Leadership et communication : le BETC lancé officiellement

l’hôtel Salam, a abrité le samedi 07 mai dernier, la cérémonie de remise de charte du Bamako English Toastmaster’s club (BETC). Cette activité marque la reconnaissance officielle de ce club par le mouvement Tostmaster’s International. Elle était parrainée par l’ancien premier ministre Modibo Sidibé, et a vu la participation de membres du BETC, d’autres clubs de Bamako et ainsi que de nombreux sympathisants. Commander semble être facile, mais être un leader est l’une des tâches les plus difficiles pour un professionnel pendant toute sa carrière. C’’est la raison pour laquelle, Bamako English Toastmasters Club, crée en janvier 2015 veut se concentrer sur la formation de ses membres en matière de leadership. En effet, Bamako English Toastmaster’s Club est une association à  but non lucratif dont l’objectif principal est de permettre à  ses adhérents d’améliorer leurs compétences en matière de communication et de leadership par la prise de parole en public. Selon le président du BETC, M. Alfousseyni Sidibé, le club a surtout comme mission de nourrir la confiance en soi. « Toastmasters offre à  tous, la possibilité de maitriser l’art d’écouter, de penser et de parler », ajoute-t-il. Selon M. Sidibé, les membres du club améliorent leurs compétences sur plan professionnel et acquirent confiance. Le lancement a été marqué par une démonstration de session comme en tient le BETC chaque premier et troisième samedi du mois au Grand Hotel de Bamako. Le public a ainsi pu assister à  une série de prises de parole impromptues ainsi qu’à  des discours préparés, le tout en anglais. Pour le parrain du de la cérémonie, M. Modibo Sidibé, cette belle initiative doit être soutenue et favorisée pour permettre au maximum à  se perfectionner. Aujourd’hui, l’anglais fait son ancrage en tant que langue univers elle et celle des affaires et des opportunités a-t-il souligné, avant d’inviter les membres fondateurs à  ouvrir aussi des clubs pareils pour la promotion des compétences et du leadership en langue Bambara. ‘’Je pense qu’il y a beaucoup de jeunes qui n’ont pas eu la chance d’aller à  l’école, mais qui tiennent des discours bien structurés, mais qui manquent d’organisation, si on pense à  eux, ça sera une bonne chose », a –t-il conclu. La cérémonie a pris fin par la remise des certificats Toastmasters aux 28 membres fondateurs du club, qui en compte aujoud’hui 63.

Afterwork Networking: l’espace des rencontres B2B

Une fois n’est pas coutume, dit on. Après une première édition pleinement réussite, le Gold Service Center avec à  sa tête, Ada Berete a réalisé ce samedi l’acte 2 du nouveau concept tant apprécié par les jeunes cadres du Mali; l’Afterwork Networking. Plus qu’un échange de carte de visite, l’Afterwork Networking paraà®t à  ce jour indispensable pour nombreux chefs d’entreprises et cadre de là  capitale. Pour cette énième édition l’équipe s’est invitée au salon du nouveau bar restaurant, le palmier situé à  l’ACI 2000 juste en face du palais des sports. Venus massivement, pour l’occasion, les participants s’installeront dans de fauteuils à  la fois moelleux et confortable, disposés exprès afin de faciliter les prises de contact. Vite, comme par magie le grand salon du palmier se bonde d’homme et de femme, tous excités de faire de nouvelles connaissances. Après les mots de bienvenu de l’initiateur du concept, Ada Berete, les participants échangeront autour du thème: « l’importance des relations professionnelles dans la vie d’un cadre malien ». D’un débat à  la fois houleux et argumenté tous concluront à  la fin qu’il ne saurait avoir de parcours professionnel bien remplis pour un jeune cadre sans consolider au préalable d’excellent rapport avec ses collègues. Jean, mannequin et styliste exprime ses émotions, « ce genre d’initiative devrait être soutenue. Ce soir j’ai fait la connaissance de plusieurs personnes qui joueront sûrement un rôle important dans ma vie d’artiste et j’en suis fier ». Quant à  ce logisticien, Adama, semble se défaire de sa timidité pour la première, l’Afterwork Networking n’est que génial, « de nature je suis timide et cet espace me permet de sortir de ma coquille » a t-il lancé fièrement. Des personnes comme ces deux, il y en avait énormément ce soir de samedi qui sans nulle doute se sont retournées chez eux le C’œur rempli de joie et d’allégresse. Une 3ème édition prometteuse En discussions avec les clubs de renommée internationale, la prochaine édition de l’Afterwork Networking se veut grandiose et pleine de surprise, a assuré un membre de l’équipe d’organisation. En attendant le mois de novembre, les participants des deux premières éditions plongent leur impatience dans les bons souvenirs jalousement conservés.

