Pour Haidara Aichata Alassane dite Chato, présidente du réseau des femmes parlementaires du Mali : «Les femmes maliennes ne sont toujours utilisées que pour faire campagne  », déclaration faite en marge de l’ouverture de l’atelier de formation sur les outils de plaidoyer, de lobbying et de sensibilisation organisé par le National Démocratic Institute (NDI) en partenariat avec PNUD, ce mercredi 20 Août dans la salle Aoua Keita de l’Assemblée nationale en présence du premier vice-président Mamadou Tounkara. En effet, le taux de femmes dans les institutions politiques ou dans les organes décisionnels reste encore très faible. Au Mali, il n’ y a que 7 femmes maires sur 703, soit 1%, 418 conseillères communales sur 10505 soit 3,9%. Au niveau de l’Assemblée nationale seulement 14 femmes siègent sur 147 soit 9,52% à l’issue des dernières législatives de novembre et décembre 2013 . Toujours selon la présidente du réseau, il y a peu de femmes dans le gouvernement : « C’est sans doute l’une des raisons qui explique que le Mali figure parmi les pays les moins avancés en matière de promotion de l’égalité entre les sexes », déplore t-elle. En 2014 le pays s’est classé au 176è rang des 187 pays évalués par le PNUD sur l’indicateur sexo- spécifique du développement humain. Pour l’élue de Bourem, ces chiffres doivent interpeller la conscience de tous les Maliens, des pouvoirs publics, des parlementaires, de la société civile et des partenaires du Mali. «Pourtant nos autorités ont toujours reconnu que la femme constituait une force dynamique sur la scène nationale et qu’il faut la valoriser à la place qu’elle mérite, seulement, dans la pratique, elle est surtout utilisée en politique pour faire campagne pendant les périodes électorales ». Chato souligne par ailleurs, que les femmes veulent un Mali prospère porté par une paix inclusive, une croissance inclusive et un développement durable. « Nous les femmes du réseau des parlementaires, ferons un lobbying permanent pour que notre rôle soit reconnu de façon durable », a plaidé la porte-parole du cadre de concertation des femmes des partis politiques. Cette dernière estime que ses sÂurs prendront véritablement part à la gestion publique que lorsque les libertés démocratiques seront respectées et par ricochet, celles constitutionnelles. Pour le vice-président de l’Assemblée nationale Mamadou Tounkara, la question du genre est fondamentale au niveau de la Commission du travail, de l’emploi, de la promotion de la femme de l’Assemblée. Il reste à mettre les choses en application.
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Présidentielle 2013 : nouveaux partis, nouveaux candidats
« Chato », seule candidate femme pour l’instant C’est elle qui a ouvert le bal le vendredi dernier en acceptant la sollicitation d’une plateforme d’associations et de partis politiques. Mme Haà¯dara Aà¯ssata Cissé plus connue sous le nom de Chato, député de Bourem, sera candidate à la prochaine présidentielle. Les représentants des jeunes des femmes, des organisations féminines et des responsables de partis politiques se sont succédé au micro qui pour vanter les mérites d’une femme patriote, humaniste et courageuse, qui pour apporter des motions de soutien pour les élections à venir. En retour, l’honorable Chato a remercié les uns et les autres pour la confiance placée en elle avant de s’engager à mener le combat jusqu’à la « victoire finale ». Pour elle l’heure est à lÂaction pour prendre le pouvoir et servir le pays. Il faut aller, vers un Mali nouveau qui est, à l’en croire, un Mali réconcilié, en paix et uni, gage du développement. Le benjamin entre en lice Il est à ce jour le plus jeune candidat à la présidentielle. A la tête de la formation politique « parti pour une nouvelle Afrique « PANAFRIK », Alhouisseini Abba Maà¯ga a été investi ce dimanche. Agé de 37 ans, leader d’associations, ce jeune malien estime qu’il est temps de « changer » les détenteurs du pouvoir au Mali. « Nous avons décidé de briguer toutes les échéances politiques, de la présidentielle aux communales en passant par les législatives » déclare-t-il. Selon le président de PANAFRK, « il ne s’agit pas d’un parti politique de plus. Au départ, nous n’avions pas cette idée-là . Mais nous avons constaté que nous n’avions pas d’autres choix que de s’engager, C’est ce qui nous a obligé à créer ce parti ». Hamed Sow quitte définitivement le PDES Leader du parti qui soutenait l’ex-résident Amadou Toumani Touré, le Dr Hamed Sow a pris la tête d’une nouvelle formation politique. Le Rassemblement