300 nouveaux gisements de minerais découverts au Cameroun

Trois cent nouveaux gisements de minerais ont été découverts au Cameroun au cours de ces cinq dernières années, selon les données obtenues vendredi auprès du Programme de renforcement des capacités dans le secteur minier (PRECASEM).Financées à hauteur de 34,8 milliards de FCFA par la Banque mondiale (BM), ces études ont été menées dans cinq des dis régions du pays, en l’occurrence, l’Adamaoua, le Centre, l’Est, le Nord et l’Ouest.

Au terme de cinq années d’exploration, les 1800 échantillons prélevées à partir des roches et des sols ont permis d’identifier 300 sites portants de nombreux minerais, entre autres, l’or, le zinc, le nickel, le manganèse, l’uranium, le rutile.

Ces nouvelles découvertes, expliquent les experts du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, vont accroître le potentiel minier du sol camerounais connu jusque-là à 40%.

Change du FCFA : la Beac met en garde contre des «acteurs véreux»

Le chef d’agence pour la région camerounaise de l’Ouest de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Marcel Mboa, a mis en garde, dans un communiqué reçu vendredi à APA, contre des «acteurs véreux» qui, selon lui, sillonnent ladite zone, y compris notamment la région anglophone voisine du Nord-Ouest, pour proposer le change, suivant « une décote allant parfois jusqu’à 60% », des billets de FCFA de la gamme 1992.Selon ce responsable, les billets de ladite gamme conservent leur cours légal et leur pouvoir libératoire sur toute l’étendue du territoire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) constituée du Cameroun, du Congo, de la Guinée Équatoriale, du Gabon, de la République centrafricaine et du Tchad.

Les billets de la gamme 1992, précise Marcel Mboa, doivent être admis dans les transactions, acceptés lors des versements dans les établissements de crédit et les microfinances, et peuvent être échangés gratuitement par les usagers dans les guichets de la Banque centrale.

Selon des sources locales, jointes au téléphone par APA, la pratique décriée est consécutive à la folle rumeur, ayant circulé à travers le Cameroun depuis quelques mois, faisant état d’une dévaluation imminente du franc FCFA.

D’autres observateurs attribuent cette spéculation financière à l’activisme des séparatistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En plus de la revendication de l’indépendance d’un territoire dénommé «Ambazonie», les séparatistes militent pour une monnaie propre appelée à remplacer le CFA en vigueur dans la zone francophone.

Les journaux camerounais en mode insolites

Les journaux camerounais parus vendredi recèlent de curiosités sur les plans à la fois social, politique et économique.Comment se fait-il que le formulaire du certificat médical, pièce essentielle dans l’établissement de dossiers administratifs et judiciaires et qui, surtout, procure de substantielles recettes fiscales à l’État, vienne à manquer dans les formations hospitalières publiques ? C’est pourtant le triste constat que dresse Le Quotidien de l’Économie, qui a notamment fait le tour des officines de la capitale, Yaoundé.

 

Depuis décembre 2018 en effet, explique la publication spécialisée, du fait de cette inexplicable pénurie, non seulement c’est la croix et la bannière pour les postulants, mais en plus les pouvoirs publics, eux-mêmes, n’arrivent plus à recouvrer les fonds de solidarité liés à l’achat de ce document.

 

Mais la réalité dans les hôpitaux ne semble pas triste pour tout le monde, si l’on s’en tien à la principale manchette de l’hebdomadaire Notre Santé qui annonce des primes pour les médecins qui encouragent la césarienne : entre 40.000 et 50.000 FCFA pour chaque praticien ayant réussi à convaincre une femme enceinte de se faire opérer pour accoucher, pour des factures oscillant entre 200.000 et 400.000 FCFA.

 

Le problème, explique la publication, c’est que le ministère de la Santé publique joue les spectateurs de ces pratiques non éthiques et que le personnel soignant impose littéralement aux usagers, qui vont aussi à l’encontre des objectifs du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), promotrice de soins obstétricaux à coûts réduits et qui entendait accompagner le Cameroun dans l’assistance aux parturientes démunies.

 

Ce malaise, renchérit Mutations, semble se perpétuer au moment même où l’hôpital public fait également sa crise d’hépatite B marquée par la rupture des stocks de médicaments depuis des mois, du fait de factures impayées aux fournisseurs par la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels (Cename), où l’on confesse avoir observé des tensions de stocks du Tenofovir 30mg en comprimés, un produit dont une commande urgente de 2440 boîtes a été passée mais qui ne respecte pas tous les protocoles de passation des marchés alors qu’une autre commande, de 30.000 boîtes passée depuis plusieurs mois, n’est pas été livrée à temps du fait des impayés.

 

La preuve que tout n’est pas négatif, dans les formations hospitalières, est apportée par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT), qui annonce fièrement le début de la campagne de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda), permettant de se mettre à l’abri du paludisme qui, précise le journal, était pour 25,8% des cas de maladie reçues dans les hôpitaux pour 3263 décès enregistrés en 2018 à travers le pays.

 

Sa grande ouverture, CT, sous le titre «Dialogue dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest : regardons dans la même direction», la consacre pourtant à la crise sécessionniste anglophone, à travers l’offre de retour à la paix durable portée par le Premier ministre Joseph Dion Ngute au nom du président Paul Biya.

 

Et de se désoler que cette main tendue, malgré un accueil globalement favorable de l’opinion, rencontre d’autres velléités, notamment de la société civile, créant plutôt «une espèce de cacophonie contreproductive».

 

À mon sens, le problème central, qui a été instrumentalisé par ceux qui avaient d’autres agendas, portait sur les modalités de coexistence pacifique entre les deux macro communautés anglophone et francophone. L’origine étrangère de ces deux cultures explique la rapide internationalisation du conflit. Mais à côté de cette querelle identitaire, se trouvent des enjeux de gouvernance politique, économique et géopolitique», explique, dans les colonnes dudit journal, le géostratège Joseph Vincent Ntouda Ebodé.

 

Le Jour, qui se demande à quoi joue Paul Biya dans son offre de dialogue inclusif, constate pour sa part un sérieux doute dans la volonté du pouvoir de Yaoundé, qui depuis un mois agite un concept visiblement creux alors que la liste des victimes s’allonge sur le théâtre du conflit : «A quand le dialogue ? La mise en œuvre de ses résolutions ? Le retour à la vie normale dans les régions anglophones ? On s’impatiente…»

 

Le dialogue, dans le format souhaité, n’est pas acquis, soutient quelques colonnes plus loin l’analyste politique et sécuritaire Joseph Léa Angoula, pointant l’attentisme du pouvoir et avançant des conditions : si la pression internationale ne retombe pas contre le gouvernement, si l’opinion nationale sort de son apathie, si les formations politiques et de l’opposition et la société civile se concertent, de façon à créer un rapport de forces favorable au camp des partisans du vrai dialogue.

 

Ce pouvoir, que beaucoup accablent de tous les maux, n’est pas totalement indifférent de la souffrance des populations des zones en crise, temporise The Guardian Post qui, images à l’appui, se fait l’écho des aides humanitaires multiformes acheminées sur place dans 55 camions.

 

Le régime de Yaoundé, à travers ce convoi, entend, selon InfoMatin, démontrer aux populations et aux partenaires extérieurs du Cameroun l’effectivité du travail entamé par les pouvoirs publics, soutenus par les forces armées qui s’avèrent d’un appui incontournable, les militaires étant fortement impliqués dans la distribution de cette aide humanitaire aux allures d’aide au développement, puisque les autorités en même temps distribuent des engrais, des tôles et des matériels de santé afin que les populations bénéficiaires, évaluées à 75.000, puissent s’autogérer.

Les gouverneurs de la BAD plaident pour une intégration énergétique accélérée

Les gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) ont plaidé, jeudi à Malabo, pour un développement accéléré des projets d’intégration énergétique régionaux en Afrique afin de produire et distribuer une électricité de qualité, durable et plus sûre à l’échelle du continent.Ces gouverneurs qui sont pour la plupart des ministres en charge des finances et de l’énergie, s’exprimaient à l’occasion d’un petit-déjeuner en marge des Assemblées annuelles de la Banque, autour de la thématique, « partenariats porteurs de transformation : résoudre le déficit énergétique de l’Afrique par le biais d’initiatives régionales ».

« Le socle du développement en Afrique, c’est l’énergie » a soutenu la ministre de l’Énergie et du développement minéral en Ouganda, Irène Muloni, dont le pays est à la tête du pool énergétique d’Afrique de l’Est.

« L’intégration de projets régionaux est un élément clé pour résoudre le problème de l’accès des populations à l’électricité », a-t-elle poursuivi, citant plusieurs projets d’interconnexion en cours de financement par la Banque africaine de développement ou encore l’extension des réseaux électriques entre son pays, l’Éthiopie, le Kenya et la Tanzanie.

Alors que le continent regorge de ressources, notamment dans le renouvelable (solaire, éolienne, biomasse), 40% des Africains n’ont pas accès à l’électricité.

Avec l’appui de la BAD, il s’agira de relever collectivement les défis de production et distribution, de mobiliser toutes les ressources régionales et internationales et mettre en place des réformes politiques et réglementaires. 

