Communication Présidentielle : Diarra Diakité aux commandes

La continuité. C’’est ce que vient de décider le Chef de l’Etat en nommant Diarra Diakité, Kader Maà¯ga et Issa Doumbia en qualité de Conseillers Techniques à  la présidence de la République. Depuis le début du mandat du Président ATT, les trois promus sont Chargés de Mission à  la Cellule de Communication présidentielle (CCOM). Une Cellule dirigée pendant neuf ans (2002 – 2011) par Seydou Sissouma, récemment nommé Commissaire du Mali à  l’UEMOA. Les nouveaux promus de la communication présidentielle Après le départ de M. Sissouma à  Ouagadougou, la communication présidentielle est désormais dirigée par Diarra Diakité. Il est choisi par le Président ATT par le Décret N° 538 du 29 août 2011. Jusque-là  Chargé de Mission dans la même Cellule, il s’occupait notamment de la gestion du site internet présidentiel : www.koulouba.pr.ml Journaliste de formation ayant servi, entre autres, à  l’ORTM, au Projet IEC-Population puis au Centre d’Etudes Economiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest (CESAO) à  Bobo Dioulasso (Burkina Faso), Diarra Diakité a désormais en charge la coordination des activités de la communication présidentielle. Dans ses nouvelles attributions, M. Diakité doit superviser les activités de communication de l’ensemble des services rattachés à  l’institution présidentielle. Il lui incombe aussi de veiller à  une meilleure collaboration avec les structures de communication gouvernementale. l’arrivée du nouveau chef de la CCOM est accompagnée d’une réorganisation de cette Cellule très stratégique dans le dispositif du chef de l’Etat. Ainsi, dans l’accomplissement de ses tâches, Diarra Diakité sera épaulé par deux confrères avec lesquels il chemine depuis septembre 2004 à  la CCOM : il s’agit de Kader Maà¯ga et Issa Doumbia. Promus eux-aussi Conseillers techniques par Décrets N° 536 et 537 du même 29 août. Dans le sens du renforcement de la CCOM, les domaines de compétences des deux nouveaux conseillers techniques sont élargis. Principalement, ils ont en charge les relations avec les médias, la gestion de la couverture médiatique des activités présidentielles. l’étude et le suivi des questions relatives à  la communication et à  la vie des médias relèvent également de leurs attributions. Dans la mouvance de la réorganisation de la CCOM, le Bureau d’interprétariat – Traduction, tenu par Moussa Sangaré, intègre entièrement la communication présidentielle. De même, le Président ATT a promu Abdoulaye Benson Diakité, Conseiller Spécial auprès de lui (Décret N° 2011 – 535 PRM du 29 août 2011). Il traite des dossiers spécifiques à  lui confiés par le Chef de l’Etat.

Pour ou contre la cellule de sûreté d’état ?

Le rapport 2010 de la Commission Nationale des Droits de l’homme dresse un tableau sombre des droits des personnes interpellées au Mali. Pour la première fois depuis sa création, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), présidée par Me Kadidia Sangaré Coulibaly, a produit un rapport sur la situation des droits de l’homme au Mali au cours de l’année 2010. Selon le Rapport, l’analyse de divers plaintes et procès-verbaux établis dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie, fait ressortir des cas de violations graves des droits de l’homme. Le rapport déplore que les services de sécurité continuent à  garder des citoyens dans leurs locaux pour ‘’des cas de non paiement de dette civile ou pour d’autres affaires purement civiles. » Egalement, on fait état des cas de dépassement graves de délais de garde à  vue. Dans la ligne de mire de la commission nationale des droits de l’homme, les enquêtes avec légèreté pour mettre en cause des citoyens sans preuves sérieuses et libérer sans explications après des arrestations musclées, humiliantes. La garde à  vue, notent les rapporteurs de la CNDH, fait l’objet d’un usage abusif : ‘’ Pour n’importe quel fait, n’importe quelle plainte, les individus sont gardés à  vue. En contradiction avec les dispositions de l’article 76 du code de procédure pénal qui confie uniquement aux officiers de police judiciaires les prérogatives de décider de la mesure de garde à  vue, les agents de police judiciaire décident à  des fins personnelles de nombreuses mesures de garde à  vue et sur le terrain les agents sont les plus actifs décidant de tout. La plupart des personnes gardées à  vue n’ont jamais vu, ni le commissaire, ni un autre officier du commissariat. Les agents sont seuls à  l’arrestation et gèrent des dossiers personnels de recouvrement », soulignent-il. Il faut vider ces gardes à  vue et confier les enfant au village SOS Pour la Commission nationale des droits de l’homme, la Brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance jount un rôle incompréhensible. Trouvés dans des situations de vagabondage, les enfants sont gardés dans les grilles de la brigade alors qu’ils n’ont commis aucune infraction. ‘’Ces enfants sont gardés dans la cellule jusqu’à  ce qu’un parent intervienne et, dans le cas contraire, ils y restent sans être déférés devant le tribunal pour enfants… ». De l’avis des enquêteurs de la Cndh, il vaut mieux vider ces grilles et confier aux villages d’enfants SOS la gestion de ces enfants. Au niveau de la Cellule de Sûreté de la Sécurité d’Etat, le jugement de la Commission est sans appel. Morceaux choisis. ‘’Cette cellule existe en dehors de tout contrôle, et toutes nos actions pour y accéder n’ont pu aboutir. Cette cellule voit souvent des individus gardés au-delà  des textes et de toute pratique légale de détention. Certaines personnes qui y sont passées nous ont indiqué avoir subi des tortures physiques pour avouer des faits qu’elles n’ont jamais commis. Ces personnes indiquent avoir été par la suite transférées à  la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) pour établissement d’un procès-verbal les concernant et ce, sur la base des déclarations obtenues dans ces conditions opaques. Cette cellule hors-la loi ne mérite plus d’exister. » Avec ces extraits, la Commission lève le voile sur un tabou : la torture dans le milieu des renseignements pour obtenir des aveux. Elle n’est pas propre au Mali, car les Etats cités parmi les plus démocratiques au monde comme les Etats-Unis y font recours. Ce ne veut pas dire que la pratique est tolérée. Elle constitue une violation grave des droits de l’homme.