La cité légendaire d’Hamdallahi attaquée

La profanation des sites du patrimoine national du Mali n’est plus étrangère aux Maliens depuis la sombre période des mausolées de Tombouctou détruits et saccagés lors des évènements de 2012. C’’est à  seulement quelques jours du pèlerinage d’Hamdallahi et à  cette période difficile pour la nation malienne o๠le gouvernement tente inexorablement de trouver un consensus avec les groupes armés du nord que l’un des sites du patrimoine national du Mali a fait l’objet d’une attaque terroriste. Dans les faits, le mausolée de Sekou Amadou à  Hamdallaye situé à  32 km au sud-est de la ville de Mopti a été attaqué par des terroristes qui jusque-ici ne sont pas encore identifiés. La question qui sur toutes les lèvres, C’’est de savoir qui a pu s’adonner à  une telle bassesse. Un seul nom, Hamadoun Kouffa, le pêcheur à  succès de la région de Mopti et imam de Konna lors de la prise de la ville par les djihadistes. Vite, Hamdoun Kouffa est déchu de ses fonctions avec la reprise de la ville par l’opération serval et traqué. Il rejoint Ansardine et se rapproche d’Iyad ag Ali. Sa femme qui restée à  Konna l’a rejoint il y a peu. Il ne fait aucun doute donc que les yeux soient rivés sur ce pêcheur devenu djihadiste. Aucune perte en vie humaine n’est à  déplorer, cependant, la cité historique d’Hamdallahi qui fait partie des richesses culturelles du patrimoine malien a été réduite en poussière. Hamdallahi, cité en architecture de terre Naguère cité pieuse, Hamdallahi est aujourd’hui reconnu comme un site historique classé dans le patrimoine national. Elle tient son nom de la formule islamique « Al-Hamdou Lillahi », louange à  Allah, le bienfaiteur, le miséricordieux. La fondation d’Hamdallahi, qui remonte aux années 1819-1821, est attribuée à  Sékou Amadou, qui en fait la Capitale de l’empire peul du Macina, Etat théocratique. Au sens du Décret N°07-283/P-RM du 8 août 2007, portant classement de la Cité historique de Hamdallahi dans le patrimoine national, le site couvre une superficie de 246 hectares pouvant contenir jusqu’à  3.000 fidèles.

Cité administrative, quand les souris dansent…

Nous sommes 10 h ce mercredi 24 octobre 2012. Comme d’habitude, la Cité administrative avec son architecture pittoresque est flanquée de militaires. l’impressionnant dispositif sécurité est sur place. Je m’arrête. On me retire ma pièce d’identité pour enregistrement. Je poursuis ma route en attendant, direction le tour des départements ministériels. Le climat rigoureux que ce réceptacle de l’administration malienne arbore les autres jours a foutu le camp, faisant place à  une atmosphère de festival. Le décor est planté. Visiblement, il n’y a pas de labeur les mercredis dans les cabinets ministériels. Et pour cause, les occupants font comme bon leur semble. Comme dit l’adage, «Â Quand le chat s’absente les souris danse ». En effet, dans la plupart des cabinets visités, le travail tourne au ralenti, s’il n’est pas paralysé. Le motif est tout simplement imputable à  l’absence des ministres conviés à  prendre part à  leur conseil hebdomadaire. «Â Généralement, nous n’avons rien à  faire de sérieux avant le retour de notre ministre », nous confie-t-on au cabinet du Ministère du logement. Ils ont tout l’air de ne servir que leur ministre de tutelle. Comme si le travail au sein des cabinets se résumait au seul service du ministre concerné. Et, selon nos sources, il faut attendre 14h, heure à  laquelle les ministres reviennent pour que le boulot reprenne normalement. Tout le long de la Cité, les va et viens des usagers est perceptible. « Celui qui est chargé du dossier n’est pas sur place. On m’a dit qu’il est allé régler des affaires en ville. C’est lui qui m’a pourtant dit de passer ». « Laisser-aller » Tout comme les cabinets ministériels, plusieurs services publics sont le théâtre de d’indiscipline quand le boss s’absente. C’’est le cas par exemple à  la Direction nationale de géologie et des mines (DNGM) sise à  Sotuba, o๠l’ex boss, heureusement qui a été éjecté de ton fauteuil, s’offre le luxe de débarquer à  11 heures. Idem pour cet autre DG (adjoint) de l’Agence de développement du nord (ADN), une structure rattachée à  la Primature, qui débarque à  11h avant de s’éclipser 2 heures après pour vaquer à  d’autres affaires. Les exemples d’incartades et ou d’indiscipline dans les horaires sont légion. Tous ces agents font fi du caractère sacré du service public qui exige une disponibilité pleine et entière à  servir les usagers. Ils optent pour le culte de leur dieu, pardon de leur ministre…

Reprise morose dans l’administration malienne

Dans la cité administrative o๠sont réunis la plupart des ministères, les employés ont découvert leurs bureaux vidés de leur matériels informatique. Les armoires, les tables, les imprimantes ont disparu. Des papiers recouvrent le sol, à  côté d’éclatss de verre des vitres cassés. « Je ne sais même pas o๠se trouvent mes dossiers » Dans la cour de la cité , le découragement se lit sur les visages. Dans la salle d’attente du ministère de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, les femmes se sont regroupées pour discuter du coup d’Etat. Dans les bureaux d’autres sont couchées sur des pagnes dans pour une sieste matinale.« Tout mon bureau a été saccagé, je ne sais même pas ou se trouvent mes dossiers éparpillés partout », fustige un conseiller du ministère du Logement. Au service adminitratif et financier, une femme témoigne : « J’ai peur de rentrer tôt à  la maison car il est possible que les militaires viennent contrôler que les employés ont effectivement repris le travail.» Quelques Mercedes et 4X4 aux vitres brisées sont toujours garées sur les parkings. Devant les banques des files d’attente se se sont formés. Chacun veut retirer de l’argent. A l’hôpital Gabriel Touré, tout le personnel est de retour. Les médecins sont débordés. « Nous étions pressés que le service reprenne, commente une patiente devant le bureau du néphrologue. J’ai ma radio depuis le mercredi je ne parvenais pas à  la faire analyser » . Une ambulance militaire arrive en trombe. Un jeune militaire en sort en boitant. Il a été blessé lors du coup d’Etat.