L’Afrique du Nord est très avancée dans le domaine de l’intégration énergétique, a noté le ministre des Finances algérien, Mohamed Loukal, citant le transport d’électricité de l’Algérie, gros producteur d’hydrocarbures, vers le Maroc.

« En plus du méga-projet de gazoduc avec le Nigéria (4 000 km de long, capacité de 30 milliards de m3), la stratégie de l’Algérie se tourne vers les énergies renouvelables avec un pacte très ambitieux à l’horizon de 2030-2035 », a-t-il expliqué, insistant sur le rôle clé de la Banque dans la réalisation de projets structurants.

Le ministre des Finances du Sénégal, Amadou Hott, a insisté, pour sa part, sur le partage des ressources, à l’instar de l’hydroélectricité entre son pays, la Guinée, la Gambie et le Mali.

« L’avenir est aux PPP (partenariats public-privé) sur des projets de long terme, viables financièrement ; d’où l’intérêt des institutions supranationales comme la Banque africaine de développement, dont le rôle d’intermédiaire entre les pays est essentiel », a-t-il poursuivi.

La République de Guinée (Conakry) possède ce potentiel hydroélectrique, avec une capacité à faire le lien entre ses six pays frontaliers, à l’image de l’OMVG (projet de mise en valeur du fleuve Gambie), dont l’effet multiplicateur est important pour les quatre pays concernés », selon la ministre guinéenne du Plan et du développement économique, Kanny Diallo.

 Le cas de figure est identique pour le Mozambique, « idéalement placé au cœur de l’Afrique Australe pour fournir de l’électricité à ses voisins », a notamment expliqué le ministre de l’Économie et des Finances, Adriano Alfonso Maleiane.

L’intégration régionale constitue l’une des cinq grandes priorités stratégiques, « High 5 », de la BAD pour accélérer la transformation économique de l’Afrique.

Plus de 2 000 participants assistent cette semaine à ces Assemblées annuelles, qui offrent à la Banque une occasion unique de faire connaître ses points de vue sur l’état de l’économie africaine.

Elles lui permettent également de présenter un état des lieux de ses travaux et constituent une tribune permettant de diffuser ses vues sur les questions émergentes qui sont en train de façonner l’avenir du continent.

La capitale équato-guinéenne accueille du 11 au 14 juin 2019, la 54è Assemblée annuelle de la BAD autour du thème « l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique».

BGFIBank élue meilleure banque de la zone CEMAC

BGFIBank a été nominée, lors de l’« African Banker Awards », meilleure banque de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en 2018 grâce à un total de bilan de 3 137 milliards de FCFA, rapporte un communiqué de l’institution financière reçu jeudi à APA.

Ainsi, « pour la troisième année consécutive, BGFIBank conserve son titre de meilleure Banque régionale d’Afrique Centrale, une position qu’elle devrait conforter dans les années à venir, en accélérant le développement du groupe, via une stratégie de croissance organique », a annoncé son Président-directeur général Henri-Claude Oyima.

Cette stratégie de développement sera axée sur la maîtrise des coûts, le développement des parts de marché avec de nouveaux produits et services, mais également la croissance externe, a indiqué M. Oyima.

Dans cette perspective de croissance, le PDG avait confirmé  que la banque est à l’affût de toute opportunité de rachat d’autres banques par son groupe.

En dépit « d’un contexte économique contrasté et un environnement juridique et réglementaire de plus en plus exigeant », au cours de l’exercice 2018, le Groupe BGFIBank a « su maintenir ses acquis », avec une croissance maîtrisée et rentable et un total de Bilan de 3 137 milliards FCFA, soit une augmentation de 5% par rapport à l’exercice 2017, a-t-il fait remarquer.

Dans le même temps, le Groupe, présent dans 10 pays en Afrique à travers des filiales bancaires, « est fortement engagé à contribuer au dynamisme économique dans ses pays d’implantation en participant au renforcement constant de l’inclusion bancaire sur le continent » précise le communiqué.

Le groupe a également poursuivi ses efforts de renforcement des fonds propres avec une situation nette de 375 milliards FCFA, ce qui représente une augmentation de 7% par rapport à l’année dernière.

La banque dont le siège se trouve à Libreville, au Gabon, poursuit son implantation à travers l’Afrique et en Europe notamment, « mondialisation oblige, elle accompagne, par ailleurs, ses clients partout dans le monde ».

 

Congo : 1,3 million d’enfants souffrent de privations (rapport)

Le gouvernement de la République du Congo, dans un rapport publié jeudi à Brazzaville et portant sur la situation des enfants et des adolescents congolais, a informé que 1,3 million d’entre eux souffrent de multiples privations.« 1,3 million d’enfants subissent des privations dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’éducation, de la protection, de l’eau, de l’assainissement, de l’habitat et de l’accès à l’information », renseigne le rapport.

 Cette étude sur la situation des enfants et des adolescents au Congo s’est basée sur l’équité et l’approche dite « par cycle de vie ». Elle met en évidence des vulnérabilités spécifiques à chaque groupe d’âge notamment les enfants de 5 ans, ceux âgés entre 5 à 11 ans et les adolescents.

 Micaela Marques De Sousa, la représentante du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef) au Congo a fait savoir que ce rapport « contribue à apporter des réponses utiles pour appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre des politiques visant l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) ».

 De son côté, Suze Percy Filippini, la Coordinatrice résidente du système des Nations-Unies au Congo a indiqué que « l’Onu ne ménagera aucun effort pour accompagner les efforts du gouvernement sur la voie de l’accélération de l’atteinte des ODD à travers les plans nationaux qui visent à améliorer les conditions de vie de la population en général et les groupes les plus vulnérables en particulier ».

 Pour sa part, le Premier ministre Clément Mouamba a réaffirmé la volonté de son gouvernement à travailler pour la transformation du Congo. « Je suis convaincu que les planificateurs nationaux sauront prendre en compte cette étude pour faire avancer l’accès aux services sociaux ainsi que l’amélioration de leur qualité pour qu’ils soient adaptés aux bénéficiaires ».

 

Issa Yaya, premier arbitre tchadien sélectionné pour la Can

Le Tchad, dont l’équipe nationale de football ne s’est pas qualifiée à la Coupe d’Afrique des Nations 2019 prévue en Egypte du 21 juin au 19 juillet, y sera tout de même représenté par Issa Yaya, le premier arbitre du pays sélectionné par la Confédération africaine de football (Caf) pour prendre part à cette compétition.Issa Yaya qui a quitté N’Djaména pour le pays des Pharaons est venu au football en tant que pratiquant, mais sans succès avec le ballon il opte pour l’arbitrage. Mettant toutes les chances de son côté, il effectue de nombreux stages à l’étranger, notamment en Afrique du Sud et au Maroc, jusqu’à devenir aujourd’hui arbitre assistant.

Agé de 40 ans, Issa Yaya mesure l’ampleur de la tâche en Egypte et déclare à ce propos : « Il y a une compétition entre les équipes et les arbitres. Je vais me battre pour mériter mon poste et faire honneur à ma nation ».

Politique et économie en couverture des journaux camerounais

La surchauffe du front politique, sur fond de crises socio-sécuritaires, préoccupe les journaux camerounais parus jeudi, qui n’en oublient pas moins d’évoquer les tergiversations du gouvernement par rapport à la future Zone de libre échange continentale africaine.Divisée depuis des années par des batailles d’ego, l’opposition camerounaise semble, à en croire l’hebdomadaire Baromètre Communautaire, avoir retrouvé son unité à la faveur de la crise sécessionniste anglophone.

Ainsi, à la faveur de l’ouverture le 10 juin de la 2ème session parlementaire de l’année, des représentants du Front social démocratique (SDF), de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) et de l’Union des populations du Cameroun (UPC), interrogés par cette publication, ont dessiné les contours du dialogue inclusif annoncé par le gouvernement.

Comme pour résumer les avis des élus desdites formations, l’ancien journaliste Élie Smith, coordonnateur de la Conférence générale anglophone annoncée par le cardinal Christian Tumi, évoque, dans les colonnes du bihebdomadaire Défis Actuels, les causes profondes de la crise anglophone, les préalables au dialogue prôné par Yaoundé, le profil du médiateur idéal ainsi que ce qui est attendu du président Paul Biya pour un retour à la paix durable.

Pour lui, l’erreur la plus importante est que le gouvernement central refuse toujours de reconnaître est que la cause principale de la crise dite anglophone, qui dure depuis trois ans, repose sur le non respect de la Loi fondamentale qui a créé le Cameroun moderne en 1961 : «C’est le Cameroun occidental et le Cameroun oriental qui se sont assis et ont signé un contrat en 1961 pour créer le Cameroun moderne. Tous ceux qui ne veulent pas reconnaître cela ne sont pas honnêtes et ne veulent pas la paix ; parce que les Anglophones ont été abusés. Le dire ne signifie que nous faisons une promotion du séparatisme.»

