Élections : Vers une entité unique de gestion?

Pour l’organisation des élections au Mali, trois structures sont impliquées. La Commission électorale nationale indépendante (CENI), la Délégation générale aux élections (DGE) et le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation. De plus en plus de voix s’élèvent pour la création d’une entité unique de gestion des futures échéances électorales.

Prenant en compte les insuffisances constatées de par le passé et pour garantir des élections plus crédibles, dont les résultats ne souffriront pas de contestations majeures, la réflexion mûrit tant dans la classe politique qu’au niveau de la société civile.

L’Union européenne a, dans le rapport final de la Mission d’observation électorale de la dernière élection présidentielle, proposé de « créer une division électorale permanente au sein du Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, en vue de l’organisation efficace des élections ». Pour la Mission, elle devrait se coordonner et travailler en synergie avec la DGE et la CENI.

L’administration sortie ?

Pour certains partis politiques, il faut aller au-delà de la proposition européenne. « Il faut que cela soit une structure, en dehors du ministère de l’Administration territoriale, qui implique l’État, les partis politiques et la société civile », prône Moussa Mara, Président de Yéléma. Selon lui, une entité unique, non administrative créera plus de confiance au sein des parties prenantes, le ministère étant toujours soupçonné de rouler pour le pouvoir. « Nous avons un modèle parfait, celui du Ghana, où vous avez une seule entité, avec ses propres démembrements, qui est placée sous l’égide de la société civile », ajoute-t-il. L’ancien Premier ministre pense qu’il faut faire en sorte que la DGE et la CENI soient fusionnées en une structure qui aura une compétence sur l’ensemble du processus démocratique. « C’était déjà dans les réformes que le Président ATT avait engagé avec la Commission Daba Diawara en 2011 », précise t-il.

Même approche chez les Fare An ka wuli, où l’éventuelle création d’une telle entité est bien accueillie. « Il faut que sa création s’inscrive dans un contexte global favorable à des élections transparentes, justes et crédibles. Cela nécessite des réformes profondes de la plupart de nos institutions, voire de l’État lui-même, tel que nous l’avons hérité de la colonisation », déclare Bréhima Sidibé, un cadre de ce parti.

Pour l’heure, au niveau du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, on assure que le gouvernement se penchera bientôt sur la question en adoptant des réformes s’il y a lieu.

Quel budget pour l’élection présidentielle ?

102 ou 45 milliards ? Quel est le budget réel prévu pour organiser l’élection présidentielle du 29 juillet prochain ? A quatre mois du scrutin, la question se pose avec acuité.

Le montant prévu dans la Loi de finances 2018 pour les élections générales de 2018 est de 45 milliards de FCFA. S’ajoutent à cette somme 8,71 milliards, initialement prévus pour les communales et le scrutin référendaire de 2017, et 1,3 milliard supplémentaire destiné à assurer certaines dépenses de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). En somme, le budget total programmé pour les élections générales de cette année s’élevait à 54,83 milliards de FCFA.

22 milliards pour la présidentielle 22,4, plus précisément. C’est ce que devrait coûter la présidentielle, bien loin des sommes avancées ces dernières semaines. Le souhait que des tablettes soient utilisées pour permettre la transmission rapide des résultats avait été émis, proposition par la suite abandonnée, car ces outils auraient coûté 35 milliards. « L’État a les moyens de financer ces élections », assure une source proche du dossier qui a requis l’anonymat. « La somme est déjà disponible, puisqu’elle est programmée dans la loi de Finances 2018. Certaines structures ont déjà reçu une grande partie de leur budget », ajoute-t-elle. La Délégation générale aux élections, en charge du fichier électoral et du financement public des partis politiques, a un budget de 1,6 milliard de FCFA, selon le Général Siaka Sangaré, son premier responsable. Mais le projet de loi électorale en débat le 19 avril à l’Hémicycle pourrait faire évoluer la situation. Si elle est adoptée par les députés, cette loi prévoit une nouvelle carte d’électeur biométrique pour la présidentielle du 29 juillet. La DGE ne confectionnera pas les cartes mais aura en charge leur personnalisation, soit un coût supplémentaire. « Lors des concertations avec les partis politiques, l’opposition avait demandé de ne pas utiliser les cartes NINA, elle n’avait pas confiance », poursuit notre source. « C’est une bonne innovation, car la carte NINA sert à l’identification. Avec la carte d’électeur, les votants pourront facilement identifier leur centre et leur bureau de vote », affirme pour sa part Moussa Mara, candidat de Yelema à l’élection présidentielle.

Décaissements Le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, la CENI, la Cour Constitutionnelle et le Comité national d’égal accès aux médias d’État devraient eux aussi bénéficier d’une partie des 22,4 milliards de FCFA, décaissée selon un chronogramme très précis en fonction des activités de chaque entité.

Elections locales et régionales : L’inévitable report

La tenue des élections locales et régionales n’est plus d’actualité.  Reportés en décembre 2017 à avril 2018, ces rendez-vous de proximité tendent vers un nouveau décalage. Les préparatifs de la  présidentielle y sont pour quelque chose.

« A ma connaissance,  aucune date n’a été retenue pour les élections locales et régionales. Jusqu’ à preuve du contraire, c’est l’élection présidentielle qui est à l’ordre du jour », répond brièvement la chargée de communication du ministère de l’Administration territoriale.  Prévues pour le mois d’avril, suite au report de  décembre, les élections locales et régionales ne semblent plus être la priorité. « La priorité aujourd’hui c’est l’élection du 29 juillet. Un chronogramme a même déjà été publié », conclut Madame Camara FataMaiga. En effet, un calendrier détaillé a été rendu public le 15 mars par le gouvernement. La mobilisation pour occuper le palais de Koulouba bat son plein au niveau des partis et mouvements à connotation  politiques et certaines personnalités ont même déjà été investies par leur parti pour le grand rendez-vous à venir.

Au regard de cette atmosphère, les élections locales, pour les conseillers de cercle,  régionales, pour les conseillers régionaux, et communales partielles pour les maires ne pourront se tenir qu’après la présidentielle. Selon Amary Traoré, Vice-président en charge de la communication de la CENI, la structure n’a reçu aucune information  relative aux échéances locales et régionales. « Nous ne pouvons, au moment où je vous parle, ni infirmer ou confirmer la tenue  de ces élections », souligne-t-il. Le nouveau cap fixé, « c’est la présidentielle, qui est la priorité maintenant. On ne nous a rien dit par rapport aux élections locales et régionales », précise-t-il. « Nous étions prêt à superviser. Les démembrements ont tous été mis en place. Mais, tant que l’activité n’a pas lieu, nous ne pouvons rien faire», insiste le chargé de communication de la  CENI.

L’intérêt et les enjeux de la présidentielle prennent le pas sur ceux  des  locales et des régionales. Tenir à date le scrutin évitera de tomber dans un vide constitutionnel. Il reste pour autant qu’en dehors des communales partielles, dans 59 communes,  les élections des conseillers des cercles seront une nouveauté. Les électeurs auront en effet à élire au suffrage universel direct  leurs représentants. Le report, incontournable, permettra aussi aux nouvelles collectivités des régions de Ménaka et Taoudéni de participer à ces scrutins de proximité. A Ménaka, depuis deux semaines, les populations de 22 fractions et de 7 villages dénoncent d’ailleurs leur non prise en compte dans le découpage administratif du cercle

Révision exceptionnelle des listes électorales : Les nouveaux majeurs ciblés

Dans la perspective des élections générales, le ministère de l’Administration territoriale lance, du 25 février au 6 mars, une opération de révision exceptionnelle des listes électorales. Prendre en compte l’inscription des jeunes majeurs est la motivation principale de l’initiative, qui va se dérouler sur tout le territoire et dans les ambassades et consulats du Mali. Quid des zones sans administration ?

197 609 électeurs potentiels. C’est le nombre des jeunes majeurs enrôlés en novembre dernier. Mais, pour qu’ils puissent obtenir leurs cartes NINA, s’inscrire sur les listes électorales est indispensable. D’où l’opération en cours depuis le 25 février et jusqu’au 6 mars sur l’ensemble du territoire national et dans les ambassades et consulats du Mali. Elle est « consécutive à l’opération d’enrôlement des jeunes majeurs déjà menée en  novembre 2017 », explique le lieutenant – colonel Boussourou Dramé, chef du bureau du  fichier électoral et de la documentation à la DGE. Selon lui,  au regard des attentes, une révision exceptionnelle est apparue nécessaire. « Nous nous  sommes rendus compte lors de l’élaboration du fichier électoral biométrique que, dans la pyramide des âges, la base était rétrécie. Ce qui est anormal, d’autant que nous avons une population en majorité jeune. C’est donc la base qui devait être large et le sommet étroit », ajout-t-il.

Un dérèglement né du Recensement administratif à vocation d’état-civil (RAVEC) de 2009, quand certains jeunes qui n’avaient pas encore quinze ans ont été enrôlés, mais sans photos ni empreintes. « Ils sont dans la base des données de l’état-civil, mais ils ne pourront pas être des électeurs lorsqu’ils auront 18 ans, parce que leurs empreintes et photographies faciales n’ont pas été enregistrées», explique le chef de bureau du fichier électoral. Un frein autrefois, mais plus un obstacle au  parachèvement du processus. Selon Amary Traoré, Vice-président en charge de communication de la CENI, « normalement, il ne devait plus y avoir de révision jusqu’en octobre 2018. Mais comme il y a une masse de jeunes et que l’élection présidentielle se tiendra en juillet, cette révision permettra à ceux qui ont complété  leurs données biométriques de basculer sur les listes électorales et d’obtenir leurs cartes Nina ».

Bien que censée couvrir tout le territoire national pendant 10 jours, l’opération ne suscite pas l’enthousiasme dans plusieurs communes du nord et du centre du pays. L’absence de l’administration, au-delà des listes électorales, jette des inquiétudes sur la tenue des prochains scrutins.

 

Campagne électorale « précoce » : La CENI contre-attaque

Face aux « potentiels » candidats à la présidentielle mènent déjà campagne, la CENI a décidé d’agir. Elle les appelle à la retenue.

La campagne, c’est maintenant ? Non, rappelle la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Le 24 janvier dernier, elle a publié un communiqué pour « constater que certains candidats potentiels à l’élection du Président de la République commencent à inonder les espaces publics d’affiches ou de slogans qui s’assimilent à des affiches et slogans de campagne ». Elle les invite à ne pas violer les « lois de la République » et à faire preuve de retenue. « Ce sont des affiches de campagne déguisée. Dès qu’il y a des violations, nous devons agir. Voir de potentiels candidats démarrer ainsi est assez inquiétant »assure le Président de la CENI, Amadou Ba. « Il est important que la CENI réagisse, c’est tout à fait normal », se félicite Amadou Thiam, Président d’ADP-Maliba. Officiellement, la campagne électorale démarre 21 jours avant la date du scrutin, qui pour l’heure n’est pas encore connue.