Concours « Talents de la Cité » : Mariam Koné remporte la palme

Samedi 14 janvier 2012, sous un froid glacial au bord du fleuve Niger, l’évènement «Â Concours Talents de la Cité » installe son podium dans l’enceinte de la Fondation Festival sur le Niger. A la loge officielle, le gouverneur de la région de Ségou, Bouréà¯ma Seyba, qui recevait ses invités, dont secrétaire général du ministère de l’artisanat et du tourisme en l’absence de son ministre et de celui de la culture partis à  Tombouctou pour un autre évènement culturel majeur : le Festival d’Essakane. Mais la crème du monde des arts et de la culture était présente : la coordinatrice du PADESC (Programme de développement économique et social de la culture), le directeur du Festival sur le Niger, Mamou Daffé, etc. Promouvoir les jeunes talents Organisé par l’Association «Â Smart Ségou », en collaboration avec le Festival sur le Niger, le concours «Â Talents de la Cité » a pour but de promouvoir les artistes en herbe, comme l’explique le coordinateur de l’association, Djibril Guissé. Pour lui, cette manifestation en prélude au festival permet de dénicher les jeunes talents et de susciter l’émulation chez eux en favorisant la créativité artistique. Le concours «Â Les Talents de la Cité » s’inscrit, dira-t-il, dans la réalisation des objectifs du Festival sur le Niger, notamment dans sa composante Education artistique. Il se déroule depuis plusieurs années dans les disciplines comme la musique, les arts plastiques et la tresse. Une dizaine de trophées pour de futurs grands talents Pour cette 6è édition du concours «Â Talents de la Cité », les candidats ont compéti dans l’ensemble des disciplines. Et, contrairement aux éditions précédentes, la tresse marque son entrée dans la compétition. Le grand prix a été décerné à  Mme Zénabou Cissé avec une note de 14,24/20, suivie de Meissa Doucouré et Mme Kadiatou Traoré. Elles bénéficient (tout comme les lauréats des autres catégories), d’un trophée, d’une attestation et d’une enveloppe symbolique. Dans la catégorie enfants du concours arts plastique, le 1er prix a été enlevé par Seydou Sawadogo. Il sera suivi de Tidiane Sogoba et de Yaya Djilla en 2ème et 3ème position La notation du jury s’est appuyée sur des éléments comme la créativité de l’artiste, la pertinence de la thématique et l’originalité de l’œuvre. Dans la catégorie peinture, qui consacre un seul prix, C’’est Adama Diakité qui a été primé, tandis que Sidiki Diallo enlève le prix de la meilleure création en bogolan. Quant à  Mariam I. Maà¯ga, elle a été sacrée meilleure photographe numérique. Promesse d’un bel avenir Au total neuf troupes étaient en compétition pour cette édition 2012 du concours «Â Les Talents de la Cité » en catégorie musique. Il s’agit notamment des groupes «Â Sangarankan », «Â Pawari » et «Â Les frères Dembélé » de Ségou ; «Â Poly-Rythmo du Kénédougou », «Â Coulibaly Fanta dite Dogomani » et «Â Gongasso » de Sikasso, «Â Dougoura », «Â Somane » et Mariam Koné de Bamako. Trois régions étaient donc au rendez-vous de cette phase finale. Devant un jury de quatre membres, dont le maestro Cheick Tidiane Seck, les neuf troupes ont été en compétition sur des critères de notation axés sur la maà®trise de la scène, la cohésion du groupe, l’expression sonore et la pertinence de la voix. Après une compétition plutôt serrée, selon les membres du jury, C’’est Bamako qui revient avec le trophée à  travers sa jeune chanteuse Mariam Koné et son groupe «Â Accoutic Mandingue ». Elle succède ainsi à  la troupe «Â Bouanzan » (les enfants bobos) primée l’année dernier. Les professionnels de la musique sont formels sur les qualités artistiques du groupe, notamment de son mentor Mariam Koné, promise à  une belle carrière. La lauréate est une ancienne étudiante du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté de Bamako. En plus de son trophée, d’une attestation et de son enveloppe, la chanteuse bénéficie d’un enregistrement au studio «Â Korè » de Ségou (crée par le Festival sur le Niger) et d’une prestation à  la 8ème édition du Festival sur le Niger prévue du 14 au 19 février prochain. Pour le gouverneur de la région de Ségou, le Festival sur le Niger est un évènement majeur qui fait de la région depuis quelques années une véritable destination touristique.