Pour qu’il y ait la paix dans un pays, il faut d’abord faire preuve d’honnêteté et de vérité parce que, quand il y a la vérité, il y a la justice et quand il y a la justice, il y a la paix, résume-t-il, estimant que le dialogue n’est pas compatible avec le folklore qui se déroule actuellement au Cameroun.

La preuve que même le gouvernement ne donne pas la preuve de son sérieux, dans son approche est apportée par la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl), qui dans les colonnes de The Guardian Post dénonce le ton divergent de l’exécutif sur les préalables au dialogue qu’il compte organiser.

La tension persistante dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest constitue une préoccupation de tous les instants pour le président Paul Biya, dont on connaît le farouche attachement pour la préservation et la consolidation des acquis de paix et d’unité nationale, répond en écho le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, notant, pendant que la réflexion se poursuit au sujet dudit dialogue, des offres de paix parallèles notamment au sein de la société civile, dont il faut espérer qu’elles contribueront au renforcement de la dynamique enclenchée par le pouvoir.

Et, pendant qu’on en est encore aux prémices du dialogue inclusif sur la crise anglophone, Mutations rappelle, fort à propos, que 2019 est l’année électorale de toutes les incertitudes : après le scrutin présidentiel d’octobre 2018 qui joue les prolongations dans la rue et les officines, le Cameroun s’apprête à vivre un nouveau cycle en forme de bourbier électoral, selon les dispositions de la Loi fondamentale et les prévisions du gouvernement, une équation improbable aussi, au vu du climat sociopolitique délétère marqué, notamment, par la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Pendant ce temps, relève l’hebdomadaire La Météo, le combat des sécessionnistes a fini par virer au terrorisme sur le terrain, les phénomènes de mutilations et de barbarie tous azimuts se banalisant dans cette partie du pays.

«Passés des revendications indépendantistes, les Ambazoniens se sont désormais installés dans une logique bestiale qui s’abat au quotidien sur tous ceux qui ne sont pas de leur bord, ou qui refusent de s’arrimer à leur terreur rampante. Désormais, dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, il ne suffit plus d’avoir le malheur d’être d’une autre communauté culturelle. Le seul fait de ne pas souscrire aux mots d’ordre, ou d’être soupçonné de vouloir déserter les rangs des milices, fait de vous une cible de choix pour les sécessionnistes. Lesquels sont désormais aidés, dans leur sale besogne, par des bandits de grand chemin qui se sont engouffrés dans la brèche de l’insécurité.»

Et il ne faut pas croire que c’est l’entente cordiale, chez les sécessionnistes eux-mêmes, prévient Aurore Plus : le président de la république autoproclamée d’Ambazonie, Sisiku Ayuk Tabe, a été destitué depuis le 8 juin par un «conseil de restauration» qui l’accuse de conduite déloyale visant à compromettre la révolution et ses institutions, d’avoir provoqué de profondes divisions, de la confusion et des conflits parmi le peuple sécessionniste, autant d’actions qui, selon ses désormais anciens frères d’armes, envoient des signaux contradictoires à la communauté internationale à propos de la détermination des indépendantistes.

Le leadership anglophone se fissure, confirme La Nouvelle Expression : dans les rangs des séparatistes, certains pensent que l’acceptation du dialogue par le leader Ayuk Tabe, extradé du Nigeria depuis janvier 2018, en attente de jugement devant le tribunal militaire pour terrorisme, sécession, insurrection, révolution, hostilité contre la patrie, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteintes à la sureté extérieure et intérieure de l’État et défaut de carte nationale d’identité, mais aussi les conditions de dialogue qu’il pose au gouvernement, constituent une trahison de la cause indépendantiste.

Passant aussitôt à la sphère économique, la même publication annonce que le pouvoir de Yaoundé s’est, «enfin», décidé à déposer devant le Parlement un projet de loi portant création de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), pour laquelle il a signé l’Accord de mise en place depuis le 11 mars 2018.

Ledit texte a été présenté la veille en session plénière, précise Cameroon Tribune, pendant que Le Quotidien de l’Économie annonce le dernier virage, avant la ratification de cet instrument, pour lequel le pays a traîné les pieds avant de finir par céder depuis avril 2019 grâce au plaidoyer de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies.

Et Mutations de regretter cette valse-hésitation du gouvernement, pour un outil de partenariat Sud-Sud ouvrant la voie à la conquête d’un marché de 1,2 milliard de consommateurs, pour un chiffre appelé à évoluer pour atteindre 2,5 milliards à l’horizon 2050, une expansion économique qui sera rendue possible avec le démantèlement des barrières non-tarifaires et la facilitation des échanges et du transit.

Lancement au Cameroun de la distribution de moustiquaires imprégnées

Le ministère camerounais de la Santé publique a lancé, jeudi, la troisième campagne nationale de distribution des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) avec au total 15 millions de kits à distribuer aux citoyens, annonce un communiqué du département parvenu à APA.Cette première phase, prévue du 13 au 17 juin, sera déroulée dans quatre des dix régions du pays que sont l’Est, le Littoral, l’Ouest et le Sud. Puis, suivront les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-nord et du Nord au mois de juillet et la campagne sera bouclée en septembre dans les régions du Centre, du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Cette opération est gratuite et « les responsables de familles munis d’une pièce d’identité doivent se rendre sur les lieux de distribution indiqués sur les tickets reçus au mois de février dernier pour récupérer leur moustiquaire », précise la note.

Lors des deux précédentes campagnes en 2001 et 2016, les services compétents du ministère de la Santé soutiennent avoir distribué 20,5 millions de MILDA.

Le taux de couverture qui était de 56,6% en 2013 est passé à 76,6% en 2017 au moment où le taux de mortalité dû paludisme est passé de 18,4% en 2013 à 12,8% en 2017.

Avec 45% de taux d’hospitalisation et 31,8% de cause de consultations notamment pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes, le paludisme est la première cause de mortalité du pays avec une moyenne de 12,8% de décès enregistrés en 2017.

Etroite collaboration entre Kinshasa et Kampala contre Ebola

Une étroite collaboration existe entre les autorités sanitaires congolaises et ougandaises unies pour contrer la propagation de la maladie à virus Ebola, dont une dixième éruption a été déclarée en RD Congo, principalement dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, frontalières avec l’Ouganda depuis le 1er août 2018.Malgré le fait qu’un cas d’Ebola concernant un enfant de cinq ans parti avec ses parents de la RD Congo ait été confirmé mardi 11 juin en Ouganda, le ministère congolais de la Santé se félicite de cette collaboration des autorités sanitaires de deux pays qui a justement permis d’identifier rapidement ce cas.

Dans un communiqué reçu mercredi à APA, le ministère congolais de la Santé rappelle que depuis le début de la dixième épidémie d’Ebola au Nord-Kivu et en Ituri, la RD Congo collabore en toute transparence avec les autorités sanitaires des pays frontaliers afin d’éviter sa propagation dans la région.

Un système de contrôle sanitaire aux points d’entrée de la RDC est organisé par le Programme national d’hygiène aux frontières (PNHF), en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). C’est ce système qui permet la détection rapide des contacts de cas confirmés d’Ebola qui se déplacent et tentent de traverser les frontières pour échapper au contrôle sanitaire.

En moyenne, 20.000 à 25.000 voyageurs traversent quotidiennement la frontière congolaise au niveau de la ville de Kasindi en RD Congo. Depuis le début de l’épidémie, plus de 65 millions de voyageurs ont été contrôlés aux différents points d’entrée et points de contrôle mis en place.

Cameroun : le projet de loi de correction du budget 2019 devant le Parlement

Un projet de loi, portant ratification de l’ordonnance présidentielle du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances de l’année en cours, sera déposé dans les prochains jours devant le Parlement camerounais, selon le texte y relatif consulté mercredi par APA et qui prévoit, entre autres, des dépenses d’investissement sur financements extérieurs de l’ordre de 158 milliards FCFA.Les autres lignes visées par ledit correctif concernent les dépenses liées à l’organisation des prochaines échéances électorales (30 milliards FCFA), le renforcement de la provision des dépenses liées au soutien du carburant à la pompe (20,3 milliards FCFA), le renforcement de la provision de sécurité (20 milliards FCFA), les prises de participations (10 milliards FCFA) et le relèvement de l’enveloppe nécessaire à la prise en charge des pensions (1 milliard FCFA).

Selon le gouvernement, à l’initiative du projet de loi, ces modifications devraient permettre, d’une part, de s’arrimer au nouveau cadre macroéconomique et budgétaire, et d’autre part de prendre en compte les recommandations de la dernière mission de revue du Fonds monétaire international (FMI), avec lequel le Cameroun est sous-programme triennal de réformes appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).

En matière de recettes, le pays envisage ainsi une augmentation de l’ordre de 361,5 milliards FCFA, en hausse de 121,5 milliards FCFA de recettes propres, et 240 milliards FCFA d’emprunts et de dons.

S’agissant des dépenses, elles ont notamment trait à la réduction du stock important d’arriérés intérieurs, au relèvement des dépenses d’investissement sur financements extérieurs, à la recapitalisation de la Banque des petites et moyennes entreprises, à l’organisation des élections régionales et à la mise en place des régions, au soutien du prix des carburants à la pompe, à la sécurité ainsi qu’au relèvement de l’allocation dédiée à la prise en charge des pensions.

