Tchad : 52 morts dans l’éboulement d’une mine d’or

Le ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi, en déplacement dans l’extrême nord du pays, a fait état, samedi, de l’éboulement d’une mine d’or dans la zone de Kouri Bougoudi qui a fait 52 morts et 37 blessés dont 21 blessés graves.« Le bilan provisoire de l’éboulement d’une mine d’or dans la localité de Kouri Bougoudi dans le Tibesti est revu en hausse, soit 52 morts et 37 blessés dont 21 blessés graves. Les recherches des corps se poursuivent sous le décombre de la mine d’or », a déclaré le ministre Djimet Arabi, accompagné du chef d’état-major des Armées, le général Tahir Erda.

Selon les explications données au ministre et à sa délégation sur place, malgré l’état d’urgence dans la province du Tibesti, frontalière avec la Libye, de milliers d’orpailleurs clandestins continuent à exploiter la mine d’or de Kouri Bougoudi.

« L’exploitation abusive de l’or a rendu le rocher très fragile en s’effondrant à tout moment », a-t-on expliqué au ministre Djimet Arabi qui a décidé d’ouvrir une enquête pour déterminer les causes de cet éboulement.

Des sources locales affirment que beaucoup des personnes sont encore bloquées dans les décombres. Les orpailleurs continuent d’enterrer leurs morts.

Cameroun : l’insécurité sécessionniste représente «l’équivalent de 30,6% des jours ouvrables» (étude)

Les opérations de verrouillage des grandes agglomérations et de «villes mortes», régulièrement décrétées par les milices sécessionnistes dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, représentent l’équivalent de 30,6% des jours ouvrables depuis deux ans et demi» pour le pays, selon une étude du Groupement interpatronal (Gicam) parvenue vendredi à APA.Dans le même temps, environ 35% du territoire de ces régions n’est plus accessible pour les entreprises, y compris celles de distribution avec, à la clé, des épisodes réguliers d’inflation et de pénuries de certains produits, la fermeture des services sociaux et des administratifs, qui privent les entreprises des supports indispensables pour maintenir des employés dans certaines zones, pour un manque à gagner estimé à plus de 5,5 milliards FCfa par an depuis 2017.

Dans cette partie du pays, indique le Gicam, les entreprises agro-industrielles à capitaux publics ont été particulièrement impactées et sont quasiment à l’agonie pour une perte sèche de l’ordre de 35 milliards FCfa de revenus pour les producteurs. De même, en raison des destructions d’équipements des opérateurs de télécommunications, le service internet ne peut plus être assuré sur plus de 40% desdites régions.

Globalement, et selon le patronat, 86% des chefs d’entreprises du pays estiment que la crise anglophone a des répercussions négatives sur leurs activités. «Pour survivre et préserver un minimum de présence et d’activités dans le Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les acteurs économiques ont dû opérer des ajustements difficiles, conscients de ce qu’un abandon complet aggraverait davantage une situation humanitaire et sociale déjà critique », indique l’étude.

En même temps qu’il apprécie la portée des incitations instaurées par de récents décrets du Premier ministre portant reconnaissance du statut de zones économiques sinistrées, le Gicam pense que «cette démarche mérite aujourd’hui d’être accompagnée dans une approche holistique».

Cela pourrait, proposent les milieux d’affaires, se faire d’une part à travers le soutien aux unités opérationnelles dans ces régions, et d’autre part par le relèvement économique post-crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Cameroun : le gouvernement salue la reprise progressive de l’école en zones anglophones

Le ministère de camerounais en charge de l’Éducation de base (Minedub) a affirmé que «la situation s’améliore au quotidien» dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à des années blanches sur fond de revendications sécessionnistes depuis octobre 2016.Selon les services compétents dudit département, près de trois semaines après la rentrée scolaire, «le nombre d’élèves est passé de 2632 à 24.819 dans le Sud-Ouest, et de 1299 à 6118 dans le Nord-Ouest».

Le Minedub indique en outre que des dispositions particulières sont prises en faveur de la scolarisation de 18.019 élèves déplacés internes, recensés dans les différentes régions du pays, en même temps qu’il relève la nécessité de renforcer la sécurisation des établissements scolaires et de poursuivre la construction, ainsi que l’équipement, de salles de classes dans les établissements à effectifs pléthoriques.

S’agissant des institutions universitaires des mêmes régions, également confrontés à des défis sécuritaires, les pouvoirs publics indiquent avoir pris «des mesures spéciales» en vue de garantir le bon déroulement de l’année académique. Il est ainsi annoncé la mise en place de mécanismes d’alerte et d’information rapide des membres de la communauté universitaire, la généralisation de l’identification biométrique des étudiants et le renforcement des dispositifs formels et informels de sécurité préventive, dans les campus et les zones de résidence universitaire.

Décès de Chirac, coopération et médias au menu de la presse congolaise

Les quotidiens congolais parvenus vendredi à APA traitent essentiellement du décès de l’ancien président français Jacques Chirac, la relance attendue des projets entre la Chine et le Congo et l’appel à la responsabilité des journalistes en période de campagne par le CSLC.Le quotidien Les dépêches de Brazzaville et La semaine africaine font leurs Unes sur le décès jeudi de l’ancien président français Jacques Chirac à l’âge de 86 ans.

« L’ancien président français malade, souffrant de troubles de mémoire, hospitalisé à de nombreuses reprises (…) gardait dans l’opinion publique, aussi bien dans l’hexagone qu’en Afrique, l’image d’un chef d’Etat populaire », écrivent Les dépêches de Brazzaville.

Pour sa part, La semaine africaine met l’accent sur le volet relationnel du défunt président avec le continent et souligne que : « le successeur de François Mitterrand, à qui il était opposé des années durant et dont il avait été le premier ministre, a pendant plus de soixante ans entretenu une relation particulièrement riche avec l’Afrique ».

Sur un autre sujet, Les dépêches de Brazzaville font focus sur la coopération entre la Chine et le Congo qui va connaître une « relance », selon l’ambassadeur de la Chine au Congo, Ma Fulin. Il ajoute que celle-ci portera sur « certains projets de coopération entre les deux pays dont l’exécution a connu un ralentissement consécutif à la crise qui a affecté l’économie du Congo ».

Sur un tout autre sujet, Le nouveau regard reprend l’appel du président du Conseil supérieur de la liberté de communication(CSLC), Philippe Mvouo, aux journalistes pour qu’ils prennent leur responsabilité dans la période hors campagne.

Le président du CSLC s’offusque en effet du fait que certains acteurs politiques aient tendance depuis un certain temps à mener une campagne électorale déguisée dans les principales villes du Congo.

Chirac et l’Afrique, une relation faite d’ «ombre et de lumière » (analyste)

La relation entre Jacques Chirac, ex-président français décédé jeudi à l’âge de 86 ans et l’Afrique, aura été marquée par «un mélange d’ombre et de lumière», selon l’analyste camerounais Célestin Bedzigui.Côté ombre, il y eu la permanence de la «Françafrique foccartienne» avec le maintien de système du contrôle du pouvoir politique et des économies des pays dits du pré-carré emballé dans une posture paternaliste et infantilisante des pays hier colonisés par l’Hexagone. «Chirac aura joué, sans états d’âme, la partition et le rôle de la France coloniale, sans fard et sans complexe», explique-t-il à APA.

Côté lumière, Célestin Bedzigui, par ailleurs président du Parti de l’alliance libérale (PAL, opposition modérée), note que certaines saillies de Jacques Chirac, dans le discours reconnaissant ce que l’Afrique souffre de sa relation avec le Nord, ont laissé entrevoir une certaine empathie pour les peuples.

«Il transparaissait, à travers cette attitude, un trait de caractère de l’homme, chaleureux et enthousiaste, humaniste et humain. En définitive, Jacques Chirac aurait été pour la France un homme d’État, qui aura fait entendre la voix de son pays sur la scène internationale.»

