2,7 tonnes de cannabis saisies à Bamako

L’office centrale des stupéfiants a effectué une saisie record de 2,7 tonnes de chanvre indien à Bamako le vendredi 13 mai près de Bamako.

Il sagit de la plus importante saisie de drogue depuis une vingtaine dannées à Bamako, 2 tonnes 700 kilos de cannabis avec une valeur marchande de 100 millions de Francs CFA environ et plus de 152 000 euros. Après saisie, les produits ont été acheminés à la direction de lOffice central des stupéfiants.

Cest à la suite des renseignements, que loffice central des stupéfiants a interpellé un camion semi-remorque immatriculé AL 6790 et AL 6791 en plein déchargement de résine de Cannabis dans le quartier Yirimadio-Kadobougou à l’intérieur d’une maison en chantier avec une grande cour occupée par un gardien et sa famille.

« Ces produits étaient dissimulés dans le compartiment de la remorque séparant la cabine de la locomotive et le reste du camion. Les manœuvres étaient en train de les décharger dans une chambre. « À notre arrivée, les manœuvres et le gardien ont pris les jambes à leur cou pour s’échapper ». explique un agent de l’Office centrale des stupéfiants.

Les premières enquêtes ont révélé que le camion venait de Ghana et a transité par le Burkina Faso avant dentrer au Mali par le Sud précisément la région de Sikasso. L‘enquête a permis de mettre la main sur les responsables, grâce à la collaboration du chauffeur du véhicule qui transportait la marchandise, un dénommé Sékou Konté né au Gabon. Il a reconnu être impliqué dans le trafic international de stupéfiants via son oncle Mohamed Siby qui laurait intégré dans ces activités. Il a aussi avoué avoir lhabitude de transporter de la drogue du Ghana vers le Mali, où il se faisait payer 150 000 Fcfa par voyage.

Le nommé Sékou KONTE a été mis à la disposition du commissariat de police du 14è Arrondissement et placé en garde à vue en attendant la suite des enquêtes. Des arrestations se poursuivent également au Ghana.

A Bougouni, l’expansion de la culture du chanvre indien inquiète

Quand elle s’est rendue les 13 et 14 octobre à  Bougouni, dans la région de Sikasso, la délégation de cadres et d’officiers supérieurs a reçu un accueil glacial des habitants de la localité. Ils savent que cette visite n’avait rien d’amical. Le chef-lieu de cercle attire l’attenion des autorités depuis qu’il est devenu l’un des fiefs de la culture de chanvre indien au Mali. Au mois d’avril la douane malienne a saisi 17 briques de chanvre indien pesant chacune deux kilogramme à  Ouelessebougou, dans le cercle de Bougouni. La preuve qu’il ne s’agit pas d’un simple petit commerce locale, mais de production à  grande échelle. «Nous ne pouvons pas accepter ça dans notre village. Beaucoup de villages ont déjà  cessé de cultiver du coton au profit de cette plante », a dénoncé un cadre qui souhaite l’anonymat. «Les narcotrafiquants semblent profiter de cette période troublée pour se livrer au trafic de produits frauduleux, notamment la drogue », a expliqué un autre cadre. Le village de Kébila cultiverait selon certaines sources 50% de la consommation nationale. Certains habitants en profitent, mais beaucoup se révoltent contre cette pratique. La saisi du mois d’avril a sans doute découragé certains, et les localités concernées seront désormais sous haute surveillance des forces de l’ordre. Cependant la culture ne pourra être éradiqué qu’avec un travail en amont sur l’économie des villages concernés. La production et la vente de chanvre indien représente pour les cultivateurs une source de revenus plus intéressante que les cultures habituelles. La lutte contre le phénomène doit également passer par les habitants, premiers concernés par ce commerce à  risques. Les ressortissants de Kébila à  Bamako ont d’ores et déjà  entrepris des actions pour sensibiliser la population et l’inciter à  abandonner cette pratique.