Sikasso : la campagne nationale de vaccination lancée

Dans le cadre de sa visite de trois jours dans la région de Sikasso, le président Ibrahim Boubacar Keita a lancé jeudi  23 novembre,  la campagne de vaccination du cheptel national  à Bougoula Hameau, commune urbaine de Sikasso. La localité a connu la mobilisation des grands jours.

Il est 8 heures  à Bougoula Hameau. En ce deuxième jour de séjour présidentiel, le soleil se fait clément. Des brouillards sur toute la ville. L’effervescence de la présence du président à Sikasso a engendré une levée de poussière sur les axes. La mobilisation est grande malgré l’heure matinale et la place grouille de monde pour accueillir le natif de Koutiala. Il est presque dix  heures quand le Président IBK arrive à Bougoula Hameau.  Il est accueilli par la ministre de l’élevage et de la pêche,  Madame Ly Taher Dramé et plusieurs autres personnalités.

L’ambiance installée par Mamou Sidibé, l’Ensemble instrumental du Mali et le groupe des acrobates supporteurs de l’équipe nationale, tenaient déjà  en haleine le public. A la suite des mots de bienvenue du maire de Sikasso, le représentant des éleveurs prend la parole. Il a mis l’accent sur la place qu’occupe ce sous-secteur dans l’économie régionale. Il a remercié IBK pour tous les actes posés.  « Les leveurs de Sikasso vous disent merci pour toutes les réalisations effectuées  à leur endroit » a transmis Aboubacar Kelly.  Il  a de même  sollicité un appui en  unités de transformations des œufs et de lait, l’uniformisation des taux de répartition de subvention accordée au monde rural et bien d’autres.  Il appelle à une cohabitation pacifique entre pasteurs  et agriculteurs dans la région de Sikasso et au partout au Mali. L’objectif de selon Madame le ministre,  est de « de renforcer la protection et le contrôle  des maladies  en raison  de l’importance du cheptel » exige Ly Taher Dramé. La fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants, la pasteurellose  sont les maladies que combatte le service central vétérinaire. Elle  a expliqué le choix de la 3e région cette année. «  Le choix de Sikasso repose sur l’effectif de son cheptel résident, estimé à 21 789 576 dont 1 857  860 têtes de bovins. » a justifié la ministre. Il s’agit aussi de la position stratégique dans la mobilité des animaux dont ceux du Delta et du Gourma convergent à la recherche de pâturage. Elle a rappelé les différents projets «  importants » réalisés ou à venir.

Cette année, l’objectif est de vacciner 55 182 000 têtes de bétail contre 30 187 003 têtes pour la campagne précédente. Un pari qui «  dépends de la  mobilisation des éleveurs » selon la  ministre. Elle a assuré que la pneumonie contagieuse, la rage,  la maladie de Newcastle, les pasteurolleuses bovine, ovine et caprine, les charbons symptomatiques et bactériens et la Fièvre de la Vallée du Rift sont les principales maladies concernées par la vaccination. La ministre l’élevage et de la pêche a enfin exhorter les jeunes à s’intéresser davantage à l’élevage. 3  véhicules Toyota, 47motos et plusieurs doses de vaccins ont été remis aux services compétents de la santé animale.

Une dizaine d’hommes et femmes, qui se sont illustrés dans le domaine, ont été faits par IBK,  chevaliers de l’Ordre national du Mali lors de cette cérémonie. En administrant la première dose de vaccination à Bougoula Hameau, le président IBK, lance donc officiellement la campagne de vaccination sur toute l’étendue du territoire nationale.

Lancement de la campagne de vaccination du cheptel

C’’est la commune rurale de Zan Coulilibaly, à  Markacoungo qui a abrité ce samedi 1 mars 2004 la cérémonie de lancement de la campagne nationale de vaccination du cheptel 2014. La cérémonie a été présidée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita en présence de plusieurs hautes personnalités dont le ministre du développement rural, Bakary Téréta et le ministre délégué chargé de l’Elevage, de la Pêche et de la Sécurité alimentaire, Nango Démbélé. Le chef de l’Etat a remis, à  Oumar Macky Tounkara, le président du Conseil supérieur de l’ordre des éleveurs, 10 000 doses de vaccins destinées aux éleveurs avant de procéder à  l’inoculation de la première dose de vaccin à  un bovin. Cette campagne va concerner plus de 9 millions de bovins, 13 millions d’ovins, 17 millions de caprins, 35 millions de volaille et 800.000 camelins. Les animaux seront ainsi vaccinés contre des maladies comme la péripneumonie contagieuse bovine, la clavelée, la fièvre aphteuse, la maladie de New Castle de la volaille etc. Le maire de la commune de Zan Coulibaly, Amara Diakité a exprimé, au nom des 42 villages de la commune et ses 25 715 âmes, la joie d’abriter la cérémonie. Selon le maire, sa commune dispose d’un cheptel important évalué à  8970 bovins, 14.170 ovins/caprins et 19.600 têtes de volaille. Le représentant des éleveurs de Markacoungo, Hassan et Guélagio Kola Diallo, le représentant du président de l’APCAM, ont tous deux souligné la place importante de l’élevage dans l’économie du pays pour ensuite évoquer les difficultés comme des espaces destinés à  faire paà®tre les animaux le vol récurrent du bétail. Le ministre délégué chargé de l’Elevage, de la Pêche et de la Sécurité alimentaire, Nango Dembélé a indiqué le bétail représente 38% du produit national brut(PNB), 12% du produit intérieur brut(PIB) et représente après l’or et le coton le troisième produit d’exportation. Le ministre s’est également réjoui de l’important fait par le roi du Maroc qui a offert à  notre pays 125 000 baguettes d’insémination artérielle. Après avoir inoculé la première dose de vaccin à  un bovin, le Chef de l’Etat a invité les uns et les autres à  faire vacciner les animaux en vue d’améliorer la qualité de la viande. Toute opportunité, selon lui, qu’offre le don fait par le roi marocain.