Pour l’analyste, M. Chirac n’aura pas contribué à soulager l’Afrique de ce dont le continent souffre : la domination économique par les pays du Nord. Rien que pour cette raison, l’ex président ne laissera pas une trace profonde dans la mémoire des peuples africains, estime Célestin Bedzigui.

Chirac et le Grand dialogue national en vedette dans les journaux camerounais

Les journaux camerounais parus vendredi rendent hommage à l’ex-chef d’État français Jacques Chirac, décédé la veille, et plantent le décor du Grand dialogue national sur la crise sécessionniste anglophone, qui s’ouvre lundi dans la capitale, Yaoundé.L’ancien président français, Jacques Chirac, est mort hier à l’âge de 86 ans, annonce The Post avec un portrait du disparu du temps de sa splendeur. «L’ami de l’Afrique n’est plus», soupire Le Messager, décrivant un être communicatif, un colérique quand il le fallait mais aussi un dirigeant qui savait prendre ses distances avec des régimes africains «qui pratiquent la fraude électorale, la confiscation des ressources, l’emprisonnement et parfois même l’élimination physique» des opposants.

C’était un grand ami du Cameroun, renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, s’attelant à rappeler le parcours politique d’un leader ayant fait ses humanités en 1960 sous le général De Gaulle jusqu’à se hisser, en 1995, à la tête de son pays.

Mais The Post consacre sa grande manchette au «mélodrame du Grand dialogue national» : entre un Premier ministre qui assure que 70% des délégués seront anglophones, des caciques se préparant à parasiter les assises pour jouer les premiers rôles, au moment où les dirigeants séparatistes de la diaspora indiquent qu’ils ne participeront qu’à une table ronde organisée hors du Cameroun.

Localement, poursuit la publication, la majorité de l’élite des zones sous conflit, qui ne fait pas confiance à la modération confiée au Premier ministre, Joseph Dion Ngute, souhaite plutôt une médiation plus neutre des Nations Unies, de la Grande-Bretagne et la France. Dans le même temps, des défenseurs des droits de l’homme insistent pour que le Grand dialogue aborde la forme de l’État, la coalition de la société civile exigeant pour sa part la création d’une Commission «vérité et réconciliation».

Dans cette ambiance de fébrilité, les leaders de la république autoproclamée d’Ambazonie de l’extérieur vont-ils accepter la main tendue du pouvoir de Yaoundé ? s’interroge The Guardian Post. Selon un diplomate américain, cité par ce quotidien à capitaux privés de langue anglaise, les séparatistes, en optant pour la politique de la chaise vide, perdront indubitablement la sympathie de la communauté internationale qui les considérerait, désormais, comme des va-t-en guerre.

Pendant ce temps, prolonge son confrère Cameroon Tribune, le Grand dialogue national vient de recevoir un soutien de poids à travers la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) dont le président de la Commission, Daniel Ona Ondo, reçu la veille par le président Paul Biya, a apporté son onction à la palabre nationale.

Reste que, tacle Mutations, à lire les intitulés des groupes de travail mis en place, il y a comme une confirmation de l’option du pouvoir de concentrer les débats sur la seule crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, comme si la paix était déjà acquise et les armes rangées.

Il ne s’agit pas de faire de l’esbroufe ou de l’esprit mal placé à des fins égoïstes, répond en écho, dans les colonnes d’InfoMatin, le secrétaire général adjoint du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), Grégoire Owona. Pour lui, il s’agit bel et bien de résoudre, dans une approche inclusive, un problème majeur que rencontre la nation : celui de la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest en vue du bien-être intégral de toutes ses filles et de tous ses fils.

«Nous voulons cette paix et, si les armes ne se taisent pas volontairement après cette offre, il faudra bien les faire taire avec le concours de tous les Camerounais épris de paix et viscéralement attachés à leur beau pays.»

Sous le titre «La dictature des pyromanes du Rdpc», Le Messager s’en prend, justement, aux dignitaires du régime dont fait partie Grégoire Owona, les mêmes qui dès le début du conflit, en fin 2016, avaient nié le problème anglophone et qui aujourd’hui prennent en otage les listes régionales des délégués au Grand dialogue, tout en entrebâillant la porte des négociations.

Paul Biya rend hommage à son «ami» Jacques Chirac

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a rendu un vibrant hommage à son «ami» l’ancien président français Jacques Chirac, décédé jeudi à l’âge de 86 ans.

Dans un court témoignage, publié le même jour en début de soirée par ses services, il rappelle avoir «bien connu» le disparu, qui «était un ami et avait un profond attachement à l’Afrique».

Avec sa disparition, affirme-t-il, l’Europe perd l’une de ses plus éminentes personnalités de ces dernières décennies, et le monde un fervent artisan de la paix.

Jacques Chirac avait effectué sa première visite officielle au Cameroun en juillet 1999, un séjour écourté pour rejoindre Rabat où il devait assister aux obsèques du roi Hassan II du Maroc. Par la suite il reçu un accueil chaleureux à Yaoundé du 17 au 19 janvier 2001, à l’occasion du 21ème sommet France-Afrique. Dans l’autre sens, Paul Biya lui a notamment rendu visite en septembre 2002 et en juillet 2006.

La Bourse de Douala officiellement dissoute (notaire)

L’assemblée générale de la Bourse des valeurs mobilières de Douala («Douala Stock Exchange») a décidé de la dissolution anticipée, et sans liquidation, de cette instance financière et de son absorption par la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bmvac) basée à Libreville (Gabon), a-t-on appris jeudi aux termes d’un acte notarial publié par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.Son passif est désormais pris en charge par la société absorbante, les actions émises par cette dernière au titre de la fusion étant, directement, attribuées aux actionnaires de la DSX sise dans la métropole économique camerounaise, Douala

Il s’agit, note-t-on, de l’ultime étape du processus d’établissement d’un marché financier unique au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), décidé en octobre 2017 lors d’un sommet des chefs d’État de la sous-région à N’Djamena (Tchad).

Selon la nouvelle reconfiguration dudit marché, la bourse unique de la Cemac sera établie à Douala, alors que régulateur sera basé à Libreville et que le dépositaire central unique sera provisoirement logé au siège de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) à Yaoundé, la capitale camerounaise.

N’Djaména échange avec ses voisins sur la transhumance frontalière

Le déplacement du bétail entre le Tchad, le Nigéria, le Niger, le Cameroun et la République centrafricaine (RCA) est au centre d’une rencontre d’échanges tenue, jeudi à N’Djaména, avec la présence des experts du CILSS et de la CEDEAO.L’objectif de la rencontre, à laquelle prennent part des experts du secteur de l’élevage de cinq pays voisins, est de fournir aux décideurs politiques des informations nécessaires à l’amélioration de la gestion des flux de la transhumance transfrontalière, pour asseoir des actions stratégiques et opérationnelles aux déplacements du bétail.

Le directeur général du ministère tchadien de l’Elevage, Fidèle Molélé, tout en déclarant que le secteur d’élevage a d’importants atouts pour ces pays, reconnait qu’il subsiste de la faiblesse persistante dans les échanges interrégionaux des produits animaux, à cause, dit-il, « de multiples obstacles tarifaires et non tarifaires, qui entravent la circulation des animaux et de leurs produits vers un marché pourtant prometteur ».

Le représentant du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (Cilss) dans le Sahel, Philippe Zoungara a fait savoir que les différents facteurs conjugués entrainent des masses de déplacements liées à la rareté des ressources et d’insécurité, qui ne facilitent pas le développement du sous-secteur d’élevage dans la sous-région.

De ce fait, M. Zoungara a rassuré de la disponibilité du CILSS à appuyer toutes les initiatives de facilitation des flux transfrontaliers des animaux.

Rentrée scolaire au Congo : beaucoup de fournitures, peu d’acheteurs

À cinq jours de l’ouverture des classes au Congo, beaucoup de vendeurs de fournitures scolaires se plaignent de la rareté des clients, une situation qu’ils ont du mal à comprendre vu que les prix de leurs marchandises n’ont pas varié.Les marchés, les casinos et les grandes artères de Brazzaville sont inondés de cahiers, sacs, livres de lecture et tenues, mais côté acheteurs « rien ne bouge », ont Confié à APA plusieurs vendeurs.