Toute forme de communication est donc proscrite avant cette période. « Nous devons rester en alerte », affirme Ba. Pour ne rien laisser au hasard, la CENI entend, par le biais de la Haute Autorité de la Communication (HAC), surveiller réseaux sociaux, télévisions et radios afin que les potentiels candidats se conforment tous à la loi. « La HAC va jouer son rôle de police des médias et nous signaler tout ce qui ne sera pas conforme », annonce notre interlocuteur.

Teasing ou campagne ?

Même si le communiqué ne nomme personne, l’attention se porte sur Alliance Kayira du Dr Hamadoun Touré. Dans les allées du parti, on préfère plutôt évoquer un teasing, ce qui, en marketing, est une technique visant à éveiller la curiosité. Les responsables ont néanmoins instruit à leur agence de communication d’enlever leurs affiches. « Nous ne savions pas que nous faisions mal. Un nouveau mouvement doit se faire connaitre mais nous ne voulons pas être accusés d’enfreindre la loi », se défend le Président Bocar Moussa Diarra.

Menacer c’est bien, mais dissuader est toujours mieux. La CENI ne pouvant sanctionner personne, que risquent les contrevenants ? Rien, si l’on se réfère à la loi électorale. L’instance demande donc au Gouvernorat du district de Bamako de « prendre ses responsabilités », selon les termes de son Président. « Comme la CENI, nous nous référons à la loi électorale. Si elle ne prévoit aucune sanction, que faire ? », s’interroge le Directeur de cabinet du gouvernorat.

Législatives: les observateurs de l’UEMOA en visite de travail à la CENI

C’’était ce matin à  Korofina en commune I du district de Bamako. Après une heure d’entretien avec Mamadou Diamoutani président Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’honorable Moussa ZANGAOU, député nigérien et Chef de délégation a livré son impression sur l’objet de leur visite. «Nous sommes là  ce matin pour recueillir les éléments d’appréciation de la CENI sur nos observations du 1er tour du scrutin du 24 novembre dernier. Au total nous sommes une dizaine d’observateurs qui seront déployés sur le terrain. Nos équipes seront à  Sikasso, Ségou, Kayes, Mopti. Particulièrement je serai à  Gao pour l’observation » a t-il déclaré. Cette démarche du comité interparlementaire a été appréciée par le président de la CENI qui a ensuite lancé un appel aux populations à  sortir massivement afin d’augmenter le taux de participation. A chaque mission dans le cadre des élections, la délégation du CIP UEMOA procède à  des visites de travail avec les institutions en charge des élections, les partis politiques. Ces activités selon le chef de la délégation, ont permis aux observateurs de consolider leur connaissance sur le processus électoral au Mali et de s’informer sur le niveau de préparation sur toute l’étendue du territoire national. Les parlementaires ont aussi pour missions de collecter les textes et documents afférents au scrutin, d’analyser le contexte et l’environnement politique, d’examiner les mesures et dispositions prises et de faire des observations et recommandations sur le déroulement du scrutin. Rappelons que ces observateurs sont venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Niger, du Togo et du Sénégal.

Mamadou Diamoutani (CENI): « Je dis ma part de vérité « 

Au cours de sa dernière rencontre avec la presse , le 02 juillet dernier, le président de al CENI a déclaré n’avoir pas la prétention d’aborder tous les problèmes liés au processus électoral. Il ne s’agit pas non plus de remettre en cause celui-ci. M. Diamoutani , qui était entouré de son équipe, voulait faire part de certaines de ses inquiétudes sur la conduite du processus électoral. La CENI, a-t-il précisé, est bien dans son rôle au regard des articles 14 et 15 de la loi électorale. l’article 14 confère à  la CENI le pouvoir de veiller sur la régularité des élections et du référendum à  travers la supervision et le suivi du processus électoral. Quant à  l’article 15, a précisé Mamadou Diamoutani, il donne la mission à  la CENI de garantir aux électeurs et aux candidats en présence le libre exercice de leurs droits. « Notre discours n’est pas nouveau. Nous n’avons jamais raté l’occasion de dire à  qui de droit les insuffisances du processus. Je dis ma part de vérité et je donne ma part d’informations », a affirmé Mamadou Diamoutani. « Au Mali on n’a pas l’habitude de contester le pouvoir. Le pouvoir n’aime pas qu’on le conteste… mais à  un moment donné, il faut prendre sa responsabilité pour dire certaines vérités », a-t-il martelé. Il faut avoir le « courage » de dire les choses Pour lui, la préparation des élections souffre de certaines imperfections. « Ayons le courage de porter ces imperfections à  la connaissance des acteurs politiques », a-t-il dit. « En dépit de la rigueur avec laquelle la Dge a traité le fichier électoral, il comporte des insuffisances héritées du Ravec », a fait savoir le président de la CENI. Dans le fichier Ravec, il y a environ 1 167 000 omis. Selon lui, 308 000 jeunes qui n’avaient pas l’âge de la majorité au moment du recensement ne peuvent pas voter. Le président de la CENI a aussi évoqué le flux migratoire avec la question des déplacés et des réfugiés dont le nombre avoisine les 800 000. Pour le président de la CENI , il serait difficile en un mois de distribuer plus de 6 millions de cartes NINA. La carte NINA, a-t-il souligné, n’a pas toutes les caractéristiques d’une carte d’électeur avec l’absence du centre et du lieu de vote. Les travaux des commissions administratives de révision de liste électorale, a précisé le patron de la CENI a été un échec cuisant. « Nous allons cumuler des frustrations et de violations de droits. On n’aura pas d’élection qui garantit le vote de chaque électeur. Nous assumons. Nous continuons à  le dire », a-t-il ajouté. Selon lui, il serait difficile de prévoir l’après scrutin avec des telles frustrations et de violations de droit. « A la date du 28 juillet, le président de la CENI a la ferme conviction qu’il n’est pas possible de corriger les insuffisances. » s’il faut aller aux élections, Mamadou Diamoutani pense que les acteurs politiques se mettent d’accord sur les tares du processus électoral afin que celles-ci ne soient pas évoquées comme des arguments par un mauvais perdant. Pour pallier à  d’éventuels cas, il a préconisé des accords politiques.

Présidentielle 2013: beaucoup d’inquiétudes à J-30

Dans une déclaration jeudi 27 juin à  l’Agence France Presse (AFP), le président de la Céni, Mamadou Diamountani a indiqué qu' »il est extrêmement difficile d’organiser le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet ». « D’ici le 28 juillet, nous avons encore beaucoup de défis à  relever », a-t-il ajouté. « D’abord, il faut reconnaà®tre que la production de la carte d’électeurs a pris beaucoup de retard. Or, c’est le seul document qui permet à  l’électeur de voter, c’est non seulement la carte d’identification, mais aussi la carte d’électeur », a-t-il affirmé. Pour le président de la Céni, « il va être extrêmement difficile de remettre les cartes aux électeurs maliens en moins d’un mois, surtout quand on sait qu’il y a plus de 6,8 millions de cartes, qu’il y a beaucoup de populations déplacées ». « Il faut se donner plus d’un mois pour que les cartes soient remises à  leurs propriétaires, parce que le mode opératoire du ministère malien de l’Administration n’est pas convainquant », a poursuivi M. Diamountani. A Kidal, le processus électoral est au point mort Il a également mis en avant la situation à  Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), o๠doivent être cantonnés les combattants touaregs, et o๠les forces de l’armée doivent se déployer, l’administration n’est pas encore revenue, et le processus électoral semble au point mort. C’est, selon lui, « une autre raison qui rend extrêmement difficile, voir impossible », la tenue du premier tour de la présidentielle à  la date prévue. Sous couvert d’anonymat, un ministre malien a affirmé ce vendredi à  l’AFP, que « tout le monde est d’accord pour le report » car « nous ne voulons pas des élections bâclées ». Délai très court La décision de tenir le premier tour de la présidentielle le 28 juillet, éventuellement suivi d’un second tour le 11 août, a été prise par le gouvernement malien de transition sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France. De plus en plus d’acteurs internationaux impliqués dans le processus (ONU, Cedeao, Union africaine) s’interrogent sur la date du 28 juillet. Pour éviter les contestations post-electorales, certains observateurs jugent ce délai très court. Précisons que c’est ce vendredi 28 juin à  minuit que tous les candidats à  l’élection présidentielle devront avoir déposé leur dossier. La Cour aura jusqu’au 6 juillet, veille du démarrage de la campagne, pour valider ou non ces candidatures.

Présidentielle: « Difficile d’organiser le 1er tour le 28 juillet » selon président de la CENI

«Il est extrêmement difficile d’organiser le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet », a déclaré jeudi soir Mamadou Diamountani, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « D’ici le 28 juillet, nous avons encore beaucoup de défis à  relever », a-t-il ajouté, répondant à  l’AFP sur l’avancement des préparatifs pour le prochain scrutin. « D’abord, il faut reconnaitre que la production des cartes d’électeurs a pris beaucoup de retard. Or, C’’est le seul document qui permet à  l’électeur de voter, C’’est non seulement la carte d’identification, mais aussi la carte d’électeur », a-t-il précisé. Des délais quasi impossibles Distribuer les quelque 7 millions de cartes d’électeurs en moins d’un mois « va être extrêmement difficile» , surtout «qu’il y a beaucoup de populations déplacées ». Toujours selon le premier responsable de la CENI, il faudrait raisonnablement avoir plus que les 30 jours qui nous séparent du 28 juillet, date du 1er tour. « Le mode opératoire du ministère malien de l’Administration n’est pas convainquant », selon M. Diamountani. Il a également mis en avant la situation à  Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) o๠l’armée malienne n’est toujours pas présente, en dépit d’un accord entre le gouvernement de transition à  Bamako et le MNLA conclu le 18 juin à  Ouagadougou. C’’est, selon lui, « une autre raison qui rend extrêmement difficile, voir impossible », la tenue du premier tour de la présidentielle à  la date prévue. «Tout le monde est d’accord pour reporter» Un ministre malien a de son côté affirmé ce vendredi à  l’AFP, sous couvert d’anonymat, que « tout le monde est d’accord pour le report » car « nous ne voulons pas des élections bâclées ». La décision de tenir le premier tour de la présidentielle le 28 juillet, éventuellement suivi d’un second tour le 11 août, a été prise par le gouvernement de transition sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France. La tenue des élections est également la condition posée par les américains pour apporter un soutien et financier au Mali, pour la reconstruction et la sécurisation du pays.

