Tournée africaine du PM chinois, Li Keqiang

Li Keqiang est arrivé hier dimanche 4 mai en Ethiopie o๠plusieurs accords bilatéraux concernant des projets d’investissement et de développement seront signés. Il délivrera également ce lundi un discours de politique générale sur l’engagement de la Chine en Afrique, et inaugurera la première tranche de l’autoroute reliant Addis Abeba à  Djibouti. Cette première tournée sur le sol africain depuis sa prise de fonction l’année dernière, va le conduire en Angola, au Nigeria et au Kenya. Au Nigéria, il prendra part au « Forum économique pour l’Afrique » qui se tiendra de mercredi à  vendredi, un sommet placé sous sécurité maximale après deux attentats à  la voiture piégée menés par des islamistes de Boko Haram dans la capitale fédérale Abuja. Poursuivre l’aide Premier partenaire commercial de l’Afrique depuis cinq années consécutives, la Chine selon son ministre du commerce, Gao Hucheng, va continuer d’aider ses amis africains à  améliorer le niveau de vie de leurs populations, adopter davantage de mesures favorables au développement africain dans une série de domaines, parmi lesquels l’agriculture, la médecine, la protection de l’environnement et l’éducation. M. Gao considère la coopération commerciale et économique entre la Chine et l’Afrique comme un des exemplaires parmi les pays en développement, avant de noter que le principe de sincérité, d’égalité et de bénéfice mutuel n’a pas changé au cours des 50 dernières années, et que le renforcement de leur coopération a résisté aux bouleversements économiques internationaux. Précisons que le volume des échanges commerciaux sino-africains s’est élevé à  210,3 milliards de dollars américains en 2013, ce qui constitue une montée en flèche par rapport aux 250 millions de dollars enregistrés en 1965. Quant aux investissements directs chinois en Afrique, ils ont grimpé à  25 milliards de dollars à  la fin de 2013, et plus de 2.500 entreprises chinoises sont implantées en Afrique, couvrant les domaines des finances, des télécommunications, de l’énergie, de la fabrication et de l’agriculture, avec plus de 100.000 emplois créés au niveau local.

Les médicaments Made in China : un poison pour l’Afrique

Dans une grande partie de l’Afrique, les produits made in China ont pignon sur rue. Il est presque impossible de ne pas tomber sur des produits chinois dans les allées du marché de Lagos, d’Alger et de Bamako. Contrairement à  d’autres griffes importées, les marques chinoises sont plus abordables. Le site Think Africa Press s’intéresse à  un produit en particulier: les médicaments. Les affaires de faux médicaments en provenance de Chine ont amplifié la méfiance des Africains, mais beaucoup restent contraintsde les acheter, faute d’argent. Or la qualité de certains médicaments en provenance de Chine n’est pas optimale. «La Chine est l’un des principaux fabricants mondiaux de médicaments et une source principale des médicaments vendus en Afrique. Sur un continent o๠des millions meurent chaque année de maladies curables, la demande de médicaments bon marché est élevé», précise Think Africa Press. Comment distinguer le bon grain de l’ivraie? Là , est la principale difficulté. Les médicaments peuvent avoir le même packaging, la même notice, sans être de qualité équivalente. «Les médicaments de qualité inférieure sont un grand problème», explique Lorraine Kabunga, un pharmacien à  Mbarara, en Ouganda. «Quand les gens achètent des médicaments de moindre qualité, il peut y avoir une réponse différée ou pas de réponse du tout». L’une des solutions serait que les Etats africains réglementent davantage le marché des médicaments. «Il est grand temps pour l’Afrique d’avoir ses propres autorités réglementaires régionales», explique Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du programme de l’ONUSIDA.

Hôtels chinois, du moment qu’on y gagne !