Trouvé au grand marché de Bacongo dans l’arrondissement 2 à Brazzaville, Yvon Bendo reconnait que « quelques parents » viennent, certes, voir son étal. Mais, au final, ils n’achètent que  « deux à trois cahiers et quelques stylos à bille ».

« Pourtant nous n’avons pas augmenté les prix. Ce sont les mêmes prix depuis l’année passée. On fait même une promotion puisqu’on a réduit de 25% le prix de certains produits tels les gros cahiers de 200 pages », affirme M. Bendo.

A la décharge des parents d’élèves, beaucoup se disent sans le sou, à cause de la crise économique qui affecte le pays depuis plusieurs années.

Cette conjoncture difficile a également perturbé le calendrier de paiement des salaires des fonctionnaires et même des travailleurs du privé.

« On venait de nous verser le salaire du mois d’août le 12 septembre dernier, mais là je ne sais pas quand le prochain salaire, qui devait en principe (servir aux préparatifs) de la rentrée, va être versé », se lamente Grégoire Nzila, un parent d’élève qui vient d’acheter pourtant quelques cahiers.

« Je fais l’essentiel pour que mes quatre enfants aient chacun au moins deux cahiers pour débuter l’année scolaire. Il n’y a pas moyen de faire autrement », soutient-il, notant qu’ils vont toutefois « débuter l’année avec leurs vieux tenues scolaires et les sacs de l’année passée en attendant du mieux »

Pour M. Nzila en effet, « la situation financière du pays nous amène à la prudence, il faut jouer les équilibristes entre la sauvegarde du pain quotidien et les impératifs de la rentrée scolaire des enfants, surtout quand ils sont nombreux ».

Economie, politique et société au menu de la presse congolaise

Les journaux congolais parvenus à APA jeudi traitent d’une diversité de sujets répartis entre les difficultés de transfert des fonds de l’union des patronats d’Afrique centrale, la guerre des clans qui empoisonne le climat au sein de la majorité présidentielle, la possible augmentation des prix des produits des pétroliers et les délestages électriques qui causent parfois des morts.« Afrique centrale : les hommes d’affaires confrontés aux difficultés de transferts des fonds » indique le quotidien Les dépêches de Brazzaville, reprenant l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace) qui a tenu une session ordinaire le 24 septembre à Brazzaville en se faisant le défenseur des opérateurs économiques de la sous-région.

Sur un autre sujet, La semaine africaine titre sur la récurrence du manque des produits pétroliers au Congo et se demande si on va vers une augmentation des prix à la pompe. « Les prix du carburant à la pompe pourrait augmenter », a prophétisé le journal, faisant foi aux propos d’une autorité nationale qui a répondu aux inquiétudes de certains militants du parti au pouvoir (PCT) lors d’une réunion.

D’après cette autorité du PCT, comme pour préparer l’opinion de son pays, cette augmentation pourrait être liée à l’accord signé le 11 juillet dernier entre le FMI et le gouvernement congolais.

En politique, Le Patriote note que la majorité présidentielle est « parasitée par une guerre des clans aux effets dévastateurs sur le climat politique ».

« Les différents clans s’affrontent par réseaux sociaux et médias interposés (ping-pong). Chaque jour davantage, des documents séditieux jettent en pâture des dirigeants politiques, au point de perturber les équilibres au sein des institutions, ainsi qu’au plus haut niveau du Parti congolais du travail (au pouvoir) et de l’Etat », écrit le journal.

Pour Le nouveau regard, l’éviction du gouvernement de la ministre de la Promotion de la femme, Inès Nefer Bertille Ingani, le 17 septembre dernier, suite à un enregistrement audio qui a circulé sur les réseaux sociaux, est la parfaite « illustration de cette guerre des clans au sein de la majorité présidentielle ».

Mais selon l’hebdomadaire Polélé-polélé, cette éviction d’Inès Nefer Bertille Ingani s’explique par « son amateurisme politique, la politique ne se traite pas au téléphone ».

En fait divers, La semaine africaine rapporte les conséquences macabres des délestages que vit la population congolaise.

Ainsi, informe le journal, « une maison a brûlé causant la mort de deux enfants suite à une bougie allumée, faute d’électricité dans le quartier Diata dans le premier arrondissement de Brazzaville Makélékélé le 16 septembre dernier ».

Plus de 31.500 «entreprises modernes» répertoriées au Cameroun en 2017 (rapport)

Le Cameroun comptait, en 2017, 31.512 «entreprises modernes», c’est-à-dire celles assujetties à la déclaration statistique et fiscale (DSF), contre 28.872 un an plus tôt et 8699 en 2010, selon un rapport rendu public jeudi par l’Institut national de la statistique (INS).Avec 38,4% de ces sociétés implantées dans la métropole économique, Douala 37,4% dans la capitale, Yaoundé, le secteur primaire en concentre 1,1%, emploie 10,0% des effectifs et génère 4,0% du chiffre d’affaires global pour 59,6% entreprises individuelles.

Le secteur secondaire concentre 9,7% des entreprises, emploie 26,4% des effectifs et génère 35,5% du chiffre d’affaires global alors que le tertiaire, lui, concentre 89,1% des  sociétés, emploie 63,6% des effectifs et génère 60,6% du chiffre d’affaires global.

Au total ce sont 12.035 milliards FCfa de chiffre d’affaires, en accroissement de 4,2% par rapport à 2016, que les entreprises modernes ont généré pendant la période étudiée avec un effectif total de 360.912 employés permanents.

Dans ce lot, les sociétés de chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards FCfa représentent 1,5% de l’ensemble et cumulent 79,8% du chiffre d’affaires total, les entreprises d’effectifs employés supérieurs à 100 personnes, pour leur part, représentent 1,4% de l’ensemble mais emploient 59,2% des effectifs permanents.

L’INS note que les entreprises individuelles représentent 59,6% de la cartographie, suivies des sociétés à responsabilité limitée (SARL, 30,8%), des sociétés anonymes (SA, 3,6%).

Au plan des performances et selon l’enquête, en 2017, 530 entreprises modernes camerounaises ont eu à exporter des biens et services pour une valeur totale de 979 milliards FCfa, le secondaire à lui seul pointant à 60%.

Économie, Grand dialogue national et football en couverture des journaux camerounais

La surchauffe sur les prix des produits de première nécessité, la montée de fièvre avant le Grand dialogue national et l’échauffement de la sélection de football seniors, s’affichent en bonne place dans les journaux camerounais parus jeudi.C’est donc le branle-bas de combat au ministère du Commerce où, selon la grande manchette de Le Quotidien de l’Économie, la flambée des prix des produits de grande consommation, sur fond de surenchère de commerçants véreux, préoccupe. Pour enrayer le phénomène et assainir les marchés, les pouvoirs publics viennent de créer un «numéro vert» à l’intention des consommateurs.

Le «1502», complète InfoMatin, vise non seulement à lutter contre la hausse fantaisiste des prix et les pénuries artificielles, mais également à protéger le consommateur et à le rapprocher de l’administration de manière à l’inciter à faire des suggestions, à dénoncer les abus dont il est victime et les activités commerciales suspectes dont il pourra être témoin.

La flambée des prix de confirme d’ailleurs, répond en écho Le Jour à propos de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où les populations sont depuis trois ans victimes d’une situation d’insécurité permanente du fait de la guerre séparatiste.

Pointés du doigt au premier chef, les meneurs sécessionnistes de la diaspora qui, selon The Guardian Post, ont ruiné l’économie des zones anglophones : le secteur de la microfinance a perdu plus de 300 milliards FCfa, les biens détruits représentent plus de 2,1 milliards FCfa, des milliers d’emplois ont été perdus dans le secteur agro-industriel et plus de 8000 personnes risquent, dans les prochains jours, de se retrouver sans emploi.