La Guinée, de l’espoir à l’impasse

Marches, ville morte, caravanes de sensibilisation, retrait de ses représentants dans les institutions du pays… l’opposition guinéenne menée par le candidat malheureux à  l’élection présidentielle de 2010, Cellou Dalein Diallo, promet d’en faire voir de toutes les couleurs au régime d’Alpha Condé. Ce dernier vient de reporter une nouvelle fois les élections législatives prévues le 8 juillet. Les élections législatives étaient censées être organisées six mois après l’élection du président. «Â Problèmes techniques » Selon un communiqué de la Présidence, Alpha Condé aurait toujours affirmé qu’il ne convoquerait le corps électoral que «Â lorsque seront réunies toutes les conditions pour la tenue d’une élection transparente, crédible et équitable ». Le président a évoqué le 27 avril des «Â problèmes techniques » pour justifier sa décision. «Â Pourvu que cela ne cache pas des manœuvres destinées à  permettre simplement au président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de mieux saper le processus électoral », observe un Guinéen de Bamako, alors que la campagne électorale de 2010 avait été marquée par des violences politico-ethniques. l’opposition unie Le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l’Alliance pour la démocratie et le progrès ont annoncé le 7 mai à  Conakry au cours d’un point de presse commun l’organisation de marches pacifiques jeudi. Les deux mouvements entendent afficher leur opposition aux actes que la (CENI) est en train de poser sans concertation avec la classe politique. «Â Nous avons décidé d’exprimer notre ras-le-bol en reprenant les marches et autres manifestations. Nous sommes révoltés par cette mauvaise foi au plus haut niveau. A partir du jeudi, nos militants seront donc dans la rue pour que le monde entier comprenne qu’il y a quelque chose qui ne va pas en Guinée… », a déclaré Cellou Dalein Diallo à  l’AFP. «Â Ces manifestations et autres, C’’est pour obtenir du pouvoir d’Alpha Condé un dialogue franc et sincère nous permettant de préparer et d’organiser dans la plus grande transparence les élections législatives » a souligné pour sa part Sidya Touré, autre figure de l’opposition. Recomposer la CENI Les meetings n’ayant pratiquement rien donné, l’opposition n’entend plus prendre les choses à  la légère. «Pour un départ, on va marcher sur tout Conakry», a-t-elle annoncé. Cellou Dalein et ses militants n’entendent pas reculer d’un iota : «Â Il faut que les élections législatives soient organisées dans le délai convenu et dans la transparence. Pour cela, la CENI doit être recomposée ». Avec les récents coups d’Etat au Mali et en Guinée-Bissau, cette nouvelle agitation dans un pays qui a élu démocratiquement son président pour la première fois depuis 1958 n’est pas pour rassurer.

CENI : la bataille judicaire se poursuit !

Va-t-on vers la dissolution de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) ? Du côté de l’opposition, menée par le parti SADI, on y croit fortement. Après le rejet de la plainte en annulation du décret portant nomination de ses membres par le Tribunal administratif pour «Â vice de forme », la dizaine de regroupements politiques qui la compose revient à  la charge. Elle vient d’introduire un recours en révision de sa plainte auprès de la Cour Suprême. Instance suprême en matière décision juridique, cette Cour aura la lourde responsabilité de fixer définitivement l’opposition sur son sort par rapport au contentieux sur la nomination des membres de la CENI. Pour statuer sur la question, la Cour suprême devra réunir en effet les toutes ses sections : administrative (qui avait rejetée la première plainte), la section civile, puis correctionnelle. Les avocats de l’opposition, qui s’attendent à  des débats très argumentés au cours de l’audience, gardent encore espoir que «Â le droit sera dit ». Selon Me Mohamed Aly Bathily (assisté par ses confrères Bréhima Kanté et Mariam Diawara), «Â le présent recours vise à  faire annuler le décret présidentiel portant nomination des membres de la CENI, et en conséquence pour voir la Cour ordonner la reprise de la constitution de la CENI ». Guerre des arguments Le recours des avocats se base sur l’argument selon lequel la composition de la nouvelle CENI ne respecte pas l’esprit de la loi électorale de septembre 2006, qui stipule que la répartition des 10 sièges des partis doit être faite de manière «Â équitable ». Ce qui fera dire au Collectif des avocats, que son adoption par le Conseil des ministres le 7 septembre dernier, trahit l’esprit du terme «Â équité » dans sa définition sur le plan du droit. Selon Me Mohamed Aly Bathily, la notion d’équité, sur le plan juridique, fait appel à  l’égalité. Or, regrette le juriste, l’adoption du présent décret semble faire confusion avec la proportionnalité. «Â Partage équitable ne veut pas dire partage proportionnel. Car la proportionnalité est un basculement vers le fait majoritaire. Or, dans la CENI ce n’est pas de cela qu’il s’agit », tranche Me Bathily. Pour qui l’interprétation juridique de cette disposition de la Loi électorale est aussi claire que sa définition dans le lexique juridique. Le collectif d’avocats, qui croit qu’ «Â il existe encore des magistrats intègres pour dire le droit dans cette affaire », affiche son optimisme quant au fait la Cour suprême va annuler la décision de sa Section administrative, et permettra de valider la plainte en annulation dudit décret. . «Â Aucun juriste ne peut cautionner ce texte, car son interprétation est une violation de la définition de la disposition » conclut Me Bathily. Qui cite le dictionnaire constitutionnel du Pr. Thierry Debard. Bref, le feuilleton judiciaire dans la désormais affaire dite des quotas à  la CENI, est encore loin de connaitre son épilogue. La Cour suprême suivra-t-elle les arguments des avocats ? A suivre…

Ceni du District : Amdh, magistrats et avocats haussent le ton

Se sentant exclus de la constitution de la CENI du District de Bamako, le reste de la société civile a décidé de montrer les muscles à  ceux qui qu’ils accusent de se tailler de la part du lion. En effet, la commission électorale nationale indépendante est composée de plusieurs entités que sont la Commission électorale du District de Bamako composée de six (6) membres dont quatre (4) représentant les partis politiques et deux (2) la société civile, la Commission électorale d’Ambassade ou de Consulat composée de deux (2) membres représentant les partis politiques et d’un (1) membre représentant la société civile. Ce démembrement est stipulé par l’article 5 de la loi n°06-044/ du 4 septembre 2006 portant loi électorale. Ainsi, depuis la création de la Ceni, il y a toujours un modus-vivendi entre les composantes de la société civile pour trouver un arrangement sur le partage des postes. Mais cette année, tel n’a pas été le cas lors de la mise en place du démembrement du District de Bamako. Traditionnellement, il y a une lettre adressée à  toutes les organisations de la société civile pour leur demander d’envoyer la liste de leurs délégués. Puis suit une lettre du gouverneur du District qui convoque les délégués pour la mise en place du Bureau. Ce jour-là , tous les délégués doivent être munis de leurs mandats. Mais cette année, seules quelques structures comme l’Association malienne des droits de l’homme (Amdh), ont pris le soin d’envoyer au gouverneur du District de Bamako la liste de leurs délégués en bonne et due forme. Quelle ne fut donc pas la surprise des organisations « à  jour » de voir, lors de la mise en place du Bureau, Moussa Amion Guindo dicter la liste du Bureau remis par le gouverneur de Bamako, Souleymane Diabaté. Or, selon les textes, les délégués doivent procéder à  l’élection dudit bureau dans la plus grande transparence. Selon nos informations la Cafo, le Haut Conseil islamique et leurs alliés, s’étaient retrouvés la veille dans les mairies des communes, pour mettre sur pied un bureau qui exclut toutes les autres organisations de la société civile. Or, depuis la création de la Ceni, ces organisations ont toujours figuré dans les bureaux locaux de la Ceni. ‘’On ne comprend pas cette alliance contrenature entre l’organisation féministe et les islamistes. C’’est la première fois qu’on pratique l’exclusion dans la mise en place des démembrements de la Ceni. Et cela sous la direction d’un leader religieux », s’indigne une source proche de l’Association malienne des droits de l’homme (Amdh) qui dénonce cette prise en otage du Bureau par la Cafo et le Haut Conseil islamique. A présent, le syndicat automne de la magistrature, l’ordre des avocats du Mali et l’Association malienne des droits de l’homme, menacent de se retirer de toutes les instances de la Ceni si les élections ne sont pas reprises au niveau du District de Bamako. Mais avant, ils se sont rencontrés pour coordonner la riposte. Déjà , il a été décidé d’attaquer devant la section administrative de la Cour suprême ce Bureau mis en place au mépris des règles démocratiques. l’AMDH, le syndicat autonome de la magistrature suprême et l’ordre des avocats auraient introduit en début de semaine des requêtes auprès du tribunal administratif de Bamako. Ils fustigent l’attitude de la Cafo et du Haut Conseil islamique qui porte un coup dur pour une structure déjà  discréditée par l’absence d’une vraie force d’opposition dans le Bureau national.

Côte d’Ivoire: Les candidats n’affluent pas pour les législatives

Les candidats aux législatives du 11 décembre avaient jusqu’à  ce mercredi 26 octobre pour déposer leurs dossiers. Mais jusqu’ici, la Commission électorale indépendante (CEI) n’a enregistré qu’une soixantaine de candidats, tous des indépendants. Or, il y a 255 sièges à  pourvoir dans le prochain parlement ivoirien. La CEI est donc bien obligée de prolonger la période de dépôt des candidatures. Une prolongation probablement d’une semaine dont le principe a été acceptée par la présidence ivoirienne. En effet, les élections législatives doivent se tenir dans sept semaines et la période de dépôt de candidatures qui a débuté le 17 octobre, était prévue pour s’achever ce mercredi 26 octobre. Depuis que la date de ces élections a été officiellement fixée au 11 décembre sur décision le 28 septembre dernier lors d’un conseil des ministres tenu à  Yamoussoukro, la CEI chargée de l’organisation desdites élections se confronte aujourd’hui à  la réticence des partis politiques. Face au retard constaté et à  l’insuffisance des candidatures par rapport au nombre de sièges à  pourvoir, les partis politiques souhaitent avoir deux semaines de plus pour permettre à  leurs candidats de préparer les dossiers. Les lenteurs dans la constitution des dossiers sont dues selon certains dirigeants de partis politiques au redécoupage des circonscriptions qui pose des problèmes. En plus, l’établissement du dossier fiscal exigé à  chaque candidat constitue aussi un frein. Enfin, la suppléance qui constitue la nouveauté pour la prochaine législature. Une mesure qui fait en sorte que chaque candidat doive déposer son propre dossier et celui de son suppléant. Les états-majors des partis politiques doivent donc doubler le nombre de prétendants, puisqu’il faut présenter un ticket pour tout siège convoité. Déjà , certains candidats déclarés entament leur campagne. Jean-Paul Soro, candidat du Parti démocrate de Côte d’Ivoire (PDCI) aux législatives a parlé lors d’une visite d’entrepreneurs italiens, des atouts touristiques et les potentialités économiques de San Pedro, région o๠il est candidat. Il n’a pas hésité à  les inviter à  venir investir en Côte d’Ivoire. Profitant de l’occasion, il a parlé de sa candidature aux prochaines législatives comme étant une candidature de tous les ivoiriens de la diaspora. Je veux travailler pour un nouveau plan de développement de San Pedro et de sa région. Dans ce nouveau plan je demande aux entrepreneurs Italiens de venir investir dans notre pays. le gouvernement actuel est en train de faire un effort substantiel pour que la Côte d’Ivoire relève la tête, après dix ans de crise et il faudra que les entreprises italiennes s’intéressent à  cette nouvelle Côte d’Ivoire et surtout à  la région de San Pedro, a –t-il déclaré.

