Partis politiques : ces présidents qui cèdent le fauteuil

Le 12 décembre dernier lors du 3ème congrès ordinaire du parti Yelema, Moussa Mara passait le témoin à Youssouf Diawara pour prendre les rênes, consacrant une alternance à la tête du parti, plutôt rare au sein de la classe politique malienne. Le 26 décembre, lors du 7ème congrès ordinaire du Parti CNID-Faso Yiriwaton,  Maitre Mountaga Tall, Président du parti depuis sa création, a également annoncé ne plus renouveler son mandat.

Cette nouvelle dynamique au sein de la classe politique marquerait pour certains le début du renouvellement tant réclamé ces dernières années de l’échiquier politique national.

« Je refuse d’être un président d’honneur ! Un président fondateur qui décide encore de tout, à l’ombre de son salon climatisé et sans qui aucune initiative ne sera prise ! Non je reste un militant et je continuerais à servir YELEMA et le Mali avec tous. En soldat loyal et discipliné et qui suivra les instructions données par la nouvelle direction du parti », avait indiqué sans ambage Moussa Mara  face aux congressistes de son parti.

L’ancien Premier ministre qui a toujours pris à cœur le combat de l’alternance au sein des partis politiques envoyait ainsi un signal fort au reste de la classe politique en cédant les rênes de son parti à terme de son mandat.

Mais si cette décision en guise d’exemple a été globalement très bien accueillie  par les militants non seulement du parti Yelema mais bien au-delà, elle soulève tout aussi des interrogations sur la personne  qui sera éventuellement désignée candidat de Yelema lors de la Présidentielle de 2022.

Entre stratégie électoraliste et retrait

Pour certains analystes, même en n’étant plus ni président en exercice ni d’honneur du parti Yelema, Moussa Mara reste de facto le propable futur candidat du parti.

« Son départ de la tête de Yelema est purement stratégique. Je ne le vois pas en termes de véritable alternance politique.  C’est pour marquer l’esprit de la masse populaire et jouir d’une certaine popularité pour les élections à venir », clame Bréhima Mamadou Koné, politologue.

En revanche, pour le politologue, le retrait annoncé de Maitre Mountaga Tall qui entend  demander au prochain congrès extraordinaire du CNID prévu en mai 2021 de ne pas renouveler son mandat à la tête du parti, répond au besoin de l’alternance démocratique au sein de ce parti.

« C’est pour permettre à la jeune génération au sein de son parti d’émerger. Il a lutté pendant 30 ans et à un certain moment il faut passer le flambeau à la jeune génération », soutient-il.

Ces deux cas de figures qu’il ne faut pas juxtaposer selon Bréhima Mamadou Koné, s’inscrivent dans la droite ligne du discours tenu en masse aujourd’hui au sein de l’opinion publique, favorable à une alternance au sein des partis politiques.

Mais, indique-t-il, ces chefs de partis qui passent la main demeureront dans la majorité des cas,  des faiseurs de rois au sein de leurs différents formation politiques.

Me Mountaga Tall : « C’est la peur de désigner les responsables qui amène à parler de responsabilité collective »

Le 25 mai 2019, le Congrès national d’initiative démocratique (CNID Faso Yiriwa Ton) a commémoré ses 28 années d’existence. Si quelques fois il a participé à l’exercice du pouvoir, il est le parti qui est resté le plus longtemps dans l’opposition depuis l’avènement de la démocratie, en 1991. Son Président, Me Mountaga Tall, plusieurs fois ministre, revient sur son combat.

Quel bilan faites-vous de ces années d’engagement à la tête du parti ?

