L’arrimage raté du Cameroun à la TNT finit au tribunal

Le dossier de l’arrimage raté du Cameroun à la Télévision numérique terrestre (TNT), sur fond de détournements massifs de deniers publics, fait actuellement l’objet d’enquêtes laborieuses au Tribunal criminel spécial (TCS) et met aux prises plusieurs membres du gouvernement, a appris APA lundi de sources proches du dossier.Les principaux acteurs de l’affaire sont l’ex-ministre de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary aujourd’hui à l’Emploi et à la Formation professionnelle (Minefop), l’ancien secrétaire général des services du Premier ministre, Louis Paul Motaze désormais aux Finances (Minfi) et François Wakata Bolvine, ci-devant conseiller du Premier ministre et jadis coordonnateur de l’unité technique opérationnelle du Cameroon Digital Television (Cam-Dtv). Depuis le 4 janvier 2019, ce dernier est ministre délégué à la présidence chargé des Relations avec les Assemblées.

Le corps des officiers de police judiciaire du TCS, sur la base d’une dénonciation d’un ancien ingénieur hors-échelle des travaux des télécommunications, Godfroid Ondoa Ella, cherche à comprendre le niveau de responsabilités de ces personnalités, et de bien d’autres, dans l’attribution du marché au chinois StarTime au détriment de son compatriote Huawei.

L’offre financière du premier cité, de l’ordre de 224 milliards FCfa, était de 179 milliards FCfa supérieure à celle de son concurrent. À en croire le dénonciateur, l’État camerounais a finalement déboursé une somme de 110 milliards FCfa dans l’affaire pour la construction et la réhabilitation de centres de diffusion.

Dans les premiers rôles, l’ancien Mincom Issa Tchiroma Bakary et Louis Paul Motaze, alors président du Cam-Dtvavaient, ont, à distance, engagé une bataille épique pour le contrôle du basculement numérique appelé à entrer en vigueur dès le 17 juin 2015 à minuit.

Entre-temps, StarTime avait, à titre de tests, livré quelque 300 décodeurs au Cameroun que se sont partagés quelques privilégiés alors que lesdits accessoires, que le gouvernement annonçait à un prix subventionné, devaient être rapidement mis à la disposition du grand public.

Selon un haut cadre du Mincom interrogé par APA, le basculement au numérique, même s’il n’est pas perceptible par le commun des consommateurs, a bien eu lieu au Cameroun en 2015 à partir de deux centres de diffusion de la télévision publique (CRTV) situés dans la capitale, Yaoundé-Mbankolo et la métropole économique, Douala-Logbessou.

Et de préciser que tout le projet, sous financement chinois, coûte 110 milliards FCfa dont 38 milliards FCfa réservés à diffusion TV et radio, les suites du projet, concernant surtout la mise en place du financement par Eximbank of China, étant en cours de négociation.

Scènes de violences et de crises en couverture des journaux camerounais

De la politique à la société en passant par l’économie, la sécurité ou encore la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football 2021, ce sont des scènes de crises qui s’affichent en couverture des journaux camerounais parus lundi.La photo, dans un véhicule de la police et presque nu comme un ver du vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, opposition), Mamadou Mota, trône à l’affiche de The Guardian Post : il s’agit d’un instantané capté en début de semaine dernière, lors d’une mutinerie à la prison centrale de la capitale, Yaoundé où le concerné, incarcéré au même titre que d’autres leaders de ladite formation, a été sérieusement molesté au point de se retrouver avec un bras fracturé.

Selon le quotidien à capitaux privés de langue anglaise, ces cas de tortures et de maltraitances, perpétrées contre des prisonniers politiques, font aujourd’hui bondir les organismes de défense des droits de l’homme.

Le traitement inhumain de Mota sonne comme une mise en garde à l’endroit de ceux qui ont des têtes plus grandes que celles des autres, s’émeut L’Avenir sous le titre «Prisonnier politique, pas terroriste» : le régime veut ainsi envoyer un message fort à ceux qui persévèrent dans la critique, qui seront traqués et capturés comme des rats.

À travers la répression contre les opposants, soupire L’Indépendant, c’est en vérité l’après-Biya qui se joue désormais au couteau entre ses sous-chefs avec le chef de l’État lui-même en cible privilégiée, tous les coups étant désormais permis pour liquider le créateur et se positionner pour la succession.

Pour Sans Détour, la vraie menace actuelle vient plutôt de l’extérieur : à quelques jours de l’Assemblée générale des Nations Unies, les États-Unis, dont le Congrès vient par ailleurs de se fendre d’une résolution suggérant le retour à deux États fédérés au Cameroun, s’activent dans l’ombre pour obtenir l’envoi de Casques bleus en région anglophone.

«Votée le 23 juillet 2019, la résolution du Congrès américain offre des pistes de sortie de la crise sociopolitique qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Cette résolution renvoie dos à dos le gouvernement et les sécessionnistes», résume L’Essentiel.

Avant d’aller lorgner l’ennemi de l’extérieur, le régime de Yaoundé gagnerait sans doute à bien veiller sur la situation de ses prisons où planent d’autres menaces de mutineries sur fond de surpopulation et de misère rampante, préviennent en chœur L’œil du Sahel, InfoMatin et Défis Actuels.

C’est le prix du laxisme de certains hauts responsables, surtout ceux du ministère de la Défense et du tribunal militaire qui desservent les intérêts des détenus, résume L’Anecdote, prenant l’exemple de certains prisonniers ayant bénéficié d’une mesure de relaxe ou qui sont libérés au terme d’une procédure, mais qui passent encore des mois dans un cachot sans que leur présence soit justifiée.

Le gouvernement se trouve face à ses responsabilités, note L’Essentiel, l’engorgement de la plupart des prisons étant une préoccupation constante avec des projets de construction de nouveaux lieux de détention existent, mais les chantiers tournent au ralenti.

C’est dans ce contexte particulièrement tendu que des chefs séparatistes anglophone viennent, indique The Sud, de fixer un ultimatum au régime de Yaoundé afin de clarifier la situation des prisonniers anglophones, portés disparus après les émeutes de la semaine dernière à Yaoundé, mais aussi à Buea (Sud-Ouest) où, selon les indépendantistes, près de 100 détenus de leurs camarades de combat ont été tués.

La crise anglophone, au-delà des victimes humaines, est aussi une catastrophe pour l’économie, constatent en chœur Le Jour et Le Quotidien de l’Économie, prenant l’exemple de la Cameroon Development Corporation (Cdc), spécialisée dans le caoutchouc et la banane mais également plus gros employeur du pays après l’État, mais sont l’agonie continue de ne dément pas à cause de l’insécurité qui règne en zone sécessionniste.

C’est décidément la saison des périls, renchérit Défis Actuels au sujet de l’organisation au Cameroun de la Can 2021 : au moment où les yeux de l’Afrique sont rivés sur le pays qui a hérité de ladite édition, le président de la Confédération africaine de football (Caf) a déjà saisi l’Algérie pour remplacer le pays des «Lions indomptables» en cas de défaillance.

Suffisant, explique InfoMatin, pour que le traumatisme du 30 novembre 2018, à Accra au Ghana, revienne en surface : «Ce jour-là en effet, la Caf avait décidé de retirer l’organisation de la Can 2019 au Cameroun, face aux retards accusés dans le calendrier de réalisation des infrastructures. Le pays de Paul Biya s’est finalement résolu à faire amende honorable. À commencer par l’organisation, l’année prochaine, du Championnat d’Afrique des nations (Chan), qui constituera alors un bon exercice de rodage avant le grand événement attendu en 2021.»

Sur les différents indicateurs mis à l’index par la Caf, pas grand-chose n’a évolué, constatent The Sun et Mutations, la deuxième publication citée évoquant une piqûre de rappel : deux fois recalé à l’initiative pays pauvres très endettés (Ippte) parce que pathologiquement lent à se reformer, le Cameroun joue gros pour la Can 2021 et le pouvoir devrait se prémunir contre une étincelle de plus susceptible de mettre le feu aux poudres.

«Dans un pays où la culture de l’autocritique est prohibée, l’impunité interdit de rendre compte ou d’en demander aux gestionnaires publics. Vu sous cet angle, le Cameroun est donc devenu un pays peu crédible, incapable de respecter la parole donnée, insensible aux ravages de cette image de capharnaüm institutionnel à l’international. On comprend donc que la Caf, pour ne pas revivre le triste souvenir de la Can 2019 que l’Égypte a, heureusement, sauvée in extremis, se prémunisse en anticipant sur un plan B», ajoute Aurore Plus.

Le cacao rouge camerounais en voie de labellisation (Oapi)

Le processus de reconnaissance du cacao rouge du Cameroun en indication géographique protégée (Igp) est en cours, a appris APA auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi).L’appellation de ce produit, déjà reconnue par plusieurs organisations de producteurs et industriels de la filière, le présente comme unique au monde, à travers sa couleur rouge-brique particulièrement recherchée par les maîtres chocolatiers.