Politique : Carton jaune pour Kafougouna et ATT

Pour sa première démonstration de force après l’adoption du décret du 7 septembre au Conseil des ministres, l’excluant de la mise en place de la nouvelle CENI, l’opposition malienne n’a pas lésiné sur les moyens de mobilisation. A son meeting de ce samedi 8 octobre, l’esplanade du Carrefour des jeunes avait fait son plein. Malgré son état de santé fragile, l’ancien ministre de la culture Cheick Oumar Sissoko avait décidé de faire le déplacement. s’il n’a pas pris la parole ce jour, il était parmi les siens en qualité de président du parti SADI. Les responsables de la dizaine d’autres partis d’opposition étaient également présents. Il s’agit, entre autres, de l’UNPR, CNU, CD, l’ADCAM, RJP, du BARA, etc. Des associations de soutien, étaient aussi venues manifester leur adhésion à  la lutte. Il s’agit notamment des travailleurs de l’HUICOMA (Huilerie cotonnière du Mali), l’Association des victimes de la répression de mars 1991 (ADVR), l’Union des déguerpis, le Mouvement politique «Â Alternative Mariko 2012 », etc. Ce soutien, expliquent leurs représentants, est un devoir, car il s’agit d’une question qui nous concerne tous : les élections générales à  venir. Carton jaune^pour ATT et Kafougouna Koné Les militants de l’opposition n’ont pas eu de mots tendres à  l’endroit du président ATT et son gouvernement. Sortis massivement malgré le soleil, ils sont venus exprimer de manière virulente leur ras-le-bol face à  ce qu’il qualifient d’ «Â de hold-up » contre l’opposition, orchestré, disent-ils, par le ministre de l’administration territoriale Kafougouna Koné avec la complicité du chef de l’Etat. Les slogans hostiles au gouvernement étaient clairement affichés sur les murs. «Â Non à  une CENI gouvernementale », «Â Non à  l’exclusion de l’opposition !  », «Â Non à  la fraude en perspective ! »,etc… La colère et l’indignation étaient manifestes. Mercredi 7 septembre, le gouvernement du Mali avait adopté un décret portant nomination des 15 membres de la Commission électorale nationale indépendante, CENI. Ce décret attribue un seul siège à  l’opposition sur les 10 réservés aux partis politiques selon les dispositions de la loi électorale de septembre 2006, qui stipule un «Â partage équitable » des sièges entre majorité et opposition. Le hic est que le «Â représentant » de l’opposition dans le décret du 7 septembre (Moussa Konaté) est un célèbre inconnu de l’opposition. Certains lui accordent une appartenance au PDES (un parti de la mouvance présidentielle), dont il serait le coordinateur dans la localité de Lakamané, dans la région de Kayes. Pour l’opposition, il n’y a pas de doute, le sieur Moussa Konaté est «Â l’envoyé spécial  du ministre Kafougouna à  la CENI ». Vers des élections frauduleuses ? Face à  cette situation, l’opposition conclut que le gouvernement espère que les prochaines élections se tiendront sans l’opposition. Pour elle, la menace de fraude massive en préparation est bien réelle. «Â l’exécutif actuel et sa majorité ont d’autres priorités : chacun souhaite être le mieux placé pour gagner dans la fraude et la confusion qui caractérisent les élections maliennes », a déclaré le chef de fil de l’opposition, le député Oumar Mariko. Qui ajoute que «Â les autorités préférèrent distraire la classe politique sérieuse et créer en même temps les conditions idoines de la fraude à  grande échelle, par des élections précipitées, chaotiques, car organisées sur la base d’un fichier taillé sur mesure pour rééditer les fraudes scandaleuses de 1997, 2002, 2004, 2007 et de 2009 ». «Â Nous ne laisserons par l’argent, l’intimidation, les jeux d’influence et le chantage primer sur la transparence et la crédibilité des élections », a averti le député Oumar Mariko. Qui croit en l’indépendance de la justice de notre pays pour trancher la question suite à  la plainte déposée le 26 septembre dernier à  la Section administrative de la Cour suprême.

CENI : Quand Kafou viole la loi électorale

Longtemps attendue, la décision du gouvernement dans l’affaire dite des quotas à  la CENI est, enfin, tombée ce mercredi 7 septembre à  l’issue de sa rencontre hebdomadaire. Bloqué depuis des semaines à  cause des divergences entre majorité et opposition, le processus de mise en place de la nouvelle Commission électorale indépendante (CENI) peine à  se mette en place. Le ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales, Kafougouna Koné, a ainsi posé la question au centre des discussions de ce Conseil des ministres. Sans grande surprise, le décret de nomination des membres a été adopté, et réserve 9 sièges à  la majorité contre 1 pour les partis d’opposition. Les cinq autres fauteuils sont répartis entre les organisations de la société : à  savoir l’Ordre des avocats, la magistrature, les confessions religieuses, les organisations féminines et l’Association malienne des droits de l’homme, AMDH. Une violation de la Loi électorale l’attitude du ministre de l’administration territoriale dans la résolution de la question de la CENI est peu compréhensible. Et en décidant de faire adopter le principe 9 contre 1, Kafougouna a violé les dispositions de l’Article 7 de la Loi électorale qui stipule un «Â partage équitable » des dix postes réservés aux partis politiques. Le hic est que dans le décret adopté hier, C’’est un certain Moussa Konaté qui doit représenter l’opposition dans la nouvelle CENI. Au niveau du collectif des partis d’opposition (notamment SADI et BARA) on déclare ne jamais avoir connaissance de ce nommé Moussa Konaté. Ce «Â représentant de l’opposition » est donc issu de quel parti ? Difficile de répondre à  cette question. A l’opposition, on est formel qu’il s’agit d’une «Â fabrication du ministre Kafougouna ». La mission de la CENI est, selon la loi électorale, de veiller à  la régularité des élections et du référendum à  travers la supervision et le suivi de toutes les opérations électorales. Cette mission de la CENI ne peut logiquement et objectivement être remplie que par la société civile. Laquelle, avec son rôle de contre-pouvoir, ne peut être renforcée dans cette mission que par les partis politiques de l’opposition. Or, depuis les concertations pour la mise en place de l’institution, les propositions de la majorité restent défavorables à  l’opposition. Sur les 15 membres qui devront constituer l’institution de surveillance des élections, la société civile est représentée par 5 membres, tant dis que les partis politiques se partagent les 10 sièges. Vers des élections frauduleuses ! La polémique dans la répartition des quotas n’a pas, en principe, sa raison d’être si le ministre veut être objectif dans l’interprétation de la loi de septembre 2006. Le putsch ainsi orchestré contre l’opposition ouvre le boulevard pour des élections frauduleuses. Les arguments avancés par certains partis politiques, qui interprètent de manière mécanique le principe de l’équité contenu dans la Loi électorale, ne résistent à  aucun examen sérieux. Disons-le tout net ! Car il y a un déséquilibre très prononcé des forces avec d’un côté la majorité présidentielle (qui dispose de moyens financiers et logistiques et une forte influence sur la gestion du pouvoir), et de l’autre côté l’opposition, en position très défavorable, et ne disposant pas de moyens financiers ni d’un véritable statut de l’opposition. Il n’y a pas de doute dans l’affaire des quotas à  la CENI, Kafougouna n’a pas respecté le principe de neutralité qui lui incombe. Son attitude laisse planer de sérieuses inquiétudes quant à  des élections crédibles en avril 2012 !

CENI : A quoi joue Kafou ?