Tourisme à Tombouctou : Tout n’est pas perdu

Depuis 2008, le tourisme bat de l’aile dans notre pays. En effet, le secteur subi de plein fouet la décision des autorités françaises d’interdire à  leurs ressortissants de séjourner dans certaines parties du Sahel. Cette décision a eu un effet d’entraà®nement sur les autres pays européens gros émetteurs de touristes. Conséquence, depuis pratiquement 4 ans, les recettes touristiques ont brutalement chuté. Dégringolant de 115,5 milliards de Fcfa en 2008 à  72,4 milliards en 2010. Tout comme le nombre d’arrivées dans les hôtels qui a aussi enregistré une baisse importante sur la même période : de 234.490 clients à  205.124. Mais le pire était à  venir. En effet, le pays a enregistré coup sur coup en novembre, des actes de violences qui ont fortement terni son image en matière de sécurité : l’enlèvement de deux Français à  Hombori et le meurtre de l’Allemand Martin Eugen, suivi du rapt de trois de ses compagnons à  Tombouctou. Tout cela en l’espace de quelques jours. Or, le secteur touristique fait vivre aujourd’hui (partiellement ou totalement) de 30 à  40 % de notre population. Qui s’y attaque, s’attaque à  tout le pays. Tombouctou, ville mythique et donc destination touristique de premier plan, est fortement affectée par la situation. Depuis l’assassinat du touriste allemand et l’enlèvement de 3 Occidentaux, la « Cité des 333 saints » est dans la « zone rouge vif » pour ne pas dire la « zone noire ». Pratiquement toutes les réservations sur la ville pour 2012 ont été annulées. l’on imagine facilement les conséquences sur les professionnels du secteur qui fait vivre directement ou indirectement plus de 60% de la population de la ville. Les hôtels sont vides. Ils sont parasités par de nouveaux « locataires » : margouillats, cafards, salamandres et autres espèces. Un petit tour dans les établissements hôteliers fait découvrir une véritable scène de désolation. Mais peut-être que tout n’est pas perdu pour le secteur. La ville continue d’attirer des touristes qui bravent les menaces sécuritaires. C’’est ainsi que différents groupes de visiteurs s’y sont rendus pour les fêtes de fin d’année. Le 30 décembre, un groupe de 14 Japonais y a débarqué. Leur voyagé était organisé par l’agence Elkunti de Harber Kounta. Tout s’est bien passé et ils ont regagné Bamako en début de semaine avant de rentrer dans leur pays. Les touristes que nous avons rencontrés sur place ont fait part de leur satisfaction pour leur séjour. Ils ont gardé un bon souvenir particulièrement de leur randonnée à  dos de chameau dans les alentours de la ville. Il faut préciser que le groupe a fait le voyage aller et retour par la route. Harber Elkunti annonce l’arrivée d’autres Japonais dans les semaines à  venir. Le groupe de Japonais logeait dans le même hôtel que deux Américaines. Celles-ci étaient guidées par le jeune Mohamed Ag Mohamed Ahmed de l’agence Maliymas (qui veut dire Mali et plus en espagnol). Elles aussi ont assuré que leur séjour s’était bien passé. Dans un autre établissement hôtelier, l’hôtel Henadri Khan, un groupe de 6 Grecs avait pris ses quartiers. Ceux-ci se sont promenés en ville sans guide même la nuit. Des Britanniques étaient également attendus hier. Autre bonne nouvelle : l’arrivée d’un couple sud-africain qui avait acheté une maison sur place lors d’un premier séjour. Le contexte difficile a amené un nouveau réflexe chez les Tombouctiens. Ils sont beaucoup plus chaleureux avec les touristes qui viennent en qui ils voient des amis. Ils leurs portent donc une attention particulière et veillent sur eux. En même temps, les forces armées et de sécurité multiplient les patrouilles à  l’intérieur et à  l’extérieur de la ville. C’’est dire que l’Etat et les populations conjuguent leurs efforts pour que la cité légendaire reste une ville de paix, de tolérance, d’amour de l’autre. Du coup, l’espoir est permis.

Logements sociaux : Kati fait des heureux

Les clés ont été remises aux bénéficiaires samedi 24 décembre 2011 par le Chef de l’Etat Amadou Toumani Touré, en présence de certains membres du gouvernement dont le ministre en charge du logement et des affaires foncières, Yacouba Diallo, le PDG de SIFMA, Mamadou Coulibaly et des autorités régionales et locales. La construction des 350 logements par la Société Immobilière et Foncière du Mali (SIFMA) s’inscrit dans le cadre du partenariat public privé initié par les autorités maliennes. Il intervient à  la suite d’une convention signée en 2009, entre la société immobilière SIFMA et l’Office Malien de l’Habitat (OMH), portant sur la réalisation de 300 logements à  Sikoro (Kati Sanafara) pour un montant de 5 548 231 867 FCFA. Les logements sociaux de types F4, F3A et F3B sont réalisés sur un site viabilisé de 20 ha 50 a 04 ca. Les maisons de types F4 au nombre de 90 sont construites chacune sur une superficie de 88,55 m2 et composées comme suit : 1 bâtiment principal constitué d’un salon ; trois (03) chambres dont une principale ; deux toilettes intérieures ; une terrasse couverte ; une toilette extérieure et une cuisine extérieure. Les types F3A (110 au total) sont bâtis sur 64,62 m2 et comprend : un bâtiment principal constitué d’un salon ; deux chambres ; une toilette intérieure ; une cuisine intérieure ; une terrasse couverte et une toilette extérieure. Quant aux logements de types F3B au nombre de 100, ils sont construits sur une superficie de 65,80 m2 et comprend également d’un bâtiment principal constitué d’un salon ; deux chambres ; une toilette intérieure ; une cuisine intérieure, une terrasse couverte et une toilette extérieure. Cette première tranche de 300 logements a coûté à  la société SIFMA et partenaires, une somme de 5 548 231 867 FCFA HT. En plus de ces 300 logements sociaux, 50 autres logements de types 3A (30) et F4 (20) ont été réalisé par la société pour un coût de 1 043 847 018 FCFA. Le coût total de l’opération 350 logements ainsi réalisés s’élève à  6 592 078 885 FCFA. Le site des logements sociaux est relié à  la route nationale (route du lido) par une voie bitumée. En ce qui concerne les équipements collectifs indispensables à  toutes les villes y sont. Il s’agit d’une école avec crèche maternelle, un lieu de culte, un centre de santé, un espace vert et deux places publiques. Au cours de la cérémonie d’inauguration, le maire de la commune de Kambila se réjouissant du choix porté sur sa commune pour la construction de ces logements qui répondent aux normes d’une ville, a regretté le fait qu’aucun habitant de sa commune ne figure parmi les bénéficiaires des 350 logements. Pour le Président Directeur Général de la société SIFMA, Mamadou Coulibaly, C’’est un devoir impérieux de sacrifice pour participer au développement économique et social du Mali. La société SIFMA fidèle à  sa devise à  savoir : une famille, un toit est déterminé à  soutenir la politique de logements sociaux du Président ATT car, elle fait bon ménage avec les objectifs de la SIFMA. « Ce qui reste à  faire est infiniment plus important que ce qui a été fait à  ce jour » a indiqué le PDG de la SIFMA SA, Mamadou Coulibaly. La réalisation de ce projet de 350 logements sociaux est pour SIFMA selon le PDG, un bonheur infini. Les maisons rappel le promoteur, ont été édifiées avec de nouvelles innovations et un niveau de viabilisation répondant aux normes recommandées (voiries revêtues, électricité, eau potable, éclairage public, caniveaux maçonnés, aménagement des voies principales en bitume, aménagement des voies secondaires en latérites etc.…). Le PDG de SIFMA a profit de la tribune pour évoquer deux grands projets de la société qui selon lui vont changer la physionomie de la capitale. Il s’agit du Centre d’Affaires d’Habitat Résidentiel et de Tourisme (CEFHART) de Sirakoro Méguétana et la Zone d’Habitat et d’Affaires de Bamako Ouest (ZHAF) de Ouadougou-Sicoro. Il enfin remercié ses partenaires notamment Ecobank et Shelter Afrique qui l’ont accompagné dans cette aventure. Le ministre en charge du logement et des affaires foncière, Yacouba Diallo, a souligné qu’environ 1.000 logements sociaux ont été réalisés depuis 2006 par les sociétés immobilières (SEMA, IFA-BACO, AL Immobilière et SIFMA). Selon le ministre, le financement de ce projet initié dans le cadre du partenariat public privé sera entièrement remboursé par l’OMH sur une période de 3,5 ans. Quant aux bénéficiaires, ils rembourseront l’OMH pendant 25 ans à  travers les mensualités de 94.000 FCFA par mois pour les logements de types F4 et 45 000 FCFA par mois pour les types F3. Le représentant des bénéficiaires, Abdoulaye Tangara, a au nom de l’ensemble des heureux bénéficiaires, remercié cette initiative du Président ATT qui permet aux Maliens d’avoir un toit. Le Président ATT en terrain connu a déclaré que C’’était son cadeau de noà«l aux enfants avant d’inviter les bénéficiaires à  honorer les engagements pour la pérennisation du projet de logement social

