Un accident ferroviaire, sujet dominant dans la presse congolaise

Les journaux congolais parus ce jeudi traitent principalement de l’accident sur une ligne du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO) ayant causé 16 morts et 15 blessés mais aussi des dispositions prises par le Ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation pour lutter contre la fraude durant les examens.Le journal Les dépêches de Brazzaville renseigne que « le gouvernement a ordonné, lors de sa réunion de mercredi, une enquête pour déterminer les causes de l’accident ferroviaire survenu dans la nuit de dimanche à lundi à quelques kilomètres de Pointe-Noire ».

La Semaine africaine indique, pour sa part, que l’accident est dû à la « collision de deux trains du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO) ».

Ce bihebdomadaire ajoute que « vraisemblablement, l’accident serait causé par une mauvaise coordination entre les agents du CFCO », non sans noter que les locomotives sont fortement endommagées et plusieurs wagons sont irrécupérables.

De son côté, Le Patriote informe de l’utilisation « de caméras de surveillance dans les salles d’examen » lors des épreuves écrites du CEPE et du baccalauréat général afin de lutter efficacement contre la tricherie.

En effet, ce journal rapporte que « malgré le bon déroulement du BEPC qui prend fin demain vendredi, le dispositif anti-fraude est monté en puissance avec l’installation de caméras de surveillance dans les salles d’examen ».

La griffe, qui fait un focus sur la fragile situation économique du Congo, se demande si ce pays « est vraiment au pied du mur ? ». De l’avis de ce journal, « le pouvoir n’a plus de solution pour sortir le Congo de la crise ».

Enfin, Le patriote annonce la tenue des Sénatoriales partielles prévues le 21 juillet prochain. Ce journal souligne que le Parti Congolais du travail (PCT, au pouvoir) a déjà désigné ses candidats pour cette joute électorale qui aura lieu dans quatre départements : les deux cuvettes, la Likouala et le Pool.

Crise anglophone, économie et Can en vedette dans les journaux camerounais

Les tractations de couloirs, pour le retour à la paix dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sur fond de manifestations anti-Biya en Suisse, sont en vedette dans les journaux camerounais parus jeudi au même titre que la préparation du budget 2020 et les prestations peu honorables, à la Coupe d’Afrique des nations (Can) égyptienne de football, des «Lions indomptables».«Espoirs et périls sur la médiation suisse» est le titre qui barre la couverture du bihebdomadaire Défis Actuel, à propos de l’offre de bons offices de la confédération helvétique sur la guerre séparatiste anglophone, laquelle, bien que saluée par ceux qui prennent part aux discussions de Genève, n’en laissent pas moins de marbre les absents auxdites tractations, les résistances n’existant pas que du côté des sécessionnistes. 

Il s’agit d’une démarche à encourager et à soutenir, parce qu’à cause de la méfiance qui s’est installée entre des Camerounais, à cause de la confiance qui s’effrite au jour le jour, toute tentative en interne entre Camerounais est difficile, estime, dans les colonnes de Mutations, le directeur Afrique de l’organisme américain National Democratic Institute (Ndi), Christopher Fomunyoh.

«C’est important que les axes soient posés sur le terrain pour rassurer les Anglophones. Il y a une volonté réelle à dialoguer. Donc, il faut libérer les détenus politiques, il faut libérer les espaces politiques pour que les Anglophones puissent même se réunir pour harmoniser leurs points de vue en vue de ce dialogue éventuel.»

Il y a de l’espoir dans l’air, prolonge The Post, révélant que le «conseil de sécurité» de la république autoproclamée d’Ambazonie vient d’appeler ses combattants à un cessez-le-feu pour donner une chance à la paix.

C’est pourtant à Genève, en terre suisse, constate la même publication, mais aussi La Nouvelle Expression, Le Jour, Mutations et The Guardian Post, que de violents incidents ont eu lieu en fin de semaine dernière entre des activistes de la diaspora et la garde rapprochée du président Paul Biya, qui s’y trouve en séjour privé.

Il se passe, rapportent ces publications, que six membres de ladite garde rapprochée, qui n’y sont pas allés de main morte face aux manifestants, viennent d’écoper de peines de prison avec sursis pour des voies de fait commises sur leurs compatriotes.

Le Conseil de cabinet, instance de coordination de l’action gouvernementale placée sous les auspices du Premier ministre, ne s’est pas penché sur la question dans sa session de mercredi. Il a, par contre et à en croire le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, défini les priorités de la préparation du budget de l’État pour 2020.

Il s’agira, apprend-on, de mettre l’accent sur l’achèvement des projets du Plan d’urgence triennal, du Plan triennal «Spécial jeunes», des chantiers du Championnat d’Afrique de football (Chan) de l’année prochaine et de la Can 2021.

Au Parlement, pendant ce temps, le débat d’orientation budgétaire, appelé à rendre effective l’implication des députés et des sénateurs dans l’élaboration, le contrôle et l’exécution du budget, est compromis à cause, selon Défis Actuels, des blocages au sein du gouvernement et à l’hémicycle.

«Prévu par la loi du 11 juillet 2018, portant régime financier de l’État en vigueur, le débat d’orientation budgétaire a été instauré depuis janvier dernier. Il a pour but de concrétiser l’implication des députés et sénateurs dans l’élaboration de contrôle et d’exécution du budget de l’État.»

Or, déplore Mutations, ce processus fait actuellement l’objet de blocages incompréhensibles, de la part de certains membres du bureau de l’Assemblée nationale, alors que la 2ème session ordinaire, pour le compte de l’année législative 2019, s’achève au plus tard le 10 juillet.

Sur le même thème de l’insatisfaction, la même publication, sous le titre «Prestations insipides !» reste sur sa faim quant au comportement de la sélection de football à la 32ème Can qui se joue actuellement en Égypte : les «Lions indomptables» sont à la 2ème place de leur poule, synonyme de qualification en 8èmes de finale, après avoir étalé les carences tactiques et stratégiques de l’entraîneur hollandais Clarence Seedorf.

Globalement, le bilan du Cameroun au premier tour est assez contrasté, acquiesce Cameroon Tribune : côté satisfaction, on peut mentionner la solidité et la flexibilité d’une ligne défensive qui a plié à certains moments, mais sans rompre puisque, en trois matchs disputés, le Cameroun n’a pas pris le moindre but.

«Pour le reste, le jeu produit jusqu’ici laisse à désirer. Certes, les Lions ont été le plus souvent dominateurs sur l’ensemble des trois matchs disputés au premier tour, mais sans grande efficacité devants les bus adverses. De tous les cadors présents au second tour, le champion en titre est celui ayant marqué le moins de buts, soit deux seulement contre une demi-douzaine pour les attaques les plus prolifiques.»

Il y a de sérieuses raisons de s’inquiéter, répond en écho Défis Actuels : les Lions savent se créer des occasions, mais manquent d’efficacité dans le dernier geste et c’est là que la vérité fait peur, car face au Nigeria, samedi à Alexandrie face à l’ogre nigérian, les champions d’Afrique en titre devraient impérativement se remettre à marquer des buts parce qu’il n’y aura pas de seconde chance.

La saison de football débute le 1er septembre au Cameroun (Ligue)

La Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) a annoncé, par voie de communiqué, le lancement du championnat d’élite 2019-2010 pour le 1er septembre.Ladite compétition se déroulera, comme la saison précédente, avec 18 clubs en Ligue 1, et 15 en Ligue inférieure réparties, comme la dernière fois, chacune en deux poules de 9 équipes, pour la première, et 7 et 8, pour la deuxième.

La phase de groupes sera également, à l’instar du championnat clôturé récemment, par l’organisation de play-offs au sommet comme au bas des classements en vue de déterminer le champion national et pour la montée de la Ligue 2 en Ligue 1.

Congo : le bilan de la collision entre les deux trains passe à 16 morts (gouvernement)

Le bilan du choc entre deux trains qui avait eu lieu lundi à la gare de Patras (511 km au sud de Brazzaville) est passé de 13 à 16 morts, selon un nouveau bilan annoncé par le ministre congolais des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Fidèle Dimou.«Nous regrettons la perte de seize compatriotes, mais nous demandons à la population de ne plus prendre place à bord des trains qui ne sont réservés que pour les marchandises », a indiqué Fidele Dimou qui s’était hier mardi au chevet des blessés.