À titre de rappel, une Igp est un titre de propriété délivré par l’Oapi, pour des produits de terroirs dont la qualité spécifique est liée à la qualité du sol, au climat ou à des techniques particulières, voire à un savoir-faire traditionnel développé par les producteurs dudit terroir.

À ce jour, l’institution continentale, qui vient par ailleurs de lancer 6 projets pilotes, dans le cadre de la seconde phase (2018-2022) du Programme d’appui à la mise en place des indications géographiques (Pampig II), a enregistré et protégé trois labels que sont le miel blanc d’Oku et le poivre de Penja, deux produits camerounais, mais également le café «Ziama Macenta» de Guinée.

Vers un partenariat entre la Fecafoot et le Qatar (officiel)

Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Seidou Mbombo Njoya a déclaré que «des négociations sont en cours» en vue de la signature, «dans les prochains jours», d’un mémorandum d’entente avec la Qatar Federation Association (Qfa).S’exprimant récemment dans la capitale, Yaoundé, à l’occasion de l’assemblée générale de l’instance qu’il préside depuis le 18 décembre 2018, il a rappelé que l’amorce dudit partenariat a déjà permis à la sélection seniors de la discipline d’effectuer, en juin dernier, un stage d’acclimatation en pension complète dans un centre sportif de haut niveau à Doha, en prélude à la Coupe d’Afrique des nations (Can) égyptienne.

Selon des informations obtenues par APA autour du dossier, le partenariat Fecafoot-Qfa devrait porter sur l’échange d’expertises dans les domaines de l’arbitrage, les matches amicaux, la formation et la préparation des sélections des deux pays.

Le Cameroun table sur un taux de croissance de 4,2% en 2019 (Paul Biya)

Les perspectives de l’économie camerounaise «restent positives» avec un taux de croissance projeté à 4,2% en 2019 et 4,5% en 2020, pronostique le président Paul Biya dans une circulaire au gouvernement relative à la préparation du budget de l’État pour l’année à venir.En même temps que le secteur pétrolier devrait renouer avec la croissance, l’inflation restera maîtrisée en dépit des pressions à la hausse des prix des produits alimentaires, les crises sociopolitiques et sécuritaires.

Le prochain budget de l’État camerounais sera ainsi élaboré sur la base d’un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 4,5%, un taux d’inflation inférieur à 3%, un déficit budgétaire global dons compris de 1,5% du Pib, et un déficit du compte courant transferts publics inclus de 3,3% du PIB.

Les objectifs budgétaires de 2020 viseront l’élargissement de l’assiette fiscale par la rationalisation et la maîtrise des régimes fiscaux incitatifs, la sécurisation des recettes, la lutte contre la fraude fiscale et l’évasion fiscale internationale, l’amélioration de l’environnement fiscal et des affaires, ainsi que la promotion du civisme et de la justice fiscale.

Au plan de la gouvernance, Paul Biya prescrit au gouvernement la réduction du train de vie de l’État, la mobilisation des recettes non pétrolières, l’amélioration de la planification et la transparence budgétaire, l’amélioration substantielle de la qualité de la dépense publique ainsi que le renforcement du recouvrement des recettes budgétaires.

De même, 2020 sera marqué par l’intensification de la lutte contre la corruption et les atteintes à la fortune publique, la poursuite de l’assainissement du fichier solde de l’État, l’accélération de la mise en œuvre du système d’évaluation des performances des agents publics, l’amélioration de la transparence budgétaire, la réduction des délais de paiement, l’amélioration du climat des affaires, entre autres.

Le budget 2019 du Cameroun, initialement arrêté en recettes et en dépenses à 4850,5 milliards FCfa, a été porté à 5212 milliards FCfa en juin, avec pour souci de s’arrimer au nouveau cadre macroéconomique et budgétaire, mais aussi de prendre en compte les recommandations du Fonds monétaire international (Fmi) avec lequel le pays est sous programme triennal de réformes appuyé par la facilité élargie de crédit (Fec).

Départ des premiers pèlerins tchadiens pour le hajj

Le premier vol pour le pèlerinage à la Mecque s’est envolé ce samedi, de N’Djaména en direction de Djeddah en Arabie Saoudite, avec à son bord 280 fidèles tchadiens, appelés à accomplir le cinquième pilier de l’Islam.Le départ des pèlerins a eu lieu à l’issue d’une cérémonie présidée par le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la présidence de la République Kalzeubet Payimi Debeut, ayant à ses côtés le président du comité permanent du hajj, le général Idriss Dokony Adiker, et l’Ambassadeur de l’Arabie Saoudite du Tchad, Jameel Abdulraman Shesha.

Au total, 6 590 pèlerins effectueront le hajj à partir du Tchad. Ils seront transportés par 22 vols étalés entre le 27 juillet et le 3 août 2019.

Le président de la commission permanente du hajj, Idriss Doukouni Adiker, tout en rassurant les pèlerins que son équipe veille pour une bonne organisation du hadj, a déclaré que les directives et orientations données par les plus hautes autorités de la République, seront respectées pour que cette mission ne souffre d’aucune d’ambigüité.

Le général Adiker s’est félicité de l’augmentation des places accordées au Tchad pour le hajj, passées de 4 000 l’année passée à environ 7 000. Pour sa part, le coût a connu une baisse, passant de 2 millions Fcfa en 2018 à 1 650 000 Fcfa, cette année.

Représentant le gouvernement, Kalzeubet Payimi Debeut, ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République, a exhorté les pèlerins à faire preuve de solidarité et d’être strict dans le respect du pays d’accueil en faisant preuve d’un comportement digne des Tchadiens.

Cameroun : vague de dénonciations des maltraitances subies par des militants de l’opposition

Un collectif d’avocats, commis à la défense des leaders et militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), a dénoncé la torture et autres traitements inhumains et dégradants subis par leurs clients et les autres personnes qui les accompagnent au secrétariat d’État à la Défense en charge de la gendarmerie.Dans un communiqué publié vendredi soir, ces praticiens du droit s’émeuvent de la situation préoccupante desdites personnes, arrêtées au lendemain des manifestations pacifiques de 26 janvier, du 1er et 8 juin à travers le pays, et dont la maltraitance s’est accentuée à la suite de la mutinerie survenue le 22 juillet à la prison centrale de Yaoundé, la capitale.

Selon le collectif, «au moins 23 de ses clients séjournent au Sed après avoir été sauvagement enlevés» de ce pénitencier. Un chiffre provisoire, dès lors que les avocats éprouvent toujours les plus grandes difficultés pour avoir l’identité et le nombre exact des personnes déportées au Sed à la suite du soulèvement des détenus.

Pour ces auxiliaires de justice, l’acharnement sur le MRC et ses militants, qui continuent de crier au «hold-up» du pouvoir lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, se poursuit, l’objectif avoué dès le 26 janvier dernier, avec l’arrestation massive des manifestants pacifiques, «étant d’éliminer ce parti de la scène politique».

Leur sortie intervient au lendemain de l’annonce, par la commission des droits de l’homme et des libertés de l’Ordre des avocats du Cameroun, de l’ouverture d’une enquête en vue de faire la lumière sur toutes les violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales qui auraient pu être commises sur les détenus, et adresser des recommandations à toutes les entités concernées.

Dans le même esprit, Amnesty International a demandé, vendredi par voie de communiqué, aux autorités camerounaises de diligenter une enquête indépendante sur les violents coups et les mauvais traitements auxquels 59 membres de l’opposition – dont six femmes – auraient été soumis durant leur interrogatoire au Sed.

Pour l’ONG de défense des droits de l’homme, qui demande par ailleurs leur libération immédiate et l’abandon toutes les charges retenues contre eux, près de 300 sympathisants du MRC et leur leader, Maurice Kamto, «n’auraient même jamais dû être arrêtés».

La croissance économique de la Cemac revue à la baisse (Banque centrale)

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) table désormais sur un taux de croissance sous-régional de 3% en 2019, au lieu de 3,2% initialement prévu.Dans un communiqué publié à l’issue de sa session ordinaire tenue mercredi dernier dans la capitale tchadienne, N’Djamena, cette instance précise que l’activité économique des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) continuera de se relancer, mais à un rythme légèrement plus modéré que celui signalé en début d’année.

Le CPM table aussi sur une remontée des tensions inflationnistes avec un taux d’inflation à 2,5%, contre 2,1% en 2018, de même qu’une aggravation du déficit courant qui devra passer de 3,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2018 à 6,1% cette année, une dégradation de la balance courante sous-régionale principalement attribuée à la hausse des importations du secteur pétrolier.

Dans l’autre sens, il est prévu une remontée de l’excédent du solde budgétaire base engagements à 0,4% du PIB en 2019, contre 0,1% du PIB en 2018, de même que l’expansion de la masse monétaire de 8,2% pour un taux de couverture extérieure de la monnaie qui devrait se situer autour de 68,6% en 2019, contre 61,4% l’année d’avant.