Depuis une vingtaine d’années, le paysage hôtelier du Mali s’est particulièrement enrichi. La libéralisation du domaine de l’hôtellerie et du tourisme a largement favorisé la création de bars-restaurants, auberges et autres motels. A chaque coin de rue, on tombe sur une plaque qui indique un établissement offrant le gite et/ou le couvert. Cette « prolifération » semble irréversible, mais la principale difficulté est ce qu’elle peut engendrer ou engendre déjà  comme conséquence. Aujourd’hui, le secteur est accusé à  tort ou à  raison de favoriser la dégradation des mœurs. Dans le lot de ces innombrables endroits, les plus montrés du doigt sont les enseignes chinoises. Chaque quartier de Bamako dispose d’au minimum un « hôtel chinois ». Quel que soit le nom qu’ils portent, ces lieux sont souvent des maisons à  la réputation sulfureuse. « Ce sont tous des hôtels de passe » nous dit un riverain d’un établissement sis au quartier Golf de Bamako. « Les gens vont la dedans faire des choses inavouables qu’ils n’oseraient faire au grand jour » ajoute-t-il. Si la prostitution et les abus d’alcool sont des faits quasi normaux dans ces endroits, est-ce aux chinois qu’il faut jeter la pierre ou à  ceux qui leur permettent de faire de bonnes affaires ? Il faut d’abord faire la part des choses. Selon les statistiques de l’Office Malien du Tourisme et de l’Hôtellerie, sur les 330 hôtels et près de 300 bars restaurants, pâtisseries et boà®tes de nuit, que compte le District, les opérateurs chinois n’en détiennent que 60 hôtels agréés. « Pourquoi s’acharner gratuitement contre nos amis chinois ? Quoi qu’on dise, ils contribuent avec beaucoup de mérite dans le développement socio-économique de notre pays… ». l’auteur de ces propos n’est autre que l’actuel DG de l’Office malien du tourisme et de l’hôtellerie (Omatho), Oumar Balla Touré. Il précise que ces bars emploient des milliers de maliens jadis au chômage. Une mauvaise perception des « investisseurs chinois » La perception des populations par rapport à  la prolifération des bars dans les quartiers a toujours été négative, même si dans les faits, ces endroits servent aux clients maliens pour la plupart qui y gèrent leurs « petites affaires nocturnes », comme le dit un monsieur trouvé sur place. Selon ceux qui réclament leur fermeture, les Bars ont grandement contribué dans la dépravation des mœurs, surtout du fait que ce qui s’y passe échappe à  tout contrôle des autorités et que bien souvent, des cas d’abus y sont recensés. Le DG de l’Omatho le confirme d’ailleurs en quelque sorte. Selon lui, sa structure enregistre, de temps à  autre, des plaintes relatives à  l’implantation des bars dans les quartiers. Ces plaintes qui émanent surtout de structures et organisations musulmanes sont fondées sur des mobiles comme les tapages nocturnes, abus sexuels, détention et consommation de stupéfiants et autres, attentats à  la pudeur… « Les services techniques que sont l’Omatho et la Brigade des mœurs ont décidé de la fermeture sinon de la suspension de bars chaque fois que ceux-ci contreviennent aux normes réglementaires édictées en la matière ». Après l’introduction des plaintes demandant la fermeture d’un bar, l’Omatho diligente une enquête sur le lieu concerné pour s’enquérir de la véracité des faits dénoncés. Selon le DG de l’Omatho, sur 100 cas dénoncés, seulement 1 ou 2 ne respectent pas la législation. Ce qui signifie que les motifs avancées par les plaignants sont pour la plupart infondés. En ce qui concerne la Brigade des mœurs, cette dernière n’intervient que quand un problème de mœurs est signalé. l’Omatho, pour sa part, a la charge de faire respecter la réglementation. Ainsi, toutes les fois o๠les règles ont été violées, la structure procède par le retrait pur et simple de l’agrément. C’’est pourquoi certains endroits, comme Badalabougou Est, ont été fermés. Conscient que le tourisme représente un pan important de l’économie malienne, le DG de l’Omatho regrette le fait que le secteur de l’hôtellerie indispensable à  cette activité souffre aujourd’hui de l’intolérance des maliens et particulièrement des religieux. « Quoi qu’on dise, le secteur offre de l’emploi à  un personnel local. Mieux, ce sont des entreprises qui s’acquittent du payement des taxes (municipale et touristique), ainsi que l’impôt »conclue-t-il. Que répondre à  de si bons arguments ?!

