Adios Commandante!

« Nous avons reçu l’information la plus dure et la plus tragique que nous pouvions annoncer à  notre peuple. A 16h25 [21h55 à  Paris], aujourd’hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias ». C’’est par ces mots que le vice-président Nicolas Maduro a annoncé le décès de Hugo Chavez. Le président du Venezuela, âgé de 58 ans souffrait d’un cancer depuis deux ans. Depuis deux jours, les informations alarmistes se succédaient sur l’état de santé du président. Dès lundi soir, le ministre de la Communication, Ernesto Villegas, avait ravivé l’angoisse des partisans du «comandante» en annonçant «une détérioration de la fonction respiratoire» du président. «Actuellement, il présente une nouvelle et grave infection», avait précisé le ministre. Cette annonce avait conduit les autorités à  convoquer dès mardi une réunion des plus hauts responsables politiques et militaires du pays. 7 jours de deuil national Devant l’hôpital militaire Carlos Arvelo de Caracas, o๠le président vénézuélien était soigné, des dizaines de partisans, répondant à  un appel lancé sur la télévision d’à‰tat, avaient afflué dans la journée afin de prier pour son salut. Hugo Chavez était rentré par surprise à  Caracas le 18 février, après avoir été hospitalisé pendant plus de deux mois à  La Havane. Il y avait subi en décembre une quatrième intervention chirurgicale, pour un cancer diagnostiqué en juin 2011. Malgré son retour inopiné au pays, l’état de santé du président, qui ne s’était plus exprimé en public depuis son départ pour Cuba, le 10 décembre, restait un secret d’à‰tat. Seules quelques photos prises dans sa chambre d’hôpital à  La Havane avaient été dévoilées à  la mi-février par les autorités vénézuéliennes. Peu après l’annonce du décès de Hugo Chavez, la capitale a plongé dans un silence pesant. De nombreux commerces et l’ensemble des transports publics ont immédiatement cessé de fonctionner alors que des centaines de partisans du « comandante », visiblement incrédules, sont spontanément sortis dans la rue. Les autorités ont décrété sept jours de deuil et des funérailles nationales sont prévues vendredi pour Hugo Chavez qui était aussi le chef de file de la gauche latino-américaine. 20 ans de socialisme combatif Pour le grand public, le mythe d’Hugo Chà¡vez est né le 4 février 1992, le jour de son coup d’à‰tat manqué contre Carlos Andrés Pérez. En costume militaire, le commandant Chà¡vez assume ses responsabilités en direct et engage ses compagnons à  déposer les armes, leur expliquant que les objectifs poursuivis n’ont pas été atteints, « pour l’instant ». Le président Rafael Caldera, à  la tête de l’à‰tat de 1969 à  1974, et de nouveau de 1994 à  1999, reconnaà®tra que ce dernier lui avait « donné une excellente impression, comme à  tout le monde. Ces quelques secondes qu’il a utilisées à  la télévision montraient un homme équilibré, sensé. » Jeté en prison durant deux ans, Hugo Chà¡vez continue d’éponger une soif de lecture qui ne l’a jamais quitté et peaufine son projet politique. C’est ici, loin des projecteurs, que sa popularité grandit. Progressivement, il fait naà®tre le rêve d’une patrie nouvelle, « bolivarienne », du nom du « libérateur » historique du Venezuela face à  la couronne espagnole, Simà³n Bolà­var. C’est aussi pendant cette période qu’il prend goût au pouvoir. La professeur Herma Marksman, sa deuxième femme, explique l’avoir quitté à  cette période pour cette même raison : « La popularité l’a changé, il est devenu une figure messianique. » Les deux dernières années de sa vie, le Comandante gouvernait essentiellement par décrets, laissant une très faible marge de manoeuvre à  son gouvernement. « Sa gestion est devenue beaucoup plus autoritaire après le coup d’à‰tat dont il a souffert en 2002 et surtout à  partir de sa seconde réélection, en 2006-2007, au moment de lancer le concept flou de socialisme du XXIe siècle », explique l’historienne Margarita Lopez Maya. Surfant sur l’immense manne pétrolière, renationalisée en 2002 au prix d’un long conflit social, Hugo Chà¡vez veut alors construire « un nouveau socialisme », basé sur « l’amour, la liberté et l’égalité ». Il expérimente de nouvelles formes de production et relance la démocratie directe. à€ droite, dans un pays plus polarisé que jamais, les opposants hurlent au clientélisme et dénoncent les écueils de la révolution, principalement l’explosion de l’insécurité.

