Diamond Cement Mali : cap sur l’industrialisation du secteur

Les régions de Kayes précisément le cercle de Bafoulabé, seront au C’œur d’un heureux événement avec l’inauguration de la cimenterie de Gangoterie à  la fin de l’année. Mais avant, le ministre du commerce et de l’industrie Abdel Karim Konaté visitera l’usine le week- end prochain. l’industrialisation du Mali commence à  être une réalité au Mali après un gel du secteur ces dernières décennies. Trois semaines après l’inauguration du complexe sucrier de Sissako, dans la région de Ségou, cap sur l’usine de ciment. Le projet de la Société Diamond Cement Mali est celui d’une cimenterie intégrée avec clinkérisation et broyage de ciment dont une partie à  Astro, au village de Gangoterie, et l’autre partie (uniquement de broyage) à  Dio-Gare, dans le Cercle de Kati, Région de Koulikoro. Selon le quotidien national l’essor l’unité de Dio Gare est pratiquement opérationnelle depuis la production du premier sac de ciment, lors de la visite du Ministre du Commerce, des Mines et de l’Industrie, Me Ahmadou Touré, sur le site, le 08 juin 2012. 100 000 tonnes de ciment par an La cimenterie intégrée d’Astro est l’une des unités de cimenterie de la Société Diamond Cement Mali SA (DCM-SA). On peut le rappeler, la Société Diamond Cement Mali SA (DCM-SA) a un capital de 22 milliards de FCFA et constitue aujourd’hui l’une des plus grandes entreprises au Mali, d’économie mixte, détenu par le Gouvernement du Mali, et les promoteurs indiens du groupe DCM, une filiale de West African Cement SA (WACEM SA) une multinationale basée au Togo et présente en Afrique de l’Ouest. Cette usine de cimenterie a une capacité de production de 500 000 tonnes de ciment. Le total des deux unités est de 1.000.000 tonnes de ciment par an. . « Avec cette nouvelle usine, nous pouvons avoir la tonne de ciment à  un prix inférieur au prix traditionnel » témoigne Djibril Coulibaly, Directeur d’une entreprise de BTP.