l’opposition malienne (parlementaire et extra-parlementaire) n’a pas fait dans la dentelle ce mercredi 10 août avec le ministre de l’administration territoriale et des collectivités, Kafougouna Koné. Pour elle, dans l’affaire des quotas pour la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, le ministre a bien du mal à  convaincre de sa neutralité. En témoigne, selon elle, la lettre de celui-ci envoyée vendredi dernier au Comité central du parti SADI, lui demandant de désigner le nom de son représentant devant siéger au sein de la CENI. Pour les responsables des partis d’opposition, (qui étaient face à  la presse ce mercredi) cette correspondance du ministre de l’administration territoriale témoigne de sa position de parti-pris dans les discussions en cours. Selon eux, « la démarche du ministre de tutelle viole de manière flagrante les dispositions de la Loi électorale en son Article 7 qui stipule que le partage des dix postes au sein de la CENI réservés aux partis politiques, doit se faire de manière équitable ». Or, regrette l’opposition, la teneur de la correspondance du ministre piétine cette disposition. Pour le représentant du Bloc africain pour le renouveau et l’alternance (BARA) « Kafougouna s’est rangé du côté de la majorité pour prendre la CENI en otage ». Selon M. Cissé, il n’y a pas de doute que la stratégie mise en place par la majorité est d’exclure l’opposition extra-parlementaire. Abondant dans le même sens, le président l’UNPR, Modibo Sangaré, a expliqué qu’il est important d’analyser le comportement du ministre Kafougouna Koné. Pour lui, «en refusant d’appliquer les dispositions de la loi électorale, la majorité, en complicité avec le ministre Kafougouna, veulent mettre en œuvre le plan d’élections frauduleuses pour 2012». «La CENI n’est pas un gâteau à  partager. C’’est un organise de régulation, de surveillance des élections» a précisé le Modibo Sangaré. Qui prévient que les partenaires de l’Etat s’apprêtent à  injecter des milliards dans des élections qui ne répondront (sur cette lancée) à  aucune norme démocratique. Bientôt une plainte devant les tribunaux Face à  la situation, les partis politiques de l’opposition ne comptent pas lâcher du lest. Pour eux, tout sera mis en œuvre pour l’application des dispositions de la loi électorale. Pour le représentant du parti SADI, l’issue de la réunion de concertation tenue le vendredi 29 juillet 2011 au siège de l’ADEMA-PASJ entre les Partis de l’opposition et ceux de la majorité sur la répartition des quotas à  la CENI, a établi un constat d’échec des négociations. Cet échec, poursuit Dr Oumar Mariko, est le fait de la majorité qui n’a pas pu se départir de sa conception mécanique de la notion d’équité et a maintenu sa position qui est de 9 sièges contre 1 à  la CENI nationale. «Elle fonde ses arguments sur le fait qu’en 2009, au nom du principe d’équité contenu dans la loi électorale, trois partis de l’opposition (RPM, PARENA et SADI) qui siégeaient à  l’Assemblée Nationale ont eu chacun un siège à  la CENI nationale. Selon elle, en 2012, il n’existe qu’une seule opposition parlementaire à  l’Assemblée Nationale, d’o๠la justification de 1 siège au niveau de la CENI nationale. Or, la loi électorale ne dit pas que pour qu’un parti de l’opposition soit à  la CENI nationale, il lui faudrait obtenir des sièges à  la Représentation nationale ! D’ailleurs, la loi N° 047 200 portant statut de l’opposition en donne une définition claire qui ne souffre l’ombre d’aucune ambigà¼ité » a précisé le représentant du parti SADI. En clair, pour Oumar Mariko, «la notion d’équité repose sur des valeurs, une éthique et sur la crédibilité. Elle n’a rien à  voir avec celle défendue par la majorité qui la considère comme la représentation proportionnelle des forces qui est de l’ordre du quantitatif ». «l’équité repose, explique-t-il, sur la qualité du système. C’’est parce qu’il y a déjà  un déséquilibre très prononcé des forces avec d’un côté la majorité présidentielle, qui dispose de moyens financiers et logistiques conséquents, une forte influence liée à  la gestion du pouvoir et de l’autre côté l’opposition ,en position très défavorable, ne disposant pas de moyens financiers ni d’un véritable statut de l’opposition, que l’équité doit intervenir pour assurer et garantir la crédibilité de notre système démocratique. Elle introduit le principe de la discrimination positive en faveur du plus faible pour réduire le déséquilibre des forces» a déclaré le secrétaire du parti SADI. Qui rappelle la mission de la CENI selon les dispositions de loi N°06-44/du 04 septembre 2006. Pour les partis politiques de l’opposition, une plainte sera introduite dans les jours à  venir devant le Tribunal administratif de Bamako. C’est donc désormais un feuilleton judiciaire qui se profile à  l’horizon.

CENI : Les Quotas au Conseil des Ministres

Bloqué depuis des semaines à  cause des divergences entre majorité et opposition, le processus peine à  se mette véritablement en place. Le ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales, Kafougouna Koné, posera la question à  l’ordre du jour de la réunion hebdomadaire de l’exécutif à  Koulouba. Mais d’ores et déjà , au niveau de l’opposition parlementaire et extraparlementaire, on se veut sceptique quant à  l’impartialité du ministre de tutelle. Car, explique-t-on, la rencontre du vendredi 29 juillet dernier avec Kafougouna est «Â évocatrice de la position tranchée du ministre de ne pas respecter les dispositions prévues dans la loi électorale ». Selon l’opposition, la volonté du ministre de jouer la carte de la proposition de la majorité, laisse peut d’espoir que le droit soit dit ce mercredi matin à  Koulouba. Le ministre Kafougouna, qui a par ailleurs eu des propos très durs contre l’opposition, qu’il accuse de lui «Â monter la pression » à  travers les médias, a approuvé le principe de 9 contre 1, précédemment imposé par la majorité. l’opposition, elle, ne l’entend de cette oreille, et menace de porter plainte devant le Tribunal administratif en cas de décision défavorable de la part du Conseil des ministres de ce mercredi. «Â Ils veulent prendre les élections en otage » La mission de la CENI est, selon la loi électorale, de veiller à  la régularité des élections et du référendum à  travers la supervision et le suivi de toutes les opérations électorales. Cette mission de la CENI, selon l’opposition ne peut logiquement et objectivement être remplie que par la société civile. Laquelle, avec son rôle de contre-pouvoir, ne peut être renforcée dans cette mission que par les partis politiques de l’opposition ». Or, regrette l’opposition, depuis les concertations pour la mise en place de l’institution, les discussions entre majorité et opposition sont au point mort. Sur les 15 membres qui devront constituer l’institution de surveillance des élections, la société civile est représentée par 5 membres, tandis que les partis politiques se partagent les 10 sièges. La répartition de ces places provoque aujourd’hui de chaudes empoignades entre majorité et opposition. Pourtant en la matière, la Loi électorale tranche sans équivoque : elle stipule le «Â partage équitable » entre les deux camps. Or dans la forme actuelle, la majorité présidentielle semble vouloir de se tailler la part du lion, en raflant les 9 sièges, accordant un seul siège pour l’opposition. Celle-ci ne l’entend pas de cette oreille. Pour l’opposition (parlementaire et extra-parlementaire), il s’agit d’un putsch qui ouvre le boulevard pour des élections frauduleuses. Selon elle, le blocage tient à  la volonté des partis de la majorité présidentielle et du ministre de tutelle de violer les textes. «Â Les arguments avancés par certains partis politiques, qui interprètent de manière mécanique le principe de l’équité contenu dans la Loi électorale, ne résistent à  aucun examen sérieux » explique-t-on du côté de l’opposition. Avant d’ajouter : «Â Nous pensons qu’il y a un déséquilibre très prononcé des forces avec d’un côté la majorité présidentielle (qui dispose de moyens financiers et logistiques et une forte influence sur la gestion du pouvoir), et de l’autre côté l’opposition, en position très défavorable, et ne disposant pas de moyens financiers ni d’un véritable statut de l’opposition ». Hors du délai légal Face à  cette situation, les partis politiques de l’opposition disent se référer à  la Loi électorale et à  l’esprit de la CENI en désignant, le vendredi 15 juillet dernier (constituant le délai de rigueur), les cinq représentants de l’opposition devant siéger à  la CENI. Convaincues de la justesse de leur démarche et des arguments mis à  disposition, les formations politiques de l’opposition, avaient, il y a quelques jours, sollicité l’implication du ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales. Mais la rencontre du vendredi s’est révélée aux yeux de l’opposition comme un coup d’épée dans l’eau au regard des propos tenus par le ministre. «Â Nous rappelons au ministre que la majorité n’ayant pas choisi ses représentants dans le délai prévue par la Loi, ne peut bénéficier juridiquement d’aucune circonstance atténuante » nous déclare Sidi Ongoà¯ba, représentant l’opposition dans le Comité pour le choix des quotas. Pour lui, «Â dans ces conditions, la majorité ne peut à  la rigueur que désigner le complément à  10 de la liste légalement fournie dans le délai par l’opposition ». Le Conseil des ministres va-t-il enfin trancher (de manière juste) cette affaire ? Attendons de voir…

Quotas à la CENI : l’opposition tempête !

l’opposition s’apprête à  porter plainte devant le Tribunal administratif pour «Â violation de la loi électorale » dans la mise en place de nouvelle Commission nationale électorale indépendante, CENI. Les discussions entre majorité et opposition sont au point mort depuis quelques jours sur la question. A ce jour, les différents acteurs peinent à  trouver un consensus autour des quotas de représentativité. Et la rencontre prévue ce mercredi 13 juillet pour la reprise des discussions, ne présage pas d’un consensus entre les protagonistes. Violation de la loi électorale .C’’est la répartition de ces places qui provoque aujourd’hui de chaudes empoignades entre majorité et opposition. En la matière, la loi électorale tranche sans équivoque : elle stipule le «Â partage équitable » entre les deux camps. Or dans la forme actuelle, la majorité présidentielle semble vouloir de se tailler la part du lion, en raflant les 9 sièges, accordant un seul siège à  l’opposition. Pour le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance, SADI, il s’agit d’un «Â putsch contre l’opposition ». «Â Notre démarche est claire, nous voulons appliquer les dispositions prévues dans la loi électorale. Il ne sera pas question pour nous de laisser la CENI entre les mains des partis de la majorité pour organiser la fraude électorale en 2012 », a prévenu l’administrateur du parti SADI, M. Sidi Ongoà¯ba. Pour qui le blocage tient à  la volonté des partis de la majorité présidentielle de violer les textes. Faux ! rétorque le camp majoritaire. Qui brandit l’argument suivant : le statut de majorité doit accorder plus de sièges à  leur camp dans la nouvelle CENI. Joint par téléphone, le secrétaire à  la communication de l’ADEMA-PASJ (qui préside le Comité pour le choix des quotas) n’a pas voulu répondre à  nos sollicitations. Entre temps, C’’est un dialogue de sourds qui s’installe entre les deux camps. Et le risque d’un blocage est inévitable. Les élections de toutes les incertitudes Cette divergence entre les acteurs éclate au grand jour au moment oà¹, le 8 juillet dernier, une réunion au gouvernorat regroupait les différentes parties (société civile et partis politiques) autour de la question. Cette réunion a abouti à  la mise en place d’un Comité pour le choix des quotas, présidé par le 1er vice-président de l’ADEMA-PASJ, Ibrahima N’Diaye. Il est secondé, selon les dispositions de la loi électorale, par un membre de l’opposition, représentée par Sidi Ongoà¯ba. Ce Comité, précise-t-on, devrait, en principe, adopter son rapport ce mercredi 13 juillet à  17 heures au gouvernorat du district. D’ores et déjà , de fortes inquiétudes demeurent quant à  son adoption au regard des divergences de positions. Aux dernières nouvelles, nous apprenons de sources informées, que l’opposition s’apprête attaquer la décision en justice. En plus du parti SADI, d’autres partis dits de l’opposition sont favorables à  cette démarche. Il s’agit, entre autres, de RDR, le BARA, l’UMPR, etc. Ils devront constituer un pôle pour attaquer la majorité devant le Tribunal administratif. La tension autour des quotas à  la CENI intervient dans un contexte très particulier du processus électoral de 2012. Alors les partis peinent à  s’accorder sur un fichier électoral, le bras de fer autour de la CENI vient en rajouter au cafouillage dans le calendrier des prochaines consultations électorales. On se rappelle que le vendredi dernier, 32 partis politiques avaient fait bloc pour exiger un fichier biométrique. Au moment oà¹, en face, l’ADEMA, le PDES, parmi d’autres et le Comité des experts, optent pour le RACE. C’’est donc dans cette situation de forte contradiction que le Mali s’apprête à  organiser, dans dix mois, les élections générales de 2012. Va-t-on vers un report ? Les observateurs n’excluent pas l’hypothèse.