Club 60/70 : 2015 sur les chapeaux de roue

Un cadre féérique, le Musée National de Bamako. Un tapis rouge, un photo-call et des étoiles dans le ciel. Voilà  l’entrée matière de la soirée traditionnelle soirée du 31 décembre du club « Génération 60/70 » pour fêter le passage à  la nouvelle année. « A l’origine, le club réunit des hommes et des femmes nés dans les années 60 et 70 et issus de la même promotion des écoles de la Cathédrale et de Notre Dame du Niger, nous explique Alioune Ifra Ndiaye, organisateur. Puis il s’est élargi aux promotions des lycées Askia, Bouillagui, Technique, Jeunes Filles et Badala. Nous sommes majoritairement constitués de cadres assumant des responsabilités dans le pays. Certains sont installés à  l’étranger. Le club est présidé depuis ses débuts par Maitre Balla Sèye ». Chaque année, il s’agit de fêter le 31 décembre dans la joie et dans la bonne humeur avec pas moins de 400 personnes :  » Nous avons traditionnellement institué d’enjamber la nouvelle année ensemble dans la joie. L’organisation de cette manifestation est surtout est l’occasion de nous réunir, de nous taquiner, de rire, de nous engueuler et d’organiser une fête ouverte à  tous nos amis », précise Alioune. Mais la soirée n’est pas que festive puisqu’elle permet aussi un bel élan de solidarité pour les plus démunis. Depuis six ans, une quinzaine d’enfants du quartier populaire de Banconi en commune sont pris en charge pour leur scolarité jusqu’à  l’examen de passage en 7ème année grâce au ticket d’entrée de la soirée(30000CFA). « Nous reconstruisons l’école de base qui a voulu nous accompagner sur cette opération. Elle était en paille. 4 classes ont été depuis construites pour accueillir les enfants. Une partie des bénéfices de notre traditionnelle fête sert essentiellement à  cette action ». La soirée 60/70 a réuni du beau monde et des VIPS. On y croisait des ministres et directeurs nationaux, des membres actifs du club et des amis de la diaspora de passage à  Bamako. Au programme cette année, une animation musicale assurée par DJ Cyril, un barbecue géant dans la cour du Musée. Accras, faris, brochettes, dibiterie live pour les plus gourmands. Sans oublier, une projection des photos des membres du club 60/70, quelques années en arrière et au petit matin, la séance « Face au Mur », pour déguster un bon café chaud et des croissants avant le grand sommeil du 1er Janvier. En attendant l’année prochaine, le Club 60/70 souhaite à  tous et à  toute une merveilleuse année 2015 !

Au tour des épouses d’ambassadeurs d’aider les populations du Nord

Télévisions, radios, SMS. Au Mali, l’heure est à  la mobilisation en faveur des populations des trois régions du Nord occupées par les rebelles et les islamistes. Le «Â Beau club », qui réunit les épouses d’ambassadeurs en poste au Mali, s’est associé aux élans actuels de solidarité en remettant la semaine dernière un don à  la Croix Rouge. Les membres et les sympathisants du club se sont réunis à  la Maison du diplomate pour assister à  la remise officielle. Ce don avait été précédé d’un autre le 2 mars dans le cadre de l’opération Mains unies. Les bénéficiaires étaient alors les militaires. Cette fois, 60 sacs de sucre, 25 sacs de lait, 80 cartons d’huile et 80 cartons de pâtes ont été remis pour une valeur estimée à  six millions de FCFA. «Â C’’est le cri de C’œur qui répond au cri de la femme et de l’enfant », s’est félicité la présidente du club Sidibé Dedeou. Le président de l’amicale des anciens ambassadeurs et consuls du Mali a salué les efforts de la Croix Rouge dans sa quête du bien-être des populations du Nord. «Â Je suis très impressionné par votre dévouement, votre détermination et votre succès » a déclaré à  la présidente le représentant de l’amicale des anciens ambassadeurs et consuls du Mali. Nia Fané du comité directeur de la Croix rouge a salué ce geste du «Â Beau club » qui ne le «surprend guère ». Abondant dans le même sens, son homologue Fofana a vu dans ce don «Â la preuve de la solidarité malienne », avant de promettre que «Â cette importante contribution sera acheminée au populations du Nord dans les plus bref délais ».