Tenant compte de ces perspectives, le CPM de la Beac a décidé de maintenir inchangés les taux d’intérêt des appels d’offres (3,50%), de la facilité marginale de prêt (6,00%), de la facilité marginale de dépôt (0,00%), de pénalité aux banques (8,30%), ainsi que les coefficients des réserves obligatoires à 7,00% et 4,50% sur les exigibilités à vue et à terme, respectivement.

Cameroun : vers la relance de l’exploitation minière à Nkamouna

Le président-directeur général de la junior minière américaine Geovic, Mike Mason, reçu jeudi en audience par le président Paul Biya, a fait savoir sa volonté de relancer le projet d’exploitation du gisement de bauxite, cobalt et manganèse de Nkamouna, une localité située à l’est du Cameroun.À sa sortie d’audience, Mike Mason a indiqué que le début des travaux interviendra « dès la signature des accords entre les deux parties », pour un investissement de quelque 235,44 milliards f cfa et la création d’environ 700 emplois directs.

Geovic, détenteur d’un permis d’exploitation minière au Cameroun depuis le 11 avril 2003, avait abandonné ledit projet en 2013. Au début de l’année suivante, le gouvernement camerounais, qui en détient 60,5%, avait annoncé un accord avec des investisseurs chinois à qui il envisageait de céder ses actifs.

Le dossier a rebondi en février 2018 lorsque le fondateur de Geovic Mining Corp, William Alan Buckvic, a redit aux autorités locales l’intention de son groupe de revenir à Nkamouna, dont les réserves mises en évidence sont évaluées à 100 millions de tonnes de minerais à 0,2% de cobalt, 0,2% de nickel et 3,1% de manganèse.

Gabon : baisse de 5000 agents des effectifs de la fonction publique

Les effectifs de la fonction publique gabonaise ont enregistré une baisse de près de 4923 agents, passant de 101.701 à 97 110 agents au terme du premier trimestre 2019, a annoncé mardi un rapport du ministère de l’Economie et des Finances.La tendance baissière des effectifs traduit, selon le rapport, la volonté des autorités à maîtriser la masse salariale dans l’administration centrale.

En 2018, le président gabonais, Ali Bongo avait annoncé plusieurs mesures d’austérité visant à réduire les effectifs des agents publics. Ces mesures portent notamment sur le gel des recrutements pour une période de trois ans. Seuls les ministères de la Santé, de l’Education nationale, des Affaires sociales de la Défense ne sont pas frappés par la mesure. La mise en retraite systématique des agents atteints par la limite d’âge ou la rupture des contrats concernant les agents civils contractuels âgés de plus de 60 ans font aussi partie de ces mesures.

En revanche, rapporte le ministère de l’Économie et des Finances, les effectifs de la main-d’œuvre non permanente ont augmenté de 332 agents, soit 2,4% sur la période sous-revue. La hausse ainsi constatée, dominée par les agents en services à l’intérieur du pays (8 527 agents), résulte d’une meilleure prise en compte des agents de cette catégorie.

L’acteur américain Samuel L. Jackson à Libreville pour un film sur l’esclavage

Le célèbre acteur et producteur de cinéma américain, Samuel Leroy Jackson, par ailleurs militant des droits de l’homme est attendu, mardi soir à Libreville, dans le cadre du tournage d’un épisode intitulé « Origines ».Ce film présenté par Samuel L. Jackson retrace le commerce transatlantique des esclaves à travers l’étude d’épaves historiques. Il profitera de ce tournage pour effectuer une immersion de deux jours au cœur du peuple Benga (une ethnie minoritaire du Gabon vivant à Libreville et ses environs), auquel il est génétiquement affilié, indique-t-on.

En effet, à la suite d’un test ADN, M. Jackson a découvert que ses ancêtres seraient des Benga. Son déplacement au Gabon est donc une occasion pour lui de renouer avec ses liens ancestraux.

Par ailleurs l’acteur Samuel L. Jackson séjournera dans le parc national de Loango pour une traversée des voies navigables de la forêt d’Akanda, lieu symbolisant la dernière étape du voyage des esclaves. Il prendra également part à une expédition archéologique en lien avec le commerce des esclaves. Enfin, il sera reçu en audience par les ministres de la Culture, Franck Nguema, de l’Environnement, Lee White et du Commerce, Jean-Marie Ogandaga.

Après le film « La légende de Tarzan » en 2016 réalisé par David Yates et produit par Warner Bros, « Origines » est le deuxième film pour lequel le Gabon servira de cadre pour le tournage de différentes scènes. Une nouvelle opportunité de faire connaître le Gabon à l’échelle mondiale et de le positionner comme une destination de choix pour les réalisateurs internationaux.

M. Jackson est une icône américaine primée à plusieurs reprises. Il a notamment acquis sa notoriété et son succès grâce aux films comme Pulp Fiction, Jurassic Park, Django Unchained, Shaft, Snakes on a Plane, Star Wars, Iron Man ou encore grâce à l’univers cinématographique Marvel.

Economie, politique au menu de la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce mardi traitent essentiellement de l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI), des résultats des Sénatoriales partielles et de la visite de la chanteuse Yvonne Chaka Chaka.Le Patriote indique que, dans le cadre de l’Accord signé avec le Fonds monétaire international (FMI), « le Congo (est) face à son destin ». Ce journal fait savoir que « les gouvernants doivent changer de comportement durant les trois ans du programme pour permettre au pays de rebondir » sur le plan économique.

La Semaine africaine rapporte que le gouvernement congolais s’est engagé, le 18 juillet dernier, « pour la réussite totale du programme signé avec le FMI ». Le journal Les dépêches de Brazzaville souligne que « les autorités congolaises, dont le pays vient de bénéficier d’un arrangement financier avec le FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit, sont appelées à poursuivre les réformes pour parvenir à une croissance inclusive ».

En outre, ce quotidien national annonce que le Parti Congolais du travail (PCT, au pouvoir) a conservé ses quatre sièges au Sénat. Les Sénatoriales partielles se sont déroulées le 21 juillet dernier dans quatre départements : le Pool, la Cuvette, la Cuvette-ouest et la Likouala.

Le journal Les dépêches de Brazzaville se fait aussi l’écho du séjour de la chanteuse Yvonne Chaka Chaka au Congo du 22 au 26 juillet. Engagée dans l’humanitaire, la Sud-africaine fera un plaidoyer auprès du secteur privé afin de renforcer le partenariat en faveur de la promotion des droits de l’enfant au Congo.

Manifestation des expropriés de l’université de Brazzaville et les agents de la poste

Les expropriés du site de l’université Denis Sassou N’Guesso de Kintélé et les agents de la Société des postes et d’épargne du Congo manifestent ce mardi au centre-ville de Brazzaville pour réclamer leurs dusLe ton a été donné par les expropriés du site de l’université Dénis Sassou N’Guesso de Kintélé (30 km au nord de Brazzaville) qui, regroupés en association, se sont retrouvés très tôt ce matin devant le ministère des Finances. Sous l’œil de force de l’ordre, ils ont revendiqué bruyamment les indemnisations promises par le gouvernement, suite à la confiscation de leurs terrains.

« Nous sommes fatigués d’attendre les suites de cette expropriation. Le gouvernement avait promis de le faire aussitôt après l’expropriation mais depuis près de 5 ans rien ne se fait. L’université est en passe de finition et nous sommes toujours là à attendre, nombreux d’entre nous attendent ce paiement pour avoir un chez-soi », a confié à APA, Clément Ngoya.

« Je suis locataire avec près de dix enfants », clame Ossié Fidèle, un ancien fonctionnaire. « Nous sommes, ajoute-t-il, venus au niveau du ministère des finances afin que suite au financement dont vient de bénéficier le pays du Fonds Monétaire International(FMI) que l’on pense à nous, nous avions trop attendu et la raison du non-paiement était que le pays n’avait pas d’argent. Il faut que le gouvernement pense à nous maintenant qu’il a un peu
d’argent ».

« Les agents de la police sont là pour assurer de l’ordre (…)  nous voulons que cela se passe dans la discipline comme ailleurs », a confié à APA un policier.

Pour leur part, les agents de la Société des postes et d’épargne du Congo réclament le départ de leur directeur chargé des ressources humaines, des affaires juridiques et du patrimoine. Ils le qualifient d’ « incompétent », car incapable de payer trois mois de salaire sur les seize qui leur sont dus comme il avait promis.

Le 18 juillet, ces agents avaient promis une grève illimitée, ponctuée d’un sit-in indéterminé. Ces mesures ne sont apparemment payantes et ils sont passés ce matin à l’offensive.

