Les carrières, au service du BTP

L’exploitation des carrières est en pleine expansion au Mali, tiré par le boom de l’immobilier et des nombreux chantiers d’infrastructures. Des dizaines de sociétés industrielles se partagent le marché, dont les plus importantes sont entres autres la Ciments et Matériaux du Mali (CMM), Stone, Chaux et Carrières du Mali (CCM), Concassage Avenir sarl, Somecar ou Socarco. À côté de celles-ci, l’exploitation des carrières artisanales, peu règlementée, participe elle aussi à la croissance d’un secteur dans lequel les opérateurs ont su diversifier leurs produits. Du sable aux roches pour soubassement, en passant par le gravier et la latérite, leurs produits sont aujourd’hui vendus tant aux entrepreneurs privés, qu’aux grosses entreprises de BTP qui se satisfont de trouver sur place une offre qui comble pour l’instant leurs besoins.

Pour exploiter une carrière, l’opérateur doit détenir une autorisation d’ouverture délivrée par la Collectivité territoriale de la localité, qui et valable pour une période de deux ans renouvelable. L’autorisation d’ouverture de carrière et son renouvellement sont soumis au paiement de la taxe de délivrance ou de renouvellement, dont le montant est fixé par l’article 103 de la loi minière. L’exploitation massive des carrières, surtout celles situées en ville ou près des centres urbains, soulève cependant des questions de sécurité, avec l’usage d’explosifs, mais aussi environnementales, avec la modification radicale et irréversible du site exploité.