Le CNID, c’est historiquement la lutte pour l’instauration de la démocratie au Mali. C’est aussi un engagement pour sa consolidation. La démocratie, c’est comme l’air que l’on respire, mais elle ne se mange ni ne se boit. Elle est comme un arbre que l’on plante et qu’il faut constamment arroser. Ce qui veut dire qu’il y a une action à mener au quotidien et à différents niveaux. Cette action a une prise directe sur les affaires quand on est au gouvernement. Nous y avons été quelques fois, non pas en tant que parti exerçant le pouvoir, mais comme parti associé.  Nous avons aussi servi notre pays dans l’opposition politique. Nous sommes le parti au Mali qui est resté le plus longtemps dans cette posture, en l’assumant dans la dignité et avec les contraintes qui y sont liées. Nous avons notre part dans les grandes avancées de la démocratie au Mali en tant que parti d’opposition à l’Assemblée nationale.  C’est ainsi le CNID, dans l’opposition, qui a été le premier parti à initier une proposition de loi, une question d’actualité, une interpellation au gouvernement, une motion de censure, à instaurer le débat sur la légalisation des mariages religieux, à introduire une proposition de loi sur le statut de l’opposition, etc. Mais dans la majorité aussi, dans les missions qui nous ont été confiées, nous avons allié résultat et intégrité.

N’êtes-vous pas de ce fait comptable de la situation actuelle du pays ?

Moi, j’assume pleinement mes responsabilités, toutes, mais rien que les miennes. Nous n’avons jamais été Président de la République, ni Premier ministre, ni chef d’institution dans ce pays. On nous a confié des ministères, nous y avons fait ce que nous pouvions et nous l’assumons. Cela ne peut pas faire de nous un coresponsable de la gestion du pays. Ce qui n’est pas notre part ne nous incombe pas.

Pour certains observateurs, c’est la faillite de l’élite politique qui a abouti à l’effondrement du pays…

Ce ne sont pas des observateurs, mais des populistes. Il n’y a pas un seul pays que l’on peut gouverner en dehors des politiques et de la politique. À ces conditions, tout ce qui existe, en bien ou en mal, dans un pays ne peut pas être imputé aux politiques. Il y a des partis et des personnes de la société civile qui ont pris part à la gestion de l’État. Que chacun assume sa part de responsabilité. Quand vous dites que c’est la classe politique qui est responsable, que dire de ceux qui n’ont jamais passé un jour au gouvernement ? Sont-ils aussi responsables ? C’est la peur de désigner les responsables qui amène ceux qui n’ont pas beaucoup de courage à parler de responsabilité collective. Que chacun dise : de telle année à telle année, il y a eu telle chose, sous le magistère de telle ou telle personne. Cela est plus objectif.

Que pensez-vous de la mise en place de  gouvernement de mission ?

Je souhaite le meilleur pour mon pays et qu’un gouvernement, quel qu’il soit, réussisse. Dans mon appréciation, on reconnait le maçon au pied du mur. Mais j’ai été très fortement impliqué dans le processus qui a mené à la conclusion de l’Accord politique de gouvernance. À la mise en place du gouvernement, les choses ne se sont pas déroulées comme  initialement entendu et le produit final à peu à voir avec l’idée initiale. C’est pour cela que nous-mêmes, en tant que parti et mouvement politique, n’avons pas estimé devoir signer cet accord, à plus forte raison figurer dans le gouvernement.

Qu’est ce qui était initialement prévu ?

L’histoire le dira. Mais il est clair qu’il y a eu beaucoup d’échanges de documents. Le premier et le dernier n’ont pas beaucoup des choses en commun.

