Elle s’appelait Ché Ché Dramé…

Un 15 septembre, de retour d‘un concert en Mauritanie, Fatoumata Dramé, dite Ché Ché, native de Mourdja, perdait la vie dans un accident de la route, entre Didiéni et Diéma… Stupeur des fans. Inconsolables, tout comme sa fille de qui l’avait averti, la veille de son voyage : «Â  si tu pars Maman, on ne se reverra plus…». Et voilà , l’étoile montante de la musique malienne s’est allée, dans la splendeur de la jeunesse, en laissant un souvenir indélébile aux mélomanes et amoureux de sa voix suave. Coqueluche du public malienne, Ché Ché Dramé, 25 ans, était promise à  un très bel avenir dans la musique. Découverte dans des shows célèbres comme «Â Africa Show », «Â Maxi Vacances » ou «Â Top étoiles », diffusés sur Africable et l’ORTM, elle a très vite conquis les fans de sa voix envoutante. Native de Mourdiah dans le cercle de Nara, ellle sort un premie r album intitulé «Â Ayén Demé » ( Aidez-moi), et qui lui valu le Tamani d’Ord de la révélation musicale de l’année. Il n’en fallait pas plus pour lancer la jeune chanteuse qui revient en 2009, avec l’album «Â Mogoya » ( l’humanité). Un carton ! Chacun des titres de cet opus fait danser les maliens, notamment le titre «Â  Mourouni », qui bat tous les records y compris dans les nights clubs branchés de la capitale. Bamako, vit et danse au rythme de Ché Ché Dramé, à  tel point que cela éclipse les Fati Kouyaté et autres divas de la musique malienne; Succès national, succès international, Ché Ché accumule les scènes, les apparitions télé, fait vendre des cassettes, caresse les oreilles des fans dans leurs voitures ou dans les salons de Bamako. Et sa voix se transporte aussi outre atlantique, jusqu’en Europe, o๠Ché Ché devait participer au concours RFI-Découvertes, ce concours qui propulse les jeunes talents de la musique africaine en avant… Mais coup du sort, coup du destin, Ché Ché, l’étoile de Mourdjah était promise à  un autre destin, posthume, il est vrai. Elle s’en est donc allée un pas sur l’avant dernière marche et avant d’avoir pu éblouir de tout son talent, la galaxie musicale mondiale. Repose en paix Ché Ché !

Mort de Cheché Dramé : Sa fille l’avait averti qu’elles ne se reverraient plus !

