Chefchaouen : un modèle d’économie verte à suivre

Alors que la 23 ème conférence des Parties tire vers sa fin à Bonn en Allemagne, Chefchaouen, la petite ville au nord du Maroc se veut un modèle de développement durable.

Située dans le septentrion marocain, la ville touristique perchée sur la montagne a amorcé un virage écologique en 2010. Les autorités municipales avec le soutien de l’Union européenne ont décidé d’en faire une ville écologique à travers la promotion de projets dans le domaine du développement durable. Parcs écologiques, piscines municipales équipées d’installation solaires, bus électriques ou vélos électriques permettant aux agents de sillonner les chantiers, la ville ne lésine pas sur les moyens pour faire figure de pionnière. Un centre de l’écologie qui pilote les projets écologiques et un centre info énergie qui informe les populations sur l’importance du respect de la nature existent même dans la ville. L’interdiction des sachets plastiques et l’utilisation judicieuse des ressources naturelles font désormais partie du quotidien des habitants de Chefchaouen.

Le Maroc ambitionne de porter l’apport des énergies renouvelables à 52 % d’ici à 2030. Classé parmi les quatre meilleurs élèves (Le Bhoutan, Le Costa Rica, l’Ethiopie) de la planète fournissant le plus d’efforts dans le respect de l’environnement, le Maroc entend poser les jalons d’un développement durable. « Le Maroc est en train de faire sa juste part des efforts mondiaux visant à contenir le réchauffement climatique en dessous de 2° », selon l’organisation Climate Action Tracker. L’objectif du pays étant d’atteindre une baisse des missions de gaz à effet de serre de 13% même 32% d’ici à 2030 si les aides internationales sont conséquentes. Le pays n’étant pas parmi les grands pollueurs, un accent est mis sur l’adaptation aux effets des changements climatiques. A travers des investissements importants dans le domaine des énergies renouvelables. À l’image de la centrale thermo-solaire inaugurée à Ouarzazate le 4 février 2016 d’une capacité de 160MW. À l’horizon 2020-2025, cette capacité atteindra 580MW pour un investissement total de 6 à 7 milliards d’euros. Sans être la plus grande centrale du monde, elle sera « probablement la moins chère », selon le directeur général de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles. « De deux Dirhams (0,18 euro) par KWh prévu on est passé à 1,61 Dh le Kwh. (…) Même s’il y a toujours un gap de 30 à 40 dirhams pris en charge par l’État ».