Travailliste pour le Développement (RTD), C’est son nom l’a investi comme candidat à l’élection présidentielle de juillet prochain. Le congrès constitutif du parti s’était tenu la veille au CICB. Devant un millier de militants et d’invités, représentants de partis amis entre autres, Hamed Sow a déclaré compter sur chaque malienne et malien pour l’avènement d’un Mali nouveau dont le développement sera basé sur les valeurs du travail, du mérite et d’une juste redistribution des richesses. Les délégués étaient venus des 49 cercles du Mali et des 6 communes de Bamako. « Je jure la main sur le C’ur que je me suis engagé dans la politique uniquement pour aider mon pays à sortir du trou. En tant que Malien digne fils du pays, je ne peux accepter que mon pays soit dans une situation désastreuse » a déclaré Dr Hamed Sow, avant de décliner son projet de société. SBM crée l’ASMA On ne sait pas encore s’il sera candidat ou pas mais nombreux sont ceux qui parient pour le oui. Soumeylou Boubeye Maà¯ga qui a récemment claqué la porte de l’ADEMA vient de lancer sa nouvelle formation politique. Elle se dénomme ASMA – Convergence des Forces Patriotiques et a été portée sur les fonts baptismaux ce dimanche 19 Mai 2013 à la Pyramide du Souvenir. l’Assemblée a élu Soumeylou Boubèye MAIGA comme Président et Amadou dit Baba CISSE Secrétaire Général à la tête d’une Direction Nationale composée de 11 Secrétariats et de 9 Commissions Thématiques. Loin d’être dirigée contre une personne ou un parti politique quelconque, l’Asma est l’aboutissement de leur mobilisation depuis 2003, a-t-il fait savoir. On se souvient que l’Asma existait déjà en 2007. Le président du parti a expliqué qu’ils avaient décidé de gardé les initiales du parti qui de « Association de soutien à Soumeylou Maà¯ga » devient l’Alliance pour la Solidarité au Mali. Et, Convergence 2002 change en Convergence des forces patriotiques.
Lirrésistible ascension politique de Chato
On la voit partout sur les écrans de TV5, France 24 et cela depuis le début de la crise au Nord. Tous se souviennent de la virulence avec laquelle Mme Haidara Aichata Cissé, député de Bourem ( dans la région de Gao) a réagi avec véhémence aux propos de Moussa Ag Assarid, porte parole du MNLA. Pour elle, le MNLA est le seul responsable de la présence des terroristes au nord et de la crise que traverse le Mali De retour à Bamako, Chato, telle qu’on la surnomme, a fait un coming back triomphal, acclamée par les populations de Bourem, de Tombouctout ou encore de Gao. « Animal politique » Il est rare de voir une femme aussi active qu’elle sur le plan politique, à l’inverse de ses consÂurs ministres ou militantes associatives confinées aux réunions d’atelier : « Aujourd’hui je suis députée et cela me permet de faire des choses, de changer des choses, et de pouvoir m’exprimer », évoquait-elle lors d’un entretien sur l’ORTM, la chaà®ne nationale. Mais Chato va encore plus loin et ne sÂen laisse pas conter. Elle est de tous les voyages d’importance. Que ce soit avec ses pairs députés ou avec les autorités de transition. Présente au 20è sommet de l’Union Africaine à Addis Abeba, le 27 janvier 2013, elle a fait une apparition remarquée aux côtés du Président par intérim Dioncounda Traoré. Elle accompagne aussi le Premier ministre Django Cissoko en tournée à Bruxelles et à Paris ce 19 février. l’initiative, elle l’ avait déjà faite au Parlement Européen à Bruxelles avec ses pairs de l’Assemblée Nationale, dont l’honorable Assarid Ag Imbarcawane, et d’autres comme son mari, Hadj Baba Haidara, député élu lui à Tombouctou. Membre du collectif des « Elus du Nord« , crée suite à l’occupation des régions nord du Mali par les jihadistes d’Ansar Dine ou du Mujao, Chato soutenait vivement l’intervention française pour libérer le nord : « On a assez dialogué, l’heure n’est plus à la parole mais à l’action », a t-elle clamé plusieurs fois et notamment au Forum de la Coalition pour le Mali en décembre 2012. «Â Tout sauf le MNLA  » Mais l’honorable député, par ailleurs femme d’affaires, propriétaire de l’agence de voyage Wanitours, semble prendre un autre virage. Elle a ainsi mis en garde la France contre toute négociation avec le MNLA. «Â Attention, il faut que l’on soit très vigilant. Nous ne pouvons pas combattre ces gens là et nous asseoir avec eux et dialoguer  ». Pourquoi Chato s’agite t-elle autant ? Pour beaucoup d’observateurs, C’est une femme de grande ambition qui n’en restera pas là . «Â Elle a non seulement du bagout, des moyens, mais aussi une virulence dans le discours