OMATHO : Polémique autour des hôtels chinois du Mali

Suite à  la polémique grandissante autour des hôtels chinois qui poussent comme des champignons au Mali, les agents de l’office malien du tourisme et de l’hôtellerie, ont jugé nécessaire de rencontrer les ressortissants de ce pays au Mali. Autorisations légales Le directeur de l’office, Mr Touré a expliqué à  ses interlocuteurs que pour ouvrir un hôtel, il faut un agrément délivré l’Etat malien. Et C’’est seulement quand on est en possession de cet agrément que la loi. Il demande à  ses hôtes de « travailler en conformité non seulement avec les lois du pays, mais également en respectant les coutumes, les mœurs et traditions du Mali profond.» Tout en leur rappelant que la majorité des hôtels chinois se trouvent dans des quartiers, le directeur leur demande de ne pas respecter la quiétude et la tranquillité des voisins qui se plaignent énormément du bruit assourdissant émanent de ces lieux. Dans le cas échéant, ils sont menacé de fermer complètement les lieux. Non respect des normes, équivaut à  fermeture des lieux Parmi les sujets évoqués par Mr Touré, l’hygiène en constitue le plat principal car en effet, à  quelques exceptions près, la propreté fait cruellement défaut dans la majeure partie des hôtels chinois. La propreté est de rigueur puisque son nom respect est facteur de nombreuses maladies. Suite à  des contrôles effectués par le service d’hygiène de l’OMATHO, il en ressort que les cuisines, les restaurants et les salles de bain manquent énormément de sainteté. Egalement, le directeur condamne ce qui se passe aux alentours des hôtels. Notamment, le fait que chaque passant se fait agresser par des femmes arrêtées comme des stations de gares. « Elle vous agressent la nuit lorsque vous passez dans les environs. Si cela continue, on se croirait au marché et donc, un autre motif pour fermer boutique. » Indique-t-il. Il leur demande d’éviter l’attroupement de petites filles dans les rues. En effet, devant ces hôtels, on rencontre de nombreuses jeunes mineures prostituées. Une chose qui n’est pas du goût du directeur de l’OMATHO. Tous doivent payer la taxe touristique Au Mali et partout ailleurs, il existe une taxe touristique que tous les hôtels se doivent de payer régulièrement. l’office demande donc à  tous les propriétaires d’hôtels de s’acquitter de cette tâche. Par ailleurs, il existe ce qu’on appelle ‘impôt synthétique’. Et tous ceux qui se trouvent sur la liste, sont exempt de tout payement de taxe, parce que n’étant pas encore bien installés. Visiblement, beaucoup de propriétaires chinois n’en savaient rien, ce qui fut alors une bonne nouvelle pour eux. Le Directeur Touré indique par ailleurs que, les contrôles se font régulièrement au niveau de chaque par des agents de l’OMATHO. Cependant, il demande aux chinois de n’accepter de recevoir aucun agent ne disposant pas d’un ordre de mission émanent de l’office. La présidente de l’association des ressortissants chinois du Mali, Mme Liuyuchun demande à  ses compatriotes de se conformer aux loi et règles de la république du Mali. Elle précise que les chinois du Mali sont des amoureux du pays et par conséquent, il leur serait impossible de violer ses lois, ses coutumes, ses traditions. Elle salue cette rencontre qui est selon elle, la bien venue car, elle permettra d’échanger énormément sur leurs conditions de travail et les exposeront des difficultés rencontrés sur le terrain. Tout en remerciant les autorités du pays pour l’intérêt qu’elles portent à  la communauté chinoise, elle appels ses compatriotes à  ne pas hésiter à  communiquer et exposer les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien.

