le très remuant Adama Taroré.

Et le changement tactique n’aura pas mis longtemps a payé. A la 53’, Kalifa Coulibaly résistait à trois joueurs gabonais avant de mettre les deux équipes à hauteur. Poussés par cette égalisation et par le public, le Mali inscrivit un deuxième but par le très bon Yves Bissouma, récompensé de ses efforts. Après un coup-franc mal dégagé, le ballon revenait dans les pieds du lillois qui trompait le gardien gabonais et libérait tout un stade.

Le Mali se procurait encore quelques occasions et arrivait surtout à préserver son avance pour consolider cette première victoire importante.

 

CAN 2019 : Le Mali soigne son retour

Après la suspension qui avait frappé le Mali, et revigorés par la victoire des cadets à la CAN de leur catégorie, les Aigles séniors reprennent la compétition ce 10 juin avec la réception du Gabon. Un match prometteur, préparé cependant dans une atmosphère chaotique.

Le Mali et le Gabon ne se quittent plus. Déjà adversaires dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, les deux équipes vont une nouvelle fois croiser le fer ce samedi, à Bamako. Cette fois pour le compte des qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations 2019 au Cameroun. Après avoir manqué de multiples occasions lors de la dernière rencontre entre les deux équipes à Bamako en novembre 2016, les Aigles entendent aborder cette confrontation différemment. « Nous allons prendre ce match avec beaucoup de sérieux et surtout beaucoup d’envie, parce que c’est un match qu’il faut gagner. C’est le premier match des éliminatoires. En gagnant, on prendra une bonne option pour la suite », explique l’attaquant Yves Bissouma. Seul buteur du Mali lors de la CAN 2017, le jeune lillois sera l’un des fers de lance d’une équipe fortement remaniée. Le sélectionneur Alain Giresse a fait des choix forts en écartant plusieurs cadres. Pas moins de neuf joueurs ont perdu leur place au profit de jeunes en pleine ascension. Le meilleur buteur de Ligue 2, Adama Niane (23 buts), va honorer sa toute première sélection. Une juste récompense après une saison aboutie. Les retours dans le nid d’Adama Traoré (retour de blessure) et de Diadié Samassekou vont apporter une touche beaucoup plus technique dans l’entrejeu et fluidifier le jeu souvent soporifique du Mali. Avec ses atouts, le Gabon, qui se présente qui plus est sans son emblématique gardien Didier Ovono (retraite), est un adversaire largement à la portée des Aigles. Il faudra cependant compter avec un Pierre Emerick Aubayemang en pleine confiance, qui vient de terminer meilleur buteur du championnat allemand avec 31 buts.

Préparation tronquée Les conditions de préparation des Aigles n’ont cependant pas été de tout repos. De retour à Bamako après un stage d’une semaine au Maroc, l’équipe a refusé de regagner le centre pour sportifs d’élite de Kabala, qu’elle estime « délabré ». Elle a ensuite voulu s’entraîner au stade Modibo Keïta, mais l’accès leur a un temps été refusé. L’ordre émanait de la direction nationale des sports, qui a intimé à la sélection de prendre ses quartiers à Kabala. « La pelouse du stade Modibo Keïta n’est pas indiquée pour leur entraînement. Le centre de Kabala a été rénové à hauteur de 50 millions de francs CFA, et des travaux viennent encore d’être effectués. Il faut dépasser tout ça. Le plus important c’est le match de samedi et la victoire », a assuré la chargée de communication du ministère des Sports, Aïcha Traoré.

 

 

 

Qualification CAN 2019 : le Mali fera de nouveau face au Gabon

Alors que la CAN 2017 vient de débuter. La Confédération Africaine de Football (CAF) a procédé hier au tirage au sort de la phase qualificative de l’édition 2019 qui se tiendra au Cameroun. Quelques chocs sont à prévoir.

Avant le début de la grand messe du football africain, la CAF se projette déjà vers le futur. Vendredi dernier, à Libreville, Hayatou et ses collaborateurs ont procédé au tirage des éliminatoires. Un tour préliminaire opposera les six pays les plus mal classés selon le classement CAF (Sao Tomé, Madagascar, Comores, Maurice, Djibouti, Soudan du Sud). Les trois vainqueurs de ce tour rejoindront les 45 pays déjà engagés.

