L’USLHB à Kabala : Le calvaire des étudiants

 

Depuis le déménagement de l’Université des Lettres et Sciences Humaines de Bamako (USLHB) à Kabala, les étudiants sont confrontés à des problèmes de transport, de nourriture, d’eau, d’internat et de documentation. Sans oublier l’insécurité routière sur l’axe Badalabougou – Kabala.

Depuis mars 2017, l’Université des lettres et Sciences Humaines de Bamako a déménage à la nouvelle cité universitaire de Kabala. Les étudiants qui ne disposent pas de moyen de déplacement sont obligés de s’aligner en files indiennes tous  les matins devant l’ex-FLASH pour emprunter les bus du CENOU. « Je  me réveille à 5h du matin pour me préparer et être à Badalabougou avant 6h30mn », dit Rokiatou Keita, étudiante en 2ème année Lettres modernes. Le Centre des Ouvres Universitaires met à la disposition des étudiants six cars pour assurer la navette, pour 50 francs CFA l’aller et le même montant pour le retour.  « De deux cars au début, nous en sommes à six aujourd’hui. Ils fonctionnent à partir de 6h30mn du lundi au samedi », a expliqué Kassoum Diakité, responsable du transport au CENOU. A partir de midi, les bus commencent les trajets retour, jusqu’à 17h30mn.

A l’instar des étudiants, les professeurs et membres de l’administration font un parcours du combattant pour se rendre  à Kabala. Le Rectorat a acheté quelques motos pour ses employés subalternes, mais c’est peu par rapport aux besoins. « Nous avons achetés une cinquantaine de motos et nous avons formulé une demande pour deux minibus », affirme Macky Samaké, Recteur de l’Université des Lettres et Sciences Humaines de Bamako.

Vu la distance et les dangers sécuritaires, sept agents ont quitté l’administration. Et, malheureusement, de mars 2017 à nos jours, les autorités administratives de l’USLHB ont enregistré des pertes en vies humaines, celles d’un professeur et de deux étudiants. Autres soucis : ni la cantine estudiantine, ni l’internat ne sont jusqu’à présent opérationnels, ce qui pose d’énormes problèmes de restauration et de logement. A notre passage, nous avons remarqué l’installation de quelques certaines vendeuses aux alentours du campus, qui couvre 104 hectares. Enfin, Kabala connait de réels problèmes en matière d’accès à l’eau, son approvisionnement étant assuré par des forages. « Nous avons connu une pénurie d’eau pendant tout le mois de Ramadan », dit Nando Dembélé, du Rectorat de l’USLHB.

Le Secrétaire général de l’AEEM, Abdoul Salam Togola, en plus de toutes ces difficultés à gérer, rêve de la création d’une bibliothèque digne de ce nom, ce qui n’existe pas encore à Kabala.