Primature : Le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga hospitalisé

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga est selon nos informations hospitalisé depuis le mardi 9 août dans la soirée à la Clinique Pasteur de Bamako à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Ces dernières apparitions publiques remontent au même mardi où il a participé à la cérémonie de réception des nouveaux aéronefs de l’armée, présidé un conseil de cabinet et reçu en audience la fondation Damaguilé Diawara. Toujours selon nos informations, son état ne serait pas alarmant. La Primature a dans la journée du 13 aout communiqué sur son compte officiel. Elle précise que le Premier ministre a été mis au repos forcé après 14 mois de travail sans répit. Il reprendra ses activités la semaine prochaine assure le cellule communication de la Primature.

Transition : le Premier ministre défend son PAG devant le CNT

Choguel Kokalla Maïga a défendu, jeudi 21 avril, le bilan d’exécution de son Programme d’action du Gouvernement (PAG) devant le Conseil national de transition (CNT). L’organe législatif avait convié le Premier ministre pour répondre aux interrogations quant au retard accusé dans l’exécution du PAG.

Le Plan d’action du Gouvernement de Choguel Kokalla Maïga comporte 4 axes: le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales et la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. Ces axes sont déclinés en 9 objectifs, 64 actions et 108 indicateurs pour un coût estimé à plus de 2 050 milliards de francs CFA.

Son exécution devait normalement prendre fin au plus tard au mois de mars dernier. Selon un document transmis par la Primature au CNT, le PAG a fait l’objet de trois évaluations trimestrielles qui font ressortir que sur les 64 actions programmées, « 22 ont été entièrement réalisées, soit un taux d’exécution de 34,38%. 32 actions sont en cours de réalisation et 10 actions n’ont pas été réalisées. » Sur le coût estimé de plus de 2 050 milliards de francs CFA pour l’exécution du PAG, 1181,40 milliards de francs CFA de réalisations financières ont été décaissés, soit un taux d’exécution financière de 57,63%.

Bilan mitigé

Pour expliquer le faible taux d’exécution de 34,38% du PAG, le Premier ministre a déclaré aux parlementaires de la transition que l’ambition du Gouvernement a été confrontée à de multiples contraintes, dont « les investissements massifs dans la sécurité du fait du vide sécuritaire laissé par la France qu’il fallait occuper. » En outre, il a pointé du doigt « la situation économique et financière difficile du pays, exacerbée par les sanctions politiques de la CEDEAO, les sanctions économiques et financières de l’UEMOA et celles de l’Union européenne. »

L’ensemble des parlementaires qui ont interpellé Choguel Kokalla Maïga ont reconnu et salué les « énormes » efforts du Gouvernement par rapport au premier axe de son PAG, à savoir le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire. Pour le renforcement des capacités des forces armées et de sécurité, 6000 éléments ont été recrutés, 9 aéronefs acquis, 11 500 patrouilles de sécurité réalisées, la construction et l’opérationnalisation de 43 postes de sécurité, etc.

Au titre de l’axe 2, les réformes politiques et institutionnelles, le peu d’actions réalisées concernent surtout la tenue des Assises nationales de la refondation et l’adoption du projet de loi électorale qui consacre la création de l’Autorité indépendante de gestion des élections. Les membres du CNT n’ont pas manqué de demander au Premier ministre où il en est avec la relecture de l’ensemble des textes  régissant le processus électoral, la mise à jour du fichier électoral et la mise en disposition de la carte d’identité nationale biométrique qui tiendra également lieu de carte d’électeur.

Par rapport à la promotion de la bonne gouvernance, le Premier ministre a mis en exergue la réalisation de plusieurs audits de dépenses, dont notamment celui de la loi de programmation et de sécurité intérieure, du fonds Covid-19, de l’Assemblée nationale, du Haut conseil des collectivités, de la Haute cour de justice, etc. Plusieurs dossiers judiciaires sont également instruits pour soupçons de corruption.