La petite Babani avait vu le drame La fille de Chéché Dramé, la petite Babani, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, avait pourtant avisé sa mère des dangers qui la guettait pendant ce voyage fatal en Mauritanie. Selon des témoignages concordants, elle aurait dit à  sa mére et à  sa tante, Ami Simaga, choriste de Chéché, qui étaient en train de se préparer à  prendre la route :  » Si vous ne partez pas, je vous pardonne, mais si vous partez je ne vous pardonnerai pas parce que je sais que nous n’allons pas nous revoir « . Simples paroles d’enfant, a considéré sa mère, encore trop jeune pour comprendre certains propos d’une innocente et illuminée petite fille. Surtout que Chéché lui cachait qu’elle allait en Mauritanie. Elle lui avait en effet annoncé qu’elle partait en France par avion pour revenir rapidement et qu’elle allait lui rapporter de beaux cadeaux. Mais la fille, incrédule, avait répliqué : « Ce n’est pas en France. Je sais o๠vous allez, mais je ne vous le direz pas ! Sagesse populaire Un proverbe bambara, célèbre chant de fillettes, nous enseigne que  » le monde est devenu comme un oignon frais, celui qui l’épluche n’y trouvera pas de graine « . En d’autres termes, dans le monde il est rare de rencontrer la justice et la vérité. Sinon, comment comprendre que Chéché Dramé, décédée à  la fleur de l’âge et pendant qu’elle était au summum de son art, devienne plus adulée, au moment o๠son corps gà®t sous terre ? Mais sa fille, la seule ombre qu’elle a laissée, profitera-t-elle de cette manne financière, elle qui a avisé sa mère de ce qui allait arriver avant le départ fatal pour la Mauritanie ? En effet, de son vivant, deux albums lui ont suffi pour arriver à  un niveau qui reste un horizon vers lequel tendent, sans jamais l’atteindre, la plupart des artistes de sa génération et une kyrielle de divas qui l’ont précédée dans le monde de la musique. Ses cassettes et CD s’arrachaient sur le marché, au point que celui qui s’occupait de son dossier d’inscription au concours découvertes RFI 2010, au mois d’avril dernier, avait bien du mal à  trouver les exemplaires de ses œuvres qui devaient accompagner ledit dossier. Et pourtant, à  trois reprises, le marché a été alimenté par le distributeur. A sa mort, c’est comme si elle était encore plus que vivante et qu’elle venait de mettre sur le marché un nouvel album. Des millions de gens, du monde entier, cherchent à  acquérir ses albums. Chacun tient à  les trouver pour les ranger en bonne place dans sa collection musicale, à  l’image de cette dame sénégalaise vivant aux Etats Unis, qui nous a saisis depuis ce pays, par internet, pour nous supplier de lui trouver les deux albums de Chéché Dramé. On pouvait dire que c’est tant mieux pour sa fille, la seule ombre et héritière qu’elle nous a laissée, si le produit de la vente de ces milliers de cassettes n’allait pas se perdre dans les caisses de pirates et autres distributeurs bouffons. Signes du destin Toujours selon les témoignages recueillis par-ci par-là , Chéché alternait nervosité et anxiété lors de la semaine qui a précédé son décès. Comme si elle sentait la mort frapper à  sa porte. Elle semblait vouloir accélérer tout ce qu’elle faisait, ou ce qu’elle devait faire. Elle n’a pas voulu attendre la fin du mois de ramadan pour se remarier, tout comme elle a pris soin d’ouvrir un compte bancaire au nom de sa fille, quelques jours seulement avant sa mort. En plus, elle demandait pardon aux gens, au point d’irriter quelques uns de ses proches, par sa propension à  demander pardon pour un oui ou un non. Tout comme, malgré l’insistance de plusieurs membres de son staff et des conseillers pour la dissuader de voyager en voiture, elle a renoncé à  prendre l’avion. Un comportement prémonitoire ! Il n’y a pas de sacrifice capable de changer le cours du destin. Peu avant l’accident, c’est elle qui insistait beaucoup plus pour que le chauffeur mette le turbo, pour rouler à  tombeau ouvert. Elle était en train de répondre à  l’inévitable rendez-vous avec la mort, même si, le fait qu’elle soit la seule à  disparaà®tre -sur le champ- à  la suite de cet accident, est un sujet de polémiques au sein de la population malienne. Certains sont allés jusqu’à  faire un parallèle avec l’accident et la mort d’une autre grande chanteuse disparue de façon prématurée comme elle, dans les mêmes circonstances. Il s’agit de Tata Diakité. Mais croyons en une chose : « Ce qui est debout se couchera un jour ». Laissons tout le reste à  Dieu seul décideur ici-bas et dans l’au-delà . Dors en paix Fatoumata dite Chéché. Nos prières t’accompagnent, pour qu’Allah te couvre de sa grâce et de sa miséricorde.

In memoriam : Chéché Dramé, une voix qui manquera au cinquantenaire et à la jeunesse

Elle était de Mourdiah, elle était belle et jeune, elle savait chanter, mais elle ne chantera plus. Depuis hier, Chéché Dramé est une de nombreuses victimes de la route. Le 12 juin dernier, sur le plateau de Top Etoiles qui l’avait révélée en 2007 avec le titre Aye Deme, elle avait annoncé son prochain album pour très bientôt. Son titre fétiche Muruni extrait de l’album Mogoya a conquis le jeune public malien et l’artiste a participé au concours découvertes RFI de cette année. Elle abandonne ses nombreux fans, jeunes comme elle, à  une petite semaine de la grande fête de notre cinquantenaire qui l’avait programmée ce vendredi. La mort la fauche à  26 ans alors que sa carrière semblait prometteuse, car l’artiste, malgré son jeune âge, avait une maà®trise impressionnante de la musique d’ambiance et du jeu de scène. Elle avait de qui tenir : Babani Koné, l’inarrêtable. Et voici ce qu’Assane Koné, l’animateur de notre rubrique Echos-stars, écrivait sur elle, il y exactement un an : « La riche expérience glanée auprès de Babani Koné va encourager Chéché à  mettre sur le marché malien un album en 2006. Cet album comme une onction est venu prouver tout le talent dont on la créditait. Parfait mélange d’instruments traditionnels et modernes, son premier album «A ye n’deme» ou aidez-moi, un coup d’essai, fut un coup de maà®tre. Sa voie suave, sur cet album, donne aux instruments comme le Ngoni, le Djembé, le Doum-doum, le Balafon, la guitare acoustique et la guitare basse, toutes leurs tonalités. Avec ce mélange savamment orchestré, quoi de plus normal de voir cet album faire de l’artiste la coqueluche du public malien ». Toute mort est triste mais celle de Chéché Dramé, à  cet âge et dans des circonstances qui ont été décrites, est simplement tragique. Toutes nos condoléances encore à  son mari et à  sa famille. Et prompt rétablissement à  ses musiciens blessés. Adam Thiam

La Chanteuse Ché Ché Dramé n’est plus !