La chasse aux démons de la division en couverture des journaux camerounais

Le «rassemblement des populations et forces vives de l’Ouest pour le respect des institutions de la République, l’appel à la paix, au vivre-ensemble et à la cohésion nationale», tenu par le pouvoir, samedi dans le chef-lieu de la région, Bafoussam, est en haut de l’affiche des journaux camerounais parus lundi.«Le coup de grâce de l’Ouest à ses démons», «L’Ouest tourne le dos à Kamto», «L’Ouest fustige Kamto et tourne le dos à Nganang et à la Bas», «Après la grande mobilisation de Bafoussam, l’Ouest isole totalement Kamto et Nganang», «Démonstration d’innocence», «Le Rdpc démontre ce qu’est le ‘’pouvoir d’État » et organise un rassemblement anti-Bas à Bafoussam», «Rdpc-Ouest : confession de foi», «Appel au respect des institutions : mobilisation générale», «Au meeting Rdpc de Bafoussam, le parti au pouvoir dénonce les manifestants anti-Biya», «La région de l’Ouest vomit Maurice Kamto», «Rassemblement du 20 juillet à Bafoussam : l’Ouest réaffirme son soutien à Paul Biya».À travers ces titres, Essingan, Le Soir, Sans Détour, InfoMatin, L’Essentiel, The Post, Mutations, Cameroon Tribune, Eden et The Horizon et Le Détective semblent s’être donnés le mot pour constater que la région de l’Ouest, pointée du doigt à travers certaines de ses fils, qu’ils résident au pays ou dans la diaspora, pour leur activisme violent, leur divisionnisme et parfois des appels au génocide de certaines autres communautés sociologiques, tenait à exorciser les démons de la stigmatisation.

 Ici et là, les «desseins funestes» du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, opposition), Maurice Kamto, qualifié de «mauvais perdant de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018», sont dénoncés au même titre que les violences, physiques ou verbales, de la «Brigade anti-sardinards» (Bas) et de l’universitaire Patrice Nganang, depuis l’extérieur, sont condamnés avec la dernière énergie.

 L’Ouest dit non à la délinquance politique, résume Défis Actuels : les alliés du président de la République, Paul Biya, ont estimé que la mise en scène faite par la Bas en Suisse est honteuse et anti-républicaine, ont réaffirmé avec force que leur région est «solidement derrière le président Paul Biya qui représente les institutions et la souveraineté internationale du Cameroun.

 Les ressortissants de l’Ouest ne veulent pas de l’étiquette de fauteurs de guerre, analyse L’Essentiel, en chœur avec Le Détective qui à travers la déclaration commune de Bafoussam, convient que les fils et filles des «hautes terres» réitèrent leur engagement à œuvrer pour la réussite de la politique dite des Grandes opportunités du président Paul Biya.

Pour Le Jour, il ne s’agissait rien moins que d’une «démonstration de farce». À Bafoussam, c’était du «mauvais cinéma», acquiesce Aurore Plus. En tentant de se dédouaner des soupçons d’intelligence avec l’ennemi, les dignitaires du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir) de l’Ouest encore embouché la thèse de la victimisation, soupire Le Messager.

 «Le meeting de Bafoussam a, au moins, eu le mérite de confirmer le niveau d’hypocrisie de certains dignitaires du régime», tacle Aurore Plus, qui se permet de rappeler que les mêmes élites, lors de la campagne pour la présidentielle d’octobre 2018, avaient promis-juré d’accorder 100% des suffrages de cette partie du pays au président sortant, pour finir par lui concéder quelque 36% de voix.

 «Quand l’État et le Rdpc se confondent», titre La Voix du Centre : autorités administratives, forces de sécurité, fonctionnaires, médias et logistique publics ont été transformés par le pouvoir en armes de guerre contre une supposée menace à la déstabilisation du régime de Yaoundé.

Le Trésor camerounais récolte 1 milliard FCfa dans la lutte contre la fraude

L’opération dénommée « Halte au commerce illicite (Halcomi) » a permis au Trésor public camerounais, au 1er semestre 2019, de recouvrer 900,812 millions FCFA au titre des amendes infligées aux importateurs frauduleux, a appris APA lundi auprès des services compétents de la direction générale des Douanes (DGD).Les activités de surveillance, initiées depuis 2016, ont ainsi permis de saisir des milliers de produits de contrebande destinés à la commercialisation à travers le pays.

Les régions les plus impactées par le fléau sont, par ordre d’importance, le Centre, le Sud et l’Est qui constituent l’une des 3 zones de délimitation des opérations, la capitale, Yaoundé, étant de plus en plus considérée comme une plaque tournante.

Malgré ce résultat fort louable, la DGD déplore, dans son déploiement pour le compte de Halcomi, la carence de moyens logistiques et de surveillance, toute chose qui empêche l’éradication de la contrebande et de la fraude commerciale dans le pays.

Selon des données récentes du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), la contrebande, mais aussi la contrefaçon, font perdre aux entreprises et à l’État environ 200 milliards FCfa chaque année.

Cessez-le-feu au centre : Vers la fin des violences?

Le 1er juillet, deux groupes d’autodéfense peulh et dogon ont signé à Sévaré  un document actant leur volonté d’aller vers un cessez-le feu. Les derniers massacres dans la région de Mopti interpellent la conscience de tous les acteurs. Ce pas en avant est-il synonyme de la fin des violences dans cette zone ?

Après les différents massacres qui ont particulièrement endeuillé la région de Mopti, les différentes milices qui y sont actives se mobilisent pour éviter de nouvelles tragédies. Deux groupes d’autodéfense peul et dogon, le MSA et Dana Ambassagou, convergent pour le retour de la paix dans la région. C’est dans ce cadre que les responsables de ces mouvements ont signé le 1er juillet un communiqué conjoint, qui est un préliminaire à la signature d’un accord de cessez-le feu. « Ce n’est pas un cessez-le-feu qu’on a signé, c’est juste que l’on va s’abstenir d’agir pour aller vers la signature d’un accord. Pour le moment, nous n’en sommes pas à l’accord lui-même », précise Marcellin Guengueré, porte-parole de Dana Ambassagou. La rencontre a été l’occasion d’amorcer les bases d’une accalmie dans cette partie en crise humanitaire. « Nous avons dit que désormais il faut que chacun, de son côté, reste dans son coin. Que personne ne se déplace pour attaquer. Toute paix commence par cela. S’il n’y a pas d’attaques, il n’y aura pas de ripostes et le calme reviendra », souligne le porte-parole, ajoutant « il faut d’abord faire taire les armes et ensuite négocier sur les conditions qu’il faut pour aller à la paix ».

Pour l’analyste politique Boubacar Bocoum,  ce communiqué conjoint ne signifie pas forcément la fin des hostilités, « parce que ces deux mouvements ne contrôlent pas toute la zone et ne sont pas suffisamment structurés ». Il ajoute aussi que « derrière ces attaques il y a du banditisme organisé. Il y a des gens qui étaient dans la logique de l’autodéfense et en même temps d’autres qui profitent de la situation d’insécurité et de l’absence de l’État pour créer le désordre », estime-t-il.

Cette entente est intervenue deux jours avant le déplacement pour cinq jours du Premier ministre, Dr Boubou Cissé, dans la région. Il y a annoncé le redéploiement  prochain de 3 600 hommes supplémentaires pour sécuriser les populations. Cette visite du chef du gouvernement, accompagné de plusieurs de ses membres, est perçue comme une « avancée ».

Le retour de Biya et l’élimination des «Lions indomptables» à la Can en vedette dans les journaux camerounais

Le retour du couple présidentiel à Yaoundé, après un court séjour privé mouvementé en Europe, entretiennent la controverse dans les journaux camerounais parus lundi, lesquels se déchaînent aussi après la sortie de la sélection de football à la Coupe d’Afrique des nations (Can) «Égypte 2019».«Biya de retour chez lui après une visite troublée à Genève», «Paul Biya prié de quitter Genève», «Paul Biya : le voyage le plus long», «Le retour inattendu de Paul Biya», «Manifestations : l’effet Genève», «Contestations : l’humiliation de Genève», «Paul et Chantal Biya rentrent chez eux après un séjour controversé à Genève», «Le retour du bien aimé», «Retour du chef de l’État : Yaoundé fait un triomphe à Paul Biya», titrent respectivement The Sun, Intégration, Mutations, Défis Actuels, Le Jour, La Voix du Centre, The Guardian Post, L’essentiel et Cameroon Tribune.

Alors que la première publication citée évoque «un bref séjour marqué par la violence», pour Le Jour, de retour au Cameroun depuis vendredi après-midi, le chef de l’État vient sans doute de vivre son «court séjour privé en Europe» le plus agité : à peine a-t-il frôlé le sol suisse que le 25 juin, des Camerounais de la diaspora, regroupés au sein de la «Brigade anti sardinards» (Bas), ont manifesté à l’hôtel Intercontinental de Genève où le chef de l’État était logé, provoquant la riposte des éléments de la sécurité présidentielle.

