Christine Lagarde au CESC :  » Nous aiderons le Mali à atteindre ses objectifs de développement »

Tout au long de la crise qu’a traversé le Mali, le FMI a toujours été un proche partenaire du Mali. l’institution financière a été parmi les premières à  fournir au Mali une aide d’urgence après les événements de l’année dernière et le mois dernier, le FMI a approuvé un concours au titre de la facilité élargie de crédit. « Nous sommes prêts à  continuer à  aider le Mali à  atteindre ses objectifs de développement » a réaffirmé la directrice du fonds monétaire International(FMI) devant le président du conseil économique, social et culturel et un parterre de personnalités du monde économique, industriel et commercial mais aussi des décideurs politico-administratifs le jeudi 9 janvier 2014 dans les locaux du CESC. Bilan économique Christine Lagarde a brossé un tableau reluisant du bilan économique du Mali ces dix dernières années. Selon la directrice du FMI, les dix années précédant la crise ont effectivement été marquées par des avancées impressionnantes : « le Mali peut s’enorgueillir d’un robuste taux de croissance moyen d’environ 5,5% entre 2001 et 2011- bien supérieur à  la moyenne de l’union économique monétaire ouest africaine ». Le Mali est aussi parmi les pays d’Afrique subsaharienne qui ont progressé le plus sur la voie des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Pour preuve, le taux de scolarisation primaire a augmenté de 4 à  7 enfants sur 10, le taux d’alphabétisation des jeunes hommes et femmes a doublé, le taux de mortalité infantile a été réduit presque de moitié. En bref, des progrès importants ont été accomplis sur le front de la pauvreté qui certes reste encore élevé. « Mais nous savons tous que la tâche est loin d’être achevée. Le Mali a une forte croissance démographique et un potentiel économique et humain largement inexploité », souligne t- elle. Aujourd’hui, l’enjeu consiste à  renforcer les fondamentaux économiques pour accélérer la croissance et la création d’emploi, et faire reculer de manière encore plus sensible la pauvreté en veillant à  ce que les bénéfices de la croissance soient partagés par tous. La mise en valeur de ce potentiel du Mali nécessitera de gros investissements. Conjoncture mondiale Par ailleurs, Mme Lagarde a tenu à  partager quelques réflexions sur la conjoncture économique mondiale, les perspectives de l’Afrique subsaharienne et la mise en valeur du potentiel du Mali. Ce qui intéresse plus les Maliens est la mise en valeur du potentiel de croissance du pays. A ce niveau , la conjoncture extérieure offre des perspectives plutôt favorables au Mali : « Votre pays doit relever des défis redoutables au sortir d’une période tumultueuse. Il s’agit de la consolidation de la paix, la réconciliation nationale et l’impératif de la stabilité politique, des objectifs primordiaux. A juste titre, la stabilité politique est essentielle pour que l’économie tourne, et à  l’inverse une activité économique vigoureuse et florissante, favorisera la stabilité politique et la paix sociale », a déclaré la présidente du FMI. De son coté Jeamille Bittar, le président du conseil économique , social et culturel, après avoir expliqué le rôle de son institution dans le développement du pays a soutenu que le sujet de la rencontre traduit parfaitement d’une part, la prise de conscience de l’urgence à  agir et des enjeux du développement, d’autres part, le souci de maximiser les efforts, face à  la réalité impressionnante des besoins. La ministre de l’économie et des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko et la directrice du FMI, se sont ensuite prêtées aux questions des différents intervenants du monde économique .