Présidentielle Guinée : état des lieux à 40% du dépouillement

La Ceni guinéenne a dévoilé de nouveaux résultats provisoires mercredi soir, portant à  40 % le nombre de votes connus. à€ Conakry, Cellou Dalein Diallo est en avance en attendant les résultats de la commune la plus peuplée, mais Alpha Condé progresse très fortement. On ne peut pas encore parler de tendances car les résultats dévoilés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sont encore très partiels. Mais les chiffres des 15 circonscriptions connues (sur les 38 que compte le territoire guinéen) représentant environ 40 % des électeurs permettent de tirer quelques leçons. La bataille de Conakry Après les résultats de quatre communes de Conakry sur cinq, Cellou Dalein Diallo semble en tête dans la capitale avec 55,7 % des voix. Mais Alpha Condé, qui avait fait un score très modeste au premier tour (12,9 %) est en très forte progression avec 44,3 %. La tendance peut encore s’inverser dans cette région : les résultats de la commune de Matoto, la plus peuplée du pays (un gros tiers de la population de Conakry) ne sont pas encore connus. Les deux candidats font le plein dans leurs fiefs La tendance au vote communautaire, très forte au premier tour se confirme, notamment dans les fiefs des deux candidats. Ainsi, Cellou Dalein Diallo semble faire le plein de voix dans les régions de Labé et Mamou (o๠les Peuls sont majoritaires) avec des pointes à  plus de 90 % dans certaines préfectures. à€ l’opposé, Alpha Condé l’emporte très largement dans la préfecture majoritairement malinké de Kakan avec 93,3 % des voix. Aucun résultat n’est encore connu dans la région d’origine de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara. Mauvais report des voix de Sidya Touré Malgré le ralliement du candidat de l’UFR à  Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé progresse très fortement dans les régions de Guinée-maritime remportées par Sidya Touré au premier tour. La préfecture de Boffa, o๠Sidya Touré avait dominé avec plus de 50 % des suffrages, est remportée par Alpha Condé (68 % des voix) selon les résultats provisoires. On constate la même tendance à  Dubréka. Cellou Dalein Diallo l’emporte en revanche dans la préfecture très peuplée de Boké. Résultats finaux prévus pour samedi Le président de la Ceni, le général malien Siaka Sangaré, a annoncé mercredi soir que la publication des résultats finaux serait retardée de quelques jours. « Nous nous sommes mis d’accord avec la Cour suprême. Le délai de 72 heures (pour la publication des résultats provisoires après le scrutin, ndlr) court à  partir de la réception du dernier procès verbal », a déclaré Siaka Sangaré. Si la Ceni recevait les dernières procès verbaux jeudi, comme elle l’espère, elle serait donc tenue de publier les résultats au plus tard dimanche.

Présidentielle en Guinée : Montée de tension à quelques jours du scrutin

La CENI rencontre les deux camps Fixé par la commission électorale indépendante (CENI), avec l’aval des deux candidats finalistes (Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo), et de tous les acteurs de la vie politique guinéenne, le scrutin présidentiel guinéen doit se tenir dimanche prochain. Ce scrutin il faut le rappeler, a été reporté deux fois et au vu des tensions de ces dernières semaines, certains observateurs nationaux craignent un nouveau report.La commission électorale a rencontré ce lundi, les deux états majors de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et le rassemblement du peuple de Guinée (RPG). Rappelons que la semaine dernière, des violences avaient éclaté entre partisans de Condé et Diallo dans la haute Guinée, fief d’Alpha Condé. Ces affrontements ont contraint des milliers de personnes de la mouvance Diallo, à  fuir les lieux, fautes de représailles. Ainsi donc, l’UFDG se dit inquiète du vote de ses partisans qui craignent le retour au bercail. Suite à  ces violences, les autorités avaient appelé au calme et à  la retenue. Le médiateur burkinabé Blaise Compaoré avait même effectué le déplacement à  Conakry afin de s’assurer que les deux candidats respecteront la bonne tenue du scrutin. Il les a rencontré séparément et a eu la garantie que tout se passerait pour le bien de la Guinée et des guinéens. Mais à  peine celui-ci parti, les problèmes ont repris. Dans le souci d’assurer le second tour dans les meilleures conditions, la CENI a demandé l’aide du gouvernement afin qu’il puisse sécuriser les lieux de vote. Elle propose également que les déplacés aient la possibilité de voter o๠ils se trouvent. Il leur suffirait simplement de justifier leur inscription sur les listes électorales. Le camp de Cellou Dalein estime que si le gouvernement accepte de jouer la carte de la neutralité et d’assurer la sécurité de tout le monde, il ira au vote. Sinon dans le cas échéant, il n’est pas question d’aller à  l’abattoir. C’’est selon l’UFDG, une question fondamentale pour le maintien de la date du 8 novembre. Par ailleurs, le RPG craint que son adversaire ne fasse de cette histoire, un prétexte pour ne pas aller au vote ou, dénoncer la bonne marche du scrutin. l’un des partisans d’Alpha Condé estime que « tous ces militants-là  n’ont pas quitté, déserté la Haute-Guinée du jour au lendemain, sous prétexte qu’ils sont terrorisés. Il est important que l’alliance remplace ses assesseurs, ses délégués, par des personnes qui sont là . Et l’Etat doit prendre la garantie de les sécuriser. Je pense qu’on ne peut pas en faire un prétexte pour ne pas être présent.». Juste à  preuve du contraire, le scrutin du dimanche est maintenu. La campagne continue dans les deux camps qui regardent en chiens de faà¯ence.

Présidentielle Ivoirienne : un taux de participation « record »

80%, un taux de participation  » historique », qualifient certains médias occidentaux. Un record jugent d’autres observateurs politiques de la scène ivoirienne. En gros, 8 électeurs sur dix se sont déplacés pour aller voter dimanche. Une belle leçon de démocratie, quant certaines élections laissent la population indifférente ou enregistrent une mauvaise préparation et distribution des cartes d’électeurs. Le jour du vote, on pouvait encore aller retirer sa carte jusqu’à  17h. L’attente en valait ainsi la peine en Côte d’Ivoire après de multiples et incessants reports depuis 10 ans. De plus, on acquiescerait presque à  la phrase de Laurent Gbagbo lancée au détour d’un meeting :  » Il vaut mieux ne pas faire d’élections si l’on n’est pas prêt que de se précipiter sous la pression internationale ». Un taux de participation record donc qui montre la volonté du peuple de faire entendre sa voix. A présent, les candidats admettront-ils le vote de la rue? Sur cette tendance, se distinguent deux candidats, Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara, en tête des premières estimations. Pour ce dernier, le succès se situe dans les régions nord de la Côte d’Ivoire. Ouattara lui-même longtemps décrié pour ses origines étrangères, y gagne une adhésion populaire et s’octroie même des partisans dans l’Ouest Ivoirien o๠Laurent Gabgbo a raflé la mise. Le sud est plus ou moins revenu à  Henri Konan Bédié qui reste toutefois loin derrière les deux premiers. Mais, ces tendances confirmeront-elles, une suite qui se jouera surtout sur le district d’Abidjan, qui concentre plus du tiers de l’électorat o๠se jouera la grande bataille. Les résultas varient d’une commune à  l’autre. Mais Gbagbo remporte le plus de voix dans le District d’Abidjan. Et Ouattara viendrait en tête à  Adjamé, Attécoubé et Anyama ; Bédié se contentant lui de Treichville, d’après le site « Connectionivoirienne.net ». Résultats provisoires à  l’étranger D’après les chiffres fournis par la CEI, Alassane Ouattara arrive en tête aux Etats-Unis avec 1513 voix contre 645 Pour Gbagbo et 213 pour Bédié, ce qui montre la popularité du candidat Ouattara dans les sphères internationales, notamment en raison de son passé au FMI. Au Mali, ADO arrive également en tête avec 636 voix de même qu’au Sénégal avec 442 voix et 642 au Gabon et au Burkina Faso, des pays o๠existe une forte communauté ivoirienne. Par contre au Canada, c’est Gbagbo qui devance ses concurrents. Les résultas en France ne sont pas disponibles pour l’heure en raison d’un problème de logistique à  l’Ambassade de Côte d’Ivoire. Mais globalement ADO l’emporte à  l’étranger. En attendant des résultats plus définitifs, la communauté internationale appelle maintenant à  la sagesse. Sagesse des candidats pour accepter les résultats qui arrivent au compte goutte, des résultats attendus pour mercredi. l’on se dirige sans doute vers un second tour selon toutes les estimations et vers le fameux duel Gbagbo-Ouattara longtemps attendu par les protagonistes eux-mêmes, même si Gbagbo aurait préféré remporter la mise dès le premier tour. Sûr de lui, il a mainte fois, lâché des déclarations pérémptoires dans la presse notamment, cette réponse à  la question: « Pourquoi le peuple ivoirien doit-il voter pour vous ? ». Il avait répondu: « Parce que je détiens les clés de leur avenir » : Mais il faut retenir que pour l’heure, C’’est la rue qui a parlé et qui s’exprimera sans doute encore. Les candidats écouteront-ils ?

Présidentielle en Guinée : La CENI propose le vote pour dimanche

C’’est dimanche dernier que devait se tenir le second tour du scrutin présidentiel en Guinée. Avant ladite date, de nombreux problèmes se sont succédés. Parmi lesquels, le changement du président de la commission électorale de l’époque, Louncény Camara demandé par Cellou Dalein Diallo. Le vainqueur du premier tour, l’ancien premier ministre et président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) accusait Louncény Camara d’être à  la solde d’Alpha Condé. Ce dernier est l’adversaire politique de Cellou Dalein. Plusieurs manifestations ont alors opposé les partisans des deux candidats finalistes. Avec plus d’une trentaine de blessés et quelques morts, le général Sékouba Konaté a jugé urgent d’intervenir. Ainsi à  cinq jours du scrutin, il nommera par décret, le général malien Chiaka Toumani Sangaré à  la tête de la CENI. Un candidat de consensus Présent en Guinée depuis quelques mois au compte de l’organisation internationale de la francophonie (OIF), la nomination du général Sangaré a été acceptée par les deux camps. Spécialiste des élections et précédemment Délégué général aux élections au Mali, le général a une parfaite expérience du terrain. Dès sa nomination, Toumani Sangaré a rencontré les deux partisans de l’UFDG de Cellou Dallein et du rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d’Alpha Condé, le conseil national de transition (CNT), la société civile et tous les acteurs du monde politique guinéen. l’objectif était de proposer un report du scrutin du 24 octobre dernier. Il obtiendra gain de cause avec toutes les parties en jeu avec un report sine die du scrutin. Cela dit, ce mardi 26, le président de la CENI a proposé que le second se déroule dimanche prochain 31 octobre. Décision finale de Sékouba Konaté Le général Konaté devrait confirmer ou infirmer la date dans les heures qui suivent. Mais, le camp de Cellou Dallein Diallo se montre réticent face à  cette nouvelle date et demande une semaine de plus. C’’est ce même parti qui avait demandé le renvoi Louncény Camara sous peine de ne pas se présenter au vote. l’UFDG prétexte qu’il faut encore un peu de temps pour que les derniers réglages puissent se faire. Mais le RPG d’Alpha Condé se dit prêt à  aller aux urnes ce dimanche sans condition. La décision finale appartient au général Sékouba Konaté. Le général Sangaré explique que cette date a un certain nombre d’avantages pour la Guinée. Il estime notamment que cela facilitera la disponibilité du matériel électoral, ainsi que celle des 50 000 agents électoraux formés il y a à  peine une semaine. Donc, moins de dépenses pour organiser le scrutin.