Le couple présidentiel revient au Cameroun après une villégiature suisse de 12 jours, qui n’aura pas été pour eux, un long fleuve tranquille, confirme Défis Actuels, rappelant les mêmes échauffourées en deux temps, les protestataires ayant donné un ultimatum de 3 jours aux autorités suisses pour écourter le séjour de Paul Biya à Genève.

Lasses des manifestations et incidents à répétition provoqués par la présence du président camerounais, les autorités helvétiques ont dû se résoudre à pousser dans un aéronef leur vénérable hôte, acquiesce Intégration.

Dans l’avion qui l’a transporté de Genève à Yaoundé, le chef de l’État a certainement médité sur les derniers évènements qui ont empoisonné à l’acide son dernier «court séjour privé» en Europe, le voyage a dû lui sembler interminable, tant feuilleter les pages du roman noir de son odyssée genevoise a pu s’avérer laborieux, soupire Mutations.

«Pour un homme d’État, le sursaut d’orgueil peut se nouer devant une haie qui paraît infranchissable. S’il est convaincu du volume et du sens des suffrages valablement exprimés à son bénéfice par le peuple camerounais à la dernière présidentielle, Paul Biya doit s’employer par des actes concrets et diligents à justifier sa légitimité, à donner corps à son serment du 6 novembre. Sans d’inutiles atermoiements et d’ennuyeux louvoiements, lesquels se prêtent mal à la gravité de la situation à laquelle le pays fait aujourd’hui face. Jadis son allié, le temps est dorénavant le principal adversaire du chef de l’État.»

Pour L’essentiel, pas question de céder au catastrophisme, tant les Camerounais continuent d’aimer leur président, eux qui, émus et choqués par les perturbations de la Bas, ont tenu, en fin de semaine dernière à Yaoundé, la capitale, ont tenu à réaffirmer que Paul Biya est le seul président élu du Cameroun.

Le couple présidentiel a eu droit à un accueil enthousiaste des populations de la capitale et de ses environs, sorties en masse l’ovationner, confirme le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

C’est la même publication qui, sur le terrain footballistique, s’empresse de s’écrier : «Can 2019 : c’est fini pour les ‘’Lions »», les tenants du titre, «sans gloire» selon Le Jour et qui «ont perdu leur couronne», écrit Le Messager, ayant été éliminés de la compétition par leurs éternels bourreaux nigérians.

Les «Super Eagles» ont encore dompté les fauves camerounais, prolonge The Sun alors que, pour l’entraîneur Jean Alain Bivina, interrogé par Mutations, l’entraîneur hollandais Clarence Seedorf doit débarrasser le plancher : «Celui-ci a montré ses limites. C’est vrai que ce n’est pas bon de changer des sélectionneurs chaque fois que nous enregistrons une mauvaise performance dans une compétition internationale. Mais, si les mêmes causes produisent les mêmes effets, il est mieux que ce monsieur débarrasse le plancher. Nous ne pouvons pas évoluer avec les gens qui non seulement sont au début de leur carrière mais aussi sont manipulés.»

Le sélectionneur a souvent manqué de lisibilité dans son travail et ça s’est vu durant ce tournoi : il n’est pas certain que la paire qu’il forme avec son compatriote Patrick Kluivert reste encore très longtemps sur le banc de touche, confirme Repères.

« »Lions indomptables » : le ‘’crime » a payé en Égypte», s’insurge Intégration, constatant qu’après s’être amusée avec les modestes Écureuils du Bénin (0-0), la bande à Clarence Seedorf a été dévorée par des ‘’Aigles » qui n’étaient pourtant pas des foudres de guerre.

«Quant à nous, je pense que la défaite est là, il ne sert à rien de pleurer mais plutôt de se tourner déjà vers la Can 2021 qui aura lieu chez nous au Cameroun», explique l’attaquant Karl Toko Ekambi dans Défis Actuels.

Le patronat camerounais pour un «débat sur l’État entrepreneur»

Le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, estime qu’un «débat sur l’État entrepreneur doit avoir lieu» pour tirer des leçons et opérer de nouveaux choix pour l’économie du pays.Dans une tribune du Bulletin patronal, il explique qu’un tel débat nécessiterait une évaluation de la situation actuelle des entreprises d’État, un bilan des privatisations réalisées y compris celles ayant fait l’objet d’une renationalisation, ainsi qu’un réexamen du périmètre d’action de l’État en matière économique, que ce soit en tant que législateur qu’entrepreneur.

«Dans les deux cas, l’État, après les évolutions des années post-indépendance, et avec les crises économiques qui, depuis trois décennies, semblent s’installer durablement, l’État, à l’instar du secteur privé, doit, à notre sens, faire siens les concepts d’efficience et d’efficacité. Il y va de la satisfaction du besoin absolu qu’est la compétitivité de nos entreprises et de notre économie », dit-il.

Ce débat doit avoir lieu, insiste-t-il, du fait de l’insuffisance des moyens dont dispose l’État pour assumer un minimum acceptable de ses missions régaliennes (justice, armée, police, infrastructures physique, santé, éducation), du poids excessif des déficits des entreprises publiques et parapubliques dont le renflouement laisse peu de chances à l’engagement tant souhaité du processus de baisse de la fiscalité.

Pour le président du Gicam, l’État, surtout au moment même où l’économie est dangereusement secouée à la fois du fait de handicaps structurels peu combattus et, depuis trois années, d’une crise sécuritaire qui touche de manière différenciée 7 des 10 régions du pays, devrait abandonner certaines activités où son intervention se traduit par des inefficiences, pour se retourner vers des activités qui relèvent davantage de ses attributions que sont l’infrastructure, la santé, l’enseignement, la défense et la législation.

L’État doit donc, de son point de vue, pouvoir compter sur une administration moderne, prenant des décisions publiques rapides et efficaces, faisant corps avec les besoins des entreprises et de la société en général, et sujette elle aussi aux règles de la productivité et de l’efficacité, en même temps qu’il doit pouvoir compter sur un secteur privé assumant pleinement ses responsabilités en prenant définitivement, et avec efficacité, le relais de la production à travers la mise en œuvre de stratégies organisationnelles et d’investissement dans les secteurs productifs à forte valeur ajoutée.

Cameroun: les réseaux sociaux, nouvelle arène de violences politiques et sociétales

Les réseaux sociaux au Cameroun semblent, depuis deux années, devenus une arène de défoulement politique et de règlement de comptes, mais aussi un vecteur de haine.A travers les plateformes dédiées, les échanges sans filtre traduisent une violence à distance sans doute jamais égalée, qui s’est accentuée ces derniers mois sur les champs de la politique et du tribalisme.

Ce déferlement de passions, qui s’accompagne de la dissémination tous azimuts de fausses informations («fake news»), s’est amplifié lors de la campagne électorale d’octobre 2018, mettant désormais en scène deux camps intégristes : les «tontinards» et les «anti-sardinards».

Les premiers, qu’on dit proches du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, opposition), sont stigmatisés pour être abonnés à la tontine, l’esprit tout tendu vers la recherche effrénée du bénéfice, de l’argent par tous les moyens et donc présumés malhonnêtes.

Quant aux autres, partisans ou assimilés au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), sont vus comme des gens manquant d’ambition, toujours prêts à se contenter du pain et de la sardine que cette formation a l’habitude d’offrir pour acheter des consciences.

 Cette guerre, qui dégénère parfois en violences physiques, a vu l’avènement d’une «Brigade anti-sardinards» constituée de compatriotes vivant en Europe, et dont les derniers faits d’armes sont les deux tentatives, voici une dizaine de jours, de déloger le couple présidentiel de l’hôtel Intercontinental de Genève où Paul et Chantal Biya passaient leur séjour privé.

Pour ces intégristes, qui s’attaquent en outre à des artistes accusés d’être proches du pouvoir de Yaoundé, M. Biya a mis le Cameroun à genoux, doit réparer les dégâts et n’aura plus jamais la paix hors du pays.

Il faut, véritablement se préoccuper de ce phénomène, au regard de la recrudescence du problème du basculement des leaders et acteurs sociopolitiques dans la haine tribale, s’émeut le sociologue Serge Aimé Bikoï, pour qui les réseaux sociaux se muent aujourd’hui en terreau de rivalités politiques, toute chose devenue fort préjudiciable, au moment où certains universitaires se prêtent à ce jeu délirant au point d’attiser l’ethnocentrisme et l’ethno-fascisme.

 Depuis des mois, les parlementaires devraient tabler sur le vote d’une loi contre le tribalisme, dans le dessein de voir un début de sanctions pénales des comportements liés à la haine tribale. Mais, visiblement, même pendant la présente session parlementaire, dont la fin est imminente, aucun projet de loi n’a été déposé. D’où le questionnement autour de la non-considération du tribalisme comme problème essentiel. C’est comme si l’État entretient le tribalisme à des fins de conflictualisation permanente des acteurs politiques. Mais pour quel dessein ?»