Et pendant ce temps là à Bamako

La cérémonie a réuni autour d’un match de football, tout ce que le parti de la poignée de main, compte de militants et de responsables locaux. Abdoul Aziz Dicko, secrétaire général de la section URD en commune I, Amadou Touré secrétaire politique, Mme Coulibaly Koutédia Sidibé, par ailleurs présidente du mouvement des femmes en Commune I et secrétaire général du bureau national des femmes, sans oublier Moussa Seye Diallo, président de la section des jeunes URD en commune I. On y notait aussi la présence de David Dembélé, président national du Club des amis de Soumaila Cissé. La cérémonie était placée sous le parrainage d’Alima Dicko, une jeune militante acquise à  la cause de Soumaila Cissé. La mission que s’est assignée ce club est donc de réaliser une mobilisation générale des jeunes du Mali en faveur d’un homme appelé Soumaila Cissé et fondateur du parti URD. «Â Nous nous prononçons pour lui pour trois raisons essentielles qui tiennent avant tout à  la personnalité de l’homme ». 3 bonnes raisons pour soutenir Soumaila Cissé Premièrement, Soumaila Cissé, selon le Club des Amis, est vu comme un homme doté d’une conviction politique forte. Deuxièmement, du temps o๠il était ministre de l’économie, ses prises de position politique en faveur d’une gouvernance efficace et transparente, ont marqué les esprits dans un contexte de laisser aller politique, on voit donc en Soumaila Cissé, un candidat intègre et rigoureux capable de conduire le Mali de demain, ajoute Alima Dicko, marraine du Club de soutien dans le quartier de Boulkassoumbougou en Commune I de Bamalo. Enfin, son parcours impressionnant de ministre mais aussi de président de la commission de UEMOA, lui a permis d’acquérir un bel éventail d’expériences nationales, internationales et régionales, qui serviront certainement à  l’épanouissement du Mali. Abdoul Aziz Dicko, secrétaire général de la section en commune I, a ainsi lancé un appel aux jeunes pour soutenir la candidature de Soumaila Cissé en 2012 : «Â Soumaila Cissé est l’espoir et la chance pour nous, mobilisez-vous donc afin d’accorder la victoire à  l’enfant de Niafunké. Le Mali a besoin de Soumaila Cissé pour renforcer ses acquis ». Voilà  qui est dit ! Pour Amadou Touré, Président de la sous-section de Boulkassoubougou, Soumaila Cissé est l’homme qu’il faut au Mali pour renforcer ses acquis en matière de développement. l’homme a prouvé sa compétence à  la présidence de l’UEMOA avec un bilan plus qu’élogieux. Toutes ces interventions ont été faites après la finale de la coupe Soumaila Cissé, qui a opposé le club FC Ali à  l’AS Milan ce week-end.

Club de la presse de Radio Klédu : le fichier électoral débattu

A moins d’un an de la date officielle des élections générales, alors que le débat sur le fichier électoral fait rage et divise même la classe politique, la Radio Klédu et la Fondation Friedrich Ebert ont organisé, dimanche, une conférence débat sur le thème « Quel fichier électoral pour les élections générales de 2012 au Mali? « . C’’était dans le cadre de la 66ème édition du Club de la presse. La conférence débat, qui a rassemblé au Centre du secteur privé, de nombreuses personnalités de la société civile et des journalistes, a été coprésidée par le chef de pilotage du Ravec, Moriba Sinayoko, le président du Forum des organisations de la société civile, Adama Diakité, et Massa Sogoba, représentant du Sadi. Ce dernier, dans son allocution, a vivement prôné pour le Ravec, indispensable si le Mali aspire à  des élections régulière et transparentes. Ainsi, il a démontré que l’utilisation du Ravec est bien possible si seulement les plus hautes autorités sont animées d’une volonté réelle. Parlant au nom de la société civile, Adama Diakité pense que les autorités ne doivent pas lier la tenue des élections générales de 2012 aux réformes constitutionnelles envisagées. « Nous exigeons l’organisation d’élections présidentielles et législatives, avant la tenue de la réforme constitutionnelle ». Pour lui, la société civile n’a aucune préférence, que le fichier électoral soit tiré du Ravec ou du Race. Mais cependant, il privilégie le fichier consensuel. Démocratie participative « Cette année, nous ne voulons pas rester en marge du processus et jouer au sapeur pompier après. Nous souhaitons inviter l’ensemble des acteurs du processus à  jouer leur rôle et qu’au bout du compte, nous assistions à  des élections paisibles, transparentes qui ne souffrent d’aucune contestation » a réitéré Adama Diakité. Il s’est aussi interrogé sur le sort des maliens vivant en Côte d’Ivoire (qui n’ont pas été enrôlés) si jamais les élections devaient se dérouler sur la base du Ravec. Pour sa part, Moriba Sinayoko a indiqué que le parachèvement du Ravec devra s’inscrire dans un délai considérable. Et seulement si les élections de 2012 venaient à  être reportées.