L’ordonnance présidentielle modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances 2019 consacre, rappelle-t-on, le passage de 4850,5 à 5212 milliards FCFA du budget de l’État, soit une révision à la hausse de l’ordre de 361,5 milliards FCFA. Elle prévoit de nouvelles poches de recettes projetées à 121,5 milliards FCFA, dont 56 milliards FCFA de recettes pétrolières contre des prévisions initiales de 380 milliards FCFA, 24,5 milliards de recettes fiscales et 240 milliards FCFA d’emprunts.

De même, dans la nouvelle répartition, les dépenses budgétaires passent de 4756 à 5212 milliards FCFA, tandis que les émissions de titres publics bondissent de 260 à 350 milliards FCFA.

Au terme de sa 4ème revue du programme de réformes macroéconomiques, en début mai dernier, le FMI indiquait que les autorités locales ajustent leur budget 2019 de manière à tenir compte de la hausse des recettes attendues et à incorporer pleinement les besoins de dépenses liés aux prochaines élections et aux subventions aux carburants, tout en maintenant le déficit global à 2% du produit intérieur brut (PIB).

Le budget révisé du Cameroun prévoit également l’accélération de la mise en œuvre des projets d’investissement financés sur ressources extérieures, qui sont en cours sur la base d’un plan de décaissement dont les priorités sont bien établies, la hausse du financement extérieur devant permettre de reconstituer la marge de manœuvre budgétaire et de payer les arriérés sur dépenses qui se sont accumulés à la fin de 2018.

Selon l’institution financière de Bretton Woods, les perspectives économiques du Cameroun «demeurent favorables» à moyen terme, la croissance devant progressivement augmenter à 4,2% en 2019 contre 4% l’année d’avant, en raison de l’accroissement prévu de la production de pétrole, l’achèvement des projets liés à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2021 et la mise en exploitation de grands projets d’infrastructures, dans les secteurs de l’énergie et du transport, étant de nature à porter la croissance du PIB à moyen terme à environ 5-5 ½ %.

Djimta Yamtamadji nommé sélectionneur des Sao du Tchad

La Fédération tchadienne de football a désigné, mercredi à N’Djamena, le staff Technique de l’équipe nationale de football, Les Sao du Tchad, notamment l’entraîneur et ses adjoints.Le poste d’entraîneur est confié à Djimtan Yamtamadji, avec comme adjoint Amane Adoum Tounia.

La Fédération tchadienne de football a précisé que ce staff a pour objectif la qualification de l’équipe nationale sénior à la phase du Championnat d’Afrique des Nations des Joueurs Locaux (CHAN). 2020.

« Le nouvel entraineur a pour mission de diriger le staff, de participer à des missions de détection et de supervision technique des joueurs tchadiens sur le territoire national ou à l’étranger, de sélectionner les joueurs de l’équipe nationale, procéder de façon autonome et indépendante à la composition de l’équipe Sao Séniors (choix des joueurs, coaching, animation et remplacement) », a mentionné la fédération dans son cahier des charges du nouveau staff technique.

Ouverture officielle à Malabo de la 54è Assemblée annuelle de la BAD

La 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) s’est ouverte, mercredi, au Centre de conférence de Sipopo dans la capitale équato-guinéenne, Malabo, autour du thème, «l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique », a constaté sur place l’envoyé spécial de APA.Cette cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée en présence du président de la République de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et de ses homologues de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Roi du Lesotho, Letsie III a été ponctuée par trois allocutions.

Le ministre des Finances, de l’économie et de la planification de la Guinée Equatoriale, Cesar Agusto Mba Abogo, par ailleurs président du Conseil des gouverneurs de la BAD a insisté sur la résilience et l’utopie en Afrique. A ce propos, il a relevé les progrès réalisés par son pays en si peu de temps.

« La Guinée Equatoriale a cessé d’être l’un des pays les plus pauvres de la planète depuis les années 1980 et est devenue ce qu’elle est aujourd’hui » avec des « infrastructures modernes, fruit d’une gestion responsable » pour un « pays qui est un exemple de stabilité », a rappelé Cesar Agusto Mba Abogo, estimant que «la Guinée Equatoriale est aujourd’hui maître de son destin ».

Selon lui, cette transformation ne se cantonne pas seulement à Malabo, mais sur tout le pays. S’exprimant sur le thème de ces assises, le ministre des Finances, de l’économie et de la planification de la Guinée Equatoriale a souhaité que l’intégration régionale appelée de tous les vœux, bénéficie à tout le monde.

De son côté, le Président de la BAD, Akinwumi Adesina s’est félicité de la tenue de ces assises qui resteront une opportunité pour partager avec les différentes parties prenantes le bilan et les perspectives de cette institution de développement.

Poursuivant, il a rappelé les cinq priorités de la BAD intitulé « high five » (Eclairer l’Afrique et lui fournir de l’électricité – Nourrir l’Afrique – Intégrer l’Afrique – Industrialiser l’Afrique – et Améliorer la qualité de vie des Africains).

A travers le thème de cette année, l’Assemblée annuelle met l’accent sur le volet de l’intégration de l’Afrique, a-t-il poursuivi, ajoutant que « la BAD œuvre pour une intégration plus poussée ».

Saluant les autorités équato-guinéennes pour avoir accepté d’accueillir cette édition, M. Adesina a relevé l’exemplarité de la Guinée Equatoriale en matière d’infrastructures de classe mondiale.

« Votre jeunesse est votre meilleur atout.  Continuez d’investir dans la jeunesse avec la même détermination », a-t-il lancé au président Obiang qui à son tour a salué le choix de son pays pour abriter cette 54è Assemblée annuelle de la BAD.

« Nous apprécions votre présence ici (…) C’est un acte de coopération », a-t-il indiqué, en rappelant les différentes étapes de la modernisation de la Guinée Equatoriale qui de 1980 à 1990 était encore parmi les pays les plus pauvres du monde ».  Après la découverte du pétrole, ce pays s’est « radicalement transformé ».

« Nous organisons des conférences nationales pour décider ce que nous devrons faire avec l’argent du pétrole », a-t-il annoncé, prévenant les détracteurs de son pays que « personne ne peut nous dicter ce que nous devrons faire avec l’argent du pétrole ».

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo s’est également félicité de l’organisation de ces assises en Guinée Equatoriale dans un contexte de diversification de l’économie de son pays.

Cette cérémonie officielle d’ouverture a fait place à un dialogue présidentiel de haut niveau autour du thème, « stimuler l’intégration de l’Afrique ». Les travaux se poursuivent jusqu’à vendredi.

Le Béninois Romuald Wadagni primé meilleur ministre africain des Finances

Les lauréats de l’édition 2019 des Trophées African Banker ont été annoncés lors d’un dîner de gala, à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale avec le Béninois Romuald Wadagni primé meilleur ministre africain des Finances.Les Trophées, qui ont lieu chaque année en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) et du Fonds africain de développement (FAD), se sont progressivement imposés comme les Oscars de la banque africaine et rendent hommage à l’excellence dans les services bancaires et financiers sur le continent africain.

Le Béninois Romuald Wadagni a été élu Ministre des Finances de l’année. Il est parvenu à améliorer considérablement les indicateurs macro-économiques du Bénin et a entrepris des réformes structurelles de l’économie.

Aucune région n’a dominé les Trophées cette année, mais les organisateurs ont appelé à davantage d’inclusion dans le secteur bancaire, au niveau de la représentation des femmes dans les équipes de direction des banques, ainsi que dans le domaine de l’octroi de prêts aux petites et moyennes entreprises.

Cet appel a été repris par les deux principaux partenaires des Trophées, le Fonds africain de garantie et Bank of Industry, qui ont tous deux créé plusieurs instruments et mécanismes de crédit novateurs destinés au secteur des Petites et moyennes entreprises (PME).

Les deux principaux trophées sont revenus à des institutions de financement du développement. Afreximbank a été nommée Banque africaine de l’année tandis que le président de la Banque de commerce et de développement, l’Éthiopien Admassu Tadesse, a reçu le titre de Banquier africain de l’année.

La Banque de commerce et de développement a multiplié par cinq la taille de son portefeuille depuis qu’Admassu Tadesse a pris les rênes de l’établissement, développant sa présence en Afrique de l’Est et australe, où la banque exerce ses activités.

 De son côté, Afreximbank a lancé plusieurs produits novateurs ces dix-huit derniers mois.

Le Trophée de Carrière exemplaire a été remis au Président directeur général (PDG) de FirstRand Group, le Sud-Africain Sizwe Nxasana. Sous sa direction, la banque a dégagé un taux de croissance annuel de 20 %. Dans son discours, il a insisté sur la nécessité d’investir davantage dans le capital humain pour accélérer la croissance sur le continent.

Le prix African Banker Icon a été décerné à Mitchell Elegbe, fondateur d’Interswitch, le prestataire de services de paiement. On estime que sa société devrait devenir la première société africaine de technologie dont la valeur dépasse 1 milliard $.