Cimenterie intégrée du Mali : un pari presque gagné

Travaux en cours de réalisation Ce sont 66 milliards de F CFA qui seront investis dans la réalisation de la cimenterie intégrée du Mali. Les travaux avancent bien sur trois sites : Dio (dans le cercle de Kati), Gongontery ASTRO (Bafoulabé), et Diamou. La fermeture de la cimenterie de Diamou, avait quelque peu effrité les espoirs de voir le Mali prospérer dans le secteur du ciment. Dès lors, la création d’une nouvelle cimenterie devient une réalité pour les populations maliennes. C’’est la Société Indienne West African Cement (WACEM-SA) qui est en train de réaliser ce vaste et ambitieux projet. Une année après la signature de la convention d’établissement entre l’Etat malien et ladite société, le ministre de l’Industrie, Amadou Abdoulaye Diallo a entrepris donc le week-end dernier, une visite sur les chantiers de construction de la cimenterie intégrée du Mali, accompagné de l’ensemble du personnel de «Â Diamond Cement Mali-SA » (filiale de WACEM-SA au Mali) et a pu constater avec satisfaction l’état d’avancement des travaux à  Dio, Gongontery et Diamou. Dio, première étape A Dio, qui a constitué la première étape de la visite ministérielle, les travaux y vont bon train. Ainsi, depuis le 15 août dernier, les travaux de déboisement et de piquetage sont déjà  achevés. C’’est ce site qui devra abriter le centre de broyage de la nouvelle cimenterie intégrée du Mali. Les bâtiments devant servir de bureaux et de magasins de stockage sont déjà  construits.Par ailleurs, le repérage et la mise à  niveau des silos de ciment sont accomplis et les travaux de fouilles ont commencé. A travers des propos plutôt rassurants, le ministre Amadou Abdoulaye Diallo a noté que tout ce qui avait été prévu à  Dio en terme de planning d’exécution technique, a été réalisé à  100%. C’est-à -dire qu’à  Dio les 50% des travaux ont été réalisés. Sur chacun des trois sites, le ministre de l’Industrie a laissé entendre que la réalisation de la cimenterie intégrée comblera un grand vide qui a longtemps porté préjudice à  l’économie. En outre, a indiqué le ministre, le projet insufflera une nouvelle dynamique au développement industriel du Mali, à  cause de sa forte valeur ajoutée. Produire 1 million de tonnes de ciment d’ici trois ans Force est de signaler que la capacité de production de la nouvelle cimenterie sera portée à  1 200 000 tonnes en fonction des résultats d’exploitation du dépôt de calcaire. Selon les experts, ces résultats sont toujours perfectibles dans la mesure ou la société WACEM s’est engagée à  mettre en place la dernière génération de technologie de pointe disponible dans le domaine de l’industrie du ciment. « C’’est une technologie de séchage au four avec à  la clé, un dispositif de préchauffage et de pré-calcination qui permet d’atteindre une plus grande efficacité thermique ayant comme avantage la réduction du coût de production tout en conférant au produit une meilleure qualité… ». Ce projet jouera un rôle déterminant dans la stratégie de réduction de la pauvreté et, du coup, le développement économique du Mali. Toutefois, la société WACEM s’est engagée à  s’investir dans le développement local de la zone d’implantation de la cimenterie. Pour ce qui est des activités au niveau de l’usine intégrée d’ASTRO de Gongontéry, le planning d’exécution des travaux est appréciable à  juste raison. En effet, les travaux de forage et de terrassement vont bon train. A Diamou, le constat est que les commandes d’équipement de production du clinker et du ciment sont déjà  lancées. Finalement, à  l’allure actuelle des travaux, tout porte à  croire que le premier sac de ciment sortira comme prévu le 22 septembre 2011.

Ciment Made in Mali : les premiers sacs en 2011

Diamond Cement Mali La filiale malienne de WACEM portera le nom « Diamond Cement Mali s.a ». Ce sont les dernières technologies en matière de production de ciment qui seront implantées à  Astro, près de Diamou dans la région de Kayes. Astro est le nom du gisement de calcaire qui sera transformé en ciment durant la convention signée entre les deux parties. La quantité calcaire sur la colline d’Astro est estimée à  60 millions de tonnes. l’usine aura donc une capacité de production de 2500 tonnes par jour, soit un million de tonnes/an. Ce qui correspond à  la consommation actuelle du pays importée de Côte d’Ivoire et du Sénégal. A l’horizon 2015, l’objectif pour le Mali est de ne plus importer de ciment. Un des objectifs est aussi de baisser le prix du ciment pour les populations locales. Pour ce faire, la production prévisionnelle sera de 800 000 tonnes la première année, 900 000 la deuxième année, et l’usine atteindra sa vitesse de croisière la 3e et 4e année de son démarrage avec une production annuelle de 1 million tonnes. Un arsenal de développement et de création d’emplois Diamond Cement Mali créera 250 emplois permanents et un millier d’emplois temporaires. Les populations de Diamou (usine principale) et de Dio-gare (usine de broyage et d’empaquetage) sont privilégiées pendant les recrutements. Dans la convention, il est prévu que les partenaires interviennent dans les secteurs de l’éducation, de la santé, bref dans le développement communautaire. Le ciment à  bon prix Pour rendre accessible le ciment à  un coût abordable pour les maliens, il est prévu de le mettre en sachet au niveau de Dio à  une trentaine de kilomètres de Bamako. Une partie du klinker transporté à  Dio o๠est installée une usine de broyage. Le produit fini sera emballé puis chargé directement dans les camions à  destination de Bamako o๠la demande est très forte. Le ciment à  ce niveau est cédé aux commerçant à  80 000FCFA la tonne, soit 4000F le sac. En tous les cas le ciment n’atteindra plus la moyenne de 120 000 FCFA la tonne.