Cité Administrative : le Grand déménagement

La Cité abrite 14 bâtiments ministériels, la Primature et les locaux de services communs au bord du fleuve Niger sur la rive gauche de Bamako. Depuis juillet denier, plusieurs ministères y ont emménagé. Le premier a été le ministère des Postes et des Nouvelles technologies. Il a été suivi par le ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées. Ensuite le ballet s’est emballé : Environnement et Assainissement, Justice, Artisanat et Tourisme, ministère délégué chargé de la Décentralisation, Logement, Affaires foncières et Urbanisme, Mines, Maliens de l’Extérieur et Intégration africaine, Agriculture, ministère délégué chargé de l’Office du Niger, Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. DES DESAGREMENTS : Certains départements sont logés dans le même immeuble. C’est le cas du ministère des Mines et celui des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. L’Agriculture et le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé du développement intégré de l’Office du Niger cohabitent également. Tout comme le département de la Culture et celui de l’Artisanat et du Tourisme. D’autres départements se préparent à  déménager au cours de ce mois comme la Communication, la Santé, le Travail et la Fonction publique. Pour le déménagement, la priorité aurait été donnée aux ministères logés dans des bâtiments en location. Ils étaient plus d’une dizaine dans cette situation. Le déménagement dans un nouveau lieu ne se fait pas sans désagréments. A peine arrivés, les ministères font face à  des problèmes. Après sa construction, la Cité administrative devait être connectée aux réseaux téléphone et Internet avant d’accueillir ses locataires. Ce n’est pas encore le cas. Alors que ces équipements sont indispensables au travail quotidien aujourd’hui. En attendant qu’une solution soit trouvée à  cette situation, chaque ministère se débrouille comme il peut. C’’est ainsi que la plupart des départements ayant déménagé se sont connectés au réseau Wassa de la Sotelma (téléphone et Internet). Mais cette connexion ne serait pas tout à  fait adaptée. « Avec Wassa, le débit Internet est très lent. Il faut être vraiment patient pour télécharger un fichier. Ce simple geste prend de longues minutes », confirme un responsable du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement. Malgré ce handicap, d’autres ministères sont sur la liste de demandes de réseau Wassa. C’est le cas du ministère de la Reforme de l’à‰tat. « Nous n’avons pas le choix car nous avons besoin du téléphone et d’Internet », explique un cadre de ce département. Le problème de téléphone et d’Internet sera bientôt résolu. En effet, le Conseil des ministres du 27 juillet dernier a adopté le projet relatif à  la réalisation d’un réseau multiservices de télécommunication composé de la téléphonie, de l’informatique, de la vidéo conférence et de la sécurité des bâtiments de la Cité administrative. Le marché a été attribué, après appel d’offres, au groupement Cfao Technologies/CB Network pour un montant de 5,873 milliards de Fcfa et un délai d’exécution de 5 mois. Le financement est assuré par le budget national. Le projet est piloté par le ministère de l’à‰quipement et des Transports. Il y a un autre problème qu’il faut rapidement résoudre à  la Cité administrative. Quand deux ministères doivent occuper le même bâtiment comme il a été recommandé, il n’y a qu’un seul bureau aménagé pour le ministre. Le premier à  déménager occupe donc logiquement ce bureau. Son collègue doit se contenter d’un bureau ordinaire car il a été décidé de ne rien modifier dans les locaux. Ce problème a retardé le déménagement de certains ministères tels celui de la Santé qui est logé dans le même bloc que le ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées. C’est le cas aussi du ministère de la Jeunesse et des Sports qui doit cohabiter avec le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement. DES BUREAUX TRES SPACIEUX : Un autre constat qui ne passe pas inaperçu dans la Cité administrative est le manque de lieux de restauration. Certains départements ont ainsi trouvé l’astuce de transformer une partie de leur rez-de-chaussée en cantine. C’est le cas du ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes et du ministère délégué chargé de la Décentralisation. « Il y a beaucoup de petits désagréments ici, mais il faut faire avec. C’est un nouveau lieu. Il va de soi que tout n’est pas encore en place », réagit un cadre du ministère de la Justice. Ce dernier reconnaà®t que les bureaux des ministres, des secrétaires généraux et des directeurs de finances et du matériel sont très spacieux avec des toilettes intérieures. Par contre les autres cadres et agents du ministère doivent se contenter de toilettes communes installées à  chaque étage. Il faut sans doute rappeler que le coût total des travaux est estimé à  53,5 milliards de Fcfa entièrement financés par la Libye. Chaque bâtiment ministériel est construit sur quatre niveaux et comprend au moins 80 bureaux, soit une vingtaine de bureaux par étage. Le bâtiment de la Primature a été bâti sur cinq niveaux et comporte 115 bureaux. La Cité administrative a été officiellement inaugurée le 22 septembre 2010 par le Guide de la Jamahiriya arabe libyenne, Mouamar Kadhafi, et le président de la République, Amadou Toumani Touré dans le cadre des festivités du cinquantenaire de l’Indépendance.

