G5 Sahel : Vers la création d’un réseau biologique

Doté d’un laboratoire mobile dédié à la détection de la maladie du virus Ebola et d’autres agents pathogènes dangereux depuis décembre 2014, le Mali en collaboration avec l’Allemagne souhaite créer un réseau biologique qui couvrira les pays du G5 Sahel.

La République Fédérale allemande s’est engagé à promouvoir la création d’un réseau de laboratoires mobiles dans la région du G5 Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Mali et Tchad) en février prochain. Dans ce projet qui vise à renforcer les capacités de diagnostic des laboratoires mobiles au niveau régional, le Mali occupe une place prépondérante : l’antenne du réseau pourrait être construite sur place à Bamako au centre Merieux. Pour Bakary Diarra, Secrétaire Général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, ce nouveau projet est salutaire car il permet également le renforcement de la coopération régionale en matière de bio-sûreté par le transfert de compétence pour le diagnostic d’agents hautement pathogènes comme ce fut le cas de la maladie du virus Ebola. En d’autres termes, le réseau permettra d’améliorer la sécurité des populations et d’apporter une réponse rapide en cas d’infection pandémique.

Du 20 au 21 septembre prochain, plusieurs cadres du secteur de la santé de chacun des Etats du G5 Sahel sont attendus à Bamako pour le lancement officiel du projet. Le mois suivant, c’est-à-dire en octobre, un scientifique par pays du G5 Sahel et deux nouveaux scientifiques maliens seront formés pars des experts maliens et allemands sur les méthodes de diagnostic moléculaire et sérologique. « Nos experts ont déjà formé par le passé des experts ivoiriens face aux risques de contamination d’Ebola », se rappelle le professeur Souleymane Diallo, Directeur du Centre d’Infectiologie Charles Merieux (CICM). En novembre, troisième et dernière étape du projet, les scientifiques formés seront invités à observer et à assister au déploiement du laboratoire mobile sur le terrain.
On rappelle que le Mali dispose d’un laboratoire mobile dédié à la détection de la maladie du virus Ebola et d’autres agents pathogènes dangereux depuis décembre 2014. L’ensemble des équipements de ce laboratoire est conditionné dans des cantines et peut être transporté vers les régions éloignées.