Parlant de l’adoption d’un pacte de stabilité sociale, Choguel Kokalla Maïga  a souligné la réduction du train de vie de l’Etat, notamment la réduction des fonds de souveraineté de la présidence et de la primature dont 2/3 ont été réaffectés aux œuvres sociales. Cependant, la tenue de la conférence sociale et d’un pacte de stabilité sociale se fait toujours attendre alors que plusieurs mots d’ordre de grève sont suspendus et peuvent être déclenchés de nouveau en cas d’évolution de la situation politique avec la CEDEAO et l’UEMOA.

Nouveau départ

Le Premier ministre a annoncé le début de deux ans de transition « incompressible », et ce en dépit du fait qu’aucun accord n’a encore été trouvé avec la CEDEAO. Ce nouveau délai sera mis à profit pour rattraper le temps perdu. Choguel Kokalla Maïga a esquissé un chronogramme sur deux ans. Dans les six premiers mois, il y aura l’élaboration de la nouvelle constitution ainsi que les autres textes connexes liés à la préparation des élections. Dans les huit premiers mois, le Gouvernement pense pouvoir rendre opérationnel l’organe unique de gestion des élections s’il est voté par le CNT dans les meilleurs délais. Durant la deuxième année, Choguel Kokalla Maïga et son équipe tiendront quatre périodes électorales : le scrutin référendaire, la présidentielle, les législatives, les élections territoriales.  « L’ordre de la tenue  de ces élections n’est pas encore arrêté au niveau du Gouvernement et on est toujours en train de réfléchir au fait de savoir s’il faut coupler certaines élections ou pas », a-t-il précisé.

Il a par ailleurs déclaré que le mandat de la MINUSMA sera bien renouvelé au mois de juin prochain malgré l’appel de certains à y mettre fin.  « Bien qu’il ne faut pas s’attendre à un changement notable de son mandat, certains pays contributeurs de troupes laissent entendre qu’ils vont réévaluer le niveau de leur participation en raison du retrait de la Force Barkhane. Ce ne sont pas les forces étrangères qui vont amener la paix au Mali. Seule notre armée équipée et bien formée peut le faire de façon définitive. »

A l’issue de son grand oral, le Conseil national de la transition, par la voix de son président, le Colonel Malick Diaw, s’est engagé à accompagner  Choguel Kokalla Maïga et son gouvernement. A ceux qui l’ appellent à démissionner, le Premier ministre a déclaré que son sort est entre les mains du Président de la transition et du peuple malien. « Le jour où mon temps finira, je partirai la tête haute. Mais cela, c’est le président de la transition et les Maliens qui vont le décider. Je ne suis pas dans les calculs, je ne suis pas dans la ruse. Moi, je ne confonds pas la ruse et l’intelligence. Il y a des hommes politiques qui les mélangent. C’est deux choses différentes.»

 

Transition : la CEDEAO presse pour le respect strict du délai

Réunis en visioconférence le 8 septembre, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont réclamé la publication d’un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires à entreprendre notamment la préparation de la liste électorale, le choix de l’organe devant conduire les élections. Les gages donnés par les autorités de la transition au médiateur de la CEDEAO Goodluck Jonathan durant sa visite dans le pays du 5 au 7 septembre ne semblent pas suffire. D’autant que les réformes annoncées pourraient prendre du temps. Le 9 septembre, lors d’une rencontre avec les diplomates accrédités au Mali, le Premier ministre Choguel Maiga a reiteré sa volonté de tenir les assises nationales de la refondation, à l’issues desquelles sera déterminé le chronogramme des élections. Alors qu’il réfutait encore jusqu’alors toute velléité de prolongation de la transition, il a laissé entendre que cela dépendra aussi des assises.