Après la visite des blessés, il a dirigé une séance de travail avec les responsables des deux sociétés impliquées dans cet accident, le CFCO (Chemin de fer Congo Océan) et Sapro qui exploite le minerai de fer de Mayoko. L’objectif était d’arrêter voir les modalités de l’organisation des obsèques des 16 personnes décédées.

Il a invité ainsi les deux compagnies à mutualiser leurs efforts pour que les victimes soient inhumées dignement et que les blessés reçoivent des soins appropriés.

Fidèle Dimou a en outre annoncé qu’une enquête allait être ouverte pour déterminer les responsabilités de chaque partie  dans cet accident.

RCA : enquête de l’Assemblée nationale sur la corruption de trois députés

Le bureau de l’Assemblée nationale centrafricaine a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur une accusation de corruption de trois députés qui auraient reçu 40 millions de FCFA de plusieurs sociétés chinoises désireuses d’avoir des facilités pour s’implanter dans le pays.Tous membres de la commission « production de ressources naturelles », les mis en cause sont Jean Michel Mandaba, président de ladite commission,  Mathurin Dimbélé Nakoé,  2ème vice-président de l’Assemblée nationale, et Service Tezawa, simple député.

Depuis son installation en 2016, l’actuelle législature est souvent citée dans des scandales financiers. En octobre dernier, les parlementaires avaient, dans le but de démettre Abdou Karim Meckassoua, alors président de l’Assemblée nationale, accusé ce dernier d’avoir détourné plus de 230 millions de FCFA.

Cette nouvelle affaire de corruption éclate au moment où il est question de soumettre à l’Assemblée nationale tous les contrats miniers signés jusqu’ici.

Finance, Can et politique en couverture des journaux camerounais

La crise des devises, dénoncée par le patronat, est à l’affiche des journaux camerounais parus mercredi, qui se penchent également sur les médiocres prestations de la sélection de football à la Coupe d’Afrique des nations (Can) égyptienne dans un climat politique plutôt tendu.Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), pour juguler la situation d’extrême gravité de pénurie des devises dans le pays, vient de demander au gouvernement la suspension temporaire de l’importation de certains produits plus ou moins essentiels, d’accorder la priorité au paiement des importations de produits et services essentiels et des secteurs stratégiques, alerte le quotidien de langue anglaise The Guardian Post.

Sans devises, les entreprises sont à l’agonie, explique, dans les colonnes de Le Messager, le secrétaire exécutif de l’institution patronale, Alain Blaise Batongué. Le débat sur la pénurie des devises fait rage, avec des conséquences qui asphyxient déjà la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), acquiesce Repères.

Quelques pages plus loin, et c’est l’économiste Dieudonné Essomba qui recadre vertement le patronat dont les membres, selon lui, avaient jusqu’ici pris l’habitude de faire débloquer de grosses sommes en crédit dans les banques pour importer des produits livrer à leurs clients, alors que d’autres prenaient des crédits pour soutenir leurs appareils de production dont la majorité des intrants étaient importés.

Ceux-là importent tout au lieu de produire sur place, dénonce-t-il. Et quand bien même ils essayent de produire sur place, leurs appareils de production sont en majorité importés, tout ce qui compte pour eux c’est faire du profit, se moquant royalement de la politique nationale ou même du patriotisme économique.

La preuve que les choses ne sont pas si simples c’est que le Congo-Brazzaville, tacle EcoMatin, a déjà pris la mesure du problème et anticipé l’importation des devises.

Ce qui préoccupe Mutations, par contre, c’est la prestation peu rassurante des «Lions indomptables», champions continentaux en titre et qui, au premier tour de la Can 2019, ont réalisé deux mièvres nuls et une victoire poussive.

La veille, ils ont été particulièrement décevant contre le Bénin (0-0), soupire Le Messager alors qu’InfoMatin évoque les «choix à polémiques» de l’entraîneur hollandais Clarence Seedorf, dont le passé sur un banc de touche laisse planer le doute quant à sa capacité à remporter la Can 2019.

Ce que le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune préfère retenir, c’est que la sélection, bien que 2ème au classement de la poule F, passe en huitièmes et croisera le fer avec le non moins puissant Nigeria.

Pendant ce temps, fait observer Le Messager, le front politique reste agité avec, la veille à l’Assemblée nationale, un mouvement d’humeur des élus du Front social démocratique (Sdf, opposition) protestant contre le vote, au forceps, d’une loi réformant la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl).

Ces députés, renchérit Le Jour, ne se sont pas contentés de contester ce qu’ils considèrent comme une tentative de reprise en main d’un organisme ; ils ont claqué la porte de l’hémicycle, pour ne pas avoir à cautionner ce qu’ils considèrent comme une imposture.

Près de 750.000 malades d’hépatites recensés au Cameroun

Quelque 750.000 personnes sont atteintes d’hépatites virales au Cameroun à travers ses formes A, B et C, soit un taux de prévalence de près 10% de la population totale du pays, selon des statistiques du bureau régional de l’Afrique d’Epi-Centre dont APA a obtenu copie mardi.Le bureau régional de l’Afrique d’Epi-Centre, une structure indépendante de Médecin sans frontières (MSF), fait état en même temps d’une prévalence en hausse d’environ 5% ces dix dernières années.

Des informations obtenues mardi, lors d’un atelier régional sur cette pandémie, révèlent que les milieux carcéraux sont les plus touchés par la maladie. Par ailleurs, on dénombre près de 10.000 décès par an au Cameroun à cause d’hépatites virales, dont l’hépatite B qui est la plus répandue.

Selon MSF, l’accent doit être mis sur la sensibilisation notamment à cause « du coût onéreux du traitement », tant il est vrai que « personne n’est épargnée, car au Cameroun, 1 personnel médical sur 10 est atteint d’Hépatite B ».

Cette situation est préoccupante, puisque « les patients (qui) sollicitent des soins de santé sont en contact avec les personnels de santé qui sont porteurs du virus », indique Dr Yap Boum, représentant régional pour l’Afrique d’Epi-Centre.

Ainsi, plus de 5 % des personnels sanitaires sont touchés dans la région septentrionale du pays, « favorable à la propagation du virus ».

Les modes de contamination de l’hépatite B se font par voie sexuelle ou sanguine. MSF estime à 2 milliards, le nombre de personnes ayant été infectées par le virus dont plus de 370 millions sont des porteurs chroniques.

Espoirs de paix en régions anglophones et Can en vedette dans les journaux camerounais

Les tractations en vue de l’établissement du dialogue entre le gouvernement et les séparatistes anglophones figurent en bonne place dans les colonnes des journaux camerounais parus mardi, au même titre que la rencontre du jour en Coupe d’Afrique des nations (Can) de football égyptienne, entre les chamions en titre, les Lions indomptables du Cameroun, et le Bénin.C’est un autre chapitre qui s’ouvre sur la crise sécessionniste anglophone, de nouveau à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations Unies, annonce The Guardian Post, indiquant que le sujet, après une première rencontre informelle du même organe voici un mois, sera de nouveau sur la table cette semaine.

Cette fois, précise le quotidien de langue anglaise, c’est l’Ong Human Rights Watch qui est à la manœuvre, à travers un lobbying serré auprès des pays africains désormais face à leurs responsabilités pour éviter la désintégration du Cameroun.

Pendant ce temps, fait observer Le Jour, de «mystérieuses négociations» se tiennent en Suisse depuis mai dernier, en toute discrétion, pour établir le dialogue entre les parties.

Selon The Independent Observer, quelques dirigeants sécessionnistes de la république autoproclamée d’Ambazonie soutiennent ladite initiative, destinée à résoudre la crise qui, depuis octobre 2016, sème la mort et la désolation dans els régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Pour l’universitaire Achille Mbembe, cité par Le Messager, l’actuel chef de l’État, Paul Biya et ses dignitaires, sont les principaux responsables de la situation difficile que traverse le pays, eux qui ont implémenté une méthode inédite de gestion des affaires à travers l’inertie, l’indifférence, l’immobilisme, la négligence, la brutalité, l’administration sélective de la justice et des pénalités.