Phil Darwin, les couleurs de l’Afrique sur scène

Encore inconnu il y a quelques années, le jeune comédien est sans contexte l’une des étoiles montantes du « stand up » français. Originaire du Congo-Brazzaville, Phillipe Darwin Nonga, allias Phil Darwin s’est révélé depuis 2007 comme l’un des leaders incontestés de ce mouvement né aux Etats-Unis. A la fin d’un spectacle d’une heure quinze minutes, il a accepté de répondre à  quelques questions. Journaldumali.com: Du début à  la fin du spectacle, C’’est un vrai tour de l’Afrique que vous nous faites faire et particulièrement au Maghreb. Phil Darwin : Oui, J’ai eu la chance de pas mal voyager et notamment au Maghreb, parce que mon père était en poste là -bas. Et je n’ai jamais autant ri de ma vie que pendant mon séjour et J’ai simplement voulu le partager avec le public. Je parle de mon vécu, sur leurs coutumes et leurs habitudes, leur façon de parler, de réagir, de vivre tout simplement. Journaldumali.com : Vous qui avez donc vécu au Maghreb, que pensez-vous de ce qui s’y passe en ce moment ? Phil Darwin: à‡a devait arriver. C’’était juste une question de temps. On ne peut rien contre le peuple. On peut emprisonner 200, 300 personnes mais ils ne vont pas construire de prison pour les 10 millions de tunisiens ou 80 millions d’égyptiens ! A un moment quand le peuple ne veut plus, C’’est fini. Et ça va continuer. Parce que le peuple est le plus fort et quand le peuple veut vraiment être libre, on ne peut pas l’arrêter. La preuve, C’’est que ça va continuer. Journaldumali.com: Vous faites partie de la nouvelle génération de comédiens qui tiennent le pavé en ce moment en France. Quelle est la spécificité de vos spectacles ? Phil Darwin : Moi, J’ai un parcours différent. La plupart de mes camarades sont nés en France, ont grandi en France. Moi, C’’est différent. Je suis né au Congo, je suis arrivé en France à  l’âge de 4 ans, J’y suis resté quelques années, ensuite J’ai suivi mon père en Algérie (son père est diplomate, ndlr), après on est reparti au Congo… Voilà , J’ai beaucoup voyagé. C’’est peut-être pour ça que ce que J’écris est différent et, peut-être aussi, plus africain que d’autres. Journaldumali.com : Aujourd’hui, vous êtes un modèle pour de nombreux jeunes africains. Ici, au Mali, ils sont quelques-uns à  s’être lancés sur la même voie que vous. Quel message, quels conseils auriez-vous à  leur prodiguer ? Phil Darwin : Ce qui se passe C’’est que notre métier n’est pas considéré. Moi, J’ai eu le même problème. à‡a doit se régler au plus haut niveau, au niveau du Ministère de la Culture qui doit donner ses lettres de noblesse à  notre art en lui accordant une place de choix. La situation est semblable partout et je crois aussi que C’’est parce qu’on manque en Afrique de comédiens référents. Moi je me suis battu tout seul, je me suis accroché et J’ai fini par y arriver. J’espère que mes jeunes frères vont aussi se battre pour notre beau métier, celui de faire les gens, et si je peux leur servir d’exemple, C’’est un grand plaisir pour moi. Je voudrais juste pour finir, remercier le Blonba qui m’a donné l’opportunité de me produire pour la première fois au Mali. à‡a a été une très belle expérience avec le public qui était venu pour s’amuser et avec qui J’ai passé un très bon moment. Et comme je parle déjà  trois mots de bambara, je vais demander la nationalité et rester ici… Noter qu’en première partie du spectacle de Phil Darwin, le Blonba a présenté un court extrait de sa dernière création. Il s’agit d’une série de court-métrages humoristiques qui seront diffusés sur internet à  partir de mars prochain et qui fait vivre de l’intérieur les préparatifs pour les prochaines présidentielles de 2012 au sein du parti, Faso Naloma Ton. Tout un programme !

