Couleurs tropicales show : le grand retour de Claudy Siar

Après un an au poste de délégué interministériel à  l’égalité des chances des Français d’Outre mer, (il a été nommé en Mars 2011), Claudy Siar retourne à  ses premières amours. Il avait averti tous ceux qui lui prêtaient des ambitions politiques, qu’il s’en irait avec la fin de la campagne présidentielle française 2012 et il a tenu promesse. Le 30 juillet, Claudy Siar, l’animateur engagé, militant, revient pour animer « Couleurs Tropicales », l’émission phare, celle qui a séduit des millions d’auditeurs africains et l’a fait connaà®tre et apprécier par la jeunesse africaine. Bye Bye Ephrem, rebonjour Claudy pour une heure de musique, de latitudes africaines, d’ondes tropicales. Rendez-vous le 30 juillet sur la radio mondiale. Ca va être show ! Journaldumali.com : Claudy, un an après avoir été nommé délégué interministériel, quel sentiment éprouvez-vous à  l’idée de reprendre la radio ? Claudy Siar : La radio me manquait. Mais J’avais des engagements comme délégué interministériel des français de l’Outre mer. Je tiens quand même à  préciser que je n’appartiens à  aucun parti politique. J’ai été nommé à  ce poste par Nicolas Sarkozy et je suis toujours sous mandat avec l’arrivée de François Hollande. J’ai décidé de partir comme je l’avais fait savoir, à  l’issue de la campagne présidentielle. Beaucoup m’ont demandé de rester, mais J’ai refusé. Si J’ai accepté ce poste, C’’est par engagement, militantisme et non pour rester haut fonctionnaire de l’état, ni pour militer dans aucun parti politique. Journaldumali.com : Que vous a apporté cette expérience politique d‘un an ? Aujourd’hui, il y a encore des disparités entre français d’Outre mer et ceux de l’hexagone. On parle bien sûr de diversité mais l’égalité des chances C’’est autre chose. l’insécurité contre la précarité et la pauvreté, voilà  des défis auquel J’étais confronté. Si vous allez sur le site www.ultramarins.fr, vous pourrez avoir un aperçu de ce que nous avons réalisé. A l’outre mer, nous avons établi des programmes de solidarité pour aider les personnes en difficulté. Un travail d’accompagnement de citoyens qui ont parfois bénéficié de billets gratuits, pour retourner en outre-mer, parce qu’elles avaient du mal à  vivre dans l’hexagone. Vous savez, le chômage touche beaucoup d’ultramarins, du fait de leur couleur de peau. Il y a clairement des discriminations qui existent encore. J’ai aussi parrainé des jeunes diplômés pour qu’ils puissent obtenir un poste dans une entreprise ou se lancer dans l’entreprenariat. On a aussi lancé le premier Forum «Â Pourquoi pas moi ? » et la première fédération des Associations d’Outre mer. Journaldumali.com : Vos liens avec le continent africain sont très forts ? Cet attachement est bien sûr lié à  mes origines. Je ne me suis pas pris de passion pour l‘Afrique un jour comme ça. Cela vient de sentiments plus profonds issus de mon identité. Mon propos d’homme public est clairement très militant et a une grande résonance auprès de la jeunesse sur le continent… Quand J’ai été nommé délégué, certains m’ont prêté des intentions politiques. Mais je n’ai fait campagne pour personne, mon combat était plutôt lié aux discriminations. Aujourd’hui, nous sommes aussi responsables de ces discriminations et dans une situation de continuité, quant à  la politique envers l’Afrique. Journaldumali.com : Couleurs Tropicales show revient le 30 juillet ? Quelles nouveautés dans l‘émission ? On garde bien sur une continuité. La même logique, celle de faire plaisir aux auditeurs avant tout. Je serai aussi avec la même équipe qui a condit l’émission. Nou aurons un nouvel habillage, les slogans vont changer et évidemment, nous continuerons à  mettre en avant les créateurs africains et la musique africaine. Journaldumali.com : Le Mali o๠vous avez de nombreux auditeurs traverse une crise politique, votre regard là -dessus ? l’exemple tragique que connait le Mali témoigne d’une situation que l’on retrouve dans plusieurs autres pays africains. Cela dénote d’une fragilité des démocraties, des institutions africaines de manière générale. La faiblesse d’une certaine pensée politique et peut être aussi un manque de vision politique à  court terme. D’un côté des revendications des rebelles comme de l’autre, il y a très peu de dialogue entre les parties au conflit. On voit bien la faiblesse des instances africaines comme l’Union Africaine, la CEDEAO et autres à  résoudre la crise malienne. Journaldumali.com : Quelles solutions peut-on apporter à  cette crise ? Le dialogue ou les armes ? Par principe, je ne suis pas pour les armes, mais il serait préférable d’éviter de passer par là  si une solution négociée peut être trouvée. Mais la situation dure depuis trop longtemps. Il y a eu jusqu’ici peu de réponses à  des demandes légitimes. On peut aussi questionner les politiciens pour leur gestion à  sens unique du pouvoir et selon leurs intérêts personnels depuis toutes ces années. Ce qui a conduit au coup d’état et malheureusement à  couper le Mali en deux. Aujourd’hui, il faut que la voix du peuple soit entendue. Que l’on ait un meilleur éclairage de la crise de la part des élites politiques tout en situant les responsabilités dans cette affaire.