La paix s’invite à la table de l’’Uemoa

La première session de l’Union économique a vu la participation de quarante députés venus des huit pays de l’Uemoa avec notamment la participation de cinq membres issus du conseil national de transition du Burkina Faso, conseil qui fait office de parlement dans ce pays. La rencontre a permis aux députés de se pencher sur un certain nombre de questions spécifiques comme le cas du Niger dont le président du parlement est hors du pays, une situation inédite qui intéresse le parlement sous régional d’autant qu’il est difficile de dire si ce président est en exil, en fuite ou s’il est simplement menacé. Paix et sécurité La paix et la sécurité ont occupé une place primordiale dans les travaux. La situation au nord du Mali, les exactions de Boko Haram au Niger, au Tchad, au Nigéria et au Cameroun et les attentats de Bamako ont fait l’objet de résolutions pour accompagner les Etats touchés d’autant que soutient le patron de la commission de l’Uemoa, Cheikh Haguibou Soumaré « rien de durable ne peut se construire au plan économique sans la paix et la sécurité dans une sous-région en proie à  des troubles majeurs à  endiguer au plus vite ». Les conclaves de la commission interparlementaire de l’Uemoa passent en revue le rapport de l’union présenté par le président de l’Uemoa. Ce rapport décortique la gouverne institutionnelle des huit pays de l’union notamment à  travers la balance des paiements, les importations, les exportations, le déficit budgétaire, le Pib, le taux de croissance, en un mot beaucoup de questions macro-économiques et financières. Il en ressort que malgré la crise « la sous-région ouest –africaine se porte bien et présente de bonnes perspectives économiques » selon Cheikh Haguibou Soumaré. Des questions politiques ont été abordées et la commission interparlementaire de l’Uemoa a décidé d’envoyer des observateurs sous peu au Togo pour la présidentielle, au Bénin pour les législatives et en Côte D’ivoire pour la présidentielle. Le Sénégal qui prévoit des élections référendaires ne sera pas observé.

CIP UEMOA: fin de la 33ème session ordinaire

Du 24 mars au 03 avril 2014, s’est tenue la 33ème session du Comité Inter-parlementaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (CIP-UEMOA) au Grand hôtel de Bamako. Plusieurs sujets relatifs à  l’état d’avancement de l’intégration au sein de l’Union, le renouvellement des instances du Comité Interparlementaire de l’UEMOA étaient à  l’ordre du jour. « Les débats enrichissants et les éclairages apportés sur certains chantiers ont été d’une grande utilité pour les élus que nous sommes, notamment la libre circulation des personnes et des biens, la poursuite du programme d’hydraulique villageoise et les initiatives prises par les comités de haut niveau sur la sécurité alimentaire, l’énergie durable, le financement des économies des à‰tats membres de l’union ainsi que la paix et la sécurité dans l’espace communautaire », a déclaré Victor Dagnon, président du CIP-UEMOA. « Installer l’institution dans les meilleurs délais » Autre point abordé par les participants, C’’est la mise en œuvre de la deuxième phase du programme économique régional ainsi que les préparatifs de la tenue, en 2014, de la conférence des investissements à  Dubaà¯, aux Emirats Arabes Unis. Les parlementaires ont salué l’entrée en vigueur des textes relatifs au parlement de l’Union. « Sur cette question capitale, nous avons exprimé notre profonde reconnaissance aux Chefs d’Etats et de gouvernement qui ont ratifié les actes constitutifs du parlement. Nous les invitons à  tout mettre à  Âœuvre en vue de l’installation de cette institution dans les meilleurs délais » ont-ils fait savoir. Sur les questions de démocratie et de paix dans la sous-région, préalables indispensables à  la construction d’un espace économique, harmonisé et prospère, la 33ème session a vivement recommandé l’organisation d’un atelier sur les processus électoraux des Etats membres, en vue de l’harmonisation des différents codes électoraux. Une motion spéciale a été adressée au président de la République Ibrahim Boubacar Keita et au président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé, pour leur disponibilité et leur marque d’estime pour l’institution parlementaire de l’UEMOA.