Emigration : le flux migratoire est aussi inter-africain

La « Problématique de l’émigration malienne » est le thème que s’est donné la présente édition ; l’objectif étant de débattre sur les problèmes, les risques liés à  l’émigration, la politique de l’émigration du gouvernement malien etc. Devant une assistance de journalistes, de leaders d’opinion, Abdoulaye Poudiougou, ancien ministre de la Justice actuellement délégué général des Maliens de l’extérieur, précise que 4 millions de Maliens vivent à  l’extérieur : 500 000 en Europe et 100 000 en France. Poursuivant son exposé, M. Poudiougou révèle que le flux migratoire est plus interafricain que ne l’imaginent beaucoup de gens. « En Côte d’Ivoire seulement, vivent plus de 2 millions de Maliens », indique-t-il. Du côté de la société civile, Aminata Dramane Traoré, déplore qu’après 50 d’indépendance de l’Afrique, les Africains ne puissent pas circuler librement en Europe ; Elle y voit un indice d’échec du modèle de l’Europe en l’Afrique. D’après Aminata Dramane Traoré, le continent africain a été transformé à  une gigantesque prison par l’Occident. Et « Tant que l’Europe continuera à  s’immiscer dans nos affaires, telles que les privatisations de nos grandes usines, c’est-à -dire la désindustrialisation de l’Afrique, par conséquent, le phénomène de l’émigration va continuer », estime l’altermondialiste. Avant d’affirmer par ailleurs que bien que l’émigration est un phénomène culturel en Afrique, les causes sont dues à  la pauvreté de la population. « La mobilité est l’une des facettes de la pauvreté au Mali o๠les jeunes, très faiblement instruits et sans autre qualification professionnelle que leur force physique, se voient obligés de migrer pour sortir de leur situation peu envieuse », note-elle. « l’argent de l’émigré est plus béni que celui des bailleurs de fonds » Selon Aminata Dramane Traoré, l’argent de l’émigré est destiné uniquement à  répondre aux besoins familiaux de ses parents au pays de départ, or le bailleur donne l’argent non seulement pour encourager la corruption mais aussi contribuer au dépouillement des pays de leurs matières premières. Sur un autre versant, et pour faire face à  la migration, le gouvernement a mis en place un Centre d’information et de gestion des migrations (CIGEM). Ce centre, selon Ismaà«l Sacko, chef de service et de recherche formation et documentation du CIGEM, au-delà  de son service d’accueil, est là  pour informer et sensibiliser les migrants potentiels et les populations sur les risques et dangers de la migration irrégulière, en vue de favoriser une prise de conscience des jeunes, des parents et des communautés de l’importance et des avantages d’une migration informée et consciente, s’effectuant dans le strict respect des lois et procédures établies par les pays de transit et de destination. Ousmane Diarra, président des associations des expulsés, a évoqué les conditions difficiles dans lesquelles les expulsions ont lieu, lors du rapatriement. Selon lui, ces conditions sont tout simplement « inhumaines ». Avant de fustiger l’immigration choisie de Sarkozy, qui veut dire que toute personne qui n’a pas une qualification n’aura plus sa place en Europe. Et Aminata Dramane Traoré de penser que la problématique de l’émigration doit être posée à  cette Europe déstabilisée par des crises économiques ; elle (l’Europe) est censée la comprendre, elle qui a manqué de dire que les Africains peuvent vivre dignement sans se jeter dans les océans ou devenir des esclaves en Europe.