Patrimoine : La cité légendaire d’Hamdallahi

Naguère cité pieuse, Hamdallahi est aujourd’hui reconnu comme un site historique classé dans le patrimoine national. Située à  32 km au sud-est de la ville de Mopti, la Cité historique tient son nom de la formule islamique «Â Al-Hamdou Lillahi », louange à  Allah, le bienfaiteur, le miséricordieux. La fondation d’Hamdallahi, qui remonte aux années 1819-1821, est attribuée à  Sékou Amadou, qui en fait la Capitale de l’empire peul du Macina, Etat théocratique. A l’apogée de l’empire, Hamdallahi, cité aux doubles valeurs religieuse et historique, était une ville entièrement fortifiée par un rempart de 5.600m de périmètre construit en briques crues. Comme structures de première importance, la ville abritait la grande mosquée, le palais de Sékou Amadou, le secrétariat du Grand Conseil de la Diina, plusieurs marchés et de nombreuses écoles coraniques. Au sens du Décret N°07-283/P-RM du 8 août 2007, portant classement de la Cité historique de Hamdallahi dans le patrimoine national, le site couvre une superficie de 246 hectares: le reste étant constitué du Tata en briques de terre crue, et le palais entouré d’une muraille de pierre sèches, plus les mausolées se trouvant dans l’enceinte du palais, la nouvelle mosquée bâtie sur les traces de la mosquée historique d’Hamdallahi. Le premier (c’est-à -dire le reste du Tata) est appelé parfois Tata extérieur à  contrario à  la muraille en pierre qui entourait la concession de Sékou Amadou. Cette muraille représentait la structure défensive en terre qui entourait l’ensemble de l’ancienne ville d’Hamdallahi. Quant au Palais (ou la concession du roi Sékou Amadou), il était entouré d’une muraille de pierres sèches de forme trapézoà¯dale. s’agissant de la mosquée, elle constitue le premier établissement en terre construit lors de la fondation de la ville. Elle était un vaste bâtiment d’une extrême simplicité, sans minaret, ni ornement ostentatoires pouvant contenir jusqu’à  3.000 fidèles.

Bamako : la Cité administrative inaugurée par ATT

Bâtie sur une superficie de 10 hectares, au bord du fleuve Niger, la nouvelle Cité administrative est l’un des plus grands projets de la sous-région. Elle est le fruit de la coopération fructueuse entre notre pays et la Grande Jamahirya Arabe Libyenne. L’imposante bâtisse a été réalisée par une entreprise publique libyenne dénommée « General Company for Construction » pour un coût total de plus de 43,3 milliards de Fcfa financés par la Libye. Le projet avait été conçu à  l’origine pour un coût de construction de 27 milliards de Fcfa. Durant la phase de gros œuvres, le chantier offrait quotidiennement du travail à  1 400 employés (ingénieurs, ouvriers et manœuvres). Les travaux de finition ont été effectués par plus de 600 ingénieurs et ouvriers qualifiés. Il faut aussi noter qu’une dizaine d’entreprises, recrutées soit sur place, dans la sous-région et même au-delà , ont travaillé sur le projet en sous-traitance.La nouvelle cité abrite une dizaine d’immeubles à  plusieurs étages. Elle va offrir aux futurs locataires (la Primature et une dizaine de ministères) un cadre idéal et convivial de travail. Elle va aussi contribuer à  embellir notre capitale comme l’échangeur multiple situé situé juste en face. Cette concentration aura pour avantage de faciliter l’accès des usagers aux différents services de l’administration publique. La proximité d’une part avec le pôle des affaires dans la zone ACI 2000 et d’autre part entre les différents départements ministériels aura l’avantage de diminuer les contraintes liées au temps et aux frais de transport pour les usagers. Elle permettra aussi d’améliorer l’efficacité et la modernité des services publics et la communication entre les différents départements ministériels.

Anyama : La cité de la cola en Côte d’Ivoire

Anyama fait partie des 10 communes de la capitale économique ivoirienne Abidjan et regorge plus de 146 000 âmes. La cité est connue depuis des temps immémoriaux, comme étant la base de la production et de la consommation de la cola. Ce produit connu de tous les pays de la sous-région, est majoritairement commercé par les dioulas issus du nord du pays. Une denrée spéciale Le représentant de la communauté malienne d’Anyama, Mr Toumani Keita, âgé de 94 ans, nous explique que la cola est encrée dans les coutumes, mœurs et traditions de toutes les communautés musulmanes. Elle est utilisé lors des cérémonies de baptêmes, de mariages, des cérémonies rituelles… Alors âgé d’une trentaine d’années, Toumani Keita fait ses débuts dans le commerce de la cola en 1945 à  Grand-Bassam. Avant de passer par Adzopé et atterir en fin de compte, à  Anyama. Il représente aujourd’hui le doyen de la filière cola à  Anyama. Cola, source d’intégration sous régionale Le secrétaire général de la filière cola en Côte d’Ivoire, Bréhima Keita explique que les différentes nationalités peuplant Anyama sont toute venues pour la cola. Ils sont originaires du Mali, du Burkina Faso, du Sénégal, de la Guinée, du Nigéria et de tous les pays de la sous région ouest-africaine. Cette denrée constitue une véritable source d’intégration sous régionale parce qu’elle est permanemment utilisé lors de nombreuses cérémonies. Mr Keita affirme que la cola ivoirienne est la meilleure dans la sous région. C’’est la raison pour laquelle elle constitue un pôle d’attraction. Selon lui, elle résiste mieux aux aléas climatiques. Les tracasseries routières Le commerce de colas représente certains avantages mais néanmoins, les inconvénients ne sont pas négligeables. Mr Koné déplore le fait que certaines fois, « lorsque nous achetons par exemple 20 kg de cola, on trouve que plus de la moitié est pourrie. Cela n’arrange vraiment pas nos affaires et nous fait perdre des millions de francs CFA.» Les commerçants rencontrent de nombreuses difficultés aux niveaux des frontières. Les tracasseries douanières ne devraient pourtant pas poser de problème dans l’espace UEMOA puisque depuis 1999, la cola est considérée comme un produit non agréé, au même titre que les fruits et légumes. Donc, les taxes ne devrait pas y avoir de taxes élevées là -dessus. Or, à  en croire Mr Keita, les forces de sécurité de tous les pays membres de l’union économique et monétaire ouest africaine font payer des taxes excessives aux commerçants. A chaque poste de police, de gendarmerie ou de douane, les transporteurs payent 2500 francs, 10000f, 15000f et plus, en fonction de la quantité de colas. La filière cola de la Côte d’Ivoire est la maison mère de tous les producteurs et transporteurs de colas en Afrique de l’ouest. Elle regroupe sans exception, les 15 pays membres de la CEDEAO avec plus d’une centaine de magasins de stock de colas dans la commune d’Anyama. Les commerçants s’y approvisionnent afin de les exporter principalement vers le Mali, la Guinée Conakry, le Sénégal et le Burkina Faso. C’’est un produit frais qui se croque surtout par les vieux et lors des différentes cérémonies de réjouissances. Elle rapporte chaque année, plus d’un milliards de FCFA.