Soibou Mariko, la maturité en politique

Soibou Mariko est né à  Cocody en Côte d’Ivoire en 1973, mais ses parents sont originaires de la région de Koulikoro au Mali. Diplômé de l’Institut polytechnique rural (IPR) de Katibougou, il obtient en 1996 un brevet de technicien supérieur en génie rural, et est également titulaire d’un master en gestion d’entreprise, obtenu en 2011 à  l’institut Technolab Ista. Un peu plus tard, il bénéficiera d’une bourse d’étude au CESAG de Dakar, pour en sortir gestionnaire financier en 2014, et occupe aujourd’hui la fonction d’inspecteur des finances. Mariko commence sa carrière professionnelle en 1998 comme animateur du Projet d’appui à  la promotion rurale dans le delta central du fleuve Niger (Cercles de Djenné, Mopti, Tenenkou), puis au projet d’adduction d’eau potable à  la direction régionale de l’aménagement rural de Tombouctou, qui lui feront sillonner une bonne partie du nord du Mali. « Il est dommage que les hommes politiques ne connaissent pas l’intérieur du Mali », confesse t’il face à  la centralisation de la vie politique à  Bamako. s’il militait déjà  dans les milieux syndicaux et associatifs depuis le lycée, avant de se lancer en politique, C’’est pour être utile à  sa communauté et contribuer au développement de son pays que son choix se portera sur le CNID-Faso Yiriwaton, un parti à  l’initiative du mouvement démocratique, dirigé par Mountaga Tall, qu’il admire. Une formation o๠il restera jusqu’à  la création du Parena par des dissidents, parmi lesquels un certain Konimba Sidibé, nouveau ministre de la promotion des investissements et du secteur privé, qui deviendra son mentor politique. Vie Politique Au sein de la jeunesse Parena, Soibou Mariko qui a côtoyé des figures comme Tiebilé Dramé et Djiguiba Keà¯ta, prendra rapidement du galon en devenant dès 2009 le secrétaire chargé des droits humains au sein du Bureau national des jeunes. Sauf que le départ en 2013 de Konimba Sidibé pour créer la même année le Mouvement pour un destin commun (MODEC), va pousser le jeune Mariko à  le suivre dans cette nouvelle aventure politique. Seulement, naà®tront des divergences d’idées entre le cadet et l’aà®né, dont la candidature à  la présidentielle aura été un échec. Retour à  la case départ, Mariko réintègre la famille CNID pour ne plus la quitter. Aujourd’hui, secrétaire général adjoint du parti, Mariko était candidat aux élections communales à  Dioà¯la, son fief, avant le report effectif du scrutin. Amoureux des débats politiques, Soibou Mariko est marié et père de 4 enfants.

Le CNID vers l’implosion

La présidentielle et les législatives sont bien passées par là . Ajourné au premier tour de la présidentielle, mis KO par la liste du RPM à  Ségou, Me Mountaga Tall est sorti groggy des dernières joutes électorales. Il a beau prôner le contraire en parlant lors de sa conférence de presse de «Â sa grandeur à  ne pas faire de recours pour aller au parlement » mais la réalité est toute autre. A Ségou, l’avocat a commis une erreur de casting au moment de la confection de sa liste avec Sabati et l’Adema. Dramane Dembélé n’a en rien pactisé avec le CNID? que suite au refus du RPM de lui céder trois sièges sur la liste. Les deux candidats défaits à  la présidentielle ont tenté et échoué à  la porte du parlement. Aujourd’hui, l’Adema se cherche un patron pendant que le CNID va vers l’implosion. Son patron, comme tous les leaders fondateurs de parti politique, refuse ou feint d’être déstabilisé par la grogne de ses militants outrés par les contreperformances du Maitre. Défection du DG de l’OMH Face à  ce silence de mépris de Me Tall, certains cadres préparent leur paquetage pour rejoindre des prairies plus clémentes. D’autres négocient avec des formations politiques pour des coalitions en direction des joutes communales. Pour l’heure, l’ancien ministre et actuel Directeur Général de l’Office Malien de l’Habitat Modibo Kadjogué a rompu les amarres. Il a quitté le CNID après plusieurs signaux envoyés au patron dans l’espoir qu’il réagisse, qu’il se rebiffe, et se remette en cause pendant qu’il était encore temps. Dans les rangs du CNID, il est reproché au président Tall sa surdité aux grincements de dents des militants. Ces derniers n’ont pas jusqu’ici digéré la gestion clanique du parti avec la désignation de membres de la famille du patriarche aux postes offerts au CNID lors de la transition. Autre grief, suite au coup d’Etat et au report des élections de 2012, le président du parti n’a pas jugé utile de convoquer un congrès pour désigner le candidat devant défendre les couleurs du CNID à  la présidentielle. C’’était une question de principe, de respect des procédures et d’implication des militants à  la base. Le chapelet de griefs est aussi long que le silence du président Tall qui a déjà  perdu Hady Niangadou et le Docteur Alkory Ag Iknane. Le président Tall doit surveiller ses arrières puisque nombre de formations courtisent ses jeunes dont surtout le vice-président Coulibaly Mamadou. Avec les défections en cascade, le CNID va vers des jours difficiles. La politique est certes comme un train avec des militants qui descendent à  toutes les gares et d’autres qui montent mais un leader prévoyant doit multiplier les initiatives en direction des ténors pour ne pas les perdre car? et il faut le reconnaitre,tous les militants ne se valent pas.