ATT Junior : « Je voudrais que l’humour entre dans le quotidien des Maliens »

Le jeune comédien est issu d’une famille de griots. Il a selon ses propres termes, hérité de son humour de son père également comédien, qui a d’ailleurs beaucoup tourné dans de nombreux longs métrages du pays. « Je peux dire que J’ai appris et hérité de la comédie depuis ma tendre enfance aux côté de mon paternel et de mes oncles qui ont tous un côté humoristique. » Indique-t-il. Lors de son parcourt lycéen, il faisait partie d’un groupe de RAP avec deux autres de ses copains. Mais, une fois en terminale, il délaisse complètement le milieu rappologique pour se consacrer à  son baccalauréat qu’il réussira avec brio. Présentement étudiant en maitrise philosophie à  la faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (FLASH), l’artiste participera à  toutes activités artistiques et culturelles de la fac depuis sa première année. C’’est à  partir de là  qu’il décochera son surnom ATT Junior. En effet, le griot comédien imitait le président de la république à  la perfection. C’’est d’ailleurs ce côté qu’il développera plus tard. Il explique que « au Mali, les gens n’étaient pas habitués au One man show, à  voir jouer un comédien seul. Donc quand J’ai commencé, personne ne m’accordait de crédit. C’’est à  partir de cet instant que J’ai décidé de m’afficher aux côtés de célèbres artistes du pays. » Il effectivement tourné dans les clips de Yéli Fuzzo, AmkoulLel, Papito, etc. Au début de l’année dernière, ATT Junior intègre le Kotèba club du blonba. C’’est une initiative du réalisateur Alioune Ifra N’diaye regroupant cinq comédiens en herbes avec lesquels, les plus grands humoristes du continent viennent jouer tous les premiers vendredi du mois à  Bamako. Avouons que le casting était très serré et que grâce à  son courage et son incontestable talent, l’artiste a été retenu parmi 63 candidats. Des tournées internationales Avec le Kotèba club, le jeune humoriste voyage permanemment et se produit sur de nombreuses scènes internationales. Il était au mois de mars dernier, au festival international du rire et de l’humour de Ouagadougou. Il a ensuite participé en avril à  Rabat, au festival des Arts et de la culture malienne des étudiants maliens du Maroc. ATT Junior a sillonné toutes régions du pays o๠il est heureux d’être favorablement accueillit par les populations rurales « qui en Il confesse que « lorsque je suis sur scène, J’ai une forte synergie avec le public. J’improvise avec lui parce que je n’écris jamais mes textes avant de monter. » En 2009, le jeune humoriste a tourné un court métrage o๠il jouit le rôle principal. Le film intitulé ‘bled story2′, retrace le parcourt d’un immigré malien en France. Il été réalisé par « court trajmé » Africa et enregistre les participations de Mokobé Traoré, King Massassi et de nombreux artistes français. Il se produira dans quelques mois à  en France avec Amadou et Mariam et d’autres projets de productions cinématographiques.

Changements climatiques : le club « Perspectives et Développement  » (CPD) lance le débat