«Presque chaque semaine, sont mises en circulation des centaines d’images de citoyens camerounais des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest brutalisés ou tués par les forces de l’ordre, dans des conditions atroces. Une colère jusque-là amorphe est, petit à petit, prise en charge par toutes sortes d’acteurs désormais décidés à la politiser.»

Faisant le choix d’un sujet plus gai, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune consacre sa principale manchette au match du jour entre les «Lions indomptables» et les «Écureuils» du Bénin, comptant pour la 3ème et dernière journée du 1er tour de la Can.

«On veut une victoire», a décrété la publication, toujours inconsolable après «le nul décevant» de samedi dernier face au Ghana (0-0), et qui attend un résultat positif permettant, aux champions d’Afrique en titre, de se rassurer et de consolider leur première place dans le groupe F.

Avec déjà 4 points dans l’escarcelle, les fauves du Cameroun sont d’ores et déjà assurés de figurer au 2ème tour, mais doivent, insiste Le Jour, faire mieux que face aux Bissau-guinéens (2-0) et aux Ghanéens.

Des investisseurs arabes promettent 500 milliards f cfa au Tchad

Des investisseurs de huit pays arabes (Algérie, Arabie Saoudite, Egypte, Emirats Arabe uni, Maroc, Oman, Qatar et Soudan), réunis à N’Djaména du 26 au 29 juin 2019, ont promis 500 milliards f cfa au Tchad.Ces promesses ont été faites lors du forum international « Tchad-monde arabe », qui fait suite à celui tenu à Paris (France) en 2017 pour le financement du plan national de développement (PND) 2017-2021.

Pour l’édition 2019, le comité d’organisation a reçu plusieurs promesses d’investissements de 815 millions dollars US, soit près de 500 milliards de franc cfa.

Ces fonds seront injectés dans 12 projets relatifs aux infrastructures, l’énergie, l’urbanisme, l’assainissement et l’habitat, l’agriculture, l’élevage, la pêche, les mines et les carrières, les hydrocarbures et le tourisme.

Le ministre tchadien de l’Economie et de la Planification du Développement, Issa Doubragne a expliqué que si le Tchad s’est tourné vers le monde arabe, c’est pour concrétiser certains investissements dont les promesses ont été faites à Paris en 2017.

« Les résultats ont été concluants, s’est réjoui un membre du comité d’organisation ». En effet, un accord de financement d’un montant de 216 millions de dollars US, pour un projet de modernisation des infrastructures de télécommunication a été signé avec le gouvernement chinois.

Pour la construction du nouvel aéroport de Djermaya, des négociations assez approfondies ont été menées avec le groupe turc SUMMA et ont permis de définir les principaux aspects techniques et financiers de cette infrastructure.

Pour sa part, le Maroc a promis d’apporter son assistance technique et financière dans le développement des secteurs de l’urbanisme, de l’eau et de l’assainissement, des transports urbain et ferroviaire, de l’énergie et des mines.

La Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA), présente au forum de N’Djaména, désignera un expert international pour assurer une meilleure coordination des projets, des actions des partenaires arabes et la diligence du décaissement des fonds.

Face aux bailleurs du monde arabe, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby, les a rassurés que le Tchad est une terre d’opportunités, citant les ressources nationales, notamment dans les secteurs de l’élevage, de l’agriculture, de la pêche…

Le président Déby a dit « s’engager personnellement à veiller à la mise en œuvre des projets ».

Le président de la BADEA, le Mauritanien Sidi Ould Tah a fait savoir que son institution mettra en place un conseil présidentiel pour l’amélioration du climat des affaires au Tchad, insistant, par ailleurs, sur l’engagement de sa banque en faveur d’un rôle accru du secteur privé, mais aussi pour trouver des solutions idoines face aux difficultés auxquelles feraient face les investisseurs au Tchad.

Le FMI reporte un financement de 50 milliards f cfa pour le Cameroun

Le Fonds monétaire international (FMI) a différé un décaissement de 50 milliards de FCFA en faveur du Cameroun, représentant la cinquième tranche d’appui budgétaire qui devrait intervenir en juin dernier dans le cadre de la Facilité élégie du crédit (FEC).Cette décision du conseil d’administration du FMI serait liée à « une anomalie » constatée dans le pilotage du dossier camerounais, a confié sous anonymat une source proche du ministère des Finances qui pilote le dossier.

Conséquence : l’institution de Brettons Woods a décidé de reporter la réunion « pour le mois de juillet, le Cameroun devant d’abord mentionner cette contreperformance dans sa lettre d’intention ».

Selon d’autres sources, cette situation est tributaire à « une omission d’une dette due à l’Espagne qui fait obligation au Cameroun d’adresser une nouvelle lettre d’intention au FMI ».

Une équipe du FMI a séjourné à Yaoundé du 23 avril au 3 mai 2019 afin de mener des entretiens concernant la quatrième revue du programme appuyé par l’accord dans le cadre de la FEC qui a été approuvé en juin 2017.

A l’issue de la mission, « l’équipe du FMI est parvenue à un accord avec les autorités en ce qui concerne les mesures économiques et financières qui pourraient favoriser l’approbation de la quatrième revue de leur programme sur trois ans au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) ».

Dans cette perspective, « le conseil d’administration du FMI pourrait procéder à cette quatrième revue fin juin 2019. L’achèvement de la quatrième revue permettrait de procéder à un cinquième décaissement de 55,2 millions de DTS (environ 76.5 millions de dollars) », déclarait, dans un communiqué, le chef de mission de FMI, Corinne Deléchat.

Dans le cadre de ce programme triennal, le Cameroun a déjà bénéficié d’un décaissement cumulé de 245 milliards de FCFA sur un montant attendu de 396 milliards de FCFA.

En raison d’une contraction inférieure aux attentes de l’activité dans le secteur du pétrole et du gaz, la croissance économique a atteint 4% en 2018 contre 3,5 % en 2017, a noté le FMI pour qui « les perspectives à moyen terme demeurent favorables ».

En effet, note le FMI, la croissance devrait progressivement augmenter à 4,2 % en 2019 en raison de l’accroissement prévu de la production de pétrole, l’achèvement des projets liés à la Coupe d’Afrique des Nations de 2021 et la mise en exploitation de grands projets d’infrastructures dans les secteurs de l’énergie et du transport.

Une dizaine de morts dans un accident de la route au Cameroun

Au moins dix personnes ont trouvé la mort dans un accident de la circulation survenu, lundi dans la localité de Boumnyebel (Centre), sur l’axe reliant Yaoundé la capitale à Douala la métropole économique, ont rapporté à APA des sources sécuritaires.Selon la brigade de gendarmerie de Boumnyebel, l’accident s’est produit en plein jour lorsqu’un bus de l’agence « Général express » est entré en collision avec un bus de transport commun.

Sept personnes ont trouvé la mort sur place, tandis que trois accidentés ont succombé à leurs blessures pendant leur transfert à l’hôpital.

Les premiers éléments d’enquête mettent en cause l’excès de vitesse « car le bus qui roulait à vive allure a tenté un dépassement avant de se mettre nez-à-nez avec le car », ont indiqué des témoins.

En plus de la dizaine de morts enregistrée, on dénombre beaucoup de blessés, ce qui pourrait rallonger la liste des victimes.

La semaine dernière, ce sont 22 personnes qui ont péri dans un accident de circulation à Legoué (Ouest) sur l’axe Douala-Bafoussam, lorsqu’un bus d’une agence de voyage est entré en collision avec un gros porteur.

Selon le ministère des Transports, en moyenne 1200 personnes périssent chaque année ans des accidents sur les routes camerounaises, ce qui constitue la troisième cause de mortalité.

Les dégâts matériels dus à ces accidents sont estimés à plus de 100 milliards de FCFA par an, selon des chiffres de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC).

Le patronat camerounais alerte sur une «situation d’extrême gravité de pénurie des devises»

Le groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a exprimé, par voie de communiqué parvenu lundi à APA, ses vives préoccupations face à la «situation d’extrême gravité de pénurie des devises» dans le pays.Évoquant un phénomène d’une ampleur sans précédent, l’institution déplore le ralentissement considérable des opérations d’importation d’intrants, produits et équipements de production ainsi que de maintenance de l’outil de production des entreprises.