Et l’avocate Alice Angèle Nkom, par ailleurs défenseure des droits de l’homme, de renchérir, s’agissant des règlements de compte à distance : pourquoi s’en prendre au messager pour occulter la responsabilité, et même la culpabilité de l’auteur du message ?

Pour elle, tenter de réguler les réseaux sociaux, ainsi que le gouvernement en brandit la menace depuis des mois, serait une grave erreur qu’il faut éviter de commettre dans la recherche de vraies solutions aux vrais problèmes, la sagesse voulant qu’on ne donne jamais tort au messager. «Les mêmes causes ne cesseront pas de produire les mêmes effets», ajoute-t-elle.

Pour le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, il n’échappe à personne que les réseaux sociaux, en particulier, sont devenus l’espace privilégié de la dissémination de fausses nouvelles, de l’amplification des rumeurs et de la déformation de la réalité.

«C’est pourquoi, a-t-il déclaré en fin janvier dernier, nous devons nous aussi investir ces espaces, afin d’anticiper davantage sur la diffusion de l’information gouvernementale qui doit devenir la référence, et le cas échéant, afin de raccourcir le temps de réaction à des situations qui pourraient nous être opposées.»

Un million de produits narcotiques saisis au Cameroun

La douane et la police du Cameroun ont précédé à une saisie portant sur un million de produits narcotiques composés de comprimés et d’ampoules injectables, a constaté APA samedi à Douala.Saisis dans le cadre d’une opération dite « Halte au commerce illicite (HALCOMI) », les produits qui relèvent de contrebande et de contrefaçon sont constitué, entre autres, de 600 000 comprimés de Tramol, 150 000 ampoules injectables de la famille de Tramadol et plus de 28 000 flacons de médicaments divers «en provenance d’un pays européen».

Les douaniers ont également mis la main sur 2000 ampoules de Nathiphenobarbital de 200mg, 6000 ampoules de Diazépam injection, 1720 flacons injectables de ketamine hydrocloride, 2400 comprimés de Valium Roche et 270 comprimés de Triumeq, ainsi que des ampoules de Mixtard et de Prosofol frénésies.

Ces stimulants et produits euphorisants, presque identiques au Tramadol, proviennent, eux, «d’un pays voisin», d’après la police et la douane.

Selon des sources sécuritaires, « certains de ces produits pharmaceutiques importés par voie aérienne, terrestre et maritime, sont de la famille des benzodiazépines et utilisés comme des narcotiques par des malfaiteurs ».

Ces produits, soulignent les mêmes sources, sont « prioritairement destinés aux membres de la secte terroristes de Boko Haram qui sévissent dans la région de l’Extrême-nord ainsi qu’aux milices séparatistes qui sèment la violence dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest ».

Les mêmes drogues sont souvent sur le marché où elles trouvent preneur auprès des jeunes, notamment les élèves.

Cameroun: l’Onu préoccupée par les difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire

La coordonnatrice-résidente des Nations Unies au Cameroun, Allegra Baiocchi s’est dite «préoccupée par les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs humanitaires pour acheminer leur aide» dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où sévit un conflit séparatiste armé.Dans une déclaration publiée vendredi, celle qui est également coordonnatrice humanitaire dans le pays affirme que la priorité immédiate est d’atteindre les populations des communautés rurales, qui ont été coupées des services de base.

«Cela ne peut se faire sans le respect et l’acceptation de notre travail», déclare-t-elle, sans toutefois désigner les responsables des obstructions qu’elle déplore.

Les Nations Unies continueront de collaborer avec tous les acteurs et de veiller à ce que l’acheminement de l’aide humanitaire soit toujours conforme aux principes humanitaires, en particulier aux principes de neutralité et d’impartialité, précise Allegra Baiocchi, pour qui l’action humanitaire vise à soutenir les efforts nationaux dans la transparence et l’efficacité des efforts déployés, tout en maintenant une distinction opérationnelle dans la fourniture de l’aide.

Également préoccupée par les informations faisant état de retards dans l’acheminement de l’aide humanitaire, elle précise avoir insisté, auprès du gouvernement, sur la nécessité de veiller à ce que les centres de distribution de l’aide, établis dans les régions sous conflit, reçoivent les pouvoirs nécessaires pour servir de point d’entrée unique pour le partage de l’information et la coordination.

«Il importe également de rappeler que les attaques contre les civils, les infrastructures civiles telles que les écoles et les centres de santé, et contre le personnel humanitaire constituent une grave violation du droit international humanitaire», avertit Allegra Baiocchi, encourageant tous les acteurs à se conformer pleinement au droit international humanitaire, au respect des droits de l’homme et de garantir un accès sûr et sécurisé à l’aide humanitaire.

Cette réaction, note-t-on, intervient au lendemain d’une réunion d’évaluation avec les partenaires internationaux, présidée par le Premier ministre Joseph Dion Ngute et au cours de laquelle, selon une source introduite, les humanitaires se sont plaints des multiples entraves rencontrées sur le terrain et dont le gouvernement est rendu responsable au premier chef.

La Fecafoot dément le salaire de Clarence Seedorf publié par Jeune Afrique

La Fédération camerounaise de football (Fecafoot), dans un communiqué reçu vendredi à APA, a catégoriquement démenti l’information livrée par l’hebdomadaire Jeune Afrique selon laquelle le salaire mensuel de Clarence-Seedorf, l’entraineur-sélectionneur des Lions indomptables, s’élèverait à 62,9 millions de FCFA.« Le salaire de Seedorf rapporté par Jeune Afrique est faux. Même les salaires réunis de Clarence Seedorf et Patrick Kluivert (son 1er adjoint et compatriote, ndlr) ne font pas 62 millions », souligne le communiqué qui ne donne toutefois pas aucune précision sur les émoluments des deux techniciens néerlandais.

Dans un article publié sur son site internet, Jeune Afrique a révélé, outre le salaire du coach camerounais, celui des 23 autres équipes engagées dans la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se joue actuellement en Egypte, et dont l’étape des huitièmes de finales débute ce vendredi.

Sur cette liste, Clarence Seedorf, avec un salaire mensuel de 62,9 millions de FCFA, est le deuxième entraineur le mieux payé derrière le Mexicain, Javier Aguirre, l’entraineur des Pharaons d’Egypte qui toucherait 70, 8 millions de FCFA.

Cette information de Jeune Afrique a provoqué une énorme polémique dans le pays où beaucoup d’habitants estiment que compte tenu de la « récession économique » que traverse le Cameroun une telle « fortune » aurait dû être utilisée ailleurs.

Cameroun : baisse des cours des principaux produits exportés au 1er trimestre 2019 (rapport)

Les cours des principaux produits exportés par le Cameroun, en dehors des cours du cacao (+3,2%), se sont inscrits à la baisse en glissement annuel au 1er trimestre 2019, selon le rapport d’exécution budgétaire à fin mars publié vendredi par le ministère des Finances (Minfi).Ce contexte de marasme a fortement influencé l’exécution du budget de l’État, dont les ressources diminuent de -4,1% par rapport à la même période, en 2018, une contraction résultant des emprunts et dons, dont le taux de réalisation s’inscrit à 91,3%.

Si les recettes budgétaires internes recouvrées ont augmenté de +6%, les dépenses, elles, chutent de -8,4% comparativement au 1er trimestre 2018. Cette diminution, précise le Minfi, s’observe essentiellement au niveau des dépenses d’investissement, suite au retour à un rythme normal de décaissement, après l’accélération induite en 2018 par les chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football initialement prévue cette année, mais dont l’organisation a été renvoyée à 2021.

Au terme du 1er trimestre 2019, le total des dépenses budgétaires de l’État du Cameroun chute à -8,4% alors que le solde primaire non pétrolier s’établit à -73,1 milliards FCFA.

Gabon : un responsable syndical en fuite pour avoir annoncé la mort d’Ali Bongo

L’activiste et syndicaliste gabonais, Jean Remy Yama aurait fui le Gabon suite à une tentative d’arrestation opérée dans la nuit de mercredi à jeudi par cinq éléments cagoulé de la Direction générale de la recherche, le service de renseignement de la gendarmerie nationale, a-t-on appris de sources proches du ministère de l’Intérieur.Selon la source qui a requis l’anonymat, Jean Remy Yama est poursuivi pour avoir déclaré lors d’une assemblée générale de Dynamique unitaire (DU), le syndicat des agents public dont il est le leader, que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, ne serait plus en vie.

« Jean Rémy Yama a quitté le Gabon. Il a fui mais, il sera rattrapé via Interpol », a indiqué la source, ajoutant que « le gouvernement envisage de déposer une plainte contre ce leader syndical pour propagation de fausses nouvelles. Cette plainte servira d’élément matériel pour traquer le syndicaliste en fuite ».

Mercredi soir, le ministre de l’Intérieur, de la Justice, garde des Sceaux, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a annoncé dans une déclaration à son cabinet que Jean-Rémy Yama serait poursuivi pour avoir annoncé « sans fondement » mardi à Libreville la mort du président Ali Bongo Ondimba.