Le gouverneur de la Banque centrale d’Égypte, Tarek Amer, a remporté le prix de Gouverneur de l’année, pour avoir su restaurer la confiance dans les marchés égyptiens et pour avoir contribué à faire du pays l’une des économies du monde à la croissance la plus rapide, et l’un des marchés émergents les plus florissants.

Les banques sud-africaines ont dominé les catégories Banque d’investissement et Deals de l’année. Absa a obtenu le prix Banque de l’année. Standard Bank et RMB ont gagné le trophée Deal de l’année – Acquisition, avec l’introduction en Bourse de Vivo Energy.

 Le Deal de l’année dans la catégorie Obligations est revenu à l’euro-obligation de 2,2 milliards d’euros du Sénégal, tandis que le financement de la plateforme flottante de GNL par le Crédit Agricole et TDB au Mozambique, a remporté le prix de Deal de l’année dans les infrastructures.

Ecobank a obtenu le trophée de Banque de détail de l’année ; la banque kényane KCB celui de l’innovation tandis qu’Equity Bank a reçu le prix de Banque socialement responsable. Enfin, la nigériane Bank of Industry a été récompensée pour ses efforts dans le domaine de l’inclusion financière.

Évoquant « les succès remarquables » des banques retenues pour les Trophées 2019, Omar Ben Yedder, éditeur du magazine African Banker a déclaré que « nous suivons le travail du secteur des services financiers depuis de nombreuses années ».

Selon lui, le secteur a affiché d’excellents résultats et l’année 2018 a été prospère pour les banques. « La fintech a été sans aucun doute le secteur le plus dynamique en matière d’investissements et nous n’avons pas encore vu l’impact qu’elle aura dans les années à venir », a-t-il expliqué.

Toutefois, malgré les accomplissements du secteur bancaire, les paroles du lauréat du Trophée du Banquier de l’année, prononcées lors du Forum des investissements en Afrique l’an dernier, résonnent encore : nous devons agir plus vite, à plus grande échelle et utiliser les synergies ».

Pendant longtemps, la Guinée Equatoriale était le pays d’Afrique à la croissance la plus forte, avec des investissements colossaux. Suite à l’effondrement du prix du pétrole, ce pays a décidé de mener des réformes structurelles pour transformer l’économie.

Les Trophées, sous l’égide de la Banque africaine de développement, sont financés par le Fonds africain de garantie (partenaire platine), la Banque de l’Industrie (partenaire or) et Coris Bank (partenaire associé). Cette année, le sponsor local était Banco Nacional de Guinea Ecuatorial, la première banque du pays en termes de bilan et de présence géographique.

Plus de 64 milliards FCFA de la BAD pour le financement du programme Kandadji au Niger

La République du Niger et la Banque africaine de développement ont signé, mardi, à Malabo un accord de financement de 128,8 millions de dollars américains (plus de 64 milliards FCFA) pour la réalisation du Projet d’appui au programme Kandadji de régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la Vallée du Niger (PA-KRESMIN).L’accord a été paraphé par la ministre du Plan du Niger, Aïchatou Kane Boulama et Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la BAD, en marge des Assemblées annuelles 2019 de la BAD et du Fonds africain de développement (FAD) qui s’ouvrent officiellement, mercredi, dans la capitale équato-guinéenne. 

Mme Boulama a exprimé la gratitude du gouvernement nigérien à la Banque, relevant dans la foulée, le leadership dont a fait montre celle-ci dans le processus de développement du programme Kandadji.

« Nous voudrions saluer l’engagement fort de la Banque pour ce projet très important aux yeux des populations nigériennes. La signature de cet accord est un pas de plus vers sa réalisation, mais aussi vers la restauration de l’écosystème du fleuve Niger et l’aménagement de milliers d’hectares irrigués au bénéfice des Nigériens (…)», a souligné Mme Boulama accompagnée pour l’occasion du ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget, Ahmat Jidoud.

« C’est un rêve vieux de 100 ans qui voit enfin le jour et nous sommes heureux d’y avoir contribué », a renchéri Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la Banque, promettant que «nous sommes à vos côtés et nous le resterons ».

La mise en œuvre du projet Kandadji prévue sur six ans (2019-2025) passe par la réalisation d’un barrage à buts multiples qui devrait créer un véritable pôle de développement dans la région de Tillabéry, une des plus vulnérables du Niger, où vivent trois millions de personnes.

Le financement de la Banque, chef de file de la dizaine de partenaires impliqués dans ce programme, se compose d’un prêt de 65,1 millions de dollars, d’un don de 49,7 millions de dollars du Fonds africain de développement (FAD) ainsi que d’un prêt de 14 millions de dollars de la Facilité d’appui à la transition (FAT).

Le rôle des institutions financières africaines souligné à la 54è Assemblée annuelle de la BAD

Le rôle des institutions financières africaines dans le processus d’intégration régionale en Afrique a été souligné, mardi, à Malabo où les travaux de la 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) ont démarré autour du thème, «l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ».A l’ouverture de l’atelier organisé par l’Association des institutions africaines de financement du développement (AADFI) en marge de ces assemblées annuelles, le vice-président de la BAD, en charge du secteur privé, des infrastructures et de l’industrialisation, Pierre Guislain, a insisté sur le rôle majeur des institutions financières africaines dans le processus d’intégration régionale en Afrique.

« Ces institutions financent le secteur privé, qui doit devenir le moteur de l’intégration régionale en Afrique », a déclaré M. Guislain.

L’AADFI, qui tient également sa 45ème Assemblée générale à Malabo, dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque, est une organisation panafricaine créée en 1975 sous l’égide de la Banque africaine de développement. Elle est composée de financiers du développement présents dans la plupart des pays du continent, qui peuvent être des « relais très efficaces pour la Banque », a estimé Pierre Guislain.

Le vice-président de l’AADFI, Lucas Mesos, a pris la parole en l’absence du président de l’association, Patrick Dlamini, pour mettre en valeur l’objectif de l’atelier consistant à réfléchir à des synergies entre les différentes institutions afin d’être plus efficaces ensemble.

« L’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) cette année justifie notre volonté collective », a-t-il indiqué.

La ratification récente de l’accord sur la ZLEC vise à créer à terme la plus grande zone de libre-échange au monde, avec un marché intégré de 1,3 milliard d’habitants et un PIB global d’environ 3 300 milliards de dollars américains.

Pour Pierre Guislain, « la réalité de l’intégration régionale est, avant tout, économique et sociale grâce aux entreprises qui contribuent à réaliser cette intégration, avec l’appui financier des institutions de développement ».

Le PDG de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE), Noureddine Zekri, a abondé dans ce sens. « Nous finançons exclusivement le secteur privé dans les cinq pays du Maghreb, soit en direct avec les petites et moyennes entreprises, soit en passant par des établissements bancaires à qui nous accordons des lignes de crédit », a-t-il expliqué.

La Banque soutient ces institutions financières, nationales ou régionales, pour la plupart publiques, et membres de la Banque africaine de développement – en renforçant leurs capacités, en partageant le savoir et l’expérience qu’elle possède et, pour certaines d’entre elles, en les finançant directement sur des projets d’envergure.

Pour Mohan Vivekanandan, dirigeant de la Banque de développement d’Afrique Australe, « les gouvernements africains doivent accorder la priorité aux grands projets d’infrastructure impliquant plusieurs pays car ils sont cruciaux pour l’intégration régionale».

« Nous devons prioriser à la fois les efforts d’assistance technique et les provisions de financement à long terme pour que ces grands projets complexes se réalisent », a-t-il poursuivi.

La stratégie d’intégration régionale de la Banque africaine de développement repose sur trois axes principaux : la connectivité (transport, télécommunications, énergie), l’investissement et le commerce (libéralisation des marchés) et l’intégration des systèmes financiers.

En Afrique, cohabitent 54 systèmes financier assez isolés les uns des autres. Selon Pierre Guislain, « il faut trouver les moyens d’intégrer ces systèmes financiers, de permettre aux banques d’avoir un champ d’action plus large que leur marché national, de favoriser les liens entre marchés de capitaux et de développer l’émission d’obligations au niveau régional ».

La cérémonie officielle d’ouverture de ces assises de la BAD et du FAD est prévue, mercredi, en présence de plusieurs personnalités de haut rang dont le président de la République de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Le Congo attribue un permis d’exploitation d’hydrocarbures à une société nigériane

Un contrat de partage de production (CPP) du permis d’exploitation d’hydrocarbures liquides et gazeux Sounda a été signé, mardi à Brazzaville, entre le ministère congolais des Hydrocarbures, la société des pétroles du Congo (Snpc) et la société nigériane Pelfaco représentée par son directeur général, Gési Asamaowel.Le permis d’exploitation Sounda, d’une superficie de 134,20 km2 et d’une profondeur d’eau de 500 m est issu de l’ancien permis marin VI, situé dans la zone offshore au large de ville océane de Pointe-Noire.

Selon le directeur de cabinet du ministre congolais des Hydrocarbures, Marcelin Dibou, « la signature de ce contrat est l’aboutissement d’une longue période de discussions et de négociations avec un partenaire dont l’expertise aussi bien technique que financière est internationalement établie ».

