Jacques Chirac appelle à ne « pas abandonner le Mali »

« C’est un crime contre l’Afrique »! Jacques Chirac et Abdou Diouf, respectivement ancien président français et sénégalais aujourd’hui secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie ont lancé ce venderdi 13 juillet 2012 un cri d’alarme face à a la situation qui prévaut actuellement au Mali. « L’avenir de l’Afrique sahélienne se joue » « Au moment o๠des groupes extrémistes ont entrepris de détruire les mausolées et mosquées de Tombouctou, et menacent les manuscrits conservés dans cette ville, patrimoine irremplaçable de l’islam et du monde, c’est l’avenir de l’Afrique sahélienne qui se joue », mettent en garde les deux hommes alors que le nord du Mali est entièrement tombé fin mars aux mains des rebelles touareg et de groupes islamistes. Depuis début juillet, ils ont détruit les deux mausolées de la plus grande mosquée de Tombouctou, Djingareyber, classée patrimoine mondial en péril ainsi que sept autres mausolées de saints musulmans de la ville. « Il y a urgence à  agir », estiment les deux anciens chefs d’Etat dans cette tribune titrée « Sauver Tombouctou pour sauver la paix ». Avant de juger qu' »il faut aller plus loin » que la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée la semaine dernière qui exprime son soutien aux efforts de médiation déployés par l’Afrique de l’Ouest et l’Union africaine en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel. « Le Mali ne doit pas être abandonné à  son sort », lancent-t-ils. Un « Plan Marshall » pour le Sahel Jacques Chirac et Abdou Diouf appellent à  « d’abord mettre en oeuvre toutes les voies légales pour faire échec aux visées mortifères des extrémistes. Il faut ensuite lancer un véritable plan Marshall pour le Sahel ». Car, déplorent-ils, « la crise sécuritaire fait hélas passer au second rang la dramatique crise alimentaire qui touche l’ensemble de la région, depuis maintenant trois ans ». « Nous en appelons à  la responsabilité et à  l’unité de la communauté internationale face à  cette crise », écrivent-ils. « L’échec ou la victoire de l’Afrique sera notre échec ou notre victoire à  tous », concluent-ils.

Faux médicaments: l’ Afrique « cobaye » des industries pharmaceutiques

Un faux médicament est un produit qui a été délibérément ou frauduleusement étiqueté. Ce sont des produits falsifiés, les faux vaccins et les faux dispositifs médicaux, des médicaments de qualité inférieure. Ces produits qui ont un effet nocif sur la santé humaine représentent 10% des médicaments vendus au plan mondial et environ 75 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Ces statistiques prenant une ampleur, il est urgent d’agir. C’’est pourquoi la Fondation Chirac a initié la rencontre de Cotonou pour lancer un appel à  tous les acteurs qui interviennent ou peuvent intervenir dans la lutte contre ce fléau. Le Congo, le Mali, le Burkina Faso, le Libéria, le Nigéria le Sénégal, le Niger,le Chili, le Laos, la Côte d’ivoire, le Togo, Monaco, la Tanzanie, la Corée du sud, la France,la Centrafrique, la Mauritanie, l’Union Africaine, l’Union européenne et les Nations-Unies ont répondu présent à  l’appel de Cotonou. Phénomène inquiétant au Mali Partout à  Bamako, on voit des vendeurs ambulants ou des pharmacies  » parterre » qui font du porte à  porte et trompent la population sur les effets de tel ou tel médicament. l’appel de Cotonou vient à  point nommé pour soutenir la lutte contre la vente illicite de ses médicaments. Le Mali a pris part à  la cérémonie de lancement de l’appel de Cotonou sur le trafic des médicaments illicites par l’entremise du ministre de Santé Oumar Ibrahima Touré pour adhérer à  la convention. Nouhoum Coulibaly a participé à  tous les travaux préliminaires de ce forum en sa qualité de Président de l’ordre des pharmaciens sur la portée de cet appel. Selon lui, l’appel à  Cotonou est un engagement pour faire face à  ce phénomène. La tache n’est pas aisée. Au Mali, le phénomène prend des proportions inquiétantes dans la mesure o๠tout le monde consomme ces médicaments dits de « la mort » sans se rendre compte des effets à  long terme : L’Afrique, cobaye des faux médicaments Selon le Dr Coulibaly, il est difficile de différencier les médicaments de qualité et les contrefaçons car les esprits malins introduisent ces faux médicaments dans toutes les structures de santé. « Ils ne passent pas par les circuits de contrôle classique et évoluent dans l’informel. On les trouve dans les secteurs publics, communautaires, privés, les officines privés, le secteur formel. « Et celui qui vend ces médicaments n’est ni pharmacien, ni médecin et cherche son bénéfice. Les produits vendus sont moins chers et certains agents de la santé les vendent aussi aux Malades dans les structures de santé publique. Ils ingorent cependant que ce sont parfois des produits tests, répandus par les laboratoires pharmaceutiques internationaux. Les populations sont alors des cobayes pour eux. Mais pour beaucoup au Mali, la lutte contre les faux médicaments, c’est du folklore de la Direction régionale de la santé, structure chargée de lutter efficacement contre le phénomène. D’o๠l’organisation de séminaires et de conférences, qui ne suffisent cependant pas à  justifier la lutte. La vraie sensibilisation doit être sur le terrain. Nous n’avons malheureusement pas pu interroger la directrice Régionale de la santé( absente )sur sa structure. l’appel de Cotonou entend alerter sur l’urgence du trafic des faux médicaments dans le Monde. Mais l’Afrique n’a pas attendu Chirac, qui a certes le mérite par sa fondation dinterpeller la communauté Africaine sur le phénomène ! La crise financière aidant, difficile de dissuader un pauvre consommateur démuni d’acheter son viagra contrefait au marché. Reste la sensibilisation et l’appui de nos autorités pour prendre le problème à  bras le corps. Pour le bien être des populations.