C’est pour cela, justement, acquiesce Le Détective que le Grand dialogue national, qui s’ouvre lundi prochain dans la capitale, Yaoundé, vient à point nommé. Un rendez-vous crucial, insiste l’hebdomadaire, pour lequel les propositions de sortie de la crise pleuvent depuis deux semaines dans le cabinet du Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Les contours de la grande palabre se précisent, renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : prévus du 30 septembre au 4 octobre, les travaux, auxquels prendront part près de 500 délégués, se dérouleront en plénières et au sein de 8 commissions.

Sauf que, objecte L’Anecdote, dans le bal des consultations engagées jusqu’ici par le Premier ministre, apparaît clairement une sous-représentativité des couches sociales défavorisées du pays. Il convient même de se méfier de certains délégués séparatistes conviés à la table des négociations, prolonge Aurore Plus sous le titre « »Ils » préparent une mauvaise surprise à Paul Biya» : les volte-face des radicaux, ces derniers jours, cachent une manœuvre devant conduire au clash.

En donnant l’impression d’avoir mis de l’eau dans leur vin, les fondamentalistes de tout poil, connus pour être des opposants viscéraux au régime, comptent user de la provocation afin de créer une cacophonie, qu’ils espèrent incontrôlable en séance solennelle d’ouverture afin d’installer une situation de chaos, quitte à conduire une réaction répressive du pouvoir en espérant, ainsi, créer une onde de choc qui se propagerait non seulement à travers le Cameroun, mais aussi suscitera de vives réactions à travers le monde.

À quatre jours de l’ouverture des travaux, l’absence de communication sur les milices séparatistes ayant donné un accord de principe en faveur du dialogue, dans un contexte où le mot d’ordre de guerre, a été renouvelé par les leaders anglophone de la diaspora réunis au sein de l’Ambazonia Coalition Team (ACT) – l’aile politique de la sécession –, crée la confusion, appuie Mutations.

Le même quotidien à capitaux privés relaie la convocation, en vue de la rencontre amicale du 12 octobre à Radès contre la Tunisie, de 25 joueurs de la sélection de football. C’est la première liste du nouvel entraîneur portugais Antonio Conceiçao, note Cameroon Tribune.

Globalement, analyse Le Jour, ce sont les mêmes têtes, bien connues du public, qui reviennent. Et la publication de mentionner, dans la liste, la convocation d’un athlète blessé (Tristan Dingomé, Reims-France) ainsi que le retour de quelques cadors.

Les écueils au Grand dialogue national en vitrine dans les journaux camerounais

Avant même d’avoir débuté, le Grand dialogue national, prévu du 30 septembre au 4 octobre sur la crise sécessionniste anglophone, pose déjà des écueils que relèvent les journaux camerounais parus mercredi.C’est ainsi qu’InfoMatin, sous le titre «Grand dialogue national : le vrai-faux pardon du général de la BAS à Paul Biya», révèle que le «général El Chenou», présenté comme le leader de la fameuse «Brigade anti-sardinards», constituée d’opposants de la diaspora farouches au régime de Yaoundé et accusée de saccages, en janvier dernier, des ambassades du Cameroun à Berne et Paris, après moult tergiversations, a s’est excusé des outrages au chef de l’État et décidé à participer à cette grande palabre.

Sauf que, s’empresse d’ajouter le quotidien à capitaux privés, il s’agit en réalité de la première étape d’une savante entourloupe de la nébuleuse nommée, qui aurait ainsi opté de venir perturber les travaux en salle, créer des incidents et semer le chaos. «Mais, pour y arriver, il faut préalablement être convié. C’est donc la recherche d’un carton d’invitation, et aussi la promesse d’impunité – que cela confère, de facto – qui expliquerait l’attitude subitement docile du général de la BAS.»

Comme pour confirmer cette capacité de nuisance toujours intacte, Le Messager explique, fort à propos, pourquoi Paul Biya a préféré pointer aux abonnés absents à l’Assemblée générale des Nations Unies, qui se tient actuellement à New York : les menaces de perturbation de son séjour aux États-Unis par la BAS, dont le premier acte s’est déroulé le 29 juin à l’hôtel Intercontinental de Genève (Suisse) où le couple présidentiel camerounais fut mouvementé, les activistes ayant juré de ne plus jamais leur donner le moindre répit à l’extérieur.

Et il trône en couverture de Le Jour, le «général El Chenou», pour expliquer le revirement de son organisation, s’excuser d’avoir organisé les casses contre les ambassades de son pays, évoquer l’impérieuse nécessité d’un retour à la paix et la réconciliation.

Il y a comme un «avis d’éclipse sur la crise anglophone», soupire Mutations, constatant qu’inscrite comme sujet principal des pourparlers qui s’ouvrent lundi, la question du Nord-Ouest et du Sud-Ouest risque d’être diluée dans le tout-venant de revendications déversées par les autres composantes sociopolitiques et culturelles du Cameroun.

«Nous faisons une première observation à laquelle nous nous étions attendus : les membres du Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, au pouvoir), qui ont nié l’existence d’un problème anglophone, qui n’ont jamais encouragé le dialogue, qui ont dit que c’est la violence qui doit primer, sont aujourd’hui des convertis», déplore, dans les colonnes de ce journal, le journaliste Élie Smith, par ailleurs coordonnateur de la Conférence générale anglophone que des leaders religieux projettent d’organiser depuis une année.

Autre activiste de la question anglophone, l’avocat Felix Agbor Balla Nkongho, arrêté, traduit devant le tribunal militaire pour hostilité contre le gouvernement, sécession, guerre civile, propagation de fausses informations, résistance collective et incitation à prendre les armes et dont les charges et les poursuites furent abandonnées sur décision du chef de l’État, s’exprime dans les colonnes du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Reçu la veille en consultation par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, il affirme avoir reçu l’assurance que la communauté anglophone aura au moins 200 délégués, sur les 300 attendus au Grand dialogue national, avec «la garantie qu’ils ne seront pas arrêtés et incarcérés».

Le groupe Bolloré saisit Biya pour contester son éviction du port de Douala (officiel)

Le groupe français Bolloré a saisi, par un courrier daté du 12 septembre mais consulté mardi par APA, le chef de l’État camerounais, Paul Biya, en vue de solliciter son arbitrage sur des «traitements injustes» subis de la part du Port autonome de Douala (PAD), la métropole économique, d’où il vient d’être évincé de la gestion du terminal à conteneurs.Sous la plume de Cyrille Bolloré, le président du groupe éponyme, le logisticien, qui avec l’armateur danois Maersk opère jusque-là sur cette plateforme sous l’identité de Douala International Terminal (DIT), souhaite que soit mis en œuvre l’accord signé en début octobre 2017, lui accordant une prorogation d’exercice jusqu’en 2023.

L’auteur de la correspondance évoque le respect de ces clauses contractuelles avec le PAD dans un souci de «synergie» avec la concession du nouveau terminal à conteneurs de Kribi (Sud), port en eaux profondes situé à quelque 280 kilomètres de la capitale, Yaoundé, dont son groupe est par ailleurs bénéficiaire aux côtés de son compatriote CMA CGM et du groupe chinois CHEC.

Se disant conscient que l’avenir de son groupe au Cameroun «ne peut se concevoir si certaines autorités du pays souhaitent [sa] mise à l’écart», Cyrille Bolloré estime que son groupe «se trouve entraîné, contre son gré, dans une surenchère de turbulences juridiques et médiatiques au Cameroun», ayant obligé ses dirigeants à prendre publiquement la parole «afin de répondre à une campagne de dénigrement».

Cette réaction, note-t-on, intervient après que le PAD a, voici une dizaine de jours, mis un terme à la concession de DIT qui remonte à 2005, et confié la même prestation pour une durée de 15 ans à l’opérateur italo-suisse Terminal Investment Ltd (TIL) à compter du 1er janvier 2020.