Remis à l’Etat congolais en 1998 par la société Eni Congo qui était son détenteur en 1997, ce permis attribué à Pelfaco avait fait l’objet d’une demande de la part de la Snpc qui en avait bénéficié en avril 2015.

370 000 candidats au Certificat d’études primaires au Cameroun

Au total, 370 000 candidats ont entamé, ce mardi, les épreuves écrites du Certificat d’études primaires (CEP) pour les apprenants francophones et du First school leaving certificate pour les apprenants anglophones, selon les chiffres rendus publics par le ministère de l’Education de base.Il s’agit essentiellement des élèves du cours moyen II et ceux de Class six à qui sont à l’assaut de leur premier diplôme qui les ouvre les portes de l’enseignement secondaire.

Ces épreuves certificatives concernent les enfants généralement âgés de 9 à 11 ans qui bouclent ainsi le cycle primaire.

Tous ces candidats aspirent à leur premier diplôme du système éducatif camerounais achèveront leur examen demain avec des épreuves orales sur l’ensemble du pays.

CAN 2019 : huit «Lions indomptables» recalés par Clarence Seedorf

L’entraîneur national de football du Cameroun, Clarence Seedorf, s’est séparé lundi de huit présélectionnés avec lesquels il se trouvait en stage en Espagne, en vue de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) «Égypte 2019».Au lendemain d’une victoire 2-1, face à la Zambie en amical, le technicien néerlandais s’est ainsi débarrassé de l’attaquant Paul Georges Ntep (Wolfsburg, Allemagne), pourtant buteur lors de ladite rencontre, mais aussi des défenseurs Jérôme Onguene (Red Bull Slazburg, Autriche) et Jean-Charles Castelletto (Stade Brestois, France), des milieux Petrus Boumal (FC Oural, Russie) et Tristan Dingome (Stade de Reims, France), des attaquants Edgar Salli (Nuremberg, Allemagne), Jean-Pierre Nsame (Young Boys, Suisse) et Fabrice Olinga (Royal Excel Mouscron, Belgique).

Si certains de ces athlètes, d’un groupe de départ constitué d’une quarantaine de membres, ont été déclarés blessés par la fédération nationale de la discipline (Fecafoot), d’autres, par contre, sont présentés comme contre-performants et avaient déjà été écartés du groupe quelques jours auparavant.

Après leur mise au vert en Espagne, les champions d’Afrique en titre, qui sont dans le groupe F de la CAN 2019 avec le Bénin, le Ghana et la Guinée Bissau, vont poursuivre leur préparation à Doha, au Qatar où ils disputent un autre match amical vendredi prochain contre le Mali.

Démarrage à Malabo des travaux de la 54è Assemblée annuelle de la BAD

Les travaux de la 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) ont démarré, mardi, au Centre de conference Sipopo de Malabo, a constate sur place l’envoyé spécial de APA.Au cours de ces assemblées, le Conseil des gouverneurs examinera les activités de la Banque et du Fonds au cours de l’exercice précédent et donnera des orientations pour le prochain exercice, a expliqué Vincent Nmehielle, Secrétaire général de la BAD.

“Des décisions et conclusions pertinentes sur les activités de la Banque seront prises. Le Conseil examinera également, de manière plus poussée, l’impact et la mise de l’intégration régionale par la Banque, en tant que catalyseur du développement socio-économique de l’Afrique”, a-t-il ajouté.

Selon le Secrétaire général de la BAD, les réunions son une excellente opportunité pour partager les produits de connaissances au cours de sessions phares et parallèles qui faciliteront des échanges entre participants, mais aussi les opportunités d’affaires.

Ces assemblées annuelles se tiennent sous le thème, “l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique”. A propos de la pertinence de ce thème, M. Nmehielle a souligné que l’intégration est le chemin le plus rapide et le plus sûr pour transformer les économies africaines. “L’intégration régionale symbolise le destin commun de nos pays membres régionaux”, a-t-il poursuivi.

La journée de mardi est meublée par l’Assemblée annuelle du Conseil de gouvernance de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF), l’atelier des chefs des Institutions de financement et du développement (IFD) et la réunion du Comité exécutif de l’Association des institutions africaines de financement du développement (AIAFD).

Le programme du jour prévoit également, la réunion du Bureau des Conseil de gouverneurs, la réunion du Comité mixte des Conseils des gouverneurs, la 18è réunion du Comité consultative des gouverneurs et la distinction du meilleur banquier africain.

Ces travaux sectoriels feront place, mercredi, à la cérémonie d’ouverture officielle de ces assises en présence de plusieurs personnalités de haut rang dont le président de la République de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Les années 2018-2019 ont été décisives en matière d’intégration avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) lancée en mars 2018, puis ratifiée en avril 2019. Les ministres  africains du commerce se sont donnés rendez-vous le 7 juillet prochain pour travailler à sa mise en œuvre.

La zone de libre-échange continentale (ZLEC), est un projet de zone de libre-échange. Elle regroupera la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), avec d’autre part la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens.

 Le projet vise à regrouper au total 55 Etats dans une zone de libre-échange pour 1,3 milliard de consommateurs.

Le gouvernement tchadien aux USA:pas d’«ingérence dans nos affaires intérieures»

Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Zene Chérif, dans un communiqué reçu mardi à APA, a réagi fermement aux observations de l’ambassade des Etats-Unis sur le processus électoral du pays, en martelant que N’Djamena ne permettra « sous aucun prétexte » une quelconque « ingérence dans ses affaires intérieures ».« Le gouvernement du Tchad ne permet, sous aucun prétexte, une forme quelconque d’atteinte à sa souveraineté, ou une ingérence de quelle que nature que ce soit dans ses affaires intérieures pour mettre à mal la stabilité et le consensus national forgés au prix d’énormes sacrifices », souligne le communiqué qui, sans le destinataire, est une réponse à une récente sortie de l’ambassades Etats-Unis, signée de son chargé d’affaires.

Vendredi dernier, Richard Bell avait déclaré que le gouvernement tchadien avait « la responsabilité de faciliter la participation à toutes les étapes du processus électoral, cela comprend, entre autres, l’autorisation sans délai des partis politiques qui répondent aux critères établis légalement ».

Dans son communiqué, le ministre des Affaires étrangères affirme avec force que « le choix de la démocratie comme mode de gouvernance au Tchad n’a jamais été imposé de l’extérieur, et les textes régissant la création et le fonctionnement des partis politiques sont établis conformément à la Constitution et aux lois de la République, comme l’atteste le libre exercice des activités de plus de 200 partis politiques ».

Partant de là, le ministre Mahamat Zene Chérif invite « toutes les missions diplomatiques et consulaires accréditées au Tchad à exercer leurs activités sans interférer dans ses affaires intérieures et dans le respect de leur obligation de réserve ».

Tchadia Airlines inaugure la ligne N’Djaména-Bangui

La compagnie aérienne tchadienne, Tchadia Airlines, va inaugurer, le 6 juin prochain, sa nouvelle ligne N’Djaména-Bangui à raison de deux vols par semaine (jeudi et vendredi), a appris APA vendredi, auprès de la compagnie.Avec cette nouvelle destination, Tchadia va couvrir la République Centrafrique (RCA) et le Cameroun (N’Djaména-Douala). Le tarif sur ce dernier trajet tourne autour de 110 000 Fcfa, celui de N’Djaména-Bangui sera, quant à lui, dévoilé avant le démarrage officiel de cette nouvelle ligne, confie le service communication de Tchadia.

Après Bangui, « nous tenterons de desservir les villes de Niamey (Niger) Kano (Nigéria) et Khartoum (Soudan) », promettent les responsables de la compagnie aérienne tchadienne.

Nouvelle épidémie de poliomyélite au Nord du Cameroun (officiel)

Une nouvelle épidémie de poliomyélite sévit dans une localité de l’extrême –nord du Cameroun, alerte dans un communiqué publié vendredi le ministère de la Santé publique qui annonce toutefois le déclenchement d’une campagne de vaccination à l’échelle du pays pour contenir l’épidémie.Il est à noter, souligne le communiqué, « ( …) une nouvelle épidémie de poliomyélite suite à la confirmation d’un cas de poliovirus de type 2 détecté dans des prélèvements effectués dans l’environnement à Mada », une localité située dans la région de l’Extrême-Nord du pays.

Annonçant l’organisation d’une campagne de vaccination de riposte, ce département évoque une «urgence de santé publique» en vue de stopper, dans les 90 jours, la transmission du virus au sein de la population sur toute l‘étendue du territoire national.

La région sahélienne de détection de la souche de poliovirus, par où sont généralement venues les alertes, est une zone où sont également enregistrés de forts mouvements migratoires transfrontaliers, avec des populations souvent rétives à la vaccination de leurs enfants.

En 2015, le Cameroun a été déclaré exempt de poliomyélite, et a débuté, depuis février dernier, la planification de la transition des ressources du programme y dédié vers d’autres programmes de santé nationaux, pour un budget prévisionnel 2017-2021 de plus de 37,451 milliards FCFA.