Guinée : Le nouveau président de la CENI est-il incorruptible ?

Pourquoi cette rencontre secrète nuitamment organisée autour de Tibou Kamara dans le bureau de ce dernier à  la présidence impliquant le n° 1 de la CENI, un richissime homme d’affaires favorable au candidat de l’UFDG et un diplomate étranger connu pour ses prises de position communautaristes? Que se sont-ils dit? De quoi s’agit-il? Combien l’ont-ils promis? Combien a t-il perçu ? Si rien n’a filtré de cette rencontre sur fond de complot, de corruption… du nouveau Président de la CENI, c’est le lieu de rappeler ici que le général Siaka Toumany Sangaré qu’on présente souvent comme un expert des élections a participé à  l’organisation des scrutins calamiteux au Togo et ailleurs sur le continent, suivis de contestation et de violences. Faut-il encore porter confiance au général Siaka Toumany Sangaré ? Désormais suspecté de partialité pour avoir participé à  une rencontre secrète avec les proches de Cellou Dalein Diallo, l’Alliance Arc-En-Ciel devrait sans tarder recuser le général Siaka Toumany Sangaré qui n’est plus digne de confiance, bref demander sa destitution. Quant au diplomate Hassan Barry, ambassadeur du Mali à  Conakry, soumis au devoir de réserve, au strict respect de l’image et des intérêts de son pays dont il est le représentant, interdit de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Guinée, c’est cet obscur avocat malien qui a été recruté par le rétgime de feu général Conté contre le leader du RPG lors du procès du Pr. Alpha Condé. Sans perdre le temps, au nom de la fraternité, de l’unité et de la solidarité des peuples guinéen et malien, le Président Amadou Toumani Touré devrait le rappeler à  Bamako car, il n’est pas digne de confiance et vient de ternir l’image de marque de son pays. A propos de Tibou Kamara pris plusieurs fois en flagrant délit, au nom des principes d’impartialité, le général Konaté devrait inviter ses collaborateurs notamment le Ministre d’état à  la présidence à  observer la neutralité dans cette sensible de l’évolution socio-politique du pays. L’opinion publique guinéenne a le droit de savoir les raisons de cette conclave entre partisans de Cellou Dalein Diallo et le général Siaka Toumany Sangaré organisée tard dans la nuit qui porte désormais atteinte à  l’impartialité, à  la neutralité… du Malien. Un officier supérieur guinéen ne pouvait-il pas assurer la présidence de la CENI en lieu et place du général malien?,Brillants, intelligents, compétents…, la Guinée connaà®t de nombreux vaillants soldats. Le général Mathurin Bangoura, Ministre des Transports, le général Aboubacar Sidiki Camara « Idi Amine », chef d’état major général adjoint des armées, le général Siba Lohalamou, Ministre de la Justice pour ne citer que ceux là , ne seraient-ils pas mieux que le général malien Siaka Toumany Sangaré?

Présidentielle en Guinée : Un Malien à la tête de la commission électorale

Dans la soirée de mardi, le général président de la Guinée Conakry, Sékouba Konaté a signé un décret portant nomination du général Siaka Toumani Sangaré à  la tête de la CENI. Cette décision survient à  quelques jours de la présidentielle du 24 octobre prochain et répond favorablement à  la condition posée par l’ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo, arrivé en tête au premier tour. Le général Sangaré est membre de l’organisation internationale de la francophonie et consultant à  la CENI guinéenne. Un pays sous tension permanente Il faut dire que ces derniers jours, la tension s’est faite intense dans ce pays o๠la stabilité politique reste très fragile. Depuis 1958, le pays n’avait jamais connu de régime démocratique ; Toujours dirigé par des militaires. Ainsi le 27 juin dernier, les guinéens sont sortis nombreux pour aller voter. Un grand moments pour bon nombre d’entre eux et qualifié de vote historique par l’ensemble de la communauté internationale. Le candidat de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFGD) Cellou Dalein est arrivé en tête avec plus de 39% des voix contre plus de 18% pour l’opposant historique Alpha Condé du rassemblement du peuple de Guinée (RPG). Cependant, tout le monde était loin de s’imaginer que le second tour prendrait autant de temps avant de se tenir. Les recours en justice ralentiront les préparatifs la ralentiront le second scrutin avec des protestations et mécontentements de certains candidats malheureux. Et après la confirmation des résultats de la CENI par la cour constitutionnelle, un autre problème s’est posé. Celui notamment de la poursuite en justice du défunt président de la commission Ben Sékou Sylla, accusé de fraude. Celui-ci avait d’ailleurs été condamné à  une année de prison quelques jours avant son décès. Une CENI à  bout de souffle Après le décès de Ben Sékou Sylla, Adja Mame Camara prendra la tête de la commission nationale électorale. Mais elle n’y restera pas très longtemps, remplacée quelques semaines plus tard par Louncény Camara élu par 17 des 25 membres de la commission. Son élection selon lui est tout à  fait légitime car choisie par la majorité des membres. Mais très vite, les politiques guinéens réussiront à  mettre cette commission à  leur solde. Les mésententes iront croissantes. Ainsi, Louncény Camara est de plus en plus désavoué par certains de ses pairs. Il se dira d’ailleurs prêt à  aller à  de nouvelles élections si les 2/3 des membres de la CENI le demandaient suite aux pressions intenses. Il sera également accusé par le candidat Cellou Dalein Diallo d’être à  la solde de son adversaire Alpha Condé. Cellou menacera même de ne pas participer au scrutin du dimanche prochain si Louncény Camara n’est pas remplacé. Violences dans les rues de Conakry Des partisans de l’ancien premier ministre sont descendus dans les rues hier à  Conakry pour manifester contre le maintien du président de la CENI. Ils seront très vite dispersés par la police qui tirera selon des témoins, à  balles réelles sur les manifestants. Il y aurait eu trois morts, une trentaine de blessés dont une dizaine d’adolescents et des viols. C’’est suite à  cette violente répression que le président Sékouba Konaté signera le décret de nomination du militaire malien Toumani Sangaré, et ses deux vices présidents Louncény Camara et Adja Mame Camara. Cette décision permettra probablement de sauver le second tour certes, mais était-ce vraiment la solution finale pour ramener le pays vers une stabilité politique ?

Présidentielle en Guinée : Probable scénario à l’ivoirienne…

A dix jours du second tour de la présidentielle guinéenne, la tension monte au sein de l’instance censée s’occuper de l’organisation du vote. Les membres de la CENI peinent à  accorder leurs violons. Adja Mame Camara qui avait remplacé le défunt Ben Sékou Sylla, a été remplacé par Loucény Camara lors d’une vote qualifié d’illégitime par certains. Il avait pourtant été élu par 17 des 25 membres qui composent l’instance, donc par la majorité. Cependant depuis quelques jours, les dissensions se font de plus en plus intenses à  la CENI. Il semble que ces problèmes aient pour principaux instigateurs, les deux finalistes du premier tour de la présidentielle, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Le premier est catégoriquement contre le maintien de Loucény Camara à  la tête de la commission, contrairement au second qui ne voit pas du tout la nécessité de remplacer l’homme. Cellou Dalein accuse Mr Camara d’être à  la solde de son adversaire Condé. Cellou menace de boycotter le second tour Dix jours avant le scrutin tant attendu de la présidentielle, le vainqueur du premier tour, le président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Cellou Dalein Diallo menace de ne pas se présenter au prochain scrutin. La condition de son éventuelle participation est liée au départ du président de la commission électorale. Par ailleurs, le lundi dernier, 13 membres de la CENI ont signé une pétition demandant la démission de Loucény Camara et un nouveau vote. Et le lendemain mardi, trois chefs de département, faisant parti de la dissidence ont voulu organiser une passation de service afin d’imposer le doyen de la commission, Foumba Camara. Loucény de son côté, se considère tout à  fait légitime puisque « élu par la majorité des membres. Mais si les 2/3 de la commission convoquent une nouvelle élection, je me plierai aux règles. Je suis pour la légalité.» Les partisans de Cellou disent craindre un tripatouillage des votes de la part de certains membres de la CENI. Said Djinnit à  Conakry Said Djinnit, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, s’est rendu ce mercredi à  Conakry pour rencontrer les candidats et le conseil national de transition. Celui-ci estime que «Â étant donné que Cellou Dalein et Alpha Condé se sont engagés à  préserver la paix dans le pays, je leur demande de se calmer et faire de leur mieux, pour que la Guinée retrouve la stabilité politique. » Sa visite démontre l’inquiétude de la communauté internationale vis-à -vis de l’atmosphère actuelle. Au cas o๠Cellou refuse d’aller aux urnes ce 24 octobre, la Guinée risque de se retrouver dans la même situation que la Côte d’Ivoire avec des éternels reports d’élection. C’’est en somme ce que craignent les guinéens, leurs voisins et tous les organismes internationaux ayant des affaires (entreprises…) dans ce pays. La paralysie au sein de la CENI est de plus en plus intense. Les dissidents ont même fait parvenir des lettres de correspondances à  la présidence de la république et au CNT afin que ceux-ci interviennent aux sein de l’institution. Il faut avouer que la zizanie entre les membres de la commission, traduit un monopole qui importe aux yeux de Diallo et Condé. Car bon nombre de politiciens en Afrique, pensent que si la commission électorale est de leur côté, il est probable qu’ils seront élus et cela, avec un fort pourcentage des voix. Rappelons qu’à  l’époque du regretté Ben Sékou Sylla, il avait été taxé par les partisans de Condé, d’être du côté de Cellou Dalein Diallo. Mais cela n’a pas empêché le dirigeant du parti pour le peuple de Guinée (RPG) de se porter candidat. Il est donc important pour ces deux hommes, de consentir à  certains sacrifices afin de la stabilité revienne dans ce pays qui n’a pas connu de moments heureux depuis longtemps. En tous les cas, la probabilité que le scrutin du 24 soit reporté est énorme.