Se targuant de plus de 20 ans de présence au Cameroun avec plus de 5000 salariés et quelque 300 milliards FCFA d’investissements réalisés, Bolloré s’étonne d’avoir été écarté du processus de pré-qualification pour le recrutement d’un nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs. Souhaitant «solder amiablement opposant le PAD et DIT», ainsi que la reprise de l’appel à sélection «sur une base équitable», il rappelle par ailleurs que son groupe a été contraint de demander la protection des tribunaux nationaux et de la Cour d’arbitrage internationale.

La politique tient le haut de l’affiche dans les journaux camerounais

Les tractations, préalables au Grand dialogue national sur la crise anglophone, tiennent le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus mardi.Après les partis politiques, les milieux d’affaires et la société civile, c’est au tour de ce que le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qualifie de «pays profond», à travers les dignitaires traditionnels, de présenter ses propositions au chef du gouvernement Joseph Dion Ngute.

«Grand dialogue national : les consultations à problèmes de Dion Ngute», titre Tribune d’Afrique : parmi les personnalités et organes ayant déjà été reçus à l’Immeuble étoile, nombreux sont celles qui n’existent que sur le papier, n’ont aucune proposition concrète, sont hors sujet et, surtout, ne sont intéressés que par les épaisses enveloppes de CFA, sous forme d’achat des consciences, qui leurs sont remises à la fin de l’audience au nom de l’«élégance républicaine».

En matière de représentation, Dion Ngute est également dans le piège de l’élite, soupire Mutations : pour les consultations préalables au Grand dialogue national, le Premier ministre se laisse déborder par les barons du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), qui n’ont que faire de la recherche de la diversité voulue par le président de la République.

«Pour beaucoup en tout cas, la composition des représentants des régions en particulier, lors des consultations en cours, est prémonitoire de la coloration du casting et des conclusions du Grand dialogue national qui s’ouvre le 30 septembre prochain.»

À Paris, où Yaoundé a envoyé des émissaires afin de sensibiliser les compatriotes sur l’offre de paix du régime, la rencontre s’est plutôt déroulée sous haute sécurité, relate Le Messager qui évoque la peur des envoyés spéciaux du Premier ministre de se retrouver face à une meute de mécontents, et qui a donc dû limiter les contacts.

Craignant pour leur sécurité les chefs miliciens établis à l’étranger préfèrent, selon The Guardian Post, participer à la palabre par téléconférence. C’est le même quotidien à capitaux privés de langue anglaise, s’agissant de la polémique sur les quotas de participation, révèle que le président Paul Biya a instruit que la majorité des délégués soient issus de la communauté anglophone.

Mais les leaders sécessionnistes de la diaspora ne semblent pas, eux-mêmes, s’accorder sur une posture commune face au pouvoir de Yaoundé, si l’on en croit Mutations qui, sous le titre «Positionnement : la surenchère de Montreux», affirme qu’une concertation, entre leaders et représentants de la république virtuelle d’Ambazonie, tenue dans cette commune suisse, promeut le boycott du Grand dialogue.

La question, analyse la publication, est désormais de savoir pourquoi le cadre du dialogue annoncé, visiblement ouvert à toutes les composantes sociales, ne trouve pas d’écho favorable de la part des groupes tels que Ambazonia International Policy Commission, African People’s Liberation Movement, Federation of Southern Cameroon Women Organization, Interim Government.

«La réponse n’est pas aussi évidente. Reste qu’au-delà de vouloir maintenir le statu quo sur le théâtre des hostilités, ces groupes séparatistes bénéficient du soutien de quelques acteurs étrangers qui auraient souhaité jouer les médiateurs lors du dialogue national attendu.»

Les bons offices, justement, rétorque Le Quotidien, la Suisse, qui aujourd’hui demande 100 milliards FCfa pour faire participer les fondamentalistes anglophones aux pourparlers de paix, en a offert au pouvoir de Yaoundé. Sauf qu’entre-temps, Paul Biya a privilégié une solution endogène. «Aujourd’hui, après l’échec de cette option helvétique, les ‘’médiateurs » de ce pays demandent, via certains réseaux», cet argent à l’État du Cameroun pour obtenir l’adhésion des séparatistes au Grand dialogue.

Ambitionnant de mettre tout le monde d’accord sur la forme de l’État, le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, a sa petite idée qu’il expose dans les colonnes de Le Point Hebdo : il est temps d’accélérer le processus de mise en œuvre de la décentralisation et, pour ce faire, accorder plus de moyens aux collectivités territoriales décentralisées.

CHAN 2020 : une délégation de la CAF attendue à Yaoundé (officiel)

Une délégation de la Confédération africaine de football (CAF) est attendue mardi au Cameroun, pour une visite d’inspection des installations sportives et hôtelières devant abriter la 6ème édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2020, a appris APA lundi auprès des services compétents du ministère des Sports.Forte de sept membres et conduite par le premier vice-président l’institution, Constant Omari, elle fera sa première escale dans la capitale, Yaoundé avant de se rendre dans la métropole économique, Douala avant de clôturer par Bafoussam (Ouest) et Garoua (Nord).

L’état d’avancement des chantiers, dont la visite s’achève le 30 septembre, devra permettre à la Confédération de déterminer la date du tournoi final de cette compétition, l’équivalent de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) réservée aux joueurs évoluant localement.

Pour le Cameroun, à qui ce tournoi a été attribué après la défaillance de l’Éthiopie, l’accueil de cet événement devrait constituer un tour de chauffe avant la CAN de 2020.

Le Cameroun veut lever 20 milliards FCFA sur le marché sous-régional

Le Trésor public du Cameroun procèdera, mercredi prochain sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), à l’émission par voie d’adjudication, de bons du Trésor assimilables (BTA) d’un montant de 20 milliards FCFA, a appris APA d’un communiqué du ministère des Finances (Minfi).L’échéance de ces titres dématérialisés, d’une valeur nominale unitaire de 1 million FCFA, est fixée au 7 mars 2020. Les soumissions sont enregistrées auprès de 19 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur mais aussi du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Il convient de noter qu’en matière d’émission de titres, les souscripteurs semblent plus portés vers les BTA, d’échéance courte plutôt qu’en direction des obligations du Trésor assimilables (OTA). L’État du Cameroun a ainsi recueilli, le 18 septembre dernier, un taux de soumissions de l’ordre de 271,80%, au terme d’une émission BTA à 26 semaines de 10 milliards FCFA sur le même marché alors que, le 21 août d’avant, sur le même marché et pour une émission d’OTA de l’ordre de 50 milliards FCFA, il n’a réussi à en mobiliser que 10,5 milliards FCFA représentant 28% de taux de soumissions.

On rappelle que ce pays, pour l’année budgétaire 2019, prévoit de lancer des émissions de titres publics pour montant total de 350 milliards FCFA dont le fruit est destiné au financement de projets de développement.

Cameroun : vers l’exécution du troisième C2D pour lutter contre la pauvreté

Le troisième Contrat de désendettement et de développement (C2D), liant le Cameroun à la France, vise à booster la croissance indispensable à la création d’emplois dans ce pays de l’Afrique centrale, a confié, lundi à APA, la Coordinatrice du secrétariat technique d’appui (Stade-C2D), Berthe Jeanine Tsafack.« L’approfondissement des programmes ruraux déjà engagés viendra accélérer la transition vers une agriculture professionnelle génératrice d’emplois et de revenus. Dans le même temps, la poursuite des projets urbains devra contribuer à renforcer plusieurs cités dans leur rôle de moteur économique local. Ces deux volets donnent corps à une vision de campagnes dynamiques connectées à des villes modernes par des chaînes de valeurs transformant les produits de la terre en produits commerciaux », a expliqué Berthe Jeanine Tsafack.

Le Contrat de désendettement et de développement (C2D) est un mécanisme d’annulation de la dette consistant à convertir la somme due en projets de développement. Le troisième accord de désendettement et de développement est doté d’une enveloppe de près de 400 milliards F CFA là où le premier s’élevait à 352,7 milliards F CFA et le deuxième à 214 milliards F CFA.