La Caravane de l’intégration à Bakel, cité de l’explorateur français Réné Caillé

Bakel ravive bien des souvenirs, au Sénégal et même ailleurs. Et pour cause, la localité, classée aujourd’hui comme un département du Sénégal, a été le principal centre commercial du pays de la Téranga. Sous la férule des colons à  l’époque, le commerce se pratiquait sous forme de troc. Ainsi, le principal outil de troc était la gomme arabique. Situé à  150 km de Matam, Bakel c’est aussi la cité de Réné Caillé. En effet, cet explorateur français après avoir franchi l’océan atlantique a élu domicile à  Bakel, avant de se lancer dans un vaste chantier de recherches en Afrique. Et jusqu’à  présent, sa maisonnette se trouve haut perchée sur une colline de la localité. Jamais les caravaniers n’avaient bénéficié d’un si merveilleux accueil. Et ce, depuis l’étape de Dakar. En effet, dépuis l’entrée de la ville, une délégation d’une trentaine de personnes commises par le préfet, ont reçu les visiteurs du jour. Par ce geste hospitalier irréprochable, la caravane a été honorée à  plus d’un titre. Mieux que tout cela, cette localité a offert un boeuf aux caravaniers. La population de Bakel est principalement d’origine sarakholée, c’est-à -dire soninkée, mais Pulaars, Wolofs et Bambaras sont aussi représentés. Bakel, centre commercial Faisant frontière avec la Mauritanie (avec comme frontière naturelle le fleuve Sénégal), Bakel était un centre très stratégique pour le commerce. Datant de l’époque coloniale, la plupart des batiments servaient de lieux de troc. Bakel c’est également l’histoire d’un homme atypique. Décidemment, la population de cette contrée n’oubliera pas de sitôt le très célèbre Samba Lindory. L’histoire de cet homme est aussi autant déconcertante que mythique. Selon de nombreux temoignages, cet homme se plaisait à  violer les femmes de la localité. On n’aura pas le temps d’en savoir plus. En outre, lyndory c’est aussi le réceptacle des nouvelles industries du Sénégal. Sur la route qui sépare ce département à  la région de Matam, se trouve les très célèbres industries de phosphates…

Education nationale : 25 milliards de FCFA pour la future cité universitaire

La cité universitaire de Kabala sera construite sur une superficie de 102 hectares. l’infrastructure comprendra une zone administrative s’étendant sur une superficie de 9,95 ha. Cette zone comprendra la directeur générale du centre national des œuvres universitaires (CENOU) et ses annexes. Le complexe comportera aussi une zone résidentielle sur une superficie globale de 39,36 ha destinés à  la construction des résidences des étudiants, en plus d’une zone d’étude sur 53 ha. Cette dernière étant prévue pour la construction d’infrastructures pédagogique et de recherche. Elle constitue ainsi une zone tampon entre la zone administrative et les résidences. Par ailleurs, l’agréable sera joint à  l’utile avec des espaces verts, une cafétéria, des terrains de sports, des voies de circulation et des parkings. A l’issue des travaux, environ 4020 étudiants bénéficieront d’un cadre de vie agréable leur permettant d’affronter avec sérénité, la course à  l’excellence à  l’image des autres pays mieux avancés. Un meilleur cadre de vie pour les étudiants La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde estime que cette cité universitaire est une opportunité importante de développement pour les populations locales. Selon elle, cette cité constituera un avantage pour les habitants de ce quartier enclavé de la capitale malienne. Elle explique « l’université de Ségou et la cité universitaire de Kabala, traduisent clairement la volonté du chef de l’Etat, de créer l’université de nos besoins. Cette volonté vise à  faire de l’école, le creuset du développement économique, social et culturel. Je pense qu’offrir aux étudiants un meilleur cadre de vie, permettra à  n’en point douter, à  accroitre leur performance académique. » Notons que le secteur éducatif malien souffre d’une insuffisance de résidences pour les étudiants. Les campus actuels datent des années 60 donc, très vieux et dans de piteux états, en plus de leur faible capacité numérique. En témoignent les campus de l’institut universitaire de gestion (IUG) comptant 320 lits, de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto-stomatologie (FMPOS) avec 400 lits, de la faculté des sciences et techniques (FAST) avec 720 lits et enfin l’IPR/IFRA de Katibougou avec 662 lits. Cela montre un total de 2102 lits pour un besoin estimé à  15 000 lits. ATT déplore la grève illimitée des enseignants du supérieur Comme on pouvait s’y attendre, le chef de l’Etat a profité de cet évènement pour parler de la grève actuelle en cours dans toutes les facultés du pays. Il explique être dépassé par ces évènements qui ne font aucun bien au bon développement du pays et paralyse les étudiants qui n’ont encore rien appris au cours de cette année scolaire. Il explique « je suis même un enseignant, je comprends donc parfaitement vos revendications. Et je ne dis pas qu’il ne faut pas revendiquer car C’’est parfaitement légitime, cependant, il est important que les enseignants retournent en classe. Nous réglerons les points de revendications pouvant être réglés sur le champ, en attendant que les conditions soient réunies pour satisfaire complètement à  vos besoins et attentes». Le président demande donc aux enseignants, une reprise effective des cours dans les plus brefs délais, leur promettant de régulariser leurs situations. Selon lui, l’école malienne ne peut pas et ne doit pas continuer de sombrer dans le chaos car il est temps de se relever. Précisons que la moitié des 25 milliards éjectés dans la construction de ce joyau architectural est issue de la vente de la société des télécommunications du Mali (SOTELMA). Le délai d’exécution est de 18 mois à  partir du 20 avril 2010.