CIP UEMOA : la session inaugurale à Bamako

l’ouverture a été présidée par le président du Comité Interparlementaire de l’Union Economique Ouest Africaine(UEMOA), Victor Dagnon du Bénin, en présence d’Issaka Sidibé président de l’Assemblée Nationale du Mali. Pendant deux semaines, les députés présents tous à  Bamako échangeront et discuteront sur l’activité de l’institution sous régionale. Cette session prévoit, entre autres, une communication sur l’accord de partenariat Economique entre la région Afrique et l’Union Européenne dont les négociations, à  chaque étape, ont été portée à  connaissance des députés, dans une démarche inclusive et de partage de l’information. En outre, la session sera le lieu du traditionnel renouvellement des instances du CIP. Elle aura à  discuter des activités menées l’année dernière et entendra des comptes rendus de groupes de travail initiés par le CIP. l’autre temps fort de cette session sera dédié aux perspectives de la mise en place du parlement de l’UEMOA. « Il faut le dire et le répéter, C’’est avec beaucoup de soulagement que nous avons appris que depuis le 10 février 2014, tous les actes relatifs au parlement de l’UEMOA ont été ratifiées et déposées par l’ensemble des Etats de l’union et sont entré en vigueur » a déclaré l’honorable Dagnon. La session sera également informée des textes préparés pour accompagner la mise en place du parlement. Cette cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour le président du CIP UEMOA de présenter à  nouveau, au nom du comité interparlementaire, leurs chaleureuses félicitations au président de l’Assemblée Nationale malienne. « Nous saluons la clairvoyance des députés du Mali qui vous ont porté au perchoir de l’auguste institution » a-t-il déclaré. De son coté, le président de l’Assemblée Nationale du Mali a salué le CIP pour leur présence effective au Mali qui témoigne de leur attachement au principe démocratique. Puis il a rassuré que les députés maliens joueront leur rôle parlementaire au sein de du CIP. Il faut rappeler que le comité interparlementaire a été de tout C’œur avec le peuple malien et lui a manifesté la solidarité des populations de la sous région. « J’ai encore à  l’esprit l’importante rencontre d’une délégation du CIP avec le bureau de l’Assemblée Nationale les 3 et 4 septembre 2012, au plus fort de la crise malienne.

Faible participation et incidents mineurs selon le CIP/UEMOA

Arrivés 10 jours avant les élections législatives, ces parlementaires avaient pour principales missions d’analyser le contexte et l’environnement politique, d’examiner les mesures et dispositions prises dans le cadre du scrutin, et de faire des observations et recommandations sur le processus électoral. Le Jour J, ils étaient déployés à  Bamako, Tombouctou, Diéma, Gao, Kita, Ségou et Sikasso. Pour qui concerne l’observation, les députés, ont remarqué que le taux de participation a varié en fonction des localités. « Il n’a pas été enregistré des taux de participation supérieurs à  31% en ville » souligne le rapport. Des incidents… Cependant, la délégation d’observation du CIP/UEMOA, a relevé quelques incidents « mineurs » survenus dans certaines localités du Nord. Dans le cercle de Goundam, par exemple, le Chef de mission du CIP/UEMOA, Moussa Zangaou a indiqué la disparition de trois urnes dont ils sont « sans nouvelles ». Il a toutefois souligné que cela n’a pas d’influence significative sur le processus électoral. Dans leur déclaration préliminaire, les députés ont signalé « un cas exceptionnel » à  Sikasso, précisément à  l’école Awa Coulibaly, o๠jusqu’à  l’heure de passage de l’équipe à  9h 39, le bureau de vote (BV) N°1 n’avait pas encore ouvert. Le président dudit BV était introuvable, alors qu’il détenait les clés de la salle et le matériel de vote. « l’intérêt de l’évocation de ce cas est d’ordre pédagogique. Il s’agit de se demander comment ce cas a été géré afin de constituer une jurisprudence » a précisé le Chef de mission. La mission a soulevé la question d’âge de certains délégués de partis politiques qui sont très jeunes, ou peu informés les procédures et les règles électorales, ou présents de manière discontinue. Il est aussi question de la non maà®trise des enjeux et des exigences d’un dépouillement transparent. Des recommandations… Des recommandations ont été faites à  l’endroit des autorités, des candidats et des partis politiques. Il leur est demandé entre autres de « relancer la réflexion sur les partis politiques, leur configuration, leurs activités ». Les partis politiques sont appelés à  réduire « les arrangements électoraux qui font disparaà®tre les frontières politiques et idéologiques entre les partis en concurrence dans l’espace public ». Par ailleurs, la mission recommande de faire preuve de plus de rigueur dans le choix et la formation de leurs représentants dans les bureaux de vote. Pour les observateurs, il « serait recommandable que le système électoral soit repensé dans le sens de réduire le nombre de pôles de compétences, afin que la chaà®ne de commandement et de responsabilité ne soit pas diluée ». Dans l’ensemble, le rapport relève que ce 1er tour s’est déroulé dans de bonnes conditions.

