Centrafrique : démission du président Michel Djotodia

Le Président de la transition centrafricaine, Michel Djotodia ne démissionnera pas, avait démenti la présidence par la voix de son porte-parole, Kodegue Guy Simplice, lorsque l’info circulait il y a quelques jours. Annoncé pour hier, c’est finalement aujourd’hui que les premiers responsables de la RCA ont présenté leur démission. Les chefs d’Etat de la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique Centrale (CEEAC) étaient réunis depuis hier en sommet extraordinaire à  N’Djamena pour évoquer son départ. Les tractations se sont tenues jusqu’à  4 heures, entre les membres du Conseil national de transition centrafricain (CNT), des proches du chef de l’Etat centrafricain issus de l’ex-rebellion Séléka qui a pris le pouvoir à  Bangui en mars, et des représentants de milices antibalaka, hostiles à  Michel Djotodia, président par intérim auto-proclamé depuis le 24 mars 2013. La communauté internationale reproche au président de ne pas avoir mis fin aux violences inter religieuses et aux exactions dans son pays. Aujourd’hui, l’objectif est de rétablir l’ordre dans le pays et d’organiser le plus rapidement possible des élections qui permettront de rétablir la paix. Aux cris de « Djotodia démission », plusieurs milliers d’habitants de Bangui manifestaient vendredi aux abords du quartier de Boy-Rabe, non loin de l’aéroport, sous la surveillance de soldats français et de la force africaine (Misca). En début d’après-midi, au moins quatre chars français de type Sagaie ont pris position près du palais présidentiel à  Bangui. Le camp De Roux, o๠est cantonnée la garde de M. Djotodia depuis le début de l’opération française Sangaris le 5 décembre, se trouve non loin du palais présidentiel et de nombreuses armes lourdes y sont entreposées.