CESC : L’actualité au crible

Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, Premier Ministre, a présidé ce 6 juin la cérémonie d’ouverture de la quatrième session ordinaire de la quatrième mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) placée sous le thème « Recueil annuel 2011 des attentes, des besoins et des problèmes de la société civile ». C’’est le siège de l’institution qui a abrité la rencontre qui a vu la participation des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République et des membres du corps diplomatique. La précédente session ordinaire de la quatrième mandature du Conseil économique, social et culturel avait été, on s’en souvient, consacrée à  l’environnement et au réchauffement climatique. Elle avait permis aux conseillers de se rendre compte, à  travers les exposés des experts, des problèmes que connait notre environnement et « des risques auxquels nous sommes exposés par nos comportements imprudents et irrespectueux de la nature », a rappelé le président de l’institution Jeamille Bittar dans son discours. l’une des recommandations des travaux de cette session concerne l’engagement citoyen pris par les conseillers de se transformer pour la cause en agents d’assainissement. Ils avaient annoncé qu’ils partiraient au C’œur du Mali réel, écouter les populations des différentes régions. « Nous voici bien de retour des missions consacrées au recueil annuel des attentes, des besoins et des problèmes de la société civile. Les Maliens établis à  l’extérieur ont toujours retenu notre attention. Mais la modestie de notre budget nous impose quelque discipline. C’’est pourquoi nous avons privilégié d’orienter nos visites en direction de certains pays o๠la sollicitation des Maliens n’a pas cessé ces dernières années d’exprimer l’angoisse des oubliés », a argumenté Jeamille Bittar. Les conseillers se sont donc ainsi rendus à  Ouagadougou et Douala o๠ils ont rencontré nos compatriotes. Ces derniers ont partagé avec eux leurs préoccupations quotidiennes mais aussi les réussites qu’ils ont pu obtenir à  force de travail et de sacrifices. Les grandes questions d’actualité au Mali retiendront l’attention des conseillers au cours de cette 4ème session. Avec en premier lieu, celle du fichier électoral qui est aujourd’hui objet de polémique. Les membres du CESC avaient déjà  pu discuter avec Madame le Premier Ministre de ces sujets, lors de la visite de courtoisie qu’elle le rendit peu après sa nomination. Cette session leur permet d’en débattre à  nouveau avec d’autres sujets comme les réformes institutionnelles, l’Assurance maladie obligatoire. Ils ont discuté avec les ministres en charge de ces différentes questions afin de mieux cerner ces sujets et d’intégrer les différents points de vue de nos concitoyens recueillis lors des passages dans le Mali profond et les quelques pays o๠résident de fortes colonies maliennes, dans leurs avis à  communiquer aux plus hautes autorités. La session s’achève le 20 juin prochain.