La dépouille d’Etienne Tshisekedi exposée au stade de Kinshasa

La dépouille mortelle d’Etienne Tshisekedi, arrivée jeudi soir à Kinshasa en provenance de la Belgique où elle a été gardée deux ans durant dans un funérarium, est exposée ce vendredi au stade des martyrs, première étape des obsèques nationales du président-fondateur de l’Union démocratique pour le progrès social (UDPS).Dans cette enceinte sportive de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) il est prévu, durant toute la journée, un hommage populaire, suivi d’une veillée mortuaire jusqu’à l’aube. Après quoi, il y aura l’inhumation prévue demain samedi dans la commune de la Nsele (à l’Est de Kinsasha).

L’avion qui convoyait le corps d’Etienne Tshisekedi, décédé le 1er février 2017, à Bruxelles a atterri jeudi soir à l’aéroport de Kinshasa avec 8 heures de retard, dues à des raisons logistiques, selon un communiqué de la présidence de la République.

Les nombreux militants, longtemps restés à l’attente ont défilé avec le corbillard blanc recouvert de fleurs, dans les rues de la capitale congolaises, arborant des banderoles à la gloire du père de l’actuel président de la République Félix Tshisekedi, des tee-shirts à son effigie et des branches en signe de deuil.

Ainsi, sa famille et les organisateurs ne veulent pas parler de deuil, car selon eux « Tshisekedi est un héros qui doit être célébré ». Pour ce faire, les ensembles musicaux ont été sollicités pour jouer pendant le déroulement des obsèques.

Pour leur organisation, la porte-parole adjointe du Président Félix Tshisekedi, Tina Salama a indiqué sur le réseau social Twitter que la contribution du gouvernement s’élèverait à deux millions de dollars.

Toujours, selon elle, le reste des frais, dont elle n’a pas précisé le montant, proviendra des particuliers, congolais et étrangers, désireux d’offrir des obsèques dignes à Etienne Tshisekedi.

D’après la presse de la présidence congolaise, au moins dix chefs d’Etat et de gouvernement ont annoncé leur participation aux obsèques de cette figure de l’histoire politique congolaise.

La messe des suffrages, prévue samedi sera dite par l’archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, après les hommages officiels.

Le Cameroun vise pour 2030 une production de 25% d’énergies renouvelables

Le Cameroun dont la capacité en matière d’énergies renouvelables se situe à moins de 1 % entend la porter à 25% à l’horizon 2030, en vue d’apporter un équilibrage au mix énergétique national dominé par l’hydroélectricité à plus de 90%, renseigne une étude dont ministère de l’Eau et de l’Energie dont APA a obtenu copie ce jeudiSelon l’étude, plusieurs projets dans ce segment sont en phase de démarrage, conformément à l’engagement pris par le Cameroun lors du sommet sur le climat COP21 à Paris en France en 2015 d’investir davantage dans les énergies renouvelables.

Le Cameroun, soulignent des experts, constitue « un énorme scandale énergétique en termes d’énergies renouvelables », dont la sous-exploitation ou l’inexploitation maintient plus de 10 millions de personnes sans électricité.

Entre autres potentialités, il y a le projet d’électrification de 1000 localités rurales par système solaire photovoltaïque lancé en 2017 qui a déjà permis de couvrir 350 localités à travers le pays.

Il est également prévu le développement de 50 mini centrales solaires, avec l’implication de l’Agence d’électrification rurale (AER) sans oublier des projets bénéficiant de l’appui des bailleurs de fonds.

Par ailleurs, 148 sites représentant un potentiel de 5KW à 500KW et 17 sites représentant un potentiel de 10 MW ont été répertoriés, alors que la mise en place de 20 agropoles devrait permettre de produire 200 MW d’électricité et 120 m3 de biogaz.

Pour atteindre 25% d’énergies renouvelables au cours des dix prochaines années, les autorités camerounaises comptent sur cette répartition : 11% de la petite hydroélectricité, 7% pour la biomasse, 6% pour l’énergie solaire photovoltaïque et 1% de l’énergie éolienne.

Deux grosses pluies font de N’Djaména une mare

Deux grosses pluies, tombées sur N’Djaména, mercredi fin de journée et très tôt ce jeudi matin, ont certes rafraîchi la capitale tchadienne, en proie à une chaleur caniculaire, mais rendent difficile le déplacement des ses habitants, notamment dans les quartiers périphériques où les rues baignent dans les eaux.« N’Djaména biga bouta » (N’Djaména est devenue une mare), c’est le constat fait par plusieurs habitants de la cité capitale, obligés de patauger dans les eaux stagnantes pour pouvoir vaquer à leurs activités.

Pour certaines personnes, circuler à bord de leurs motocyclettes est pratiquement impossible. « Chez moi, dans mon quartier, c’est difficile de sortir avec la moto à cause de la boue », lance Oumar, qui après avoir retroussé son pantalon pour patauger dans l’eau, s’est décidé à aller prendre le bus.

« Je suis tellement en retard pour le boulot, faute de sortir avec ma moto », maugrée Nadji, tout en se rendant à son travail aussi rapidement que lui permettent les flaques d’eau.

En dehors de l’impraticabilité des routes, la première pluie accompagnée d’un vent a fait quelques dégâts dans certains quartiers.

Des sources proches de la voirie renseignent que plusieurs toits de maisons, des hangars et des murs en tôle ont été emportés, de même que des maisons construites en terre se sont effondrées.

« On se demande ce que font les dix communes d’arrondissement et la mairie centrale pour pallier à ce problème récurrent de l’impraticabilité des rues dans les quartiers », martèle, furieux, un groupe de jeunes gens.

L’un d’eux, voyant des agents d’une mairie d’arrondissement en train de curer les tuyaux de canalisation d’une route,  n’a pu se demander avec ironie s’ils ne feraient pas mieux de s’occuper de « l’intérieur des quartiers » où règnent en maître les eaux.

Conflits intercommunautaires : plusieurs chefs traditionnels tchadiens suspendus

Le sultan du Ouaddaï, Mahamat Ourada, et plusieurs autres chefs traditionnels de cette partie de l’Est du Tchad, théâtre ces derniers jours de meurtriers affrontements intercommunautaires, ont été suspendus de leurs fonctions, aux termes de deux arrêtés publiés ce jeudi par le ministre de la Sécurité publique.Mahamat Abali Salah reproche aux concernés un « laxisme avéré et (une) complaisance à outrance dans la gestion des affaires du sultanat, laissant ainsi s’instaurer un désordre total engendrant une confrontation meurtrière entre communautés ».

Le sultanat du Ouaddaï, un des plus anciens du pays, et les sous-préfectures nomades d’Abougoudam, de Marfa, de Chokoyan et d’Abdi, fiefs des chefs traditionnels mis en cause, se trouvent dans les provinces du Ouaddaï et Sila, zone des conflits intercommunautaires meurtriers.

Selon un bilan dressé par des organisations de défense de droits de l’Homme, environ 50 personnes ont trouvé la mort suite aux conflits ayant opposé des éleveurs nomades à des agriculteurs.

Cameroun : la Conférence anglophone reprogrammée du 11 au 12 juillet

Une déclaration de manifestation publique, relative à l’organisation de la Conférence générale des Anglophones (All Anglophone Conference-ACC), prévue les 11 et 12 juillet 2019, a été déposée auprès de l’autorité préfectorale de Bamenda, chef-lieu de la circonscription citée, a appris APA, jeudi, de source officielle.Destinée à explorer les voies de sortie de la crise sécessionniste dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, cette manifestation qui a connu deux renvois  est placée sous les auspices de l’imam de la mosquée centrale de Bamenda, de son collègue de la mosquée centrale de Buea (Sud-Ouest) et du rapporteur de l’Assemblée presbytérienne du Cameroun.

Selon la demande d’autorisation signée du cardinal Christian Tumi, ces assises ambitionnent de réunir, dans la cathédrale de la ville, les forces vives des 13 départements que comptent ces régions, en vue d’adopter des propositions à transmettre au président Paul Biya.

Initialement prévu le 19 octobre, puis du 21 au 22 novembre 2018, ledit conclave, non seulement n’a jamais eu l’autorisation de manifestation publique de l’autorité préfectorale, mais elle suscite la méfiance du pouvoir de Yaoundé, qui soupçonne ses organisateurs d’avoir un «agenda caché».

En début mai dernier, l’organisation non gouvernementale International Crisis Group évaluait à 1 850 le nombre de morts (civils, militaires et miliciens) après 20 mois d’affrontements dans les régions anglophones du pays, avec à la clé 530 000 déplacés internes et 35 000 réfugiés au Nigeria voisin.

Il y a trois semaines, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute avait, au cours d’une descente sur le théâtre des affrontements sur instructions du président Paul Biya mais fort également de ses échanges avec les populations locales, les leaders traditionnels et religieux, les élites ainsi que des anonymes, annoncé la tenue d’un «dialogue inclusif» dont les contours n’ont pas encore été précisés.

Entre-temps, et pendant que la communauté internationale multiplie les pressions sur les deux camps, le régime, par la bouche du ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, s’exprimant en début de semaine devant le corps diplomatique, a déclaré que «la situation qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, bien que préoccupante au plan intérieur, n’est pas de nature à menacer la paix et la sécurité internationales».