MENIC : Choguel Maïga prend les commandes

Après un long tête-à -tête sur l’ensemble des dossiers concernant le département, les deux ministres ont rencontré le personnel du ministère pour la cérémonie officielle de passation de service. C’était dans la soirée du mardi 13 janvier 2015 à  la cité administrative. Le ministre sortant Mahamadou Camara a d’abord remercié ses collaborateurs pour leur engagement et les a exhorté à  accompagner son successeur pour qu’il puisse réussir sa mission. Les défis sont nombreux dira M. Camara à  son successeur. « Je sais que dans le domaine vous avez une certaine expérience. Je n’ai aucun doute que vous saurai relever le défi » a-t-il affirmé. Comme grands chantiers, on peut citer la stratégie Mali numérique 2020 qui a été élaborée, la mise en place du centre d’information du gouvernement du Mali qui sera un outil de coordination, d’exécution de la politique de communication gouvernementale, le basculement vers le numérique en juin 2015, la réforme des médias publics. Le travail continue « J’ai passé d’agréables moments avec le ministre Camara et apprécié sons sens du respect de la loi, des institutions mais aussi du respect des aà®nés » a rappelé le nouveau locataire du MENIC, au moment o๠était à  la tête de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications/TIC et postes (AMRTP). En se prononçant sur les dossiers qui l’attendent, le porte-parole du gouvernement affirme que le travail qui a été abattu pendant les neuf derniers mois est immense. « Je pèse toute la responsabilité qui est la mienne de poursuivre le travail. C’’est un train que nous prenons en marche » a souligné Choguel Kokalla Maà¯ga. C’’est pourquoi il a demandé au personnel de rester disponible comme il l’a été avec son prédécesseur et compte sur ce dernier pour faire avancer les dossiers.

Choguel Kokala Maïga, toutes griffes dehors !

Très connu dans le landernau politique malien, Choguel K. Maà¯ga fait partie des 28 candidats qui vont briguer la magistrature suprême au compte du scrutin présidentiel du 28 juillet 2013. Le natif de Tabango dans la région de Gao défendra les couleurs du Mouvement patriotique pour le renouveau(MPR), parti se réclamant de l’ancien président malien, Moussa Traoré dont il fut l’un des plus proches qu’il était étudiant. C’’est pourquoi il a été un membre influent de la puissante Union des Jeunes du Mali(UNJM), qui fut à  l’époque avec l’Union nationale des femmes du Mali(UNFM) un véritable bras séculier de l’Union démocratique du peuple malien(UDPM), véritable parti-Etat du général président, Moussa Traoré. Cet ingénieur en Télécommunication formé en ex-URSS, est un grand tribun, qualité qu’il exploita pour se poser en véritable opposant du régime de l’ancien président Alpha Oumar Konaré. Le quinquagénaire s’est présenté pour la première fois à  l’élection présidentielle en 2002 o๠il récolte au premier tour le score peu honorable de 2,73% des suffrages exprimés. l’arrivée au pouvoir en 2002 du président Amadou Toumani Touré marquera la fin de la disette politique pour le Tigre en chef qui fit son entrée dans le premier gouvernement de Ahmed Mohamed Ag Hamani. Il héritera du poste de l’Industrie et du Commerce. Un poste qu’il conservera jalousement jusqu’en 2007. l’opposant devenu aphone à  cause de son long bail avec le gouvernement a préféré soutenir ATT en 2007 au lieu de se présenter au scrutin présidentiel. En quittant le gouvernement à  la même année, Choguel Kokala Maà¯ga sera nommé un an plus tard, en 2008, à  la tête du Comité de régulation des télécommunications(CRT), l’ancêtre de l’actuelle Agence malienne de régulation des télécommunications et des postes(ARMTP). Pour sa deuxième tentative d’occuper le très convoité fauteuil présidentiel de Koulouba, le porte-étendard du parti du Tigre, sort toutes ses griffes pour neutraliser ses adversaires pour se frayer un chemin. Pour y arriver, ce père de près d’une dizaine d’enfants veut s’appuyer sur un programme qui tire sa force de la lutte contre la mauvaise gouvernance et son corollaire de corruption ainsi que du redressement, entre autres, de l’économie et de l’école malienne.