VIDEO. Chavez, la vie d’une figure du socialisme latino-américain

« Nous avons reçu l’information la plus éprouvante et la plus tragique que nous puissions annoncer à  notre peuple. A 16h25 (heure locale) est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias après avoir combattu avec acharnement contre une maladie depuis près de deux ans », a déclaré dans une allocution, retransmise par toutes les chaà®nes de télévision du pays, le vice-président et héritier désigné, Nicolas Maduro, au bord des larmes. Hugo Chavez laisse derrière lui une empreinte que ses successeurs pourront difficilement ignorer. Chantre exubérant et charismatique d’un « socialisme du 21e siècle », l’ancien lieutenant-colonel parachutiste était au pouvoir depuis 1999. Si son parcours politique est vierge de presque toute défaite dans les urnes, son siège avait vacillé lors d’une tentative de coup d’Etat finalement déjouée en 2002. Orateur inlassable, Hugo Chavez galvanisait les foules lors d’interminables discours. Il monopolisait les antennes des médias vénézuéliens, vêtu d’un treillis et d’un béret rouge ou, plus récemment, de chemises rouges ou de vestes de survêtement aux couleurs nationales.

Libye : L’hypothèse d’une intervention militaire

l’opposition appelle à  l’aide 6000 morts, C’’est le dernier bilan des répressions en Lybie. Alors que Khaddafi résiste aux assauts des insurgés, et promet la guerre à  ses dissidents, les opposants au régime, qui contrôlent toujours l’est du pays, ont demandé une aide à  la communauté internationale par la voie de leur porte parole : a déclaré le porte-parole de l’insurrection, Abdelhafez Ghoqa, à  Benghazi. a-t-il ajouté en réponse à  l’implication des mercenaires, d’origine africaine, auxquels Khaddafi aurait fait appel. Ainsi apprend t’on que des convois de Touaregs ont quitté les villes de Gao et de Kidal au nord du Mali et du Niger voisin, pour porter secours au guide. Mais face à  cette nouvelle menace, Khaddafi ne désarme pas et déploie des avions de chasse à  l’assaut des insurgés, et a riposté lors d‘un long discours : «Â  Nous ne pouvons pas permettre aux Américains ou à  l’Occident d’intervenir en Libye. S’ils le font, ils doivent savoir qu’ils se jettent dans un enfer et une mer de sang pire que l’Irak ou l’Afghanistan. Nous distribuerons les armes par millions et ce sera un nouveau Vietnam », La communauté internationale prudente, une mission de paix envisagée Face à  l’hypothèse de l’intervention militaire, le consensus n’existe pas. La communauté internationale elle se veut prudente sur une telle option et qui risquerait de perturber l’équilibre déjà  fragile de la région. A Washington, de hauts responsables militaires ont indiqué qu’il n’y avait pas de consensus jusque là  à  l’Otan sur une intervention militaire et que la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne serait « extraordinairement » compliquée. Quant à  la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a invité à  la prudence en soulignant que les Etats-Unis, même s’ils n’écartent aucune option, étaient encore « loin d’une décision » sur une zone d’exclusion aérienne. Si cette mesure pourrait être soutenue par la Ligue arabe, cette dernière a réaffirmé mercredi son opposition à  une intervention militaire. Alors que la répression s’intensifie à  Benghazi, chef lieu de l’insurrection, l’on apprend que le président vénézuelien, Hugo Chavez aurait eu des échanges avec le guide, pour l’envoi d’une mission de paix en Libye, une information relayée sur le compte Twitter du ministre de la communication vénézuélien

Mali /Amérique Latine : vers une coopération gagnant-gagnant !