Le Conseil économique, social et culturel parle écologie

Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Tiémoko Sangaré était devant le Conseil économique, social et culturel (CESC) mardi matin pour exposer la Politique nationale de protection de l’environnement. D’entrée de jeu, le ministre Sangaré a souligné l’importance qu’accorde notre pays aux questions environnementales en indiquant qu’elles sont prises en compte dans le marbre de la Constitution de 1992 en son article 15. Tiémoko Sangaré a précisé ensuite que la politique nationale de protection de l’environnement, adoptée par le gouvernement en août 1998, repose sur quatre principes : l’équité et l’égalité de tous, l’implication et la participation de tous, la prévention et la précaution et l’internalisation des coûts de l’environnement. Pour la mise en œuvre de la politique nationale de protection de l’environnement, il a été créé le Conseil national de l’environnement composé des représentants de l’ensemble des départements ministériels et des organisations de la société civile. Sa mission est de donner un avis et formuler des propositions et recommandations sur les questions se rapportant à  l’environnement. Ses propositions et recommandations sont traduites en actes concrets par le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement à  travers ses démembrements que sont : la Direction nationale des eaux et forêts (DNEF), la Direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et nuisances (DNACPN), l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN), l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (ANGESEM). Il y a urgence à  agir Notre pays a besoin d’une politique volontariste de protection de l’environnement, a plaidé le ministre. Car, la dégradation de l’environnement a atteint un niveau alarmant. Plus de 500.000 ha de forêts sont perdus chaque dans notre pays du fait de l’action de l’homme et des effets des changements climatiques. Les moyens mis à  la disposition de son département sont largement en deçà  des besoins, a-t-il laissé entendre, en donnant l’exemple d’un besoin de 1500 agents rien pour le service des eaux et forêts. Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement a fait savoir aussi que selon une étude du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), si notre pays ne prend pas en compte les questions environnementales dans ses projets de développement, il perd 20% de son PIB chaque année. Si l’Etat décide de tenir compte des problèmes environnementaux, il devra débourser par en 10% du PIB. Pour le ministre Sangaré, il est donc préférable de dépenser 10% du PIB pour éviter d’en prendre 20%. Des conseillers un peu plus engagés Les membres du conseil ont, dans leurs interventions, montré qu’ils sont sensibles aux questions environnementales. Une intervenante a même proposé que l’environnement soit pris en compte dans les financements extérieurs accordés à  la lutte contre le paludisme. « Si nous voulons lutter contre le paludisme, nous devons combattre les nids de moustiques. Cela relève du domaine de l’environnement », a-t-elle argumenté. Nombre des conseillers ont proposé que les messages de sensibilisation sur les questions environnementales soient diffusés gratuitement par les médias publics, afin que l’ensemble des citoyens soient imprégnés de l’acuité du problème. Un conseiller a suggéré qu’un conseiller technique chargé de l’environnement soit nommé au niveau de tous les départements ministériels, comme C’’est le cas actuellement pour la défense. « Les questions environnementales sont transversales. Et notre avenir en dépend », a-t-il argumenté. Quant au président du Conseil économique, social et culturel, Jeamille Bittar, il a indiqué qu’après cet échange, son institution est confortée dans son choix de consacrer sa présente session à  l’environnement. « l’environnement nous concerne tous. Et nous devons tous participer à  sa protection », a-t-il souligné en assurant du soutien du CESC les actions du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement.

CEN-SAD : « Pour un développement rural et l’intégration dans l’espace »

Le Mali met 100 000 hectares à  la disposition de la CEN-SAD Dans le contexte sahélo-saharien qui est le nôtre et au regard des potentialités agricoles de certains Etats de l’espace CEN-SAD (la communauté des états sahélo-sahariens), le développement rural restera encore longtemps en tête dans la hiérarchie des priorités de développement. C’’est conscient de cette réalité et conformément à  son engagement pour la réalisation de l’intégration africaine, que le gouvernement de la République du Mali a décidé de mettre à  la disposition de la CEN-SAD, 100.000 Hectares de terres cultivables dans la zone de l’office du Niger. Selon le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Mr Badra Alou Macalou, le développement de nos potentialités agricoles dans le cadre d’un marché ouvert et d’une libre circulation des personnes, des biens et des facteurs de protection, constitue le meilleur facteur d’accélération de l’intégration dans l’espace CEN-SAD Ceci veut dire que l’accompagnement et le soutien sans réserve des autorités maliennes à  la CEN-SAD dans sa mission d’oeuvrer à  la construction d’une organisation des peuples ne fera pas défaut. Ce qui fait déclarer au ministre : « En décidant de consacrer cette 2ème session ordinaire de votre 2ème mandature au développement rural et l’intégration dans l’espace CEN-SAD, vous faites le choix de rester en phase avec les autres institutions de la communauté et d’éclairer leurs actions avec des avis pertinents sur les priorités de développement de l’espace ». Une occasion pour la mise œuvre de la stratégie de développement rural Cette 2ème session ordinaire serait une occasion pour attirer l’attention sur les projets de la haute autorité de l’eau et de la de l’agriculture qui constituent des outils essentiels pour la mise en œuvre de la stratégie de développement rural et de gestion des ressources naturelles dans l’espace CEN-SAD, et qui connaissent une évolution très timide. Par la voix du ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, le gouvernement du Mali réaffirme avec force que les potentialités du Mali sont à  la disposition de tous les Etats africains qui acceptent de s’engager résolument sur la voie de l’intégration africaine. La CEN SAD pour la réconciliation du Mali et la Mauritanie Le président du CESC de la CEN-SAD, Moussa Balla Coulibaly, a mis à  profit cette session de lancer un appel au Mali et à  la Mauritanie de dépasser les malentendus actuels que connaissent les deux pays frères. De son coté Mohamed Al-Madani Al-Azhari, secrétaire général de la CEN-SAD, pense que le choix du thème de la session répond aux attentes de son organisation. Avant de lancer aussi un appel pressant aux Togolais pour qu’ils reviennent à  de meilleurs sentiments après les élections présidentielles.