qui peut séduire, comme énerver.. », commente cet éditorialiste. Pour Moussa B, Chato s’affiche trop sur les écrans de télévision et cache mal son jeu de s’imposer lors de législatives à venir. Populaire, ambitieuse, volontaire, charismatique, enthousiaste, tels sont les adjectifs qui qualifient souvent cette femme qu’on a vu assister au déjeuner spécial en l’honneur de François Hollande, lors de son passage éclair au Mali. Ou remettre des dons aux populations de Tombouctou après la libération de la ville par les forces armées françaises, le tout à grands renfort de communication médiatique et de liesse populaire. «Â Qui m’aime me suive  » Hermétique aux critiques, qui la décrivent comme une héritière de l’ancien régime, ou encore critiquée sur son élection à l’Assemblée nationale, Chato a compris que rien ne se faisait, ni s’obtenait sans une communication efficace et bien huilée. Adepte des médias, son apparence ne laisse pas indifférent. Toujours vêtue de boubous amples et d’ ornements sonhrai, son ethnie d’origine, elle se veut ambassadrice de la culture du nord et il est bien difficile de faire l’impasse sur cette grande dame, au teint noir et au sourire étincelant… Quant à ses détracteurs, ils n’ont pas fini d’entendre parler de Chato, et pas seulement dans le plaidoyer pour le Nord. Elle pourrait demain devenir l’une des femmes de poigne, apte à briguer les postes au plus au niveau de l’Etat et pourquoi pas la magistrature suprême un jour. Car pour Chato, la campagne a déjà commencé.
Quand Chato, lélue de Bourem, lâche ses vérités
C’est une femme sollicitée, engagée, présidente du Réseau parlementaire Femmes Développement et Protection de l’enfance. Femmes d’affaires dans la tourisme, avec l’agence Wanitour, celle qu’on surnomme Chato est une femme d’influence au sein de l’Assemblée nationale, mais aussi femme ressource pour ses consÂurs du nord, elle avait effectué un voyage au Parlement européen, avec des pairs députés, pour appeler à l’aide de la communauté internationale vers le Mali et dénoncer les agissements du MNLA à l’époque. Lors des assises de l’occupation tenu les 3 et 4 octobre à Bamako à l’initiative de la Coalition pour le Mali, Mme Haidara Aichata Cissé n’a pas fait dans la dentelle. Pour elle, il n’y a plus lieu de négocier avec les islamistes. Journaldumali.com : Mme la député, parlez-nous de la situation des femmes de Bourem Mme Haidara Aichata Cissé : Elles sont muselées, victimes d’une situation très précaire. Elles ne peuvent plus aller au marché, ni sortir de chez elles sans se couvrir. Ces femmes faisaient du commerce, avec leurs enfants et aujourd’hui, elles n’ont plus aucun moyen de subvenir à leurs besoins avec la présence du Mujao à Bourem. De plus, il y a un autre phénomène, les mariages entre mes sÂurs de Bourem et certains occupants, mais d’après les échos que J’ai eu, elles ne sont pas heureuses avec ces hommes. Aujourd’hui, le social est détruit, le lien social et économique est anihilé. ( les femmes mariées avec les occupants sont aussi victimes de viols collectifs, notamment à Tombouctout ndlr) Journaldumali.com : Vous avez prôné l’intervention militaire pour libérer le nord Mme Haidara Aichata Cissé : Il faut qu’on arrête d’être ridicule dans ce pays. Que voulez-vous qu’on négocie avec le Mujao et Ansar Dine ? Aujourd’hui, ils ne respectent pas la laicité et veulent la charia ou rien, contre l’avis de la population. Donc, rien n’est négociable ! Journaldumali.com : Depuis le début de cette crise, vous faà®tes du plaidoyer avec vos pairs députés au Mali comme à l’extérieur ? Mme Haidara Aichata Cissé : Oui nous demandons l’aide de la communauté internationale pour sortir de cette crise. Mais il faut une cohérence dans l’action. Ce genre de forum est salutaire parce que chaque voix peut s’exprimer. Nous faisons du lobbying pour que l’intervention armée se mette en marche, parce qu’en tant qu’ élus des peuples du nord, nous ne pouvons rester les bras croisés. Mais aujourd’hui ceux qui disent qu’il faut négocier, se trompent. On ne peut négocier sans armes de guerre, ni en position de faiblesse. Il faut que les conditions matérielles adéquates soient réunies pour vouloir négocier avec ces gens et lÂintervention militaire doit être une épée de Damoclès sur la tête de ces islamistes. Hélas, on entend des voix discordantes au sein des autorités. Vous savez, si la communauté internationale voit que le Mali hésite, elle mettre du temps à nous aider ! Alors, J’appelle la classe politique malienne à parler d’une seule et même voix.