À plus ou moins brève échéance, alerte le patronat, cette pénurie pourrait contraindre lesdites entreprises à suspendre, voire cesser leurs activités du fait d’une perte de confiance dans des relations distendues avec leurs fournisseurs et partenaires extérieurs. Certains prestataires ont déjà suspendu leurs opérations avec le Cameroun au moment où aucune visibilité n’est perceptible à l’horizon, pour rassurer les partenaires.

Mi-juin dernier, signale le Gicam, les demandes de transfert totalisaient plusieurs dizaines de milliards de francs. Les délais d’exécution n’étant plus respectés, variant de plusieurs semaines à plusieurs mois en même temps que les commissions de transfert et d’achat des devises, divers frais bancaires sont à la hausse.

De même, les procédures de transfert sont devenues plus longues et plus complexes avec, au total, des conséquences désastreuses pour les entreprises et pour l’économie nationale, en général.

Le patronat, en liaison avec l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), rappelle avoir attiré l’attention des autorités monétaires, depuis des mois, sur les risques grandissants pesant sur l’économie du pays, du fait de cette pénurie des devises.

«De fait, les entreprises sont exposées à la perte de protection de leurs actifs en lien avec le non-paiement effectif des primes dues aux compagnies de réassurance internationales. Le risque-pays se dégrade et tend à détourner les assureurs-crédit de nos entreprises. Nos efforts sont restés vains malgré la nouvelle règlementation de change qui, pour l’heure, n’a guère permis d’apporter des solutions concrètes aux problèmes des entreprises ni à rassurer les opérateurs économiques, mais s’est caractérisée par des contrôles administratifs accrus préjudiciables aux opérations d’importation », se désole le patronat camerounais.

Face aux menaces réelles de paralysie de l’économie, le Gicam propose des mesures conservatoires d’urgence visant à limiter les effets néfastes de cette situation. Ces mesures vont de la suspension temporaire de l’importation de certains produits au contingentement de l’importation de produits plus ou moins essentiels, en passant par la priorité au paiement des importations de produits et services essentiels, ainsi que des secteurs stratégiques.

En mai dernier, les milieux d’affaires camerounais s’étaient déjà émus du rationnement de fait imposé aux entreprises pour le règlement de leurs transactions internationales, se traduisant par des délais d’exécution des transferts beaucoup plus longs, le relèvement desdits coûts de transactions ainsi que la complexification des procédures..

Trois mois avant, le président de l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace) et président du Gicam, Célestin Tawamba, avait attiré l’attention de l’opinion sur l’inquiétude des chefs d’entreprises face à cet épineux problème qui, selon lui, « met à mal la crédibilité des entreprises auprès des fournisseurs ».

Estimant que cette situation n’est pas de bon augure quant à la réforme structurelle portant sur l’amélioration du climat des affaires et la compétitivité des entreprises, amenant à la conclusion que la sous-région « est une zone économique malade, sous perfusion du FMI », il avait alors insisté pour dire que cette pénurie « est une piqûre de rappel quant à la nécessité de revisiter le modèle économique de notre sous-région, qui est précisément à l’origine de l’effondrement des réserves de changes ».

À la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), le gouverneur, Abbas Mahamat Tolli, avait qualifié d’«infondées et totalement inexactes» les informations faisant état d’une rareté des devises au sein de la Communauté économique et monétaire sous-régionale (Cemac).

Bac au Tchad : l’épreuve de français démarre avec un nouveau sujet

L’épreuve de français du baccalauréat de l’enseignement du second degré qui avait été suspendue ce lundi au Tchad à cause d’une fuite du sujet dans les réseaux sociaux a finalement démarré après quelques heures de retard, un temps mis pour trouver un autre sujet, a constaté le correspondant de APA à N’Djaména.C’est le ministre de l’Enseignement supérieur, David Houdeingar accompagné de son collègue de l’Education nationale qui a donné le coup d’envoi, soulignant notamment que l’incident « ne devrait pas affecter le bon déroulement du bac car nous avons la possibilité d’avoir des épreuves dans la base des données pour pallier à des éventuelles fraudes ».

Auparavant, l’Office national des examens et concours du supérieur (Onecs) s’était réuni en urgence pour sortir de nouveaux sujets et veiller avec beaucoup de vigilance sur leur acheminement aux centres d’examen.

Des sources proches de l’Onecs confient que la fuite est venue de la ville d’Ati, chef-lieu de la province du Batha, au centre du pays. Les enfants du gouverneur auraient favorisé la fuite des sujets de français et de mathématiques en déchirant la caisse où ils se trouvaient.

Aucune déclaration officielle n’a confirmé cette accusation ; de même une enquête n’a pas encore été ouverte. N’empêche, le ministre de l’Enseignement supérieur a dit qu’il attend d’avoir de plus amples informations sur ces fuites avant de se prononcer.

Au total, 83 141 candidats toutes séries confondues subissent les épreuves écrites du bac. Ils sont répartis dans 96 centres d’examen dont 26 à N’Djaména.

Présidentielle mauritanienne : le Conseil constitutionnel valide la victoire de Ghazouany

Le Conseil constitutionnel a annoncé ce lundi la victoire la victoire à la présidentielle mauritanienne de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouany, confirmant ainsi le verdit donné par la Commission électorale nationale et indépendante (CENI), au lendemain de ce scrutin tenu le 22 juin dernier.Selon un porte-parole du Conseil constitutionnel qui s’adressait à la presse,  Ould Cheikh El Ghazouany est officiellement vainqueur dés le premier tour avec 52,00% des voix ; un score quasi identique à celui de la CENI : 52,01% des suffrages.

Les autres candidats ont obtenu 18,59% (Birama Dah Abeid), 17,87%  (Sidi Mohamed Boubacar), 8,70%  (Kane Hamidou Baba), 2,44% (Mohamed Sidi Maouloud) et 0,40%  (Mohamed Lemine Mourteji), selon le Conseil constitutionnel.

Le taux de participation au scrutin est de 62,63%, a aussi dit le porte-parole, précisant que l’investiture du nouveau président est fixée au 2 août prochain.

Le Conseil constitutionnel a enfin rejeté pour cause de « preuves insuffisantes » les recours portant sur des violations du scrutin que les candidats Abeid, Boubacar, Kane et Maouloud avaient soumis à son attention.

Le 55e sommet de la Cedeao fait les choux gras des quotidiens béninois

Les conclusions de la 55ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la Cedeao sur la crise postélectorale au Bénin occupent principalement les journaux béninois parus lundi.« Aucun rapport spécial sur le Bénin », titre La Nation, reprenant ainsi les propos du ministre Aurélien Agbénonci. Loin d’être une rencontre dédiée à la situation politique au Bénin, ces assises, selon le ministre Aurélien Agbénonci, ont été consacrées à la situation politique en Guinée Bissau, à la monnaie unique de la Cedeao, aux questions liées au mariage des enfants et à la désignation du prochain président en exercice de la Cedeao.

Par ailleurs, titre le Progrès péremptoire, « il n’y aura pas de reprise des élections législatives ». Telle est la résolution de la Conférence des Chefs d’Etat sur la crise post-électorale au Bénin.

Le Journal mentionne également les trois recommandations issues du Projet de rapport final du Sommet d’Abuja à l’endroit des acteurs politiques béninois. Il s’agit de veiller à ce que tous les griefs liés aux élections soient traités de manière inclusive, légale et pacifique. Il appelle aussi à promouvoir la réconciliation entre tous les acteurs politiques et veiller au maintien de la stabilité nationale et régionale, ainsi qu’à pérenniser la culture démocratique en relevant les défis politiques actuels.

L’Evènement Précis déduit de ce rapport que « la Cedeao valide l’installation des députés béninois ». Ce quotidien rapporte que l’opposition béninoise n’a pas été satisfaite dans ses attentes par le sommet de la Cedeao. Cette classe politique espérait surtout de la Cedeao des résolutions fermes, allant dans le sens de la reprise des élections législatives du 28 avril.