Ché Ché dramé n’est plus ! Elle a perdu la vie entre Diema et la Mauritanie d’o๠elle revenait mardi soir. Ce Vendredi, elle était la tête d’affiche de la Nuit du Bazin, malheureusement, elle ne verra pas le cinquantenaire. Révélée au public malien à  la faveur de la sortie de son premier album «A ye n’demè», Ché Ché Dramé, 26 ans, était très appréciée par la jeune génération malienne. Sa voix impressionnante, accompagnée d’un jeu de scène qu’elle maà®trise parfaitement, ont fait de la jeune maure de Mourdiah, l’une des valeurs sûres de la musique malienne. Auteur, Compositeur et interprète, Ché Ché Dramé, de son vrai nom Fatoumata Dramé est née à  Mourdiah dans le cercle de Nara au début des années 80. Née de père et de mère qui sont griots, Ché Ché avait le destin tout tracé. Très jeune, dans un environnement qui l’imposait, elle a été atteinte par le virus de la chanson. «Je ne me souviens plus de l’âge que J’avais quand J’ai commencé à  chanter. J’ai souvent l’impression que J’ai commencée au berceau car tout le monde autour de moi chantait quand je venais au monde. Mes grands parents chantaient et ma mère ne se débrouillait pas mal», a indiqué Ché Ché Dramé. Etoile montante de la musique malienne En réalité, cette artiste est de la catégorie de ceux dont la valeur n’attend point le nombre des années. Cependant, très reconnaissante, elle estime que l’artiste Babani Koné dite Sirani a été d’un apport considérable dans sa très jeune carrière. «J’ai fait la connaissance de Babani par l’intermédiaire de mon mari artiste lui aussi. Et depuis, J’ai bénéficié de ses précieux conseils», a-t-elle révélé. Talentueuse, la jeune Ché Ché ne laissait personne indifférente quand elle commençait à  chanter. Très vite repérée, elle a intégré le groupe, les «étoiles montantes» encadrées par Babani et ses musiciens qui ne tarderont pas à  découvrir l’immensité du talent de celle qui allait être quelques années plus tard une des valeurs sûres de la musique malienne. Originaire de Mourdiah, Ché Ché Dramé, est sûrement la réincarnation d’une de ces grandes griottes que tout le pays a appréciées dans la période autour de l’indépendance. Un talent précoce Pour Ché Ché Dramé, le talent ne saurait être une question de hasard. Et, au cours de ses séances quotidiennes de répétitions, Ché Ché se montre plus attachée à  la fusion des techniques vocales et instrumentales traditionnelles avec les instruments modernes. Mais, la qualité de sa voix, lui offre une place dans le groupe de Babani Koné. Il y a bientôt 10 ans qu’elle accompagne, en sa qualité de choriste, Mme Dagamaà¯ssa sur toutes les scènes o๠elle est sollicitée. La riche expérience glanée auprès de Babani Koné, va l’encourager à  mettre sur le marché malien un album en 2006. Cet album comme une onction est venu prouver tout le talent dont on la créditait. Parfait mélange d’instruments traditionnels et modernes, son premier album «A ye n’deme» ou aidez-moi, un coup d’essai, fut un coup de maà®tre. Sa voie suave, sur cet album, donne aux instruments comme le Ngoni, le Djembé, le Doum-doum, le Balafon, la guitare acoustique et la guitare basse, toutes leurs tonalités. Avec ce mélange savamment orchestré, quoi de plus normal de voir cet album faire de l’artiste la coqueluche du public malien. Il y a déjà  plus de trois ans que «Aye n’deme» de Ché Ché Dramé est sur le marché. Mais comme, s’il n’était sorti seulement il y a peu, il continue de faire courir les mélomanes qui en raffolent. Mais, après trois ans, il est tout à  fait normal que l’artiste songe à  mettre sur le marché son deuxième opus. «J’étais récemment en studio pour préparer mon prochain album qui je l’espère aura le même succès que le précèdent», souhaite l’artiste. Mais, comme tous les artistes du Mali, Ché Ché Dramé se plaint de la contrefaçon de sa première œuvre. Artiste engagée «La piraterie nous tue et tue la création artistique au Mali. l’Etat doit prendre des dispositions urgentes pour voler au secours des artistes du Mali» a-t-elle indiqué. Confiante en l’avenir et à  son talent, la jeune chanteuse maure est convaincue qu’elle se fera une place dans le microcosme des artistes talentueux du Mali. Elle a, par ailleurs fustigé l’attitude de ses compatriotes, qui sous le couvert du commerce, exploitent des artistes créateurs par le biais de la piraterie. Si les pirates l’ont empêché de récolter les fruits de son succès, l’artiste vit aujourd’hui de la notoriété qu’elle a pu avoir auprès du public malien. «à‡a C’’est ma fierté. J’ai pu me faire une petite place dans le monde des artistes maliens et je pense qu’avec le travail et un peu de baraka, je vais convaincre des fans dans la sous-région et pourquoi pas dans le monde. Dans tous les cas, je travaille dans ce sens et J’espère que J’aurai la chance pour réaliser ce projet», a-t-elle soutenu. Dans le souci d’évoluer dans un cadre professionnel et s’offrir beaucoup plus de temps à  consacrer à  la recherche et à  la création artistique, Ché Ché Dramé s’était attaché les services du manager Amadou Ly. Aujourd’hui, c’est toute la communauté des artistes qui vient d’apprendre avec choc son décès la nuit dernière. Que la terre lui soit légère !

