Ebola: la Clinique Pasteur se défend

Son établissement est pointé du doigt depuis ce mardi, alors que la nouvelle se répandait dans Bamako qu’un infirmier était mort d’Ebola au sein de la clinique. Le promoteur de la Clinique Pasteur, le Dr Ben Baba a donné des explications ce mercredi après-midi lors d’une conférence de presse à  l’hôtel Salam de Bamako. Selon Dr Ben Baba, la « Polyclinique Pasteur » n’a rien à  se reprocher dans l’avènement de ce nouvel épisode d’Ebola. La maladie a été importée dans sa clinique à  travers le stagiaire infirmier Salif Diarra. Le médecin affirme en effet que le patient guinéen est décédé des suites d’une insuffisance rénale et pneumogastrique sévère. « Aucun diagnostic n’a évoqué chez le guinéen mort des signes d’Ebola », déclare-t-il. Selon Ben Baba, le malade guinéen, un imam, est venu en consultation urgente le 25 octobre à  la clinique. Le médecin de garde ce jour-là , le Drocteur Doumbia, est actuellement en observation. Le patient a ensuite été orienté au médecin interne Dr Dioumanté. Ce n’est qu’après que l’infirmier a pris en charge le malade qu’il a a suivi pendant tout son séjour. « Depuis, tout le personnel entré en contact avec lui a été identifié. C’’est le 8 novembre que l’infirmier Salif Diarra est venu à  la clinique présentant déjà  les symptômes de la maladie. Isolé, le jeune home a rendu l’âme le mardi. l’analyse du test effectué s’est révélé positif au virus Ebola. « Aujourd’hui, plus de 70 personnes sont en quarantaine. Elles souffrent du non assistance de l’Etat». Le Dr Ben Baba a annoncé que trois de ces personnes avaient réussies à  s’échapper mais qu’elles ont été localisées.

Ebola: Environ 70 personnes en quarantaine à la Clinique Pasteur

Selon des sources médicales, la clinique privée Pasteur est en quarantaine depuis ce mardi soir. A l’intérieur de l’établissement hospitalier, environ soixante personnes sont gradées sous surveillance par les autorités sanitaires maliennes. Gardée par un cordon policier depuis les premières heures de la soirée du mardi, la clinique attend pour les prochaines heures, les tests qui devront permettre de savoir si d’autres personnes sont contaminés parmi le personnel et les patients. Une source médicale à  l’intérieur de la clinique indique qu’un médecin présenterait lui aussi les symptômes de la maladie et serait sous surveillance. Le nombre de personnes à  surveiller devrait rapidement croitre dans les heures qui viennent. Selon les premières informations disponibles, l’infirmier a pris en charge, deux semaines durant, un malade venu de la Guinée voisine, foyer de l’épidémie avec près de cinq mille morts en sept mois. Ce dernier est décédé et son corps a été rapatrié en Guinée. Toujours selon ces sources, le malade guinéen n’avait subi aucun test lié à  la fièvre hémorragique à  virus Ebola. Ce dernier serait donc la source de cette nouvelle infection, qui n’est pas liée au cas de la petite fille de deux ans décédée il y a trois semaines à  Kayes. Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a organisé ce mercredi matin une conférence de presse pour donner plus d’informations sur la situation et appeler au calme la population. La clinique Pasteur, que beaucoup accusent déjà  de négligence voire de dissimulation criminelle, a également inviter la presse cet après-midi, certainement pour donner sa version des faits. En attendant plus d’informations, la prudence reste de mise, continuez de respecter les mesures préventives et rendez-vous immédiatement à  l’hôpital si vous vous sentez fiévreux ou si vous manifestez tout autre syndrome de la maladie.

Ebola: Communiqué du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique

Dans le cadre de la lutte contre la maladie à  virus Ebola sur le territoire national, les services de santé ont procédé le lundi 10 novembre 2014 à  des investigations sur un agent de santé déclaré avoir eu des contacts avec un patient d’origine guinéenne pris en charge par une clinique privée sise en Commune IV du district de Bamako. Au cours des investigations, un prélèvement sanguin a été effectué le lundi 10 novembre 2014 sur le sujet. Les résultats de l’analyse des échantillons se sont révélés positifs au virus Ebola le mardi 11 novembre 2014. Le Mali connait ainsi son second cas de maladie à  virus Ebola. Alors que les soins lui étaient administrés, l’agent de santé âgé de 25 ans est malheureusement décédé le mardi 11 novembre 2014. En cette douloureuse circonstance, le Gouvernement adresse ses condoléances à  la famille du disparu et rappelle à  la population que les mesures d’hygiène édictées demeurent les moyens efficaces de prévention de la maladie. Le Gouvernement rassure que conformément au protocole de prise en charge des malades à  virus Ebola en vigueur, toutes les dispositions sont prises pour identifier les personnes ayant eu un contact avec le défunt. Les locaux de la clinique privée qui l’a pris en charge ainsi que le domicile du patient ont été totalement désinfecté et mis en observation. Le Gouvernement informe le public que les services de santé, avec l’appui des partenaires, sont à  pied d’œuvre pour éviter toute propagation du virus à  partir de ce cas lié à  un cas importé de la Guinée. Il invite la population au calme, à  la sérénité mais aussi et surtout à  la vigilance et au respect des mesures d’hygiènes édictées en la matière. Conformément aux orientations du Président de la République, le Gouvernement de la République du Mali qui remercie tous ses partenaires pour l’assistance qu’ils lui apportent dans la lutte contre cette maladie, rappelle aux populations d’éviter les déplacements non nécessaires vers les zones d’épidémie, et respecter les mesures d’hygiènes et de sécurités édictées en la matière. Bamako, le 12 novembre 2014

La Fondation Mohamed VI offre une clinique périnatale au Mali

Le coup d’envoi des travaux a été donné ce vendredi après-midi par le président Ibrahim Boubacar Keita et sa Majesté le Roi Mohamed VI, après la présentation du projet et de la maquette. l’établissement qui sera construit sur 5 ha assurera les activités d’identification des grossesses à  risque, de soins avancés en obstétrique et néonatalogie, de formation médicale et paramédicale et de recherche développement en soins obstétricaux et néonataux d’urgence. Avec une capacité totale de 74 lits et un plateau technique ultra-moderne, cette structure vise à  améliorer la santé de la mère et de l’enfant. D’après les explications, elle est adaptée au contexte et aux besoins locaux, c’est-à -dire une clinique intégrée à  son environnement, avec l’utilisation de panneaux solaires pour la production d’eau chaude, l’utilisation d’équipements économes en eau et en énergie électrique, la ventilation naturelle permettant d’éviter le recours à  la climatisation. Pour le ministre malien de la santé, C’’est un geste qui témoigne de la qualité de la coopération entre le Mali et le Maroc. « C’est un investissement qui viendra en complément utile des structures dont nous disposons, C’’est une structure de référence qui va recevoir des cas compliqués des hôpitaux en matière de périnatalité et qui permettra de prendre une partie des besoins des populations avoisinantes en terme de recours de troisième référence dans le cadre des grossesses normales » a t-il indiqué. Le coût de réalisation du centre (construction et équipement) s’élève à  6,9 milliards de francs CFA pour un délai de construction de 18 mois. Sur le même site, il a été procédé à  la remise de don de semences bovines par la même Fondation. Il s’agit de développer cette filière et d’augmenter la production laitière.