Tombouctou la mystérieuse : Mille années de civilisation

Située au Nord du Mali et à  950 km de Bamako, Tombouctou souffle ses 1000 bougies cette année 2010. Coà¯ncidant avec les cinquante années d’indépendance du pays. Ville mystérieuse et cité des 333 saints, Tombouctou tire son originalité non seulement de son architecture particulière, son riche artisanat, mais aussi et surtout, ses mystères qui ne cessent d’impressionner les visiteurs au quotidien. Historique de la cité Selon l’historien Salem Ould Elhadje, la ville de Tombouctou a été créee par des éleveurs arabes. Ces derniers ont immigré vers le désert du Sahara, à  la recherche de meilleures conditions de vie. C’’est ainsi qu’ils creusèrent un jour un puit qui deviendra une véritable source d’eau potable et naturelle. Et lorsqu’ils partaient à  la recherche de leur pain quotidien, ils confiaient tous leurs bagages à  une vieille dame, en plus du puit qu’elle devait garder. Cette dernière s’appelait Bouctou. Et lorsqu’on demandait aux voyageurs de retour, o๠est-ce qu’ils allaient, ils répondaient «Â nous partons à  tinbouctou », c’est-à -dire, au puit de Bouctou. Mr Salem signale qu’il n’y a que les touaregs, les arabes et les anglais qui prononcent bien le nom Tinbouctou. C’’est par la suite qu’avec la colonisation, les français lui donnèront le nom de Tombouctou. Affluence vers la ville Après la chute de l’empire du Ghana entre les 12e et 13e siècles, les habitants du Wagadou émigrèrent vers Tombouctou. Ces migrants composés de l’empereur Kankan Moussa, étaient majoritairement musulmans. Après le retour de Kankan Moussa de la Mecque, il fit construire la grande mosquée de DJINGAREYBER par un architecte du nom d’Abou Isaac venue d’Arabie. La construction qui dura cinq ans, débutera en 1325. Tombouctou atteindra son apogée au 16e siècle avec de nombreux commerces assez fleurissants de tissus, de barres de fer, de tapis, d’épices, d’or et aussi d’esclaves, etc. b Cité des 333 saints ] l’historien tombouctoutien Salem Ould explique que le nombre 333 est en réalité un symbole. Il explique «Â 3 est un chiffre qui a une signification particulière dans la religion musulmane. C’’est le chiffre de la Baraka. Tombouctou l’a écrit 3 fois. Les 333 saints sont la ceinture spirituelle de la ville sainte. Leurs tombes entourent la ville comme un cercle. C’’est l’édifice qui empêche la maison de tomber. » Il affirme que le 333e saint du nom de Sidi Yehia Al Andeloussi Al Tadessi, est arrivé dans la ville en 1440. La cité mystérieuse Les mystères de la ville de Tombouctou se découvrent tous les jours. C’’est ce qui fait sans aucun doute, son charme et sa beauté. Parmi ces mystères, nous pouvons citer le cas du camp militaire dont la porte ne ferme jamais. Et cela, malgré les nombreuses tentatives de mises de serrure à  la grande porte d’entrée. Nous avons aussi une porte à  Sidi Yehia qui ne s’ouvre jamais et une autre dans le quartier de DJINGAREYBER qui ne se ferme jamais elle non plus. Un autre mystère de Tombouctou selon Mr Salem, C’’est que, quelques soient les conditions de vie des populations, les menus sont aussi variés les uns que les autres dans les familles pauvres et riches. Il certain que cette ville demeurera un mystère pour tous, parce qu’elle ne cesse de nous étonner à  chaque fois qu’on se perd dans ses ruelles sablonneuses…

