Propriété industrielle : la première semaine des marques lancée

En partenariat avec l’agence de communication Spirit, le Centre malien de promotion de la  propriété industrielle (CEMAPI) organise la première édition de la semaine des marques.  Sur le thème « une marque compétitive, un outil de conquête des marchés », la semaine se veut aussi un appui à la promotion du made in Mali.

Célébrer les marques et promouvoir le made in Mali, c’est l’objectif de la semaine des marques où les entreprises maliennes seront en compétition afin de récompenser les meilleures. Ainsi seront distinguées 5 catégories : la meilleure marque du public, la meilleure marque de produit, de service, la meilleure marque à l’international, la meilleure marque féminine.

Des panels, des caravanes et des expositions de marques dans les grandes artères de la capitale marqueront également l’évènement. Projet nourri depuis quelques mois par le CEMAPI, l’événement est prévu courant le mois de février 2022. «  Les objectifs de la semaine  sont de célébrer les marques maliennes.  Parce que nous sommes tous des consommateurs de marques au quotidien », a indiqué madame Bocoum Fatoumata Siragata Traoré, directrice générale du CEMAPI.

Marque, valeur ajoutée

A travers cet événement, il s’agit de montrer l’importance de la marque comme un actif pour l’entreprise. « Actif de propriété industrielle d’abord, les marques sont aussi des outils  permettant aux entreprises de communiquer, de créer un lien et de fidéliser les consommateurs », a ajouté Mme Bocoum.  Elles leur permettent d’être compétitives face à leurs concurrents mais aussi de « sécuriser leurs investissements ». Les marques sont les remparts contre la contrefaçon qui constitue un véritable frein à l’épanouissement de plusieurs entreprises mais aussi un danger pour les consommateurs.

Cette célébration des marques maliennes doit aussi être l’occasion de sensibiliser davantage les entreprises qui n’ont pas encore pris conscience de la nécessité de protéger leurs marques pour assurer  leur viabilité et ce dans un environnement économique très concurrentiel.

C’est une véritable «  culture de la marque qu’il faut instaurer »,  selon M. Sidy Dangnoko, directeur général de Spirit,  parce qu’à travers elle il y a un travail, de la valeur ajoutée »,   « C’est à travers des marques fortes que nous avons des entreprises fortes », a-t-il encore précisé.  Un combat utile pour l’économie malienne.  La semaine vise en outre à créer une émulation saine afin de permettre aux meilleurs d’émerger et de créer de la valeur ajoutée.

La compétition est ouverte à toutes les entreprises qui détiennent les marques et qui les exploitent,  grâce à un dépôt légal au niveau du CEMAPI ou de l’OAPI. Les critères dévaluation sont aussi la visibilité, l’innovation, la vigueur et aussi le portefeuille de marques de l’entreprise.

Propriété intellectuelle : Un nouvel outil de protection

Afin d’assurer une plus grande protection des titres de propriété intellectuelle (propriété artistique et littéraire et propriété industrielle), le Centre malien de promotion de la propriété industrielle (CEMAPI) a initié un partenariat tripartite avec le Bureau malien du droit d’auteur (BUMDA) et le service des Douanes. Un nouveau dispositif contribuera à une meilleure protection et à la lutte contre les pratiques illicites d’atteinte au droit de propriété.

« Le fait d’avoir un titre donne un droit mais ne protège pas sur le marché », explique Madame Fatoumata Siragata Traoré, la Directrice générale du CEMAPI. En effet, malgré l’existence de  lois et de structures compétentes, le CEMAPI, dont l’une des missions est la protection des titres de propriété industrielle, n’est pas un service de répression. Désormais, les services chargés de faire respecter les droits en la matière disposent d’un nouvel outil pour contribuer à la protection de la propriété intellectuelle.

Il s’agit d’un « mécanisme opérationnel de lutte contre la piraterie, la contrefaçon et la concurrence déloyale ». Pour bénéficier de ce mécanisme de protection, tout titulaire ou exploitant de droit disposant donc d’un titre de propriété intellectuelle doit adresser une demande de protection volontaire au service des Douanes. Il doit renseigner un formulaire relatif notamment aux informations sur les caractéristiques des « actifs » à protéger.

L’enregistrement au dispositif est gratuit et ne viole pas les dispositions internationales en la matière, précisent les responsables du CEMAPI. En effet, ces textes autorisent les États membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) à adopter leurs propres dispositifs de protection. L’organisation regroupe 17 États membres et délivre les titres de propriété valables dans ces pays. De même, le titre protégé dans l’un des États membres, l’est aussi dans les autres.

Dans un contexte de marché ouvert, où certaines entreprises nationales ont souffert de la concurrence déloyale de produits contrefaits, ce dispositif est un outil supplémentaire pour protéger la production locale et encourager les autres détenteurs de droit à solliciter la protection.

Les titres de propriété dont le CEMAPI assure la protection comportent plusieurs niveaux, qui vont du nom commercial à la marque et constituent l’identité des produits sur le marché mais aussi un argument de marketing. D’autres critères de cette identité concernent les appellations d’origine, destinées à distinguer les produits en fonction de celle-ci et qui permettent de développer un terroir sur la base de produits avec des caractéristiques qui les différencient des autres.