CIP – UEMOA : la session de Bamako parle agriculture

Les déficits alimentaires chroniques, la faim, la hausse des prix des denrées alimentaires dans l’espace UEMOA interpellent au plus haut niveau la conscience des élus. Durant quatre jours, le Comité Interparlementaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) planchera sur la politique agricole de l’Union. « Le souci d’assurer la sécurité alimentaire dans l’espace communautaire, la pression démographique croissante dans nos pays, les mouvements incessants de réfugiés suite aux crises récurrentes dans la sous-région, la nécessité d’orienter l’économie sous régionale vers la transformation industrielle des produits agricoles, donnent à  la Politique Agricole de l’Union toute son actualité et tout son intérêt. » a déclaré M. Dama Dramani, président du CIP lors de son discours d’ouverture. Aujourd’hui, le secteur agricole doit être un levier indispensable de développement et surtout de croissance puisque le monde rural représente les deux tiers de l’ensemble du PIB de l’Union. Et si l’on ajoute les contributions de la pêche et de l’élevage, on atteint des taux de 35 à  40%. « Le processus de l’intégration économique de l’Union, spécifiquement son volet agricole n’aura de sens que si et seulement s’il a un impact réel et suffisant sur le vécu quotidien des populations. » a poursuivi M. Dramani. Au cours de cette session extraordinaire, trois importantes communications seront présentées. Elles concerneront la Politique agricole commune, la stratégie de relance de la production et la présentation d’une étude de cas d’intervention de la commission de l’UEMOA. Le but du projet global de l’UEMOA est de favoriser le développement économique et social des huit Etats qui la composent à  travers l’harmonisation de leurs législations, l’unification de leurs marchés intérieurs et la mise en œuvre des politiques sectorielles communes parmi lesquelles le secteur agricole tient une place primordiale. En marge des travaux, cette session abordera toutes les questions d’actualité et celles relatives au fonctionnement de l’Institution, notamment la perspective de la mise en place prochaine du parlement plénier de l’UEMOA.

25ème session du Comité Interparlementaire de l’UEMOA : le secteur privé et les armes chimiques au centre des débats

l’examen des avancées enregistrées dans la mise en œuvre des chantiers communautaires et du processus d’intégration sous-régionale est l’objectif principal de cette 25ème session ordinaire du Comité Interparlementaire (CIP) de l’UEMOA qui se tient présentement à  l’hôtel Laico Amitié de Bamako. Rapport annuel La présente session ordinaire de l’année intervient après la 14ème session de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA qui regroupe des parlementaires du Bénin, du Burkina Faso, de Cote d’ivoire de la Guinée Bissau, du Mali, du Sénégal et du Togo. Aussi, l’évènement fera le compte rendu des travaux de la 24ème session qui s’est tenue à  Cotonou du 1er au 12 août 2000, le rapport annuel sur les activités du CIP présenté par le président du Comité, l’élection du président du Comité, l’élection du président du CIP, les autres membres du bureaux des sous comités.Par ailleurs, la session fera une présentation du Rapport annuel de la Commission de l’UEMOA sur le fonctionnement et l’évaluation de l’Union par le président de la Commission, une communication sur les activités de la Chambre Consulaire régionale et sur les activités de l’organisation sur l’interdiction des armes chimiques, des armes chimiques, des informations sur l’Etat d’avancement de la construction du parlement et des questions d’actualité portant sur la situation sociopolitique dans les Etats membres. Intégration régionale En outre, au cours de cette 25ème session ordinaire, le Comité Interparlementaire de l’UEMOA fera le bilan des activités de l’année précédente, examinera avec le président de la Commission de l’UEMOA les avancées enregistrées dans la mise en œuvre des chantiers communautaires et du processus d’intégration sous régionale. l’intérêt des députés membres du CIP-UEMOA portera également sur les activités du secteur privé, en tant que moteur de l’économie sous régionale à  travers une communication du président de la Chambre consulaire régionale de l’UEMOA. Un autre sujet important sur lequel les députés vont se pencher, C’’est l’interdiction des armes chimiques qui fera l’objet d’une communication. Le Comité entre également en rapport avec les huit (8) parlements nationaux. Pour le compte de l’UEMOA, il procède à  l’observation des élections dans les pays de l’espace et intervient dans le processus de leur stabilisation sociopolitique, à  travers des initiatives de prévention et de règlement des crises par le conseil parlementaire pour la paix, structure créée en son sein. Rappelons que, depuis mars 1998, le Mali abrite le siège du Comité interparlementaire de l’UEMOA. La capitale malienne abritera également de futur parlement de l’Union dont la première pierre a été posée lors de la 14ème session de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, le 20 février de cette année.