Le CNID, quel héritage 20 ans après ?

travaux du 5è Congrès ordinaire du Congrès national d’initiative démocratique (Cnid Faso Yiriwa Ton). Ces assises (elles concernent aussi les instances des jeunes et des femmes du parti) interviennent dans un contexte particulier car le parti fête ses 20 ans d’existence. Compte tenu de la mobilisation exceptionnelle, il était difficile de se frayer un chemin parmi la foule. Toute chose qui témoigne de la vitalité du parti de Me Tall, donné pour mort après le départ de certains de ses militants. Le président des jeunes du Cnid, l’honorable Oumar Moussa Diawara, s’est largement réjoui de la grande mobilisation des militants, notamment la jeunesse du parti. C’’est parce que cette dernière, a-t-il souligné, souhaite la désignation du candidat du parti pour l’élection présidentielle de 2012 par le congrès. Aussi, a-t-il rassuré le président du Cnid de l’appui d’une jeunesse débout, prête à  l’accompagner dans toute initiative de conquête du pouvoir. Fanta Koné, au nom de la présidente des femmes, a prôné l’entente, la cohésion et l’unité pour un parti fort capable de relever les défis futurs. Ibrahima Ly, président du conseil des sages, a demandé à  Me Tall de briguer en 2012 la magistrature suprême du pays. ‘’Il ne faut pas se tromper de combat », a-t-il affirmé en s’adressant à  la jeunesse. Un combat de longue date pour la démocratie Dans un style propre à  lui, le président du Cnid Fyt, Me Mountaga Tall s’est adressé aux militants de son parti. Devoir de mémoire oblige, il a rendu un vibrant hommage à  ceux qui ont perdu la vie pour l’avènement de la démocratie. Me Tall a rappelé les conditions et les contextes de la création du Cnid – dans les années 1990. Il s’est longuement appesanti sur le rôle joué par le Cnid dans le processus de consolidation de la démocratie. Le Cnid, dit-il, se réjouit d’avoir été l’un des premiers partis politiques du Mali à  faire des propositions de lois à  l’Assemblée nationale, à  poser des questions orales et écrites au gouvernement, à  déposer une motion de censure contre le gouvernement. ‘’Aucun parti n’est né pour l’opposition. Aucun parti n’est né pour le pouvoir. », a-t-il souligné. Selon Me Tall, ‘’20 ans, C’’est pas 20 jours. » Depuis l’avènement de la démocratie, déclare-t-il, personne ne peut dire que le Cnid a trahi le peuple malien. Le CNID, près de 20 ans d’existence Pendant 20 ans, la ligne du parti a été constante. Il a survécu aux soubresauts de l’histoire. Sur certaines questions brûlantes de l’actualité, Me Tall dira que le congrès prône le choix du fichier électoral, l’aboutissement des réformes. l’Assurance Malaadie obligatoire, dit-il, est une bonne chose. Mais C’’est sa mise en œuvre qui est difficile. Mountaga Tall a appelé les partis politiques à  engager un dialogue avec les syndicats pour trouver une solution. « Nous sommes en ordre de bataille pour les échéances électorales de 2012 ». Hier dimanche , les travaux de ce 5ème congrès ordinaire ont pris fin au CICB. Une seule certitude, la reconduction de Me Mountaga Tall à  la tête du comité directeur du parti du soleil levant, par ailleurs le congrès va mettre en place une équipe pour conduire le parti aux élections tout en adoptant son programme de société. A noter, Mme Maiga Sina Damba, ex ministre de la promotion de la femme, et membre du CNID Faso Yiriwaton a été ovationnée dans la salle pour son brillant parcours à  la tête du ministère.