Session ordinaire de la 4ème mandature du Conseil économique, social et culturel

Le choix du thème Au plan international, régional et sous-régional, la sécurité constitue aujourd’hui, un problème majeur, avec des menaces de toute sorte. La multiplication et la persistance des foyers de tension et des zones de conflits ont, ces dernières années, fait monter l’insécurité. La sous- région figure parmi les zones les plus pauvres et les plus instables au Monde. Ainsi, à  l’instar des autres pays du monde, le Mali ne fait pas exception à  cette situation de menaces et d’insécurité rampante. Les conflits et particulièrement, la rébellion au Nord du Mali constitue un problème local qui est même global. Pour sa résolution, le Mali est tenu d’intégrer sa dimension internationale et de continuer à  toujours solliciter l’aide de plusieurs pays. D’autant plus que les frontières sont poreuses, avec l’aide des sciences et de la technique, le déplacement d’un pays à  un autre, voire d’un continent à  un autre devient aisé. La présence des combattants d’Al-Qaà¯da pour le Maghreb Islamique dans le septentrion du Mali prouve à  suffisance que la sécurité pose un problème local qui nécessite une solution globale. C’’est pourquoi d’ailleurs, au Mali, au plus haut niveau de l’Etat, la question de la sécurité fait l’objet de la plus grande attention depuis quelques années. Pour capitaliser et mettre en synergie les différentes initiatives en cours en matière de paix dans la bande sahélo saharienne, le gouvernement du Mali a , récemment proposé aux acteurs tant nationaux qu’internationaux, une conférence sous régionale. Le conseil économique et social, conformément à  ses missions et sa vocation de conseil des pouvoirs, ne saurait rester en marge de cette dynamique. C’’est pourquoi, il a décidé de consacrer cette première session ordinaire de sa 4ème mandature au thème « la sécurité au Mali ». Les objectifs de cette première session Cette session décide de focaliser les débats sur les notions de la sécurité à  savoir : la défense et la protection civile ; la sécurité alimentaire et la sécurité routière. Elle a pour objectif général d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les enjeux et les grands défis auxquels le pays se trouve confronté en matière et proposer des stratégies pour la renforcer et anticiper les risques d’insécurité. De façon spécifiques, susciter un débat constructif et productif de tous les acteurs de la sécurité au Mali ; faciliter une meilleure compréhension du concept ; proposer des stratégies de consolidation voire de renforcement des politiques et dispositifs sécuritaires en cours ; identifier les enjeux et les grands défis en matière de sécurité ; susciter une prise de conscience nationale autour du rôle et des responsabilités des populations, de la société civile pour la mise en œuvre et la réussite des politiques sectorielles de sécurité . Et enfin proposer aux pouvoirs publics les orientations à  prendre en compte pour assurer le succès de toutes les initiatives, sur la question de la sécurité au plan national, régional et international. Pour le président de conseil économique, social et culturel, Jeamille Bittar, dans son allocution, les projecteurs de l’actualité signale l’extrême gravité de la situation qui prévaut au Mali. Et Jeamille Bittar de déclarer « notre sommeil est troublé. Plusieurs de nos concitoyens meurent sans savoir pourquoi ni comment, ils ont perdu la vie. C’’est parfois à  la suite d’actes de grand banditisme dans les centres urbains ou sur d’immenses zones incontrôlées de notre pays. Parfois, C’’est à  la suite d’accidents de circulation routière. Mais aussi des victimes d’une grande paupérisation ou des oubliés de la sécurité sociale abandonnés au bord des autoroutes de la désolation. ». Selon le président du CESC, au delà  du concept, il est utile d’aller à  la découverte d’une problématique pour mieux cerner sa transversalité. Pendant 15 jours, les participants à  cette session traiteront des sous – thèmes comme la politique nationale de sécurité et de la protection civile, la politique de lutte contre les mines anti- personnelles et la prolifération des armes légères et de petit calibre, la politique nationale de la sécurité alimentaire, la politique nationale de la sécurité routière et les conflits intercommunautaires.