Nord Mali : le cheptel menacé de disparition

Au Mali, l’économie malienne repose essentiellement sur l’agro-pastoral. Le secteur de l’élevage au Mali est vital pour l’économie malienne. Il contribue au PIB malien à  hauteur de 14 %. Avec l’insécurité des régions nord, tombées aux mains des divers groupes armés, le secteur qui fait nourrir plus de 85% des ruraux, est menacé de disparition si rien n’est fait dans l’immédiat. A Gao, Kidal, Tombouctou, Mopti, Koulikoro et Ségou de même dans les zones limitrophes des régions occupées, certains éleveurs et pasteurs ne pouvant se déplacer, restent sur place au péril de leur vie. Alors que d’autres, encore plus désemparés, ont fui et abandonné leurs animaux. La FEBEVIM tire la sonnette d’alarme Selon René Alphonse, président de la Fédération des groupements interprofessionnels de la filière bétail-viande du Mali (FEBEVIM), cette crise fait subir de plein fouet aux éleveurs et pasteurs des conséquences alimentaires et humanitaires drastiques. Les éleveurs et pasteurs se disent abandonnés à  leur triste sort. Samba Diallo est président du bureau local de la FEBEVIM à  Goundam : « Avec la crise actuelle, un bovin coute seulement 1000 FCFA à  Goundam et la situation n’est guerre reluisante dans les autres localités nord du Mali. Si rien n’est fait d’ici le 15 août, C’’est le cheptel malien qui sera décimé à  50 %», précise t-il. Sékou Sall Cissé est lui éleveur à  Tonka. D’après lui, l’occupation de l’espace pastoral, la multiplication des fourrières, le banditisme accentué, combinés à  l’absence d’administration au nord du Mali, encourage le vol des animaux. Nos bétails ne peuvent plus monter au nord », précise t-il. Par ailleurs, les animaux ont de la peine à  s’abreuvoir, faute de points d’eau. Ce qui fait dire à  Ousmane Diallo, un autre éleveur que le déplacement des bêtes devient difficile. La fédération des groupements interprofessionnels de la filière Viande-bétail du Mali (FEBEVIM) a donc jugé utile de tirer la sonnette d’alarme sur la situation des éleveurs et pasteurs dans les régions occupées par les groupes islamistes. C’’était lors d’un point de presse.

Production laitière au Mali : Un moyen d’atteindre la sécurité alimentaire

l’élevage est l’une des activités principales au Mali et est pratiquée par environ 80% de la population rurale. Lors de la célébration, de la journée mondiale du lait au Mali le 1er juin dernier, le ministre de l’élevage et de la pêche, Mme Diallo Madeleine Bah a expliqué que la réussite de la stratégie de valorisation du lait cru local, repose principalement sur la maitrise des pathologies animales et le développement des cultures fourragères. Valorisation du lait cru local Il ne faut également pas négliger la gestion rationnelle de l’espace pastoral. Signalons que cette politique a été adoptée en 2008 par le gouvernement dans le souci de faire du Mali, une forte zone de production laitière. La valorisation du lait cru local est un défi que se lance cette année, le gouvernement, à  travers le ministère en charge de l’élevage. Présentement, la production du lait nourrit plus de 30% de la population malienne qui est non seulement productrice, mais aussi consommatrice. La consommation laitière reste très faible Cependant, malgré tous ces efforts, le Mali n’a toujours pas atteint les normes de l’organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En effet, selon la FAO, la consommation moyenne annuelle de lait par individu est de 62 litres. Or, nous n’en sommes qu’à  12 litres, un chiffre nettement inférieur qui montre qu’il est essentiel de multiplier les efforts. Mme la ministre déplore le fait que les 600 millions de litres fournis annuellement par le cheptel soient insuffisamment collecté et transformé. Des mesures à  prendre face au coût élevé des intrants Le représentant du collectif des producteurs de lait affirme que le Mali peut multiplier sa production annuelle de lait par cinq, tant sur le plan de la qualité que celui de la quantité. Il propose comme solution, la prise en charge par l’Etat, de 50% des intrants de l’élevage. Cette subvention devra aussi être appuyée selon lui, par l’application du volet relatif aux taxes de la loi d’orientation agricole et la sécurisation des exploitations de l’élevage. La FAO salue les efforts du Mali La représentante résidente du fonds d’alimentation au Mali, salue les efforts consentis par le gouvernement malien à  faire de la filière lait, un secteur clé du développement économique du pays. D’autant plus que cette année, il y a une relative hausse du prix du lait qui rend difficiles certaines actions. La ministre de l’élevage pour sa part, indique que « notre ambition est d’accroitre la production de lait et de faciliter son accès aux consommateurs. » La célébration de cette 5e édition de la journée mondiale du lait au Mali s’étend sur trois jours. Elle ferme ses portes ce jeudi 3 juin au palais de la culture de Bamako au tour du thème « la valorisation du lait cru local. » Les éleveurs sont venus des différentes régions, cercles et communes du Mali pour partager leurs expériences avec d’autres éleveurs nationaux et étrangers de la capitale. Au menu de l’évènement nous avons entre autres : Des expositions d’animaux, de produits laitiers, d’aliments bétails, de produits vétérinaires, de matériels de recueil et production de lait de manière artisanale et beaucoup d’autres. Le premier ministre Modibo Sidibé a profité de la journée du 1er juin, pour lancer la campagne 2010/2011 de cultures fourragères.