Chantier du 3è pont : Où en sont les travaux ?

7 mois de retard dans les travaux Malgré les 7 mois de retard accusés lors du démarrage des travaux, on aperçoit des avancées réelles sur le site. Les travaux se font sur deux zones : la zone Est (coté Missabougou) et la zone ouest (coté Sotuba). En effet, les dalles ont été préfabriquées. Les poteaux principaux, sont sortis de terre. Selon un ingénieur du chantier, les travaux de la zone Missabougou sont dans un état relativement avancé par rapport à  ceux de la zone Sotuba. Transfert de technologie ? Le projet de construction du 3ème pont fait suite à  panoplie de réalisations faites par la République populaire de Chine au bénéfice du Mali. Au delà  de sa réalisation, le projet sous la houlette de la Société CGGC a permis la formation de la main d’œuvre malienne, ainsi que la création d’emplois au Mali. Mais y a t-il un véritable transfert de technologie réelle ? Chargée de la mise en œuvre du projet de construction du 3ème pont, la Société CGGC de la Chine travaille d’arrache pied pour concrétiser cet objectif. Le Directeur de la CGGC, Ma Jiangquan, estime que tout se déroulera dans les délais prévus dans le contrat. En effet, contrairement à  ce qui est véhiculé auprès de l’opinion, le contrat signé entre l’Etat malien et la Chine prévoit la réception du futur pont en 2012 et non en septembre 2010 pour le cinquantenaire du Mali.Pour Ma Jiangquan, en 2010 on ne verra que l’ossature du pont. Conditions de travail sur le chantier Contrairement à  certains ouvriers qui estiment être lésés dans leur droit en matière de sécurité sur le chantier, la Direction du chantier a laissé entendre que toutes les conditions sont réunies pour sécuriser les travailleurs. La preuve, « le seul cas d’accident de travail qui est survenu, a été entièrement pris en charge par la Direction » a signalé le chef du personnel. En outre, a indiqué Ma Jiangquan sont payés à  temps et leurs droits sont assurés. Des difficultés jalonnent inévitablement les étapes du travail, mais nous avons toujours agi pour que les problèmes ne s’amoncèlent pas. Nos réunions journalières entrent dans ce contexte ». Dans le souci de coordonner les différentes activités, éviter les dérapages et circonscrire les blocages survenus ça et là , à  divers niveaux, sur le chantier, la Direction de CGGC organise tous les jours (en fin de journée) une séance de réunion à  laquelle participent tous les chefs d’équipe oeuvrant sur le chantier. Au nombre des difficultés, le directeur du chantier a laissé entendre que l’aspect communication a parfois constitué un facteur préjudiciable au bon déroulement des travaux. Car, dit-il, le rôle qui incombe au traducteur est souvent difficile, et mieux, ces derniers ne sont pas en nombre suffisant sur le chantier. « Mais nous avons toujours su gérer au mieux les malentendus. L’avis des ouvriers Interrogé par nos soins, le chef du personnel, Mamadou Coulibaly, a indiqué que jusque là , aucun travailleur n’est venu se plaindre auprès de lui pour mauvais traitements. Et que toutes les conditions sont réunies pour sécuriser l’ouvrier. Certains travailleurs nous ont pourtant signalé sur le chantier qu’ils sont mal payés, à  raison de 1400 francs par jour, et que l’insécurité de l’emploi leur fait peur : « Nous pouvons être renvoyés à  tout moment ! », estime l’un deux. Le payment des salaires se fait sans bulletins et pour les cotisations de l’INPS, le chef du personnel a assuré que des dispositions sont entrain d’être prises pour y remédier.