Le 2 juillet dernier, Jean-Rémy Yama, président de Dynamique unitaire, a fait une déclaration dans la presse en affirmant que cette « confédération syndicale avait l’intime conviction que Monsieur le président de la République, chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, est mort », a rappelé le ministre avant de regretter qu’« Une telle déclaration, sans aucun fondement, de la part de ce responsable syndical dénote, une fois de plus et une fois de trop, une volonté manifeste de créer le trouble et la confusion dans l’esprit des populations ».

Le ministre de la Justice a prévenu que « l’attitude ainsi affichée par M. Jean-Rémy Yama l’expose à des poursuites pénales pour propagation de fausses nouvelles ».

Mercredi à l’aube, le domicile de Jean-Rémy Yama a été perquisitionné par cinq individus qui se sont présentés comme étant des éléments de la très redoutable Direction générale des recherches (DGR).

Jeudi, des proches parents de Jean-Rémy auraient été interpelés par la gendarmerie des recherches (DGR), a-t-on appris d’une source familiale.

Le conseiller municipal de la ville de Lens en France, Arnaud Sanchez, et le conseiller de Luc Mélenchon, Patrice Finel avaient annoncé, en novembre 2018 et en janvier 2019,  la disparition du président gabonais dernier sans qu’aucun procès n’ait été intenté contre eux.

Can, économie et politique en couverture des journaux camerounais

La rencontre du lendemain à Alexandrie (Égypte), opposant le pays au Nigeria pour les huitièmes de finales de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football, côtoie l’économie et la politique dans les journaux camerounais parus vendredi.Il y aura de chaudes retrouvailles, demain entre les «Lions indomptables» et les «Super Eagles», annonce Mutations, rappelant que leur dernière confrontation, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde russe de 2018, remonte à 22 mois et s’est soldée par la lourde défaite des Camerounais par 5 buts contre 1.

C’est «le choc des prédateurs», réplique le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : autrefois considérée comme une véritable bête noire, l’équipe du Cameroun est devenue de plus en plus accessible au Nigeria, qui l’a battu à maintes reprises en match amical par des scores sévères.

Les matchs se suivent et ne ressemblent pas, tranche InfoMatin, les performances des Lions indomptables au premier tour de la compétition, soit une victoire et deux nuls, ne semblant pas inquiéter le moins du monde les supporters camerounais.

Pour Le Messager, qui veut bien croire que le contexte et les hommes ne sont plus les mêmes, les Lions indomptables doivent cette fois rugir ou mourir. La véritable inconnue, relèvent les trois publications, demeure la stratégie du coach Clarence Seedorf accusé de tâtonner pour trouver la combinaison gagnante.

Pendant que les Camerounais retiennent leur souffle sur la Can, Le Messager révèle la dernière prise de l’«opération halte au commerce illicite» (Halcomi) : d’importants stocks de médicaments de contrefaits saisis par la douane et qui, au-delà d’être dangereux pour l’homme, constituent une menace pour le fragile tissu économique national.

Le mot «fragile» est également utilisé par Le Jour, pour qualifier la situation du pays par rapport aux investissements, dans un contexte de climat des affaires plutôt fébrile et de contrebande rampante.

Les produits ainsi saisis, indique Mutations, sont importés par voie aérienne, maritime et terrestre. La gangrène des fausses marques cause des ravages incommensurables à l’économie nationale, renchérit Cameroon Tribune, qui en évalue les pertes annuelles de ce fléau à 255 milliards FCFA.

Davantage, ladite publication focalise sur la synergie d’action dans l’assistance humanitaire en faveur des populations nécessiteuses dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, plongées depuis près de 3 ans dans une guerre sécessionniste.

À la faveur d’une rencontre d’évaluation avec les partenaires internationaux, présidée la veille par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, il est ainsi apparu que la confiance régnait entre les parties, le gouvernement tenant toutefois à rappeler le respect de la neutralité des organismes internationaux et des puissances étrangères dans les affaires intérieures du Cameroun.

Au-delà de l’aide aux populations, rétorque l’éditorialiste de The Guardian Post, il convient de mettre en place un cadre de confiance pour venir à bout de la crise anglophone, lequel cadre passe par un dialogue inclusif avec comme préalable l’instauration d’un cessez-le-feu au moment même où, selon le quotidien de langue anglaise, plusieurs ONG américaines de défense des droits de l’homme dénoncent des exécutions extrajudiciaires attribuées aux forces de défense et de sécurité.

La situation reste en effet préoccupante sur le terrain, soupire Le Messager, rendant compte de l’attaque, la veille dans une localité du Sud-Ouest, d’une embarcation de l’armée par une trentaine de séparatistes lourdement armés avec, comme bilan provisoire, 10 disparus et 3 rescapés.

Centre : Dioncounda Traoré, un choix judicieux ?

L’ancien Président de la Transition de 2012, le Pr Dioncounda Traoré, a été nommé le 20 juin Haut représentant du Président de la République pour le Centre. Dans la quête pour la résolution de la crise dans cette partie du pays, le choix de l’ancien Président de l’Assemblée nationale apparait judicieux, tant le personnage a des atouts. Mais certains ressortissants de la région de Mopti voient plutôt ATT comme « Solution one ».

Il y a deux semaines, le Président de la République désignait le Professeur Dionconda Traoré comme son Haut représentant pour le Centre du Mali. Les violences exercées dans cette partie du pays et les massacres répétitifs de populations civiles depuis le début de l’année 2019 nécessitent des approches nouvelles et un engagement accru des autorités. La nomination de l’ancien Président de la République sous la Transition s’inscrit dans cette volonté de résolution de la crise. Le personnage a, selon plusieurs analystes, de nombreux atouts. « C’est quelqu’un qui a assez de chance dans la vie. Il sait souvent transformer les défis en réalités. Il a beaucoup d’atouts et connait le paysage politique malien. Mieux, c’est un ancien Président sous la Transition, également ancien Président de l’Assemblée nationale, et c’est à sa demande que les forces étrangères sont arrivées en terre malienne », explique l’analyste politique Salia Samaké.

Réputé patient et pragmatique, ce scientifique pourrait faire bouger les lignes et apaiser les tensions. « Il ressort des différentes analyses que son profil est à la limite consensuel, mais pas à 100%. Beaucoup d’acteurs, tant sur l’échiquier politique que social, trouvent que le Président Dioncounda pourrait combler les attentes,  mais le personnage est marginal au centre du Mali », note le sociologue Dr Aly Tounkara.

Dans la région de Mopti, certaines personnalités, à l’annonce de cette désignation, se disaient déçus, misant avant tout sur l’ancien Président Amadou Toumani Touré, originaire de cette région. Au sein de la Coordination des associations des ressortissants des cercles de la région de Mopti résidant à Bamako (CAREMB), on relativise. « C’est un choix souverain du Président de la République qui ne souffre d’aucune contestation. On peut être frustré ou ne pas être totalement d’accord, mais le choix est fait. La position du CAREMB est de dire aujourd’hui qu’il faut partir de ce choix pour concevoir une dynamique qui permettra à tous les Maliens de contribuer à la résolution du problème du Centre et de la région de Mopti en particulier », estime Adama Samassekou, ancien ministre et Président du regroupement.

Au-delà du personnage

Il s’avère que les deux personnages évoqués ont servi au sommet de l’État à des moments très particuliers. Et que chacun d’eux à ses forces et ses faiblesses. Face aux urgences, le choix apparait plus comme un détail que comme un obstacle. « Au regard de la gravité de la situation dans la région et au Centre en général, nous ne souhaiterions pas ajouter une crise à la crise. Il ne doit pas y avoir de débats insolubles entre personnalités par rapport à la prise en charge de la question gravissime de la région », insiste le Président du CAREMB.

Dans un pays au tissu social atteint, sortir des sentiers battus serait une bonne piste à suivre. « L’enjeu au Centre n’est aucunement lié au choix du personnage. Il faut plutôt interroger les causes profondes de l’insécurité. Est-ce que le Pr Dioncounda Traoré sera capable de questionner les raisons profondes de cette insécurité, la question de la justice sociale et du traitement partial et parcellaire entre les communautés ? », s’interroge le sociologue. Selon lui, il ne peut y avoir de choix unanime.  « J’ai la ferme conviction que si c’était ATT qu’on avait choisi, beaucoup allaient lui renvoyer la responsabilité du début de la crise de 2012. Ce qui aurait compromis ses chances de réussir. Les gens auront souvent des arguments fallacieux sans s’intéresser  à la quintessence de la mission ».

Dans cette zone, où interviennent de nombreux acteurs, la tâche parait ardue, mais pas impossible. Un diagnostic minutieux des causes, pour trouver des solutions durables, s’impose au missionnaire. « Si dans sa démarche il parvient à mettre la main sur les vrais acteurs, il pourra faire décanter la situation. Il faut que tout le monde s’engage à ses côtés, car le problème est complexe », recommande Salia Samaké.