Présidentielle en Guinée : report du 2è tour à une date indéterminée

Dans l’adresse à  la Nation qu’il a prononcée ce mercredi 15 septembre 210 au soir, il a expliqué que la CENI (la Commission électorale nationale indépendante) avait demandé plus de temps. Selon lui, il faut maintenant que tous les acteurs de la transition se retrouvent autour du médiateur burkinabé pour tirer toutes les conséquences de ce report. Le président de la transition, le général Sékouba Konaté entérine donc la demande de la CENI pour un délai supplémentaire. Une CENI dont, il l’a rappelé, les avis fondent les décisions des institutions de la transition en matière électorale. La Commission électorale nationale indépendante, a-t-il dit, « vient de suggérer un report de de la date du second tour de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 19 septembre prochain pour des raisons techniques liées aussi aux exigences des candidats. ». « Les deux candidats que nous avons consultés, a ajouté Sékouba Konaté, disent prendre acte de la décision souveraine de la CENI. ». « Pour ma part, a-t-il encore indiqué, J’estime qu’un espoir a été déçu, qu’un rendez-vous important vient d’être manqué. » Extrait de l’allocation radio-télévisée du président de la Transition, le général Sékouba Konaté : «l’espoir a été déçu» Mes chers compatriotes, je m’adresse à  vous à  un tournant critique de l’évolution de notre processus de transition. l’heure est aux doutes et aux interrogations. La transition, et les espoirs qu’elle continue de susciter, sont suspendus à  un second tour sans cesse annoncé mais qui se fait toujours attendre. Je constate avec grand regret que malgré notre effort de patience et les assurances qui m’ont été données, nous allons vers une impasse. J’estime que l’espoir a été déçu…. Selon le général Sékouba Konaté, la situation nouvelle interpelle tous les acteurs de la transition, qui doivent se retrouver sans délai autour du médiateur pour tirer toutes les conséquences de ce report. Le président de la transition ne s’est en revanche pas exprimé sur la nouvelle date à  laquelle le second tour pourrait avoir lieu. Le porte-parole de la CENI, Thierno Seydou Bayo, a indiqué en début de soirée à  quelques journalistes que la Commission avait besoin d’une à  deux semaines pour boucler les préparatifs.

Guinée : Ben Sékou Sylla décède à Paris

Le suspense reste total à  Conakry quant à  la tenue du second tour de la présidentielle du dimanche 19 septembre, après des violences et cette mort soudaine du président de la commission électorale. Le président de la Commission électorale de Guinée, Ben Sékou Sylla, « est décédé ce matin ici à  Paris, à  l’hôpital Saint-Louis », a déclaré ce 14 septembre son épouse. Agé de 57 ans Ben Sékou Sylla avait été porté à  la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour conduire le processus électoral qui devrait conclure la transition politique particulièrement agitée en Guinée. Ben Sékou Sylla était soigné depuis de longs mois à  Paris. Il avait tout de même occupé ses fonctions lors du premier tour de la présidentielle du 27 juin dernier. Après la proclamation des résultats il était revenu à  Paris pour poursuivre ses soins. Dès le 6 août la Céni avait annoncé son empêchement et l’avait remplacé à  la tête de l’institution par une présidente intérimaire, Hadja Aminata Mame Camara. Le décès de ben Sékou Sylla intervient quelques jours avant la date du second tour de la présidentielle fixée au dimanche 19 septembre. Il avait également fait l’objet d’une condamnation pour « fraude électorale » par un tribunal de la banlieue de Conakry qui avait retenu contre lui un an de prison ferme. l’affaire fait grand bruit à  Conakry, alors que la Céni avait décidé de contourner la condamnation en faisant appel de cette décision de justice et en le maintenant comme président de la Céni.

Présidentielle en Côte d’Ivoire : encore des problèmes à régler avant le 31 octobre

Une décision annoncée à  Yamoussoukro, quelques jours avant le cinquantenaire de l’indépendance qui aura lieu samedi 7 août 2010. Toutefois, plusieurs étapes doivent encore être franchies. La liste définitive des votants n’est pas encore établie, et le désarmement des Forces Nouvelles ( ex-rebellion), corollaire de la réunification du pays, n’est pas encore effectif. Annoncer la date tant attendue de l’élection présidentielle à  Yamoussoukro ville du père de l’indépendance ivoirienne Félix Houphouà«t-Boigny, C’’est tout un symbole. Au C’œur des célébrations du cinquantenaire, C’’est peut être là  une façon de demander la bénédiction des anciens pour cette nouvelle échéance. Mais pour les moins spirituels et les sceptiques, seules les urnes et les files d’électeurs pourront les convaincre. Le laborieux processus électoral doit encore franchir des étapes importantes. Parmi les retards, l’imbroglio de l’élaboration d’une liste électorale dont 90% du travail viennent d’être achevés . Mais pour conduire le pays à  l’élection, les conditions restent les mêmes et le désarmement en fait partie. Sujet de discorde entre l’opposition et le camp présidentiel, cette question sera remise au goût du jour avant la fin du mois selon une source proche du dossier. Ce désarmement n’a connu pour l’heure qu’un timide démarrage en raison officiellement de problèmes de financement. Selon le dernier accord signé à  la fin de l’année 2008, il est censé être achevé deux mois avant le scrutin.

Guinée : Le second tour reporté sans surprise

Le dimanche 27 juin dernier, les guinéens ont pour la première fois depuis 52 ans, massivement et librement voté au premier tour de l’élection présidentielle. Ce scrutin qui a mis en lice 24 candidats, a été salué aussi bien par les guinéens eux même, mais également par la communauté internationale. Celle-ci au lendemain du vote, s’est dite satisfaite par la maturité et la sagesse du peuple de Guinée et de la classe politique du pays. Résultats provisoires proclamés par la CENI D’abord programmée pour le mercredi 30 juin, les résultats provisoires n’ont été divulgués que le vendredi 02 juillet aux environs de 23h locale. Ainsi la commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé les deux candidats de l’UFDG et du RPG élus pour le second tour. Cellou Dallein Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée en tête avec 39, 72% et Alpha Condé du rassemblement du peuple de Guinée avec 20,67% devraient s’affronter au second. Cependant, Sidya Touré arrivé en 3e position avec 15,60% des voix conteste les résultats des urnes, évoquant des cas de fraudes. Il n’est pas seul, puisque la majeure partie des candidats recalés ont également fait état de fraude et déposé des recours en justice. Le second tour reporté Rappelons que le second tour devait se tenir dimanche prochain mais, étant donné que la cour n’avait pas confirmé la décision de la CENI à  cause des multiples recours, on devait s’attendre à  un report pur et simple. Ainsi, C’’est sans surprise que le report a été annoncé ce 9 juillet pour une date non encore précisée. En Guinée, les recours de justice sont déposés sur une période huit jours et la cour suprême prend trois jours pour étudier les dossiers. La première date fixée pour le second tour a été fixée conformément à  la loi électorale guinéenne. Elle indique que le second tour doit se tenir deux semaines après le 1er tour. Mais face à  la situation, la date semblait trop juste pour pourvoir respecter le délai. Deux semaines de campagne Par ailleurs, les candidats disposent de 14 jours pour faire campagne avant le second tour. Campagne devant commencé dès le lendemain de la proclamation des résultats. C’’est ce qui expliquerait selon le président de la CENI, Ben Sékou Sylla, « le fait que nous ayons choisi cette date du 18 juillet. » En effet, elle avait été décidée avec les partenaires techniques de la Guinée lors d’un atelier tenue après la déclaration de Ouagadougou en janvier 2010. Déclaration signée par le capitaine Moussa Dadis Camara, le général Sékouba Konaté et le président burkinabé Blaise Compaoré. Elle dispensait le capitaine de toute activité politique et militaire pendant un délai précis. Le temps de sa rééducation. l’accord faisait également état de l’organisation d’un scrutin présidentiel o๠uniquement les civiles sont autorisés à  participer. Elle stipulait aussi la création d’une commission électorale et d’un comité national de transition. Puis, aucun membre de cette transition n’avait le droit de se présenter à  la magistrature suprême du pays. Toutes ces closes ont pour l’instant été respectées. La date probable d’un second tour se fixerait autour du 1er Août prochain si les dates sont bien respectées et si tous les recours sont exécutés en temps normal.

Présidentielle en Guinée : les résultats toujours attendus

Le dimanche 27 juin dernier, la Guinée organisait sa première élection présidentielle libre et indépendante depuis son accession à  la souveraineté nationale il y a 52 ans. Ce scrutin tant attendu et souhaité non seulement par le peuple de Guinée, mais par l’ensemble de la communauté internationale, est censé apporter la stabilité économique, politique et sociale dans ce pays. Ainsi, 24 candidats se sont affrontés dans les urnes afin de briguer la magistrature suprême. Les premiers résultats provisoires devaient tomber depuis le mercredi 30 juin. Mais, vu quelques problèmes d’organisation suivi d’évocations de fraudes dans certains bureaux de vote, la cour suprême a accordé deux jours de plus à  la commission électorale nationale indépendante (CENI). Un report inapproprié Ce report accordé à  la CENI n’était pas du tout du goût de certains en Guinée. D’aucun y voyant des signes de malversations et de bourrages d’urnes. Cependant, il n’est pas toujours aisé d’organiser un scrutin présidentiel et surtout dans un pays qui sort à  peine d’une crise. Précisions également que C’’est la première fois qu’une commission électorale est créée dans ce pays. Son président Ben Sékou Sylla expliquait hier, que « C’’est n’est pas du tout facile pour nous de finaliser tout ceci. Logiquement cela aurait dû être fait depuis mais, nous avons été confronté à  quelques problèmes techniques. » A cela s’ajoutent des problèmes d’ordre logistique, sécuritaire et organisationnel comme il l’a indiqué. Quelques plaintes de fraudes Rappelons qu’au lendemain de ce scrutin, les quatre principaux partis du pays s’étaient plaints de cas de fraudes. Parmi lesquels, le rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d’Alpha Condé et l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo. Aussi à  l’annonce du report, presque la quasi-totalité des candidats ont dénoncé des cas de fraude, pointant du doigt, la commission de Ben Sékou Sylla. Ce dernier n’a pas fini de souffler que le ministère de l’administration territoriale et le conseil national de la communication se plaignaient eux aussi d’une certaine opacité de la part de la CENI dans sa gestion du processus. La CENI rencontre les partis politiques Dans le souci de calmer les ardeurs et d’éviter des débordements, le président de la CENI a rencontré tous les états-majores ce jeudi. Néanmoins, cela n’a pas beaucoup calmé certains partisans toujours sur le qui-vive. Les principaux dirigeants de partis ont même été obligés d’appeler leurs militants au calme et à  la raison.