« L’opposition béninoise coiffée au poteau par les chefs d’état africains », conclut L’Instigateur là où Le Challenge note que « les chefs d’Etats de la sous-région valident le processus électoral ».

Dans la même optique, le Béninois Libéré fait savoir que « la Cedeao appelle au calme et à la paix et valide les élections du 28 Avril ». Enfin, Le Potentiel note pour sa part que « la décrispation de la crise postélectorale au Bénin est une priorité de l’institution sous régionale ».

Mouvements anti-Biya et enlèvement du leader de l’opposition en Une des journaux camerounais

Les violentes manifestations contre le président de la République, Paul Biya à Genève (Suisse), en fin de semaine mais aussi le bref enlèvement du leader du Front social démocratique (SDF, opposition), Ni John Fru Ndi par des hommes armés, occupent l’essentiel des contenus des journaux camerounais parus lundi, reléguant au second plan les sujets à caractère économique.Qu’est-ce qui s’est réellement passé, samedi dans la métropole économique suisse, entre la police genevoise et des Camerounais de la diaspora venus «déloger» le chef de l’État de l’hôtel Intercontinental ? Le Jour, à travers une revue des journaux helvétiques, a reconstitué les affrontements. 

C’était une scène de guerre civile, répond en écho Le Messager, alors que son confrère Mutations, sous le titre «La douche helvétique», indique que les forces de sécurité de ce pays ont tenu les manifestants à bonne distance, des dispositions ayant été prises pour que la manifestation de samedi dernier se déroule à au moins 500 mètres du palace où le couple présidentiel se trouve en séjour privé.

On a assisté à un spectacle ubuesque qui déshonore le pays, soupire Intégration : des Camerounais protestant bruyamment contre la présence de leur chef d’État à l’hôtel Intercontinental de Genève, avec à la clé des échauffourées qui tournent à l’affrontement.

La sécurité et les soutiens de Paul Biya étaient aux abonnés absents, constate Défis Actuels : la scène des affrontements entre les manifestants de la «Brigade anti-sardinards» (BAS) et quelques éléments de la sécurité présidentielle a laissé, plus que dubitatifs, la très grande majorité des experts en sécurité et même les simples observateurs.

Il n’en demeure pas moins, fait observer L’Essentiel, que «le commando de Genève» a lamentablement échoué dans sa tentative de faire expulser le couple Biya de l’hôtel Intercontinental. Reporter Hebdo, lui, évoque carrément l’échec d’un coup d’État en Suisse.

C’était une tentative d’assassinat perpétrée contre le président Biya, affirme, chez Essingan, l’ex-commissaire de police Junior Zogo, exilé en Europe et ancien compagnon de lutte de ceux qu’il qualifie aujourd’hui de «horde d’intégristes».

«Les manifestations violentes organisées par le groupuscule dénommé ‘’BAS » sont l’illustration des méthodes de cette organisation, qui ne cesse de multiplier les provocations politiques. Elle a profité de la visite du président Paul Biya à Genève pour se signaler. Cette organisation se caractérise essentiellement par son sectarisme et son fanatisme, et a des dispositions pré-terroristes. Il ne lui manque que les moyens pour passer à ce seuil», confirme, dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, le politologue Mathias Éric Owona Nguini.

Le mouvement d’activistes d’une partie de la diaspora, analyse Repères, se proposait de mobiliser jusqu’à 20.000 manifestants contre la présence de M. Biya à l’hôtel Intercontinental, une manifestation n’a finalement rassemblé que quelque 250 personnes, qui ont rencontré la police sur leur chemin.

«Brigade anti-sardinards : qui sont-ils ?» s’interroge Le Jour. Selon la publication, ce groupe s’en prend à tous ceux qui, de près ou de loin, apportent leur soutien au pouvoir de Yaoundé.

Le même journal, sans transition, passe au kidnapping du leader du SDF par des séparatistes anglophones : en attendant qu’il s’exprime personnellement sur le sujet, le mystère demeure sur l’identité de ses ravisseurs, en même temps qu’on s’interroge sur l’absence, dans les zones sous conflit, de mesures de sécurité autour du patron de l’opposition parlementaire.

Ni John Fru Ndi réapparaît, après un deuxième kidnapping de suite, constate L’Essentiel au moment où le concerné, lui-même, raconte sa deuxième nuit avec les «Amba Boys», du nom donné aux activistes de la république autoproclamée d’Ambazonie.

Fru Ndi, rapporte The Guardian Post, a résisté pendant 30 heures à la pression de ses ravisseurs, qui exigeaient qu’il ordonne la démission en bloc de ses parlementaires et conseillers municipaux.

C’est un climat de terreur, régnant dans la région du Nord-Ouest, que décrit The Guardian Post au sujet de cet enlèvement alors que l’opposant, dans les colonnes de The Post, décrit des ravisseurs méchants et hostiles : «On m’a traîné sur le sol depuis la table à manger à travers le salon, juste devant la porte comme si j’étais un cochon ou fanfaron. Cet acte honteux s’est produit devant mes enfants.»

Tchad : un ancien vice-gouverneur de la BEAC nommé ministre des Finances

Tahir Hamid Nguilin, ancien vice-gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), a été nommé ministre des Finances du Tchad à l’issue d’un réaménagement gouvernemental marqué également par la désignation de deux nouveaux ministres à la Sécurité et à l’Eau.Selon un décret rendu public dimanche soir, Tahir Hamid Nguilin remplace au ministère des Finances Allali Mahamat Abakar, un ex cadre de la BEAC qui a longtemps occupé ce portefeuille ministériel.

Le même décret nomme Ismaël Chaîbo à la Sécurité, en remplacement de Mahamat Abali Salah (désigné ministre de la Défense), et Mahamat Ibrahim Djamaladine à l’Eau, en remplacement de Siddick Abdelkerim Haggar qui quitte le Gouvernement..

Le départ du désormais ex ministre des Finances est un peu une surprise car ces temps derniers, il est souvent monté au créneau pour défendre le bien-fondé de la politique économique du pays.

Quant à son successeur, il a outre le poste de vice-gouverneur de la BEAC, eu à occuper d’autres fonctions dont celles de Directeur général du trésor, des Impôts et de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT),

Kebir Abdoulaye, un responsable au ministère des Finances, décrit le nouveau ministre des Finances comme «un cadre d’une grande qualité professionnelle et technique, un travailleur méthodique doublé d’un intellectuel confirmé».

Congo : 13 morts dans un choc entre deux trains

Une collision entre un train minéralier et un train de voyageurs survenu très tôt ce lundi à la gare de Patras (511 km au sud de Brazzaville), a fait 13 morts et de nombreux blessés, a appris APA auprès des autorités du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO).« Les victimes sont en majorité des clandestins qui n’ont pas payé leur billets », a indiqué notre source, soulignant que ce bilan provisoire pourrait s’alourdir dans les prochaines heures vu le nombre important de personnes grièvement blessées.

Cet accident sur le CFCO survient sept mois après la reprise du trafic sur cette voie qui a été paralysée pendant deux ans (2016 et 2018), à cause des affrontements entre l’armée et les ex-combattants ninjas dans la région du Pool au sud de Brazzaville.

La dernière catastrophe enregistrée sur le CFCO avait fait officiellement 53 morts en juin 2010.

Baccalauréat au Tchad : l’épreuve de français suspendue à cause d’une fuite

L’épreuve de français du Baccalauréat au Tchad qui devait se tenir ce lundi a été suspendue, suite à une fuite notée sur les réseaux sociaux.La fuite concerne également l’épreuve de mathématiques. Pour le Baccalauréat de cette année 83.141 candidats sont concernés.

  

Conflit communautaire et politique se côtoient à la une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce lundi commentent l’actualité nationale marquée par des faits politiques, sans oublier le conflit communautaire ayant occasionné des morts et des blessés dans la région des Cascades, à l’ouest du pays.«Conflit communautaire dans la Comoé : Cinq morts et plusieurs blessés à Sitiéna/Djongolo», titre le quotidien national Sidwaya, montrant l’image de femmes et d’enfants en train de fuir la localité.