Pour réduire la pauvreté et atteindre la croissance inclusive au Cameroun, ce programme bénéficie de l’accompagnement de l’Agence Française de Développement (AFD). Toutefois, les responsables du C2D notent que l’exécution du troisième contrat est aujourd’hui plombée par la crise sécessionniste anglophone sévissant depuis fin 2016 dans des régions du nord-ouest et du sud-ouest.

Au terme du troisième et dernier C2D, près de 1000 milliards F CFA auront été investis au Cameroun afin d’amoindrir la pauvreté, de garantir une meilleure santé des citoyens, d’améliorer les infrastructures et d’impulser le développement.

LIbération des trois marins russes enlevés au large de Douala (sources sécuritaires)

Les trois marins ruses qui avaient été enlevés le 15 août dernier au large de Douala, ont été libérés, a appris APA lundi de sources sécuritaires jointes au téléphone.Relâchés par leurs ravisseurs, de présumés pirates nigérians qui écument le golfe de Guinée, les marins se sont aussitôt envolés vers l’Allemagne d’où leur navire marchand –le cargo « Marmalaita– avait été affrété par la société MarConsult Schiffahrt. Les marins qui étaient « bonne santé » à leur libération ont pu, après l’Allemagne, rentrer chez eux. 

Les mêmes sources se sont déclarées «incapables» de dire le sort réservé aux cinq autres marins chinois et ukrainiens, également kidnappés pendant l’assaut. Au lendemain de cet enlèvement, l’ambassade de Russie au Cameroun avait déjà confirmé à APA, que des «négociations» étaient en cours pour la libération des marins.

«Nous sommes effectivement en contact avec des organisations en charge des négociations avec les ravisseurs, mais ne pouvons en dire davantage en raison du caractère délicat de la situation», affirmait alors un diplomate de la représentation, indiquant par ailleurs que les otages étaient en bonne santé.

Politique et football en vedette dans les journaux camerounais

Les tractations pré-Grand dialogue national (30 septembre-4 octobre) font les choux gras des journaux camerounais parus lundi, de même que la nomination d’un entraîneur national de football cristallise les passions.La situation sécuritaire des régions anglophones continue de préoccuper, à en croire Mutations qui fait état d’un week-end perturbé à Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord-Ouest où des coups de feu ont été entendus au quartier administratif, mais aussi dans un hôtel huppé dans lequel logerait le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, qui venait de procéder à la distribution de l’aide humanitaire aux victimes de la crise anglophone.

Saisissant la balle au bond, le député Simon Fobi Nchinda, membre du Front social démocratique (SDF), lance cet avertissement dans les colonnes de Le Jour : «Aucun dialogue n’a lieu avec des fusils.» Une manière, pour l’élu de ladite région, d’appeler à un cessez-le-feu des belligérants avant le Grand dialogue national.

Ça continue néanmoins de se bousculer dans le cabinet du Premier ministre Joseph Dion Ngute, se réjouit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qui y a aperçu, pendant le week-end, plusieurs autorités traditionnelles et religieuses venues des quatre coins du pays en vue d’enrichir le menu du forum appelé à débattre non seulement de la question anglophone, mais également d’autres préoccupations à caractère national.

Responsables de partis politiques, leaders religieux et organisations de la société civile, syndicats et ordres professionnels, hommes d’affaires, chefs traditionnels, tous convergent vers l’Immeuble étoile devenu, le temps des consultations, le centre du Cameroun, renchérit L’Essentiel.

«Avec les propositions déposées par les forces vives de la nation, les acteurs du dialogue qui seront appelés autour de la table devront se recadrer à chaque fois pour resserrer les débats sur les préoccupations des Camerounais.»

Et parmi ces inquiétudes, figure en bonne place la forme de l’État, présentée par Intégration comme le «grand tabou qui hante le Cameroun» : fédération, confédération ou séparation sont les grandes tendances qui se dégagent des consultations préliminaires du Premier ministre, des lignes de fracture qui épousent déjà les contours d’une démonstration houleuse du poids des émotions des citoyens.

Pour L’Avenir aussi, le Grand dialogue national est une épreuve à hauts risques pour Paul Biya qui, manifestement, a pris l’option d’écarter du casting tous les sécessionnistes qui, pourtant, ont une partition très importante à jouer dans la stabilisation des foyers de crise.

La Voix du Centre n’est pas loin de partager ce pessimisme, qui constate que les consultations engagées jusqu’ici par le Premier ministre ne sont que la perpétuation des tares ayant conduit à la crise anglophone depuis 2016.

Voici un premier écueil, que révèle Le Messager : l’argent du dialogue divise le Conseil national de la jeunesse du Cameroun (Cnjc), dont les dirigeants sont à couteaux tirés depuis leur sortie de l’Immeuble étoile avec une enveloppe bourrée de francs CFA dont le montant réel relève du mystère. Le plus cocasse de la situation n’est sans doute pas le profil des «consultés» du Premier ministre, analyse Aurore Plus sous le titre «Consultations sur fond de corruption». Davantage, le président Paul Biya, en chargeant Joseph Dion Ngute de prendre langue avec toutes les composantes sociales, l’a également doté d’un trésor de guerre conséquent de nature à «attendrir» les plus réticents au Grand dialogue national.

Dans les milieux d’affaires, l’on continue néanmoins d’espérer, à travers cette grande palabre et selon Le Quotidien de l’Économie, qui a parcouru la contribution intellectuelle du patronat, des mesures concrètes de retour à la paix pour effacer la lourde facture de la guerre séparatiste.

Une proposition de retour à une paix durable, relayée par le quotidien à capitaux privés de langue anglaise The Guardian Post, mais aussi de son confrère The Post, vient de forces vives des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest : une présidence tournante Francophone-Anglophone à la tête du pays.

Pendant ce temps, rapportent News Watch et Eden, le leader de l’opposition parlementaire à travers le SDF, Ni John Fru Ndi, a pris son bâton de pèlerin pour aller rencontrer la diaspora sécessionniste des États-Unis, en vue de convaincre les plus radicaux à abandonner la logique de la chaise vide.

Mais quel sont les pays qui hébergent les leaders séparatistes ? se demande fort à propos Défis Actuels. «Tapis à l’étranger, les cerveaux des milices séparatistes se promènent librement au Nigeria, en Afrique du Sud, en Amérique et en Europe où ils procèdent à des levées de fonds pour acheter des armes et financer les groupes armés dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.»

Et dans le classement des pays occidentaux, pointent en tête les États-Unis («le fief des séparatistes»), la Norvège, l’Italie, la Grande Bretagne («la planque des ‘’indésirables »») et la Belgique.

Le même bihebdomadaire, sur le terrain sportif, présente «un illustre inconnu» pour remplacer, à la tête de la sélection de football seniors, le Néerlandais Clarence Seedorf : le Portugais Antonio Conceiçao Silva Oliveira, dit «Toni Conceiçao», «recruté dans le secret total et à la surprise générale».

«Un novice chez les Lions», traduisent en écho La Voix du Centre et The Guardian Post. Pour Le Messager, c’est le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, qui a imposé ce «technicien sans états de service».

«La nomination du nouveau coach Lions Indomptables suscite des sentiments mitigés», confirme The Post. «A 57 ans et sans palmarès véritable, son choix irrite de nombreux observateurs des milieux sportifs», renchérit L’Essentiel : les Camerounais s’interrogent entre autres sur l’obsession manifeste des pouvoirs publics à vouloir à tout prix d’un Blanc à la tête de la sélection, et s’indignent davantage sur le choix d’un technicien que d’autres n’hésitent pas à qualifier d’«entraîneur de pacotille» ayant déjà perdu la bataille de l’opinion avant même d’avoir joué.

«Cette autre désignation d’un expatrié, pour diriger l’équipe nationale de football, perpétue une longue tradition de ‘’sorciers blancs ». Elle intervient alors qu’un courant d’opinion semblait plutôt réclamer un Camerounais», confirme Mutations sous le titre «Désignation d’un entraîneur national : manque de… coach». «Ce technicien arrive en terrain inconnu, car il n’a aucune expérience du football africain. Et pourtant, la connaissance du football africain figure parmi les critères de choix d’un sélectionneur», soupire Aurore Plus.