Cette réorientation de la politique de coopération sous entend la préexistence de certains intérêts vis-à -vis de ces nations Sud-Américaines On se rappelle que dans la foulée de la rencontre des dirigeants des deux régions (Afrique et Amérique), le week-end dernier à  l’à®le de Margarita (Venezuela), le chef de l’Etat a fait d’une pierre deux coups, en réussissant un tête à  tête avec plusieurs chefs d’Etat de l’Amérique du sud. Au menu de ces rencontres, la redynamisation de la coopération entre le Mali et ces Etats. Egalement, ce sommet, deuxième du genre, a offert un cadre pour les chefs d’Etat à  afficher leur détermination pour créer de nouvelles frontières en matière de coopération. Les échanges ont touché pas mal de domaines du développement. Le défi de l’agriculture Par rapport à  l’agriculture, le sommet a reconnu qu’il est impératif d’articuler des politiques à  même d’assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire, et les dirigeants se sont engagés à  réaliser des études communes et échanger les expériences acquises en matière de sécurité alimentaire, en vue de faciliter la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). En matière d’économie et de commerce, le sommet a souligné les principes de complémentarité, de coopération et de solidarité qui contribuent au développement social et économique, ainsi qu’au commerce transparent, non discriminatoire et juste. Ce qui implique la promotion du commerce et des investissements Sud-Sud. Aussi, au centre des échanges, il a été question de la croissance énergétique, pour favoriser la croissance industrielle, le développement d’infrastructures énergétiques, le transfert de technologies, la réduction des coûts de transaction et la formation des ressources humaines. Mali/Cuba : un partenariat gagnant_gagnant Pour ce qui est de la coopération Mali Cuba, il faut noter que dans bien des domaines, le Mali bénéficie de l’appui de la Havane, qui semble compter sur sa solidarité sur la scène internationale. Ainsi, la République de Cuba entretient une vieille coopération avec le Mali. Cette coopération s’étend notamment sur la médecine, le sport, l’éducation, la culture (qui constituent des secteurs privilégiés de cette relation). Le sommet AMSUD En effet, les médecins, les professeurs de sport et les spécialistes cubains de l’art sont désormais familiers aux peuples maliens. Bref, les principaux domaines de cette coopération sont nombreux. Après avoir connu un moment de flottement au début des années 1990, les relations se sont redynamisées au cours de la décennie qui s’achève et se sont bonifiées au fil du temps. La régularité de ces contacts, souvent au plus haut niveau, s’est encore confirmée avec la visite officielle que le président de la République, Amadou Toumani Touré, a effectué récemment à  Cuba. En effet, le chef de l’à‰tat est arrivé à  la Havane en provenance du Vénézuela o๠il a participé au 2è sommet des dirigeants d’Afrique et d’Amérique du Sud. Il faut noter que le président Touré et Raoul Castro Ruiz, président de la République de Cuba, ont eu leur premier entretien en tête-à -tête. Au même moment, les délégations cubaines et maliennes étaient réunies dans un autre salon du palais pour une rencontre de travail. Au cours de cette rencontre, les deux délégations ont fait le point de la coopération entre les deux pays, avant d’explorer d’autres voies de nature à  la renforcer. Les mérites de la coopération cubaine dans la région Il faut signaler, la présence au Mali de plus de 170 coopérants cubains dont 26 médecins. Des dizaines de jeunes étudiants Maliens actuellement dans les universités et instituts cubains. l’opération « Milagro » enclenchée, il y a longtemps, a permis à  de nombreux Maliens de recouvrer la vue. Pour ce qui est du Mali, il faut dire que le Mali a toujours fait montre de solidarité à  l’endroit du peuple Cubain, à  des moments difficiles. On se rappelle que lors des dernières calamités naturelles (les violents cyclones) qui ont ravagé le pays, le Mali n’a pas manqué de soutien à  l’endroit du peuple sinistré de Cuba. Mali Vénézuela : Une coopération renforcée Pour ce qui est de la coopération avec le pays de Hugo Chavez, le Vénézuela, ces rapports avec le Mali se sont intensifiés ces derières années. Ainsi, avec des secteurs comme les Mines, l’agriculture, la microfinance, la construction de logements sociaux, le champ de la coopération s’élargit et gagne en profondeur. Et parallèlement à  cela, le Venezuela a déjà  conclu des accords bilatéraux avec plusieurs à‰tats africains dans divers domaines. Et le Mali fait partie des centres d’intérêt du leader Hugo Chavez. Chavez, allié du Mali Le tête à  tête qu’il a accordé au président ATT, dimanche dernier, s’est vite transformé en véritable séance de travail au terme de laquelle, le ministère du Pouvoir populaire pour les Industries de base et des Mines de la République bolivarienne du Vénézuela et notre ministère des Mines ont signé une lettre d’intention. Cette lettre d’intention doit être fondée sur un certain nombre de principes liés à  la solidarité, la coopération, la complémentarité, la réciprocité et la durabilité économique, sociale et environnementale. Aussi, elle entend établir un « joint-venture » afin de mener des opérations conjointes dans la recherche, l’exploration, la certification, l’exploitation, la transformation et le raffinage dans les domaines miniers. Les deux chefs d’Etat veilleront à  former (chacun), un comité technique composé de trois représentants de chaque côté et qui seront nommés dans les 30 jours à  compter de la date de la signature du document. Le comité technique se réunira ensuite au Mali pour finaliser le plan de travail et établir les activités immédiates de la société mixte qui sera créée. Lutte contre la pauvreté Par ailleurs, le Vénézuela qui est l’un des plus grands producteurs mondiaux de pétrole suit avec intérêt l’évolution de la recherche d’or noir au Mali et n’entend pas assister en spectateur à  cette aventure prometteuse. Lors de sa rencontre avec le président Touré, Hugo Chavez a ainsi demandé de faire une évaluation complète des potentialités en matière de pétrole et de la lui transmettre. Egalement, la lutte contre la pauvreté grâce au développement de la microfiance, a été au menu des échanges avec le président Chavez. A ce niveau, l’hôte d’ATT a décidé l’ouverture par le Venezuela d’une ligne de crédit à  la Banque malienne de solidarité. Dans le domaine de la construction de logements sociaux, il faut signaler que le président vénézuélien a promis de construire un nouveau lot de logements sociaux après les 100 maisons sociales de Tabacoro, dans le cercle de Kati. A la lumière de ces contacts, le Mali est en droit de compter sur le Vénézuela et Cuba pour une coopération gagnan-gagnant..