Si le constat alarmant à  propos du changement climatique, vient souvent des pays occidentaux, principaux pollueurs de la planète, l’Afrique prend de plus en plus, prend part au débat sur le changement climatique. La raison est simple : les conséquences désastreuses du climat toucheront sévèrement le continent. Après Ouagadougou, Bamako se prépare pour le sommet de Copenhague L’ Afrique produit moins de 2% des gaz à  effet de serre de la planète. Si un citoyen Africain produit 300kg de dioxyde de carbone par an, un Européen en produit 8 tonnes et un Américain 20 tonnes. La disproportion est là . Et les selon les experts du GIEC( groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du Climat ), les financements de la communauté internationale en matière de changements climatiques, sont trop faibles pour pallier aux effets à  court et moyen terme. Le débat est lancé. Cette rencontre du Club Perspectives et Développement vise donc à  dégager des arguments sur la position Africaine, des pistes de réflexions, mais aussi des solutions, à  présenter à  la conférence Mondiale sur le cimat de Copenhague et qui doit se tenir en Décembre 2009. Pour aider à  mener la réflexion avec d’autres experts Maliens et Africains, Bjorn Lomborg, Directeur du Copenhague Consensus Center a fait le déplacement à  Bamako. La responsabilité du Nord La rencontre, présidée par Hamed Diane Semega, président du Club Perspectives et Développement, et par ailleurs, ministre de l’équipement et des transports, a noté la présence du ministre de l’environnement Malien, Tiémogo Sangaré, mais aussi celle du Premier Ministre, Modibo Sidibé qui a ouvert le symposium en rappelant aux participants les enjeux cruciaux du changement climatique sur les pays Africains, et notamment le Mali, qui organisera l’an prochain, le Sommet sur le Développement Durable, en 2010, après Ouagadougou. Le constat s’il est alarmiste ( réchauffement climatique, désertification avancée, sécheresse, manque d’eau dans le sahel, pluviométrie en baisse), pose le débat et inclut de nouvelles notions comme celle des Réfugiés Climatiques d’ici quelques décennies, autant de raisons d’appréhender la rencontre de Copenhague. Il s’agit pour le Nord de reconnaà®tre sa responsabilité financière pour les dégats subis sur les pays pauvres du Sud. Pour cela, les arguments des gouvernants sont nombreux : Hausse des températures de plus de 2° en 2050, la montée du niveau des mers, les migrations de populations à  la recherche d’un environnement plus viable. Mais par dessus tout, l’Afrique, et notamment les pays sahéliens, devront s’adapter à  ces changements climatiques. Cela demande des moyens ? C’est là  que le bât blesse. A quel montant doit se chiffrer l’implication du Nord pour permettre au Sud de pallier aux changements climatiques ? Le protocole de Kyoto D’aucuns restents pessimistes quant à  l’issue d’un accord qui puisse satisfaire toutes les parties à  Copenhague. Le ministre Séméga s’est interrogé quant à  la volonté du Nord, à  ralentir l’effet néfaste des changements climatiques sur l’Afrique. L’émission des gaz à  effets de serre dans l’atmosphère, par les Etats-Unis, 2è pollueur de la planète et qui refusent toujours de signer le protocole de Kyoto pour leur réducation. D’autres dans la salle, ont évoqué le rythme effréné de gaspillage des ressources naturelles, qui diminuent. La réunion des ministres des finances du G20, à  Barcelone, n’a elle rien donné quant à  des engagements des pays pollueurs à  réduire leur activité néfaste. la conférence de Copenhague s’annonce difficile en terme de consensus. La méthode Bjorn Lomborg : l’Adaptation pour l’ Afrique S’il n’a pas toutes les réponses aux questions posées, son exposé a séduit l’auditoire. S’appuyant sur une méthodologie simple mais participative, Bjorn Lomborg, du Copenhague Consensus Center, a invité la salle à  identifier une série de priorités touchants aux défis planétaires. Les Maladies, l’éducation, la Malnutrition, la révolution Agricole, le côut de l’école. Que faut-il prioriser dans un environnement planétaire o๠les risques augmentent de jour en jour et menaçent la race Humaine. Exercice difficile, mais qui a servi à  l’exposant, pour inviter les conférenciers à  identifier des priorités, pour Copenhague. Mais, Bjorn Lomborg, reconnait la responsabilité des pays du Nord dans la pollution de la planète et invite les gouvernements Africains à  réclamer l’aide qui leur est dûe, mais surtout, il encourage l’adoption d’une politique d’Adaptation des solutions rapides, en brillant académicien et économiste, qu’il est aussi. Et d’ajouter qu’il vaut mieux une éducation de qualité plutôt que de construire des milliers d’écoles, lorsque des parents en Indonésie, préféreront voir leurs enfants travailler au lieu d’étudier. De même, justifie t-il qu’en Ouganda o๠les coûts de l’école ont été réduits, un changement notable s’est opéré dans le niveau de vie des populations. Qu’en est-il donc du climat ? Il faudra coordonner les experts Africains du Climat, les économistes, les décideurs, avec l’aide du Copenhague Consensus Center afin de trouver le meilleur projet d’Adaptation aux changements climatiques et qu’il faudra soumettre à  la Communauté Internationale. Solidarité Africaine Un consensus. Voilà  le mot clé. L’Afrique devra aller au Sommet de Copenhague avec un consensus. Pour cela, le premier Ministre Ethiopien a été choisi pour mener les négotiations. Et le continent devra imposer ses vues afin que l’impact des changements climatiques ne soit pas irréversible.  » Il n’y a pas de fatalité a énoncé le premier ministre Modibo Sidibé, nosu devons débattre de la question, après le Forum d’ Addis Abeba, le sommet de Ouagadougou, les Africains auront leur mot à  dire, mais en tenant compte de leurs réalités. Le débat est ouvert. Dans un mois, il faudra convaincre les décideurs du Nord à  Copenhague.