Qui à la Présidence du Conseil Economique, Social et Culturel du Mali?

Bittar accusé d’autopromotion Selon certains témoins, Bittar ne fait pas l’unanimité au milieu des hommes d’affaires « Il est de notoriété publique que la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali est détournée de ses véritables missions. C’’est d’ailleurs ce que le secteur privé, dans une écrasante majorité, reproche à  Bittar, en plus du fait qu’il parle trop, et ne rate jamais l’occasion de faire son autopromotion devant un micro, sans compter ses discours trop longs parfois teintés de propos vexants. Tout le monde se rappelle la scène cocasse d’un président de la CCIM chargé de veiller aux intérêts de commerçants et autres industriels ressortissants, mais qui s’en va les taxer de fraudeurs en donnant un dossier au Chef de l’Etat, devant les opérateurs économiques hébétés », martèle un opérateur économique; D’aucuns pensent que sa candidature relève de la provocation face à  ses adversaires qui ont perdu lors des élections de la présidence à  la chambre de Commerce et d’Industrie en 2006. Pour d’autres, Bittar serait l’unique candidat sérieux à  briguer la présidence du CESC. Le cheval blanc a fait ses preuve au niveau de la chambre du commerce, en donnant une bonne image au commerce Malien. « Les autres candidats sont là  pour la route à  Bittar » soutient un homme d’affaires. Selon une source,le chef du gouvernement, Modibo Sidibé aurait déjà  envoyé le projet de décret au président de la république en vue de l’élection d’un nouveau président. Zoom sur le CESC Depuis le 24 septembre dernier, il n’existe plus de bureau du conseil économique social et culturel (CESC).Or selon les textes qui régissent l’institution, l’élection d’un nouveau président devait avoir lieu le 24 septembre. Histoire d’éviter une paralysie de cette istitution. Car elle a compétence sur bien des aspects du développement économique, social et culturel du Mali. Il participe à  toute commission d’intérêt national à  caractère économique,social et culturel. Le (CESC) est la 8éme institution de la République après le Haut Conseil des collectivités territoriales. Dans l’article 108 de la constitution du Mali, le Conseil économique, social et culturel est obligatoirement consulté sur tout projet de loi de finances, tout projet de plan ou de programme économique, social et culturel ainsi que sur toutes les dispositions législatives à  caractère fiscal, économique, social et culturel. Rappelons que les membres du (CESC) comme le stipule l’article 110 de la constitution, sont composés des représentants des syndicats ; d’associations, de groupements socio-professionnels élus par leurs associations ou groupements d’origine ; les représentants des collectivités désignés par leurs pairs ; sans oublier les représentants des Maliens établis à  l’extérieur. En plus de ces membres, le CESC à  des membres associés qui des cadres supérieurs de l’état dans le domaine économique, social et culturel Dans le bureau du CESC, seuls le président et le vice président sont élus pour cinq ans. Les présidents des différentes commissions sont élus pour une année renouvelable. l’article 112 de la constitution du Mali protége les membres du CESC de toute poursuite judiciaire lors des séances du conseil;

Qui succédera à Moussa Balla à la tête du Conseil économique social et culturel ?