Cameroun : début du championnat de football le 18 octobre

Le championnat national de football du Cameroun débutera le 18 octobre prochain, a appris APA auprès du Comité technique transitoire (CTT) de la Ligue de football professionnel (Lfpc).Cette annonce intervient alors que, jeudi dernier, cette instance mise sur pied par la Fédération camerounaise de la discipline (Fecafoot), a remis une somme de 4 millions FCFA représentant des «chèques de pré-saison», à chacun des 18 clubs de l’élite, soit un total de 72 millions FCFA.

Il s’agit, note-t-on, d’un nouveau palier dans la guerre de légitimité que se livrent l’instance fédérale et la Lfpc, laquelle est sous le coup d’une «suspension avec effet immédiat» prononcée le 22 août par le bureau exécutif de la Fecafoot, dont elle est un démembrement, pour «violation grave de ces obligations».

Le CTT, qui jusqu’au 31 août 2021 a en charge l’organisation des championnats nationaux de D1 et D2, tâche jusque-là dévolue à la Ligue, jouit manifestement de l’adhésion du Syndicat des clubs d’élite du Cameroun (Sycec) et vient de remporter une manche décisive sur le président de la Ligue, Pierre Semengue, qui a récemment affirmé qu’il restait en poste «jusqu’au 27 juillet 2020», date de la fin de son mandat.

Dans sa détermination à ne pas céder ce général de l’armée à la retraite, dans un communiqué de presse publié mercredi à l’intention des clubs, indique avoir «saisi les instances juridictionnelles compétentes en matière de gestion de ce type de litiges» et dit attendre, «sereinement le verdict des instances sus-évoquées».

Pierre Semengue a par conséquent invité les dirigeants de clubs, les joueurs et tous les acteurs du football professionnel «à demeurer sereins et de ne pas se laisser distraire par les manœuvres de ceux pour qui les intérêts égoïstes, la violation des textes et la défiance vis-à-vis de l’autorité étatique, constituent un mode de fonctionnement».

Le patron de la Ligue a par conséquent demandé à ses correspondants de «continuer leur préparation pour la saison 2019/2020 qui sera lancée aussitôt que la vérité et la justice seront établies conformément aux lois, statuts et règlements en vigueur au Cameroun».

Cameroun : la Fifa soupçonne le gouvernement d’«interférences extérieures indues»

Le secrétaire général adjoint de la Fédération internationale de football association (Fifa), Alasdait Bell a demandé, par correspondance au gouvernement camerounais consultée samedi par APA, «des clarifications dans les meilleurs délais» à la suite de présumées «interférences extérieures indues» dans le fonctionnement de la Fédération nationale de la discipline (Fecafoot).S’appuyant sur «diverses sources», faisant état de «certaines actions à l’égard» de cette dernière, contraires aux statuts de l’instance faîtière, il met en garde contre des sanctions, «susceptibles d’être prononcées par les organes compétents de la Fifa contre son association membre, conformément à sa règlementation».

Tout en souhaitant et encourageant, «naturellement», une étroite collaboration entre les pouvoirs publics et ses associations membres, la Fifa rappelle qu’elle veille également au respect de l’autonomie de ces dernières vis-à-vis des gouvernements.

Cette mise en garde intervient au moment où des sources introduites font état de «pressions », exercées sur la Fecafoot en vue de réhabiliter le président de la Ligue de football professionnel (Lfpc), Pierre Semengue dont l’organe a été, le 22 août dernier, suspendu «avec effet immédiat» pour «violation grave de ses obligations».

À la place, l’instance fédérale a mis sur pied un Comité technique transitoire (CTT) qui jusqu’au 31 août 2021 a en charge l’organisation des championnats nationaux de D1 et D2, mission jusque-là dévolue à la Ligue dont le patron, pourtant, continue de clamer sa légitimité «jusqu’au 27 juillet 2020», date de la fin de son mandat.

On rappelle que la Fifa a déjà, en 2013 et 2017, suspendu la Fecafoot à la suite d’«interférences» gouvernementales dans le fonctionnement de cette dernière.

Antonio Conceiçao, une 1ère expérience internationale avec le Cameroun

Nommé vendredi soir entraîneur national de football du Cameroun, le Portugais Antonio Conceiçao Silva Oliveira, dit «Toni Conceiçao», va connaître sa première expérience internationale avec les «Lions indomptables».Ancien milieu de terrain aujourd’hui âgé de 57 ans, après avoir été éphémère directeur sportif du PAOK Salonique (Grèce) de 2009 à 2010, il n’a jusqu’ici entraîné que des clubs : Standard de Liège (Belgique, 2010-2011), d’Olhanense (Portugal, 2011-2013), Academica de Coimbra (Portugal, 2013-2014), SC Braga (Portugal, 2014-2015), Vitória Guimarães (2015-2016), FC Nantes (2016-2017) et FC Porto (Portugal, depuis 2017).

Secondé par les locaux François Omam Biyick et Jacques Songo’o, le nouveau titulaire du banc de touche, qui remplace le Néerlandais Clarence Seedorf, limogé après la sortie des «Lions indomptables», tenants du titre en 8èmes de finale de la récente Coupe d’Afrique des nations (CAN) égyptienne, hérite d’une sélection en proie au doute.

En effet, après la génération dorée des Patrick Mboma, Rigobert Song Bahanag ou encore Samuel Eto’o Fils, l’équipe senior de football du Cameroun, régulièrement présentée comme «en reconstruction», connaît une instabilité chronique sur les plans aussi bien des effectifs que des performances.

Appelé à constituer un groupe conquérant pour la CAN 2021, qu’accueille le Cameroun, Antonio Conceiçao Silva Oliveira a également pour tâche de qualifier la sélection, qui stagne à la 53ème place du dernier classement de la Fédération internationale de football association (Fifa), à la Coupe du monde de l’année suivante au Qatar.

Son baptême du feu sera le match amical que livrent, 12 octobre prochain à Rades, les quintuples champions continentaux contre les «Aigles de Carthage» de Tunisie.

Cameroun : un taux de soumissions de 271,80% à une offre publique d’épargne

L’État du Cameroun a recueilli un taux de soumissions de l’ordre de 271,80%, au terme d’une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) à 26 semaines de 10 milliards FCFA, effectuée mercredi dernier sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a appris APA vendredi au terme d’un communiqué publié par le ministère des Finances (Minfi).Ainsi, sur la somme recherchée, les soumissions totales se sont élevées à 27,180 milliards FCFA auprès de 7 spécialistes et valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur mais aussi du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Cet engouement des souscripteurs, note-t-on, contraste avec la désillusion connue le 21 août dernier sur le même marché lorsque, pour une émission d’obligations du Trésor assimilables (OTA) de l’ordre de 50 milliards FCFA, l’État n’a réussi à en mobiliser que 10,5 milliards FCFA représentant 28%, toute chose qui permet de constater que les soumissionnaires préfèrent les opérations d’épargne publique à court terme.

Le pays, pour l’année budgétaire 2019, prévoit de lancer des émissions de titres publics pour montant total de 350 milliards FCFA dont le fruit est destiné au financement de projets de développement.

Politique et économie, sujets dominants dans la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce vendredi traitent essentiellement du remplacement d’Inès Ingani au ministère de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement et de situation économique du Congo.La Semaine Africaine informe qu’ « Inès Ingani a cédé le témoin (hier jeudi) à Jacqueline Lydia Mikolo ». L’ex-ministre de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement a été limogée à cause d’un enregistrement qui a fait le buzz dans les réseaux sociaux. Dans ce document sonore, Inès Ingani, au cours d’une discussion avec un jeune du Parti Congolais du Travail (PCT, au pouvoir), a critiqué des personnalités politiques de la majorité et de l’opposition.