Les 48 pays sont repartis en 12 poules de quatre. Le vainqueur de chaque groupe se qualifie directement ainsi que les trois meilleurs deuxièmes qui seront complétés par le Cameroun, pays hôte. La phase qualificative débutera en juin 2017 pour prendre fin en novembre 2018.

Groupe A

Le Sénégal ne devrait pas avoir trop de soucis dans ce groupe composé du Soudan, de la Guinée Equatoriale et du vainqueur de la confrontation Sao Tomé-Madagascar.

Groupe B

Dans cette poule on retrouve le pays hôte, le Cameroun. Pas de panique, à l’instar de ce qui se fait actuellement en Europe, ils joueront les éliminatoires pour rester en jambes, mais leurs matchs ne seront pas comptabilisés. Le Maroc, devrait s’extirper aisément dans un groupe composé du Malawi et du vainqueur Comores-Maurice.

Groupe C

Le Mali et le Gabon ne se quittent plus. Déjà dans le même groupe en qualification pour le Mondial 2018 en Russie, les Aigles et les Panthères vont à nouveau croiser le fer. Giresse et ses joueurs devront se méfier d’Aubameyang s’ils veulent aspirer à une place à Yaoundé. Le Burundi et le qualifié de Djibouti- Soudan du Sud complètent le groupe. Si le dernier né d’Afrique passe, ils retrouveront une nouvelle fois le Mali, contre lequel il avait perdu lors des qualifications pour la CAN 2017.

Groupe D

L’Algérie devra se méfier pour ne pas tomber dans le piège. Face à des équipes rugueuses tel le Togo ou encore le Bénin, les Fennecs devront faire parler leur technicité pour se défaire de l’étau. La Gambie empêtré dans une crise politique, fera figure de faire valoir du groupe.

Groupe E

Le premier choc des ces éliminatoires entre deux équipes autrefois habituées au sommet et qui retrouvent peu à peu des couleurs. Le Nigéria et l’Afrique du Sud. Le duel anglophone promet des étincelles. Avec la jeune garde talentueuse des Super Eagles et la solidarité des Bafana-Bafana, la première de la poule se jouera sur leurs confrontations directes. La Libye et les Seychelles essaieront de limiter la casse.

Groupe F

Les Black Stars toujours très solides feront face à l’Ethiopie, au Kenya et à la Sierra Leone. André Ayew et ses coéquipiers seront sûrement du rendez-vous camerounais.

Groupe G

Un alléchant duel fratricide nous attend dans cette poule. Simplement séparé par le fleuve Congo, la République Démocratique du Congo et le Congo Brazzaville vont s’affronter dans un duel qui sent la poudre. Le congolais devra faire avec la concurrence du Zimbabwe qui voudra capitaliser sur sa qualification pour l’édition de cette année. Le Liberia complète le tableau.

Groupe H

Un autre duel entre voisins sera à noter dans cette poule. La Côte d’Ivoire défiera la Guinée. Les éléphants en difficulté lors des derniers éliminatoires, seraient avisés de rehausser son niveau pour devancer le Sily National. La Centrafrique et le Rwanda pourront également rêver à une hypothétique qualification.

Groupe I

Le Burkina Faso, l’Angola, le Botswana et la Mauritanie composent ce groupe.

Groupe J

Le choc du Maghreb et par extension celui de cette phase qualificative. La Tunisie aura fort à faire face à une Egypte revigoré. Les pharaons sont les grands favoris, mais il n’est pas exclu que les Tunisiens finissent meilleurs deuxième. Niger et Swaziland dont les chances sont nuls, regarderont le duel entre les deux grosses équipes de loin.

Groupe K

Les champions 2012 de la Zambie, devront sauf grande surprise terminé première. Mozambique, Guinée Bissau et Namibie accompagneront les Chipolopolo Boys.

Groupe L

Cap Vert, Ouganda, Tanzanie et Lesotho auront tous leurs chances dans cette poule très homogène.