Cheick Siriman Sissoko : enfin un premier album !

Révélé au grand public grâce au concours de musique « Case Sanga », saison 2007-2008, Cheick Siriman Sissoko représente la jeune génération de la musique khassonké. En studio pour son tout premier album, le chanteur, guitariste et bassiste promet du beau son aux mélomanes.

Diplômé de l’Institut national des arts (INA), Cheick Siriman Sissoko a toujours rêvé de faire de la musique et de proposer des morceaux mêlant tradition et modernité. L’aventure « Case Sanga » lui donnera l’occasion de confirmer les talents qu’il tient de sa famille de griots, et d’entreprendre une formation plus poussée. « Je suis né dans la musique. Feu mon papa était percussionniste, il jouait du doundou à l’Ensemble instrumental national. Ma grand-mère, Dédé Kouyaté, qui est beaucoup plus connue, mes tantes, mes frères et sœurs font tous de la musique. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu aller à l’école pour pouvoir écrire la musique », affirme le jeune artiste. Né à Kayes il y a 31 ans, il effectue un cursus au Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté de Bamako, puis part à la découverte du monde à travers des tournées en Europe, aux États-Unis et dans la sous-région. Entre temps, il créé un groupe avec 5 autres artistes et se produit un peu partout dans les maquis de la capitale malienne. Le tout acoustique (calebasse, kora et guitare) fait la particularité de ses shows.

Préserver des messages Après avoir tenté, en vain faute de financements, de sortir son premier album en 2010, il se lance à nouveau et entre en studio il y a quelques semaines pour enregistrer ses huit titres. Ce premier opus devrait révéler quelques collaborations avec d’autres artistes et des morceaux parlant « du quotidien, de la vie, de l’amour », le tout en revisitant la musique kayésienne avec des influences d’ailleurs. La musique malienne actuelle, l’artiste trouve qu’elle bouge certes mais qu’elle perd ses repères culturels parce « qu’il y a trop de musique mélangée, métissée ». Il insiste non seulement sur la nécessité de mettre en valeur les instruments locaux mais surtout sur l’importance de la préservation des messages car, dit-il, « maintenant, la rythmique est plus importante que le sens ». Les projets, il en a beaucoup. Outre son album qui sortira en 2017, il participera au concours « Découverte RFI ». Une tournée en Afrique est également prévue en septembre ainsi qu’un passage au Festival au désert délocalisé à Ségou en décembre avec le groupe Maikan.