Le journal Les dépêches de Brazzaville indique que, parmi les dossiers confiés à Jacqueline Mikolo, figurent en bonne place « celui de la parité entre homme et femme dans les fonctions politiques, électives et administratives ».

Pour sa part, La griffe se demande si six membres de la famille du président de la République Denis Sassou N’Guesso, dont Edgard N’Guesso et Christel Sassou N’Guesso, seront bientôt devant les Tribunaux de France afin de répondre aux accusations de malversations financières.

Dans La Semaine Africaine, Kitsoro Firmin a soutenu qu’ « après que le Congo a signé un accord avec le Fonds Monétaire International (FMI), il est urgent que le pays passe de la gouvernance opaque à celle transparente ».

Poursuivant son analyse dans les colonnes de ce journal, cet économiste a déclaré que « le gouvernement devrait mettre en place un mécanisme de suivi-évaluation et de communication pour rendre compte au peuple de l’exécution des 48 mesures exigées par le FMI pour la réussite de ce programme ».

Les dépêches de Brazzaville annonce que le gouvernement a adopté, lors de son Conseil des ministres du 17 septembre dernier, deux projets de loi portant sur la création de deux établissements industriels dotés d’une autonomie administrative et financière. L’objectif, souligne le quotidien national, est d’assurer la sécurité alimentaire.

Tchad : désaccord entre Déby et la Ceni sur le calendrier électoral

Un désaccord sur la tenue des législatives et des locales au Tchad s’est installé entre le président Idriss Déby Itno, et le président de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), Kodi Mahamat, le premier exigeant des consultations durant cette année ou en janvier prochain là où l’organe propose le mois d’avril ou de novembre 2020.Lors de sa dernière rencontre avec la classe politique, au début de ce mois, le chef de l’Etat tchadien, après avoir accepté une modification du Code électoral, a instruit les organes chargés de l’organisation des élections, à savoir le Cadre national du dialogue politique (CNDP), le Bureau Permanent des Élections (BPE) et la Ceni, de proposer un calendrier électoral.

En réponse, Kodi Mahamat a émis l’idée de coupler les élections législatives aux locales et d’organiser la consultation électorale en avril 2020 ou en novembre 2020.

Mais le président Déby, par la voix de son chef de cabinet, a soutenu qu’il a pris des engagements l’obligeant à tenir les élections à la fin de cette année ou au plus tard en janvier 2020.

Partant de là, la présidence de la République a souhaité que le CNDP, le BPE et la Ceni travaillent ensemble pour y arriver.

Le ministre des Affaires étrangères, Mahamat Zène Chérif, dans une déclaration adressée jeudi dernier aux diplomates accrédités au Tchad, a affirmé que les élections auront bien lieu dans le délai prévu.

Politique et gouvernance en couverture des journaux camerounais

La tenue prochaine du Grand dialogue nationale pour le retour à la paix dans les régions anglophones, continue d’occuper le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus vendredi, lesquels se penchent également sur le malaise né de la grève des avocats.Nommé coordonnateur de la grande palabre sur la crise anglophone, la photo du Premier ministre Dion Ngute, en pleine audience dans son cabinet, orne la couverture du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune surmontée du titre «Préparation du Grand dialogue national : des propositions à la pelle». C’est que, explique la publication, après les partis politiques, le chef du gouvernement a entamé les consultations avec les forces vives de la nation en vue de recueillir leurs idées et suggestions.

C’est que l’initiative du chef de l’État prend corps, se satisfait également Essingan, pendant que le quotidien à capitaux privés de langue anglaise The Guardian Post annonce, dans les jours à venir, l’envoi d’émissaires en charge de prendre attache avec la diaspora, et surtout de convaincre les séparatistes exilés à éviter la politique de la chaise vide.

Les saints et les pécheurs sont de sortie, constate The Rambler : après trois ans de tueries, d’atrocités diverses, de milliers de réfugiés et de déplacés internes, Paul Biya consent enfin, sous les pressions internationales, à convoquer une table ronde qui s’avère la seule solution de sortie de crise. Paradoxalement, ce sont encore les zélateurs de son régime qui se bousculent majoritairement en consultation chez le Premier ministre, brulant la politesse aux vrais acteurs du malaise de la communauté anglophone à l’origine de l’insurrection armée.

Les Camerounais n’ont probablement pas besoin d’un référendum pour pouvoir vivre-ensemble, analyse, dans les colonnes d’InfoMatin, le journaliste et écrivain Jean François Mebenga, par ailleurs militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir). Pour lui, les sujets soumis à l’offre de dialogue du président Paul Biya sont nombreux, qui chevauchent tant en amont qu’en aval de la communauté nationale.

Toujours est-il que la tenue sereine du Grand dialogue national nécessite une cessation des hostilités dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, rétorque Mutations, redoutant un «improbable cessez-le-feu» sur le terrain avec en illustration l’acte symbolique d’assassinat d’une jeune femme, dans la localité de Batibo (Nord-Ouest), par des séparatistes présumés.

Et, pendant que le pays retient son souffle en espérant une sortie pacifique de crise, l’hebdomadaire Investigation relève d’étranges coïncidences entre le climat sociopolitique actuel et l’évolution de la grève des avocats avec des relents de «complot contre l’État du Cameroun».

Le caractère de plus en politique du mot d’ordre de grève démobilise les hommes en robe, acquiesce InfoMatin, faisant par ailleurs état de forts soupçons de détournement autour d’une enveloppe de 100 millions de francs octroyés par le chef de l’État pour l’organisation de la rentrée solennelle du barreau, le 9 juin.

À en croire ce journal, le déblocage de ces fonds n’a jamais été communiqué à la majorité des membres du barreau, qui désormais demandent des comptes à leur exécutif qui leur avait, plutôt, affirmé s’être endetté auprès de tiers pour l’organisation de la manifestation.

Cameroun : pas d’engouement pour les inscriptions sur les listes électorales

Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de la gestion des scrutins et des consultations référendaires, a enregistré 433.873 nouveaux inscrits sur les listes électorales entre le 2 janvier et le 31 août 2019, selon les chiffres de cette instance parvenus jeudi à APA.En termes de proportions, les jeunes représentent 69,23% des enrôlés pour un total de 59,65% d’hommes et 40,35% de femmes. Ces données, communiquées avant les opérations de toilettage et donc de suppression des doublons, sont susceptibles d’être revues à la baisse.

Ils portent néanmoins à un peu plus de 7,1 millions le nombre total d’inscrits sur les listes électorales, pour un pays comptant près de 24 millions d’âmes. Ces réalités semblent traduire un certain désintérêt des citoyens, vis-à-vis de la politique.

Cette assertion est renforcée par les données d’Elecam, concernant l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 où, sur quelque 6,6 millions d’inscrits, environ 3,5 millions de Camerounais se sont rendus aux urnes pour un taux de participation de 53,85%.

Cameroun: accident mortel de la route

Au moins 9 passagers d’un autobus ont trouvé la mort dans un accident de la circulation, survenu dans la nuit de mercredi à jeudi dans la localité camerounaise de Ngwei 2, située à quelque 150 kilomètres de Yaoundé. Le drame, dans lequel 8 blessés graves ont également été enregistrés, a eu lieu à la suite du choc d’un car d’une agence de transport interurbain venant de la métropole économique, Douala, avec une semi-remorque roulant en sens inverse.

Dans un communiqué y relatif, le préfet du département de la Sanaga Maritime, Fritz Dikosso-Seme, précise que les morts, dont aucun d’entre eux n’a pas encore être identifié, «sont tellement mutilés qu’ils ne peuvent être conservés et nécessitent une inhumation immédiate».

Selon de récentes données du ministère des Transports, les accidents de la route font annuellement, et en moyenne, 1200 décès et des dégâts matériels estimés à plus de 100 milliards FCfA, leur cause étant généralement attribuée à l’excès de vitesse, aux dépassements hasardeux, à l’état des véhicules ainsi qu’à l’ébriété ou la fatigue des conducteurs.