Officiellement ils sont quatre candidats à  se lancer dans la course. Il s’agit de Jeamille Bittar, Siaka Diakité, Mohamed Habib Coulibaly, et Alphonse René pour succéder à  Moussa Balla Coulibaly, président sortant qui ne sera pas candidat à  sa propre succession. Qui sont–ils ? Jeamille Bittar, opérateur économique évoluant dans le domaine du transport et l’imprimerie, par ailleurs président de la chambre et d’industrie du Mali ; Siaka Diakité secrétaire général de l‘UNTM (Union Nationale des Travailleurs du Mali), principale centrale syndicale du pays, et président du Conseil d’administration de l’Institut National de Prévoyance social (INPS) ; Mohamed Habib Coulibaly ancien secrétaire général du conseil économique, social et culturel par ailleurs chasseur de son état. Alphonse René, ancien président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APECAM). En principe, la date butoire de la mandature du conseil économique, social et culturel est prévue pour le 25 septembre prochain. l’heure est à  la désignation des nouveaux membres à  la base et à  la course pour la succession du vieux « renard » Moussa Balla Coulibaly, 72 ans, qui dirige le CESC depuis 1999, et deux mandat successifs de cinq ans. Jeamille Bittar Favori ? Ils sont quatre à  lorgner le fauteuil que le vieux Moussa Balla Coulibaly va laisser vacant d’ici quelques jours. Parmi eux, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du mali (CCIM) part favori, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, selon les observateurs, le tour est venu pour la CCIM de prendre le CESC après avoir été pendant plusieurs années la chasse gardée du patronat. l’autre raison qui favorise Bittar, nous ont confié des proches du dossier, C’’est l’expérience qu’il a accumulée pendant sept ans à  la tête de la CCIM. Sans oublier son expérience professionnelle, lui qui a pu faire prospérer toutes ses entreprises. Par ailleurs, son entregent et sa fortune personnelle peuvent faire la différence pour emporter les suffrages de certains délégués. Mais Bittar, par ailleurs très controversé à  la tête de la CCIM, pourra t’il assumer de front les deux fonctions? Certains grands commerçants, ses adversaires au sein de la CCIM, n’ont-ils pas intérêt à  favoriser sa défaite? Quel sera le rôle joué par le Président sortant, Moussa Balla Coulibaly, qui promettait son soutien à  Bittar? Beaucoup de questions dont les réponses seront connues d’ici quelques jours, après la convocation du corps électoral. La convocation du collège électoral par le premier ministre D’ores et déjà , les hostilités ont commencé, même si cela est fait de façon voilée. Les candidats n’attendent plus que « la convocation du collège électoral» par le premier ministre. Celui-ci aurait, selon nos sources, déjà  reçu toutes les listes des délégués désignés à  la base des différents groupes socioprofessionnels. Les listes des délégués n’attendraient plus que le décret présidentiel nomant les 58 membres qui doivent siéger au CESC. Ces délégués, une fois nommés, voteront pour élire le président. Cette procédure pendra fin normalement la semaine prochaine, et tous seront situés sur leur sort. D’ici là  les spéculations vont bon train quant à  la capacité des uns et des autres à  pouvoir assurer l’après Moussa Balla. A noter que depuis la création de l’Institution, des associations ou groupements d’électeurs tels que la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), l’Assemblée permanente des chambres d’Agricultures du Mali (APECAM), l’Union National des travailleurs du Mali (UNTM) et le conseil national du patronat du Mali (CNPM) ont toujours manifesté une ambition pour la présidence de l’Institution. Un poste d’influence très convoité Le nombre élevé de candidats à  la présidence du CESC s’explique par le fait que l’heureux élu deviendrait de facto l’un des premiers personnages de l’Etat, consulté sur toutes les questions importantes relatives à  la gestion du pays. Il dispose en outre d’un cabinet composé de six membres et de certains avantages en nature. Cette position en vue pourrait aussi constituer un tremplin pour qui veut briguer des fonctions encore plus élevées.