La CAREMB se dit disponible à accompagner le Haut représentant du Président. « Le moment venu, quand nous serons sollicités par lui, nous lui réserverons la primeur de nos propositions », assure Adama Samassekou.

De nouveaux dirigeants à la tête de la BVMAC

Le président du conseil d’administration et le directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) ont été désignés, jeudi à Douala, au terme d’une Assemblée générale, a constaté APA.Il s’agit d’Henri Claude Obama, président général de la BGFIBANK élu président du Conseil d’administration et Jean Claude Ngwa, nommé Directeur général.

La désignation de ces responsables intervient à la veille du lancement des activités de la BVMAC, prévu vendredi le 05 juillet à Douala qui abrite son siège.

Désormais, le marché financier unique et unifié de l’Afrique centrale peut se déployer, conformément à la décision des Chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Les réserves de change reviennent hanter la Cemac

Le conseil d’administration de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a pris note de l’engagement de l’Institut d’émission d’«appliquer une politique monétaire adéquatement calibrée, visant principalement à reconstituer un niveau satisfaisant de réserves de change».Dans un communiqué parvenu jeudi à APA, consécutif à sa session du 24 juin 2019, l’instance a exhorté la Banque centrale à poursuivre la mise en œuvre des mécanismes de gestion de la liquidité, avec le double objectif d’améliorer la transmission de la politique monétaire et de prévenir les tensions inflationnistes.

Dans le même temps, le conseil d’administration a encouragé l’organe de supervision bancaire à poursuivre l’œuvre de recherche et d’application des solutions pratiques pour l’accélération du processus de résolution des banques en difficulté.

Au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la politique monétaire, jugée expansionniste par des spécialistes, s’est traduite voici quelques années par un choc économique couplé à un creusement des dépenses des États. Les réserves de change de la zone sont ainsi passées, selon des données concordantes, de 15,5 milliards de dollars en décembre 2014 à 4,9 milliards de dollars à fin 2016, couvrant à peine 2,3 mois d’importations.

Afin de juguler les déficits dont la chute, depuis 2014, des cours des matières premières est également l’une des causes, le Fonds monétaire international (Fmi) a conclu des programmes triennaux de réformes économiques avec le Cameroun, le Gabon et la République centrafricaine, pendant que le Congo et la Guinée Équatoriale semblent encore traîner les pieds.

Le sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac, tenu en décembre 2016 dans la capitale camerounaise, Yaoundé, avait déjà, entre autres, prescrit le relèvement du taux directeur de la Banque centrale, le renforcement de la supervision bancaire, la restriction du refinancement bancaire avec des titres d’État comme garantie, mais également la modernisation du dispositif de gestion des liquidités.

Le casse-tête du transport en commun à Douala

A Douala, deuxième ville du Cameroun avec ses plus de trois millions d’habitants sur une population nationale de 25 millions, le transport est assurément l’un des problèmes les plus ardus. La faute à une multitude de raisons dont, pêle-mêle, l’insuffisance des moyens de transport, le défaut d’organisation des véhicules et motos-taxis s’offrant pour le déplacement des Doualais et le mauvais état des routes qui mènent souvent à des impasses.Les autorités tentent certes d’apporter des solutions mais leur manière de faire est des plus équivoques. Si la Communauté urbaine de Douala s’est associée dans une formule de joint-venture avec l’entreprise privée la Société camerounaise de transport urbain (Socatur) pour mettre des bus en circulation, il reste que l’efficacité de cet effort est amoindrie par la dissolution de la Société des transports urbains du Cameroun (Sotuc).

Depuis cette mesure décidée en 1995, le transport bat de l’aile à Douala et les différentes initiatives prises jusqu’ici sont loin de régler le casse-tête auquel se heurtent quotidiennement les habitants de la grande métropole.

La nature ayant horreur du vide, les taxis, les minibus, les cars et autres motos-taxis sont venus proposer leurs services dans un désordre indescriptible où chacun cherche à tirer le maximum du désarroi des usagers.   

Dans une récente sortie, le Syndicat national des chauffeurs de taxis a reconnu qu’à Douala, ville où « chacun se débrouille comme il peut pour se mouvoir (…), les modes de transport, tout en rendant service aux populations, ne garantissent pas toujours ni la qualité de service ni la sécurité des usagers».

Un aveu de taille que vit au quotidien Bessi Thomas, un fonctionnaire habitant la périphérie de Douala et obligé chaque matin de se rendre à son bureau situé au centre administratif de la ville. Pour ce faire, il quitte avant 6h30 son quartier « PK 14 », d’où il prend un car moyennant  150 FCFA, puis il descend au carrefour « Ndokoti » et, pour une course de 250 FCFA, emprunte un taxi jusqu’à son lieu de travail.

La randonnée est plus ardue pour Ngami Anatole, un autre fonctionnaire dont le domicile, situé au quartier « Bépenda » dans le 5eme arrondissement, est plus loin du centre-ville que celui de Bessi Thomas. Quittant toujours de bon matin, Ngami prend à 400 FCFA un moto-taxi jusqu’à la cathédrale d’Akwa (1er arrondissement), de là « comme, rappelle-t-il, les motos sont interdites d’entrée à Bonanjo (son lieu de travail) », il marche jusqu’à son bureau ou bien,  si ses finances le lui permettent, il s’engouffre pour 100 FCFA dans un taxi.

Surfant sur le peu de choix des habitants, ces deux moyens de transport se livrent une forte rivalité. A ce jeu, les motos-taxis s’en tirent bien comme le reconnait triomphalement un des conducteurs de ces engins : « les motos sont partout. Si vous avez 100 FCFA ou 200 FCFA, on vous porte. Le prix se négocie selon la distance (…) sans les motos-taxis plus de 50% des habitants ne se déplaceraient pas ». 

Incontournables à Douala où, selon beaucoup d’habitants, ils ont « détrôné les taxis », les motos-taxis ou « Bend skin » dictent quelquefois leurs tarifs à des clients stoïques.  « Il arrive des moments où c’est à prendre ou à laisser », déplore cet usager, relevant au passage « l’impolitesse des chauffeurs de taxis et des conducteurs de motos-taxis ».

Entre autres pratiques imposées aux clients, il y a le « bâchage », procédé consistant à prendre à bord d’une moto deux à trois passagers se dirigeant vers la même destination. Les clients rencontrés clament tous qu’ils n’aiment pas être « bâchés » mais faute de choix et, dans la crainte d’arriver en retard, ils ont obligés de l’accepter.

Quelquefois, la modestie des moyens fait qu’on accepte sans sourciller le surnombre.  « Au lieu de payer 500 FCFA du centre commercial Akwa à Ndokoti, nous pouvons payer le même montant si nous sommes deux ou trois » sur une moto, confesse ce passager s’apprêtant à enfourcher un engin.

Le voyage à bord des motos-taxis est loin d’être sans risque car  beaucoup d’entre eux sont impliqués dans les nombreux accidents déplorés à Douala. Selon des sources hospitalières et policières, les chocs auxquels ils sont mêlés sont si fréquents qu’il existe à  l’hôpital « Laquintinie » de Douala un lieu dénommé « pavillon Bend skin », où on ne trouve pratiquement que des victimes des motos-taxis.

Il est cependant exagéré de mettre sur les dos des motos-taxis les accidents, relèvent beaucoup d’habitants qui se plaignent du mauvais état des routes. Si elles existent, elles sont très dégradées et mènent pour certaines d’elles à des culs-de-sac, soulignent-ils.

A en croire des spécialistes en urbanisme, la solution serait de multiplier les bretelles car nombre d’artères convergent au centre-ville, alors que les quartiers spontanés naissent chaque jour, rendant plus difficile une offre de transport de masse.

La RCA reçoit 18,4 milliards FCFA du FMI

Le Fonds Monétaire International (FMI) a octroyé à la République Centrafricaine un financement de 18,4 milliards F CFA (31,7 millions de dollars) constituant la dernière tranche d’une Facilité élargie de crédit (FEC) dont a bénéficié ce pays en 2016, a annoncé ce jeudi sur la radio nationale Henri Marie Dondra, le ministre des Finances et du Budget.Selon l’argentier de la Centrafrique, ce financement vise à rétablir la stabilité économique du pays, à réduire la vulnérabilité budgétaire et à améliorer la gestion des finances publiques. A en croire M. Dondra, cet appui démontre la qualité des relations existant entre la RCA et les partenaires techniques et financiers.

En outre, le ministre des Finances et du Budget a souligné que c’est la première fois qu’un pays de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) remplit toutes les conditionnalités nécessaires à l’octroi de la Facilité élargie de crédit.

L’enveloppe initiale du FMI destinée à la Centrafrique était de 66 milliards F CFA (115,97 millions de dollars) mais elle a été revue à la hausse pour atteindre finalement 107 milliards F CFA (185,56 millions de dollars).