Villes : Ségou, la cité des Balanzans

La ville de Ségou a l’une des histoires les plus et les mieux racontées au Mali. Contée et chantée par les griots (maà®tre de la parole), cette histoire ségovienne est transmise de père en fils. Le mythe de Ségou Qu’est ce que le balanzan et son lien avec Ségou ? Du nom scientifique , le balazan est cette plante qui pousse dans le sahel. Plante épineuse supportant la sécheresse, elle est l’une des plantes les plus dominantes de la région de Ségou. Le balanzan est donc considéré dans l’histoire de Ségou comme l’arbre qui ne se soucie pas de la sécheresse. Il résiste au soleil, au vent, aux pluies abondantes, et au manque d’eau. Que de mystèree autour du balanzan. Les guerriers de Ségou à  l’époque, pour donner le nombre de combattants actifs dans l’armée choisissaient le nom balanzan. C’’est ainsi qu’on parle aisément de 4444 balanzans et un. Les 4444 qui correspondaient au nombre exact des guerriers au temps de Damonzon, fils de Monzon Diarra. Des siècles après, on parle encore des triomphes de cette armée ségovienne face aux agressions externes. Le parcours du combattant Après l’implantation des pêcheurs bozos, des soninkés, malinkés et bamanans, deux siècles plutard, Biton Mamary Coulibaly, un chasseur venu de la rive gauche fonda le royaume Bamanan de Ségou. l’élection de Biton à  la tête du royaume fut un exemple patent que la démocratie, cette gestion collective du pouvoir a existé au Mali depuis la nuit des temps. Quand le vote fut organisé, Biton a recueilli plus de « suffrages ». Certaines responsables de la «commission électorale » auraient demandé à  ce qu’on reprenne le scrutin. D’autres se seraient opposés parce qu’il avait été choisi à  l’unanimité. C’’est ce Biton Coulibaly qui a élargi le Royaume de Bamako à  Tombouctou. Avec les pêcheurs, il crée une flotte de guerre et régna de 1712 à  sa mort en 1755. A sa mort, le pouvoir passe des mains de son fils Dinkoro aux Diarra. N’golo Diarra captif de guerre viole la loi en s’installa au trône en 1766 pour y rester jusqu’en 1790. En bon guerrier, N’golo Diarra organisa la succession de ses fils à  la tête de Ségou contrairement à  Biton. La prise de Ségou Monzon Diarra succède à  son père et dirigea Ségou jusqu’en 1808 avant de passer le témoin à  son fils Da qui fit 20 ans de règne. Après celui-ci, l’un des plus connus du règne des Diarra, l’empire commence à  se rétrécir. Elle fut dans un premier temps attaquer par Sékou Amadou, puis par El hadj Omar Tall. El hadj Omar Tall s’attaqua à  Ségou vers mars 1861 et contraint les bamanans pratiquants de la religion traditionnelle animiste à  se convertir à  l’Islam. Avant de poursuivre sa conquête vers Tombouctou la mystérieuse, El Hadj Omar installa son fils à  la tête de Ségou. Ahmadou Tall eut donc toutes les peines face aux bamanans qui voulaient coûte que coûte, vaille que vaille, récupérer le fauteuil de leur ancêtre Biton Coulibaly. Le combat fut alors très rude. Mais les bamanans lutèrent en vain. L’arrivée du colon Blanc Trente ans après, C’’est à  dire en 1890, le colonisateur se mêle de la danse et s’allie aux bamanans pour combattre le fils d’El Hadj Omar qui faisait ses conquêtes en faveur de la religion musulmane. Pour la deuxième fois, le combat fut très rude. La chasse à  l’homme fut ouverte contre les toucouleurs. C’’est dans cette atmosphère que Ségou devint chef lieu de cercle administratif colonial regroupant les territoires des cercles actuels de Dioà¯la, Baraouéli, Bla, San… Plus tard la ville de Ségou devient une capitale régionale. Après ce long parcours, Ségou semble retrouver son vrai chemin. Une ville culturelle avec une population hétérogène constituée de Bamanans, Peulh, Bozos, Somonos, Dogon et Soninkés. Aujourd’hui, la ville de Ségou compte 501 447 habitant. La ville est donc issue d’un long parcours historique quelquefois taché de sang. Bon vent à  la nouvelle Ségou.

A la découverte de Gao, cité des Askia et carrefour des peuples

La ville de Gao s’est développée au fil des années. Elle est surtout connue par son histoire. Capitale de l’Empire Songhaà¯, elle a été fondée au 7e siècle. Avant de devenir une ville carrefour lors l’apogée de l’empire du Mali. Les commerçants qui venaient de l’Afrique du Nord y transitaient via Kidal et Tombouctou. Gao est donc à  cheval entre les régions sud et nord du Mali. La citée des Askia est à  une semaine de voyage (à  dos de chameau) de la capitale nigérienne. C’’est aussi la porte d’entrée du grand nord. Ce qui a développé le commerce dans la vielle. Les commerçants viennent vendre des produits du sud (Mopti, Ségou, Sikasso, Bamako) et ramènent ceux du nord et même d’Europe. C’’est le commerce transsaharien depuis les grands empires. Un tourisme développé Le site touristique le plus connu à  Gao est le tombeau des Askias, classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005. Taillé en forme de pyramide, ce tombeau est une œuvre d’Askia Mohamed, l’empereur qui règna vers 1495 après JC. A côté et le long du Fleuve Niger, on a la dune rose, un paysage naturel qui rappelle le grand désert. Au coucher de soleil, cette dune brille de milles couleurs. Elle donne aux visiteurs, l’envie d’immortaliser des instants uniques le long du fleuve. Quelques vues de ces instants donneraient l’envie à  toute personne de faire un tour dans la cité des Askia. Dans les rues de Gao souvent petites à  cause d’un bâtiment traditionnel, on aperçoit des hommes et femmes « habillés » en sonrhaà¯. Les premiers « enturbannés », les seconds avec des voiles, font la promotion d’un style vestimentaire propre à  un peuple. Un peuple qui a connu un grand brassage. Arabes, Bellas, Peuls, Sonrhaà¯, Tamasheks…se sont « mélangés » pour donner une nouvelle identité, celle du gaois (l’habitant de Gao). Sur les routes surtout vers le grand marché, taxis et charrettes se disputent les quelques clients. La navette se fait entre la maison et le centre ville. « Même jeune, on a aucune honte à  monter dans une charrette tirée par Farka (l’âne) », a lancé Fadi une jeune fille de 25 ans qui revenait du marché. A l’intérieur du marché Washington, Mohamed vend des articles importés d’Algérie, de Libye et même de Dubaà¯. Ses étalages sont ornés par de jolis objets. Un peu plus à  l’ouest de la mairie, les femmes venues d’un peu partout de la ville vendent leurs produits sous le grand hangar. Poissons frais pêchés dans le Niger, poudre de fakoye (la sauce la plus appréciée de la région), produits artisanaux… sont exposés sous l’œil étonnant du visiteur. On peut croquer quelques dates de passage. A la fin d’un séjour, le visiteur se voit offert trois possibilités de voyage. La première est un trajet de 1222 km en bus. Le second se fait par les airs et le dernier pendant les périodes de crues du Niger en bateau. Par la terre, de beaux paysages s’offrent à  notre appréciation. A Hombori, on promène son regard sur la main de Fatouma, le mont hombori qui constitue le prolongement des plateaux dogons. Ici et là  un paysage clairsemé d’arbustes adaptés à  la sécheresse se prolonge jusqu’à  Douentza dans la région de Mopti.