Demandant aux partenaires d’accompagner le pays dans la voie de l’apaisement, de la préservation de son unité et de son intégrité territoriale à travers, notamment, l’assèchement des sources de financement des sécessionnistes, il a affirmé que «le Cameroun reste un État de droit, un État indépendant et un État qui est jaloux de sa souveraineté».

Centre du Mali : Au bord d’une crise humanitaire sans précédent

La crise sécuritaire qui secoue le centre du Mali a provoqué ces derniers mois une dégradation de la situation humanitaire dans les régions de Mopti et Ségou, où, selon le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies au Mali (OCHA), des milliers de personnes seront en insécurité alimentaire dans les prochaines semaines. Insécurité grandissante, conditions de vie précaires, réserves agricoles épuisées, hivernages perturbés, déplacés massifs, le centre du Mali n’a jamais été aussi proche d’une crise humanitaire sans précédent et dont les conséquences pourraient être lourdes pour tout le pays. Si des actions sont en train d’être menées pour éviter le pire, la situation est pour l’heure très préoccupante.

« Durant la période de soudure, plus de 256 000 personnes seront sévèrement affectées par l’insécurité alimentaire, tandis que 668 000 autres seront sous pression dans la région de Mopti, où se trouvent environ 46% des personnes en situation de crise ou d’urgence au Mali », prévient le dernier rapport de situation du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies au Mali, en date du 6 mai 2019.

Mais déjà, selon les résultats du « Cadre harmonisé » de mars 2019, la crise alimentaire touche actuellement plus de 187 000 personnes et en menace 414 000 autres.  Elle s’est accentuée dans le centre du pays en raison de la perturbation des activités agro-pastorales des populations et de la libre circulation des personnes et des biens, dues essentiellement à l’insécurité, notamment à la menace djihadiste de plus en plus forte.

Situation critique

« Plusieurs dizaines de villages dans les cercles de Bankass, Koro, Bandiagara et Douentza n’ont pas pu cultiver pendant deux hivernages successifs et le cumul du déficit céréalier place systématiquement de nombreuses familles, déplacées ou pas, sous la menace de la famine », indiquait un document de presse de l’association Dogon vision début mai.

La situation au centre du Mali perturbe les circuits des marchés et provoque l’absence de cultures vivrières, mais elle affecte également la mobilité des personnes et des animaux, entrainant ainsi des mouvements inhabituels de populations.

En une année, le nombre de personnes déplacés internes dans la région de Mopti a explosé. Selon la Direction nationale du développement social, à la date du 27 mai 2019, il était de 49 663 personnes, réparties entre les cercles de Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro, Mopti, Tenenkou et Youwarou.

Victimes pour la plupart des conflits intercommunautaires qui secouent le centre du pays, ces déplacés font face à une forte dégradation de leurs conditions de vie, au point que l’accès à certains services sociaux de base, tels que l’éducation pour les enfants et la disponibilité de l’eau potable et des services nutritionnels est  fortement remis en question.

« Les ménages déplacés ont besoin d’un important soutien, car ils ont généralement peu accès à des moyens de subsistance et disposent d’une capacité d’adaptation limitée. Les personnes actuellement déplacées ne peuvent plus cultiver leurs terres, impactant ainsi leurs conditions de vie futures », relève Silvia Caruso, Directrice et Représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) au Mali.

« La fourniture d’une aide alimentaire d’urgence ne sera plus possible dès le mois de juillet, moment le plus critique de la saison de soudure. Un montant supplémentaire de 18 millions de dollars est dès à présent nécessaire pour assurer une réponse jusqu’à la fin de cette période », ajoute- t-elle.

Causes multiples

De nombreuses causes expliquent la situation plus que jamais déplorable dans laquelle se retrouve aujourd’hui le centre du Mali. L’insécurité qui y règne et qui contribue essentiellement à la dégradation de la situation humanitaire est le résultat de l’accumulation de plusieurs facteurs.

« À l’origine, cette crise est liée à la gestion des ressources naturelles. Les deux types de populations que sont les agriculteurs et les éleveurs cohabitent au centre du Mali et il leur est demandé de se partager et d’exploiter le même espace. L’éleveur tenant  à son bétail et l’agriculteur à sa terre, les incompréhensions ne manquent pas », explique Adama Diongo, Président du collectif des associations des jeunes du pays dogon.

Pour lui, si par le passé, les ancêtres avaient toujours su trouver les arrangements pour que ces incompréhensions ne dégénèrent pas, aujourd’hui, d’autres acteurs, plus radicaux sur le terrain, interfèrent dans les moments de frustrations entre communautés et sont en posture de commandement pour multiplier les exactions. « En plus de cela, il faut relever la faiblesse de l’État malien dans la zone. Il ne contrôle pas la situation et laisse libre cours aux attaques », ajoute-t-il.

Le secteur est devenu le centre de toute la problématique humanitaire depuis 2017, en raison du problème sécuritaire qui s’est progressivement déplacé du nord vers le centre, surtout dans la région de Mopti.

« Il y a le banditisme armé et la criminalité ambiante, sans oublier l’état de siège imposé à certaines communautés. Tous ces éléments empêchent les populations de circuler librement et de mener leurs activités économiques », pointe Ibrahima Sangaré, Directeur national du développement social.

Quelles réponses ?

Pour faire face à la situation, le gouvernement du Mali, en collaboration avec ses partenaires, et de nombreuses ONG et associations sur le terrain conjuguent leurs efforts pour un retour à la normale dans le centre du pays.

L’État vient en aide aux populations touchées à travers divers appuis, dont le renforcement des mesures sécuritaires pour contrer les bandits armés et l’enregistrement des déplacés pour mieux leur porter assistance.

« Déjà, plus de 500 tonnes de mil et 255 tonnes de riz ont été distribuées aux populations victimes de la crise au centre et des actions de sensibilisation sont en cours pour permettre aux résidents de rester sur place, pour encourager le retour des populations déplacées dans des zones de provenance sécurisées », déclare M. Sangaré.

Pour sa part, le Collectif des associations des jeunes du pays dogon, créé il y a un an, s’est fixé comme objectif de contribuer à l’avènement de l’apaisement au centre et mène des actions pour venir en aide aux déplacés internes.

« Depuis que nous avons commencé, nous avons pu récupérer une cinquantaine de tonnes de céréales, que nous avons pu redistribuer dans la région de Mopti. Plusieurs donateurs se sont manifestés et nous ont apporté des céréales et d’autres produits de première nécessité », indique Adama Diongo.

Par ailleurs, la France est également attentive à la situation humanitaire au centre du Mali. Le 9 avril dernier, l’ambassadeur Joël Meyer a signé deux conventions d’un montant d’environ 1 milliard de francs CFA au bénéfice de plus de 65 000 personnes dans les régions de Mopti et Tombouctou.

Ce financement, alloué à deux projets, l’un porté par le PAM et l’UNICEF et l’autre par l’ONG Solidarité Internationale, s’inscrit dans les engagements français au titre de la Convention internationale relative à l’assistance alimentaire.

Le projet « Assistance alimentaire et nutritionnelle aux populations vulnérables au centre du Mali », d’un montant de 656 millions de francs CFA, permet des transferts monétaires aux personnes déplacées internes et assure le dépistage et la prise en charge de la malnutrition aigüe, modérée et sévère pour 5 000 enfants dans la région de Mopti.

Selon le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Mali, il « vient de débuter et l’identification des bénéficiaires est en cours, à travers un processus communautaire basé sur des critères de vulnérabilité à l’insécurité alimentaire ». Un autre programme, dédié au cercle de Bankass et mis en œuvre par l’ONG Première urgence internationale a également été financé récemment.

Malgré les différentes mesures prises, l’horizon ne semble pas près de se dégager. Les besoins en matière d’assistance saisonnière et d’urgence sont loin d’être couverts et l’aide aux personnes en situation de crise alimentaire et nutritionnelle, y compris les déplacés internes, risque d’être fortement réduite. « Aujourd’hui, nous craignons une grande famine. Les villageois n’ont pratiquement plus rien, les réserves de vivres sont épuisées et des greniers ont été brûlés », s’inquiète M. Diongo.

Les blogueurs centrafricains en guerre contre les messages haineux sur les réseaux sociaux

L’Association des blogueurs centrafricains (ABCA) a lancé une campagne contre les fausses nouvelles (fake news) et les messages de haine sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, YouTube), a constaté APA.Cette campagne placée sous le slogan « Stop Fake News RCA » vise à démentir les fausses informations, les images intox et à dénoncer les messages de haine sur ces médias. Elle vise aussi à sensibiliser les utilisateurs web et des réseaux sociaux sur les bienfaits de cet outil et sur la culture de l’information.

En Centrafrique, les réseaux sociaux sont devenus un lieu par excellence de diffusion des messages de haine mais aussi des amplificateurs des fake news. Les chantages pour les pro-religieux et certains hommes politiques sont également légions sur les médias sociaux d’où le lancement de cette campagne pour lutter contre ce phénomène qui sabote la cohésion sociale en Centrafrique.