5è Assemblée du Conseil Malien des chargeurs (CMC) : De grandes ambitions pour 2010

Deux jours d’échanges et de réflexion La rencontre, qui s’étalera sur 2 jours, permettra d’examiner l’adoption du procès verbal de la 4ème assemblée, la réalisation 2009 et perspective 2010, point d’exécution du budget 2009, le projet de budget 2010 et enfin l’inauguration du nouveau siège du CMC. La cérémonie était présidée par Malick Alfousseyni Touré Secrétaire général du ministère de l’équipement et du transport. C’était en présence des présidents des Chambres consulaires, Jeamille BITTAR (CCIM) Youssouf TRAORE (CMTR) et naturellement de Ousmane Balaye DAOU, président du CMC. De nombreuses autres personnalités et des opérateurs économiques ont pris part à  la cérémonie. Une fois de plus le bureau de Ousmane BabaLaye Touré nourrit beaucoup d’ambitions pour le renforcement, la diversification des actions et l’accompagnement des autorités pour l’approvisionnement du pays en produits à  moindre coût. Cette 5ème assemblée consulaire du CMC se tient dans un contexte marqué au plan international par des pressions persistantes sur les prix des produits de base comme le sucre et le riz, au plan national par des répercussions Sur notre niveau de vie et que le gouvernement cherche quotidiennement à  atténuer. C’’est pourquoi le secrétaire général du ministère de l’équipement et des transports a indiqué qu’au niveau national, cette année est particulièrement marquée par la célébration du cinquantenaire de l’accession à  l’indépendance sublimée par les réalisations du programme de développement économique et social. Qu’est ce que le CMC ? Aujourd’hui, le rôle que jouent les Conseils des chargeurs dans l’économie de nos pays n’est plus à  démontrer. Porté sur les fonds baptismaux en septembre 1999 en application d’une recommandation de la Conférence ministérielle des Etats de l’Afrique de l’ouest et du centre sur les transports maritimes, le Conseil malien des chargeurs, organisme public à  caractère professionnel, répond à  un certain nombre de préoccupations. Il s’agit de la facilitation du trafic et l’assistance aux marchandises tout au long de la chaà®ne de transport, la négociation des tarifs de transport avantageux et l’approvisionnement régulier et suffisant du pays en produits d’importation et à  des prix accessibles aux populations. C’est fort de ces missions que les chargeurs, au sortir de leurs assises de juillet 2008, ont acheminé dans un bref délai d’importants stocks de matières premières dans les différents ports, notamment de riz, de farine, de sucre et d’engrais. Le dynamisme des chargeurs pour l’atténuation du surcoût Le président du CMC, Ousmane Babalaye DAOU, s’est félicité de « cet acte patriotique ». Les hautes autorités de notre pays ont eu à  saluer cela. En effet, les chargeurs maliens ont fait tous les sacrifices. Il s’agit de la crise internationale, la hausse des prix des produits de base, l’augmentation du coût des transports internationaux, le temps de réhabilitation du pont de Kayes, traversée par la zone rebelle en cote d’ivoire, les tracasseries sur les corridors routiers. Malgré tout cela, les prix sont restés quasi stables au Mali.  » C’’est parce que vous avez compris que l’intérêt économique rime avec la paix sociale », conclut le président.

Suspension tarifaire au port de Dakar : les transporteurs maliens soulagés…

« Nous n’accepterons jamais de nous soumettre aux nouvelles mesures prises par les autorités sénégalaises. Et si d’aventure, ils s’entêtent à  les appliquer, nous acheminerons nos marchandises via d’autres ports de la sous région ».Cette expression du président de la chambre de commerce, Jeamille Bittar, semble être le mot d’ordre chez tous les opérateurs économiques qui acheminent leurs marchandises par le port de Dakar. Les énormes difficultés de ravitaillement auxquelles, les chargeurs et transporteurs maliens étaient confrontés au niveau de ce port, viennent de connaà®tre un dénouement heureux. Et pour cause, les autorités sénégalaises ont enfin décidé de suspendre les nouvelles mesures tarifaires imposées aux chargeurs maliens. Une décision saluée par Bamako. Car le pays était menacé d’inflation. Une hausse des prix se faisait déjà  sentir. Le prix du sucre sur le marché est passé de 19 000 FCFA le sac de 25 kg à  22 500 FCFA. « Il y a deux mois, je vendais le sucre à  mes clients à  400 FCFA le kg, mais aujourd’hui, vu la flambée, je le cède à  500 FCFA », témoigne un commerçant détaillant. Cette situation selon le Directeur national du commerce et de la concurrence (DNCC), s’explique par la fermeture du pont de Kayes (en chantier depuis le mois de mai dernier). Ce qui a engendré un véritable problème d’évacuation du frêt malien stocké à  Dakar. « La reprise du trafic contente les chargeurs, transporteurs et consommateurs maliens. Car les premiers camions sont arrivés il y’a plus d’une semaine maintenant ». Le blocage était surtout lié à  la décision des opérateurs économiques maliens de payer des taxes supplémentaires.500FCFA pour chaque tonne de marchandises et 5000 FCFA pour chaque conteneur. Face à  ces mesures, le Conseil malien des chargeurs avec l’appui du gouvernement, a effectué (il y’a 3 semaines) une mission au Sénégal afin de négocier avec les autorités en vue d’obtenir l’annulation desdites mesures. En réponse, dans un premier temps, les autorités de Dakar n’ont proposé qu’une réduction de 75 FCFA sur les 500 FCFA. Quelques semaines après, les chargeurs et transporteurs maliens ont obtenu des autorités sénégalaises, la suspension des nouvelles mesures tarifaires. Mais l’on se demande combien de temps durera cette mesure. Il faut également signaler que les chargeurs et transporteurs maliens ont aussi des ennuis avec d’autres ports de la sous région. C’’est le cas au port de Tema (au Ghana) o๠les ministres en charge des infrastructures et du transport routier de l’UEMOA, viennent d’adopter (le 23 avril 2009) une nouvelle feuille de route sur le contrôle de la charge à  l’essieu. De quoi susciter le paiement de nouveaux frais pour nos transporteurs. Plusieurs véhicules ne respectant pas la charge normale, ont alors été immobilisés. Au port d’Abidjan, les opérateurs maliens ont également connu des moments durs à  cause de la grève des dockers.