Le journal rapporte qu’un conflit foncier latent depuis des années, a dégénéré en affrontement meurtrier, le samedi 29 juin 2019, entre les populations de Sitiéna et celles du village voisin, Djongolo dans la province de la Comoé.

«Les premiers bilans font état de de 5 morts et plusieurs blessés dont certains par balle, un hameau de culture (Djongolo3) dévasté et plusieurs dégâts matériels», écrit Sidwaya.

A ce propos, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (2e capitale du Burkina Faso) affiche : «Conflit foncier dans la Comoé : Diongolo et Sitiéna se sont affrontés et fait des morts».

Quant à Aujourd’hui au Faso (privé), il aborde le sujet sous le titre : «Banfora : La loi des séries continue avec 5 morts dans un affrontement».

Pour sa part, L’Observateur Paalga (privé) parle de ce litige foncier qui a fait «6 morts et plusieurs blessés».

En politique, le même journal évoque la crise au sein du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir), reprenant les propos du président Eddie Komboïgo qui dit, à travers une déclaration: «Une minorité d’antidémocrate infiltrés veulent imposer leur candidat».

De son côté, Le Pays, autre quotidien privé, publie la même déclaration sous le titre : «Crise au CDP : Eddie Komboïgo dénonce +des agissements antidémocratiques, antirépublicains et barbares+».

Le confrère relate aussi que des «observateurs indépendants» appellent à la sagesse.

Pendant ce temps, Sidwaya revient sur le 55e  sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenu le 29 juin à Abuja au Nigéria, mentionnant à sa une: «Espace CEDEAO : Les dirigeants s’engagent pour une monnaie unique».

Pascal Siakam, célèbre en NBA, illustre inconnu au Cameroun

Le basketteur camerounais Pascal Siakam vient, successivement, de remporter le célèbre championnat américain de basket-ball (NBA) avec les Raptors de Toronto, et le titre de joueur ayant le plus progressé dans la saison, alors qu’il reste très peu connu dans son pays natal.«Vous avez fait honneur au Cameroun, votre patrie. Vous êtes apparue comme l’un des emblèmes de l’excellence sportive camerounaise sur la scène internationale» ; «Je salue la performance de notre jeune compatriote Pascal Siakam, champion de la NBA. Il symbolise cette jeunesse dont tous nos compatriotes sont fiers. Une jeunesse camerounaise qui participe au rayonnement de son pays», ont tour à tour écrit le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi et le président de la République, Paul Biya.

C’est depuis quelques mois seulement que les Camerounais s’intéressent aux performances de leur compatriote au pays de l’oncle Sam, dans une discipline qui ne fait pourtant pas courir les foules localement, traînant parfois jusque tard devant la télévision pour admirer les feintes et les lancers spectaculaires de l’ailier fort aujourd’hui âgé de 25 ans.

C’est que Pascal Siakam, contrairement à ses aînés Joël Embiid, pivot des Philadelphia 76ers et l’ailier Luc Richard Mbah a Moute, actuellement blessé et en fin de contrat avec les Los Angeles Clippers, sort quasiment de nulle part dans l’esprit de ses compatriotes.

Né le 2 avril 1994 dans la métropole économique, Douala, c’est en 2011, alors qu’il participe à un camp de basket organisé par Luc Mbah a Moute, justement, il tape à l’œil des encadreurs et est invité, l’année suivante, au tournoi «Basketball sans frontières» d’Afrique du Sud, un pays où vit son aînée Vanessa.

C’est ici que son destin bascule : des recruteurs de l’école préparatoire de God’s Academy de Lewisville (Texas) l’inscrivent aussitôt dans leurs tablettes et, avec le soutien de la famille, y compris de ce papa qu’il l’inscrivit d’autorité au séminaire à 11 ans pour devenir prêtre.

Deux ans plus tard, le jeune premier dépose ses valises chez les Aggies A&M du Texas mais doit aussitôt replier au bercail pour enterrer son géniteur, décédé des suites d’un accident de la route. Les obsèques terminées, Pascal Siakam annonce aux siens son intention de ne plus rentrer aux États-Unis. Il faudra toute la diplomatie de sa maman pour le faire changer d’avis.

«Je jouerai pour mon père maintenant. Je jouerai pour son rêve d’avoir un fils en NBA. Je voulais le rendre fier en lui offrant ce cadeau», a-t-il récemment déclaré dans un média américain. Après trois ans dans le championnat nord-américain de basket-ball, le plus relevé au monde, le champion déclare avoir encore faim de progression pour devenir toujours plus performant.

Cameroun: l’opposant Fru Ndi libéré par ses ravisseurs

Le président du Social democratic front (SDF), parti leader de l’opposition parlementaire Ni John Fru Ndi, a été libéré des mains de ses ravisseurs, a annoncé samedi soir la direction de son parti dans un communiqué parvenu à APA. »Le président Fru Ndi vient d’etre libéré et se trouve actuellement dans son domicile de Ntarikon », selon le communiqué du SDF, qui ne précise pas les conditions de cette libération.

« Le président s’exprimera en temps opportun sur les conditions de son enlèvement et de sa captivité », promet le texte.

Vendredi soir, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans son domicile de Bamenda, dans le Nord-ouest « tirant partout » et enlevé M. Fru Ndi. Après ils l’ont emmené vers une destination inconnue. 

Des assaillants qui seraient, selon toute vraisemblance, des milices armées qui se battent pour l’independance des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest qui représentent 20% de la population du pays.

C’est la seconde fois que ce dirigeant politique est kidnappé, après celle du 27 avril dernier. 

La Chine pourrait construire un port en eau profonde au Gabon

Une délégation de la société chinoise China Harbour Engineering Company (CHEC) séjourne au Gabon dans le cadre d’un projet de contruction d’un port en eau profonde à Port-Gentil, la capitale économique du pays, a-t-on appris samedi, auprès du cabinet du ministre gabonais de la Promotion des investissements, Jean Fidèle Otandault. »Je pense que c’est un partenariat qu’il faudrait développer. C’est ce que nous sommes en train de faire », a affirmé Jean-Fidèle Otandault au terme de l’audience qu’il a accordé à la délégation de l’entreprise CHEC.

CHEC est une entreprise d’ingénierie spécialisée dans la construction d’infrastructures marines, ponts, routes voies ferrées etc. Elle a déjà réalisé la construction d’une route au Gabon. Elle a par ailleurs construit déjà ports en eaux profondes au Nigeria et au Cameroun.

Forte de son expérience, CHEC souhaite décrocher le marché de construction de l’infrastructure portuaire de Port-Gentil. Un projet qui génèrera 20 000 emplois directs et indirects, indique-t-on au ministère de la Promotion des investissements.

Le montant que coûtera cette ambitieux projet n’a pas été révélé. Selon certaines indiscrétions, c’est la Chine qui financera ledit projet dans le cadre d’un partenariat public privé.

La Chine est présente dans plusieurs secteurs de l’économie du Gabon, notamment dans la foresterie, le pétrole, les BTP.

Cameroun : relance du projet des peines alternatives à l’emprisonnement

Le ministère camerounais en charge de la Justice (Minjustice) a annoncé, devant le Parlement, l’application prochaine des peines alternatives à l’emprisonnement.S’exprimant vendredi à l’Assemblée nationale, lors d’une séance de questions orales le ministre délégué audit département, Jean de Dieu Momo, a affirmé qu’un projet de loi sur le sujet était en préparation, et sera soumis à l’appréciation des élus du peuple «dans les prochains mois».

L’on note que ce n’est pas la première fois qu’une telle annonce est faite par les autorités. En août 2016 en effet, le gouvernement avait annoncé qu’il s’apprêtait à mettre en pratique les nouvelles mesures de peines alternatives à l’emprisonnement, contenues dans le Code pénal nouvellement révisé, afin de faire face au phénomène de surpopulation carcérale.

Ces nouvelles dispositions légales prévoient ainsi que des amendes et l’emprisonnement peuvent être palliés, grâce aux travaux d’intérêt général et aux sanctions réparatrices pour des délits passibles d’un emprisonnement inférieur à 2 ans, ou d’une amende. Les peines alternatives à l’emprisonnement seront ainsi exécutoires en faveur soit d’une personne morale de droit public, ou encore d’une personne morale de droit public en charge d’une mission de service public ou d’un organisme habilité à mettre en œuvre des travaux d’intérêt général, après la déclaration de culpabilité et le consentement préalable du mis en cause.