Découvertes RFI 2010 : Ché Ché Dramé en lice pour le concours

Qui succèdera à  Naby ? La question se pose déjà , alors qu’il y a juste quelques mois que le chanteur sénégalais a achevé sa tournée promotionnelle en Afrique, au lendemain de sa victoire au prix Découvertes RFI 2009. Une dotation de 7 000 euros et une bourse d’aide au développement de carrière de 11 000 euros allouée par le ministère français des Affaires étrangères, l’organisation d’un concert dans un pays d’Afrique et à  Paris, une tournée africaine, une visibilité et une reconnaissance internationales; Voila le package mis en jeu par Radio France International et qui fait tant courir les jeunes artistes d’Afrique, des Caraà¯bes et de l’océan indien à  qui le concours est ouvert. Ché Ché Dramé du Mali en lice RFI nous a fait découvrir la semaine dernière la chanteuse Chéché Dramé et son titre titre « Mourouni » tiré de l’album « Mogoya ». En quittant son village natal, dans la région de Koulikoro au Mali pour se rendre à  Bamako, Chéché Dramé, issue d’une famille de griots, ne se doutait pas que deux albums, sortis en l’espace de quatre ans auraient suffit à  en faire l’une des étoiles montantes de la musique malienne. Son deuxième album « Mogoya » mêle instruments traditionnels (n’goni, tama, doudoun, djembé) aux guitares. Première étape, la sélection l’édition 2010 est ouverte, mais la réponse à  la question de départ ne sera trouvée qu’entre septembre et décembre prochains, période pendant laquelle sera organisée la finale de cette année. Mais avant d’y arriver, il faudra franchir diverses étapes, dont la première est la sélection. C’’est à  ce niveau que se trouve actuellement le comité d’organisation. Celle-ci consiste pour un comité d’écoute, de prendre connaissance des éléments sonores, visuels et promotionnels des candidats afin de sélectionner les meilleurs qui seront proposés au jury composé d’un nombre pair de membre et disposant chacun d’une voix. Jusqu’au 26 août, le public aura donc l’occasion de découvrir à  travers les antennes et le site Internet de RFI, tous les candidats sélectionnés. Après quoi le jury écoutera les candidatures proposées par le comité d’écoute avant de dévoiler dès le mois de septembre les trois finalistes de cette année. Le Lauréat du concours « Découvertes RFI 2010 – Musiques du Monde » recevra un prix d’un montant global de 7 000 euros, dont la moitié sera versée à  l’issue du concert en Afrique et l’autre moitié à  l’issue du concert parisien. On se souvient qu’en 2009, la finale avait opposé à  Cotonou au Bénin le mauritanien Bakhan, le sénégalais Naby et la camerounaise Kareyce Fotso. Cette année le groupe camerounais Lawal Band avec son premier album Black Nature s’est inscrit, et espère être sélectionné pour faire autant, voire mieux que Kareyce.