Carré Fermier : Du frais aux standards internationaux

Dans la zone industrielle à Bamako, la boutique rouge et blanche propose des produits frais et variés avec l’exigence de la qualité. Continuité de Laham Industries, dont elle distribue les produits, l’enseigne se veut le carrefour des connaisseurs de bonne viande.

Difficile chez le boucher du marché d’obtenir le morceau idéal pour la cuisson de son choix. Bien souvent, ce dernier ne comprend même pas de quoi il est question. Alors, entendre parler de gite ou de jarret fait déjà la différence. Laham Services a été créée en avril 2016 par Jamila Ferjani Ben Baba, femme d’affaires d’une cinquantaine d’années. L’objectif est de distribuer les viandes produites par Laham Industries, premier abattoir frigorifique d’Afrique de l’Ouest, dont la capacité d’abattage est de 600 tonnes par jour, sis à Kayes.

Respect des normes Avec Carré Fermier, la société propose donc sa viande mais aussi de la volaille, du poisson, des fruits de mer, des produits laitiers et de la charcuterie, le tout à des prix dans la moyenne de ceux pratiqués sur le marché. « Nous respectons les normes, la chaîne du froid, le nombre d’abattage et toutes nos viandes sont halal », explique Habib Ben Baba, manager et responsable de production à Laham Services. Après l’abattage, la carcasse de bœuf est mise dans les chambres froides. Une étape très importante pour M. Ben Baba. « On a la culture de manger la viande du jour. Or pour la viande de bœuf, ce n’est pas une bonne chose. La viande du jour n’est pas saine. Certaines bactéries doivent être détruites par le froid, il est donc important de passer par ce processus. Il faut 72h pour que la viande de bœuf soit mature et tendre », assure-t-il.

Carré Fermier, qui emploie une douzaine de personnes, livre aujourd’hui des restaurants et entreprises de la place, mais peine encore à attirer les particuliers. Or, l’ambition des promoteurs de cette enseigne est de dupliquer le modèle à travers des franchises dans Bamako, puis à travers tout le pays. Pour ce faire, « il faut un investissement de moins de 8 millions de francs CFA, un local bien placé d’environ 20 m2, une bonne motivation et l’envie de réussir », explique M. Ben Baba