Pour le Minjustice, l’adoption des peines alternatives traduit le souci des pouvoirs publics de réduire, autant que faire se peut, le prononcé des courtes peines d’emprisonnement ou des peines d’amende susceptibles, elles aussi, d’entraîner de courts séjours en prison suite à la pratique de la contrainte par corps consécutive au non-paiement des amendes par les prévenus, condamnés à cette peine.

Dans son rapport 2017, la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) estimait la population carcérale dans le pays à 30.701 prisonniers au 31 décembre de la même année, contre 28.927 détenus un an auparavant.

Les prisons camerounaises, précisait le document, ont une capacité d’accueil de 17.815 places avec un taux d’occupation qui est passé de 162% en 2016 à 172% en 2017.

La dépigmentation de la peau fait fureur au Cameroun

La dépigmentation de la peau a tendance à se généraliser au Cameroun où, dans presque toutes les villes du pays ainsi que dans les campagnes, beaucoup de femmes et d’hommes se sont lancés à fond dans la quête du teint clair.Au grand dam des dermatologues qui ont initié une campagne de sensibilisation pour alerter sur cette perte d’identité et ses dangereuses conséquences sanitaires.

A en croire le Société camerounaise de dermatologie (Socaderm), c’est à Douala où l’on rencontre le plus de pratiquants de la dépigmentation de la peau, « Ndjansang » en parler local. 27,8 % de la population de la deuxième ville du pays est concerné, selon Socaderm dont l’étude a été faite à partir d’un échantillon de 10.000 hommes et femmes âgés entre 15 et 50 ans.

Suivent dans l’ordre,  les villes de Kumba (Sud-ouest) dont 24,1% de la population s’éclaircit la peau, Yaoundé, la capitale, 19,6% d’adeptes du «Ndjansang», Kribi (Sud) 11,1% et Bagangté (Ouest) 10,3% de candidats à la dépigmentation de la peau.

Beaucoup plus que dans les villes, la pratique a cours dans les  zones rurales où « hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, nantis et pauvre sont en mal de teint clair», déplore Cécile Zoung Kanyi Bisseck, présidente de la Socaderm.

L’opération consiste à s’appliquer «sur tout le corps plusieurs composés: laits ou crèmes à base d’hydroquinone, au-delà du seuil de 2 % ou de crèmes et gels à base de corticoïdes puissants qui comportent notamment du mercure et ses dérivés cancérigènes», explique Cécile non sans relever que l’étude de la Socaderm démontre que «les plus nantis se font des injections avec des effets instantanés, tandis que les moins riches utilisent tout ce qui leur passe sous la main».

D’après Cécile, enseignante à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I, certaines personnes désireuses d’avoir à tout prix un teint clair vont jusqu’à recourir aux conseils de tenants de parfumerie.

On s’enduit de tout,  au mépris des risques encourus sur le plan sanitaire tels « les cancers de la peau», s’indigne l’agrégée en dermatologie avant d’ajouter qu’«il n’est pas étonnant de voir un homme ou une femme avec des pieds ou des mains noirs, alors que le visage est presque métissé».

Si la faute est à imputer aux publicités tapageuses des industries de produits cosmétiques ainsi qu’aux adeptes du «Njansang», des complexés de leur peau noire, il reste que, selon Dr Odile Ngoro, dermatologue-infectiologue, certains pharmaciens ne sont pas exempts de reproche.

En effet, soutient Odile Ngoro, des médecins, agissant en complicité avec des pharmaciens, prescrivent à des personnes des ordonnances contenant du «gluthatione», un produit éclaircissant de la peau vendu à 250 FCFA la boîte.

La Beac restreint l’utilisation des cartes bancaires hors de la Cemac

Le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli, a publié une instruction restrictive, relative aux conditions et modalités d’utilisation, à l’extérieur de la Communauté économique et monétaire sous-régionale (Cemac), des instruments de paiement électronique encore appelés «cartes bancaires».Ledit document, consulté par APA, entend règlementer l’usage hors de la zone de ces cartes, avec en filigrane la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Selon l’instruction du gouverneur Abbas Mahamat Tolli, l’utilisation des cartes bancaire, pour le paiement et le retrait sur des guichets et terminaux situés à l’extérieur de la Cemac, ainsi que le règlement des transactions en ligne, est restreinte aux transactions courantes dans la limite des seuils d’allocation dans la limite de 5 millions FCFA par personne et par voyage.

Au-delà de ce montant, lesdites opérations s’effectuent désormais sous réserve de la justification à priori et à posteriori des montants sollicités pour la transaction et, le cas échéant, de la justification de l’opération.

Dans la limite de 1 million FCFA par mois et par personne, le règlement à distance des transactions, notamment les paiements en ligne, sont libres sous réserve du respect des dispositions de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et de la prolifération applicables au sein de la Cemac.

La même disposition de règlement à distance prévoit la fourniture de justificatifs par le titulaire de la carte électronique à l’intermédiaire agréé, «par tout moyen laissant trace, dans un délai de 90 jours», les émetteurs d’instruments de paiement électronique en implémentant les plafonds et étant tenus, mensuellement, de transmettre à l’Institut d’émission les relevés des transactions.

Abbas Mahamat Tolli annonce, pour le strict respect de ces dispositions, des contrôles sur place de son institution ainsi que de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), pour s’assurer du respect de ladite règlementation par les émetteurs d’instruments de paiement électronique.

Dans un rapport daté d’août 2017, le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (Gabac) déplorait «une certaine vacuité» du cadre juridique sous-régional en la matière, accusé de ne pas prendre en compte «de façon adéquate les objectifs de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme», «le contrôle de l’origine des fonds et des seuils réglementaires n’étant pas toujours assuré».

«Tous les établissements bancaires de la sous région ont été conviés à participer à l’exercice de typologies objet du présent rapport. Cependant, seuls ceux représentant les grands groupes internationaux et une banque à capitaux camerounais ont accepté de jouer le jeu», soulignait alors le document.

Cameroun : John Fru Ndi de nouveau kidnappé

Le président du Social democratic front (SDF , opposition) John Fru Ndi, parti-leader de l’opposition parlementaire, a été enlevé dans son domicile à Bamenda (Nord-ouest) par des « hommes armés », a annoncé la direction de cette formation politique dans un communiqué parvenu samedi à APA.«Des gens sont entrés dans son domicile de Ntarikon à Bamenda et ont commencé à tirer partout. John Fru Ndi est sorti pour s’enquérir de la situation et c’est alors que les assaillants l’ont enlevé pour une destination inconnue », explique le communiqué émanant de la cellule de communication du SDF.

« A l’heure où nous parlons, ajoute le communiqué, les ravisseurs n’ont pas encore été identifiés mais, en plus, nous ne savons pas où ils se trouvent ».

Au cours de la fusillade, « son garde du corps qui a essayé de s’interposer a reçu des balles à bout portant et a été grièvement blessé », renseigne le communiqué.

Il y a deux mois, le 27 avril 2019, M. Fru Ndi avait déjà fait l’objet d’un enlèvement toujours dans le Nord-ouest par des milices sécessionnistes alors qu’il se rendait aux obsèques du président du groupe parlementaire de son parti.

Depuis quelque temps, des milices sécessionnistes qui se battent pour l’indépendance des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest multiplient les rapts, notamment de certaines personnalités.

Il y a trois jours,  l’archevêque de Bamenda, Mgr Conelius Esua Fontem, a été enlevé par des bandes armées alors qu’il revenait d’une visite pastorale. Il a été relaxé après plus de 12 heures de captivité.

Selon certains observateurs, les milices sécessionnistes font des enlèvements qui finissent par des demandes de rançons en vue de se constituer un trésor de guerre.

Cameroun : un taux de soumissions de 160,86% à une émission de bons du Trésor (officiel)

L’État du Cameroun a recueilli un taux de soumissions de l’ordre de 160,86% à une émission de bons du Trésor assimilables de 20 milliards FCFA, effectuée le 19 juin dernier sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a appris APA mercredi auprès des services compétents du ministère des Finances (Minfi).Effectuée auprès de sept spécialistes en valeurs du Trésor (Svt) soumissionnaires du pays émetteur, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad, l’opération a ainsi recueilli des offres totales de 32,172 milliards FCFA pour un taux d’intérêt moyen pondéré de 2,239%.

Selon une ordonnance signée le 29 mai dernier par le président Paul Biya, modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances 2019, le Cameroun prévoit de lancer pendant l’exercice des émissions de titres publics pour un montant totale de 350 milliards FCFA.

Depuis 2010, année de son émission obligataire inaugurale sur son marché financier domestique, le Cameroun a, selon les données du Minfi, mobilisé plus de 2616,31 milliards FCFA à travers ses diverses interventions sur le marché des capitaux.

Il a ainsi levé un total de 1370,96 milliards FCFA sur le marché monétaire de la Beac, dont 1322,28 milliards FCFA de BTA et 48,68 milliards FCFA d’obligations du Trésor assimilables (OTA) et, sur les marchés financiers national et international, a collecté respectivement 795 milliards FCFA mobilisés par emprunt obligataire, et 450,35 milliards FCFA à travers une émission d’Eurobond.

Le fruit de ces levées de fonds a été consacré, en grande partie, pour 44,29% au secteur de l’eau et de l’énergie, 28,29% aux infrastructures routières et ouvrages d’art, et 13,46% à la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives.

Grâce à la dynamique favorable de l’activité économique nationale non pétrolière, qui devrait se poursuivre, le Cameroun prévoit pour 2019 une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel non pétrolier à 5%, contre 4,2% en 2018 et 3,5% un an auparavant, et à 5,4% en moyenne entre 2020 et 2021.

Can, politique et économie au menu des journaux camerounais

L’entrée victorieuse des Lions indomptables dans la Coupe d’Afrique des nations (Can) égyptienne contre la Guinée-Bissau (2-0), côtoie, dans les journaux camerounais parus mercredi, le séjour mouvementé en Suisse du président Paul Biya ainsi que des sujets à caractère économique.Pour une entrée tranquille, le Cameroun a démarré du bon pied la plus grande fête du football continental, salue The Guardian Post, repris en écho par Le Jour et Le Messager, les trois publications privées constatant que les «Djudjus» n’ont en réalité existé que pendant le premier quart d’heure de la rencontre.

Les «Lions indomptables» ont donc dévoré les «Lycaons», en match d’ouverture du groupe F basé à Ismaïlia, moque Mutations, saluant au passage le coup d’essai transformé en coup de maître de Stéphane Bahoken, entré après l’heure de jeu et qui a inscrit le premier but dès son premier ballon.

Pour le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, les poulains du coach néerlandais Clarence Seedorf, à travers leur prestation, tenaient à confirmer le trophée remporté en 2017 au Gabon.

«Cette victoire est d’autant plus précieuse qu’elle s’est produite avec la manière. Cette fois-ci, les ‘’Lions » ont affiché une sérénité étonnante.»

InfoMatin relève cependant que les Camerounais ont gagné au bout de gros efforts, après avoir eu toutes les peines à prendre le dessus sur leur modeste adversaire, mais les Camerounais avaient pour eux la force de leur expérience de la haute compétition.

Du terrain de football au terrain politique, il n’y a qu’un pas que franchit allègrement cette publication à travers sa principale manchette : «Affrontements à Genève : les ‘’anti-sardinards » copieusement tabassés à l’Intercontinental. Il se passe, peut-on y lire, que quelques éléments de la sécurité présidentielle n’y sont pas allés de main morte, la veille dans le prestigieux hôtel suisse où de nombreux activistes camerounais, comme des terroristes, comptaient ‘’déloger » Paul Biya et son épouse qui y passent un séjour privé.

La «Brigade anti-sardinards» (BAS) a franchi le Rubicon, décrète Repères : après avoir saccagé des ambassades du Cameroun à l’étranger, au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 7 octobre 2018, ces agités ont essuyé un cuisant échec, lors de cette autre tentative de traîner l’image de leur pays dans la boue à l’extérieur au terme de laquelle ils ont été humiliés, puis jetés dans la rue comme des vauriens.

Après cet assaut, qualifié de «terroriste» par Essingan, 12 activistes ont été appréhendés par la police helvétique. Son confrère Le Messager, se veut plus expressif encore, publiant des photos des manifestants brandissant des pancartes hostiles à Paul Biya.

Après la proclamation des résultats de la dernière présidentielle et la contestation qui s’en est suivie, la BAS avait juré de traquer Paul Biya à l’étranger, explique pour sa part Mutations, et dans ce groupe on retrouve des sociétaires du Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora (Code), qui avaient déjà fait du bruit devant le même hôtel Intercontinental, à l’occasion de précédents séjours du chef de l’État en Suisse.

Abordant la sphère économique à travers «l’affaire Nexttel», le même journal met face à face le milliardaire camerounais Baba Danpullo, actionnaire à 30% de l’opérateur de téléphonie mobile, et ses partenaires vietnamiens de Viettel Global, à couteaux tirés depuis une année dans une bataille de leadership avec comme médiateur l’État camerounais.

Selon Mutations, des arbitres internationaux, à Singapour et des auditeurs indépendants, effectueront bientôt leur entrée en scène pour départager les deux parties.

Pour l’instant, renchérit Le Quotidien de l’Économie, ce sont les Vietnamiens qui viennent de gagner une précieuse première manche contre Baba Danpullo, patron de la holding Bestcam et mis en minorité par le comité interministériel mis en place par le pouvoir : le milliardaire camerounais doit justifier l’utilisation d’une enveloppe de 26 milliards FCFA mise à sa disposition par ses partenaires, dont il doit par ailleurs réintégrer les cadres mis à la porte.

Can 2019 : le Cameroun doit éviter le piège bissau-guinéen (supporters)

Les supporters de l’équipe nationale du Cameroun, championne d’Afrique en titre, espèrent que leurs joueurs feront preuve de caractère afin d’éviter le piège que constitue la rencontre contre la Guinée Bissau prévue ce mardi à 17h GMT à Ismaïla (Egypte).Pour son entrée en matière, le Cameroun ne doit pas se rater face à la Guinée Bissau. Mais les inconditionnels des Lions indomptables ont beaucoup d’appréhensions. « Le Cameroun a logiquement la faveur des pronostics. Toutefois, ce match est un piège à cause notamment des remous dans la Tanière. Le problème des primes peut laisser des traces », a indiqué tout de go Junior Bata, le président d’un fan club au quartier Cité-Sic, dans le cinquième arrondissement de Douala.

En effet, le quintuple champion d’Afrique n’est arrivé que vendredi dernier au Caire (Egypte). Les hommes du sélectionneur Clarence Seedorf exigeaient le versement de leur prime de qualification à la Can (20 millions F CFA par joueur) et la garantie de percevoir une prime de performance (5 millions F CFA par joueur).

Bertin, priant pour que l’aventure de ses joueurs préférés en terre égyptienne dure le plus longtemps possible, a indiqué que « le Cameroun devrait mettre toutes les chances de son côté. Dans ce type de tournoi, il faut donner le ton dès le premier match ».

Pour sa part, Aïssatou, un autre inconditionnel des Lions indomptables, se méfie des Djurtus de la Guinée Bissau. « En Afrique, il n’y a plus de petite équipe. Il faut de la concentration jusqu’au bout et éviter un résultat négatif qui nous compliquera la suite de la compétition », a-t-elle analysé.

Le Cameroun s’était déjà frotté à la Guinée Bissau en phase de poules de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 organisé par le Gabon. Menés au score dès la 13ème mn sur un superbe but de Piqueti, les Lions indomptables ont finalement renversé la vapeur (2-1).

Pour la Can 2019, les Lions indomptables partagent le groupe F avec la Guinée Bissau, le Ghana et le Bénin. Réputés être de vrais passionnés de foot, les Camerounais veulent que leur équipe nationale soit « engagée et concentrée » sur l’aire de jeu.