Commune V : La jeunesse CNID a un nouveau président !

La jeunesse Cnid ( Congrès National d’initiative démocratique ) de la section Commune V du district de Bamako a tenu, son Assemblée générale statutaire au Centre Togola de Sabalibougou. Après de multiples reports, l’élection a finalement eu lieu hier en présence de plus de 300 militants du parti. A bien des égards, cette élection s’annonçait rude tant les positionnements donnaient du fil à  retordre aux délégués. Mais l’élection s’est tenue dans les meilleures conditions et dans une atmosphère fort conviviale sous l’œil très attentionné d’une foule de militants du Cnid mobilisée pour la cause. Au total, 76 délégués (venus de toutes les sous sections de la Commune) ont participé à  ce scrutin qui a opté pour le mode du bulletin secret. Boulan Barro s’est donc taillé la majorité écrasante des délégués. Ce n’était nullement une surprise pour les uns et les autres, vu le degré d’engagement de ce jeune pour le parti, sa grande capacité d’écoute et d’action. Son élection à  la tête de la jeunesse Cnid Commune V sera certainement d’un apport important pour le congrès du parti aura lieu les 27 et 28 mai prochain. Et pour cause, n’entends pas s’arrêter en si bon chemin. Son adversaire qui, semble-t-il, jouissait de l’aval des barrons du parti, a humblement reconnu sa défaite et s’est engagé à  accompagner le nouveau président tout au long des 3 trois ans que durera son mandat. Une fois sa victoire proclamée, le nouveau Président de la jeunesse Cnid s’est mis à  démarcher les forces vives du parti en Commune V, ainsi que les responsables du parti. Notons que l’élection s’est déroulée en présence l’honorable Fanta Mancini Diarra, et Aba Touré, 3ème secrétaire général du comité directeur du Cnid, et de tous les conseillers Cnid de la Commune V. « C’est l’étape la plus dure que tu viens de franchir », a indiqué un responsable du parti. Très comblé par cette promotion, Boulan Barro entend placer son mandat sous le signe de l’unité et de la cohésion. « C’est un sentiment de fierté et de joie qui m’anime en ces moments. Je crois en l’avenir de ce parti. Cependant, j’ai senti qu’il y a quelque chose qu’il faudra mettre en valeur. Les responsables du parti sont tenus par une obligation de moyens vis à  vis des jeunes, et ces derniers sont tenus à  un devoir de résultat. C’est la jeunesse qui peut propulser le parti de l’avant. Je suis conscient que seul le travaille paie. Nous œuvrerons à  ouvrir le parti aux victoires, et nous allons consacrer toutes les victoires au service du parti », a-t-il indiqué. La cérémonie d’investiture du nouveau président, prévu pour le week-end prochain, verra la présentation effective d’un bureau de 76 membres. La commune V demeure très stratégique pour le Cnid, d’autant plus que le parti y compte 7 conseillers municipaux et 1 député.

Mountaga Tall, un fardeau pour le CNID Faso Yiriwa Ton ?

Un parti qui se meurt Fondé en 1990 et dirigé par Mountaga Tall, jeune avocat à  l’époque, le Congrès national d’initiative démocratique, Cnid Faso Yiriwa Ton souffre actuellement des querelles de leadership. En effet, les observateurs politiques s’interrogent sur la position actuelle d’un parti qui avait suscité à  sa création des espoirs pour une meilleure scène politique. La descente aux enfers a en fait commencé après la défaite de Me Tall en 2007 lors de l’élection du président de l’Assemblée Nationale. Le départ de certains cadres dont le secrétaire général et non moins ministre l’artisanat et du tourisme N’Diaye Bah pour le PDES et avant lui, l’ancien député Maitre Demba Traoré ont renforcé le malaise au sein du parti et la perception qu’en ont les observateurs de la scène politique malienne. Cette décadence du CNID est surtout la conséquence d’un radicalisme ambiant et fièrement incarné par la figure tutélaire de Me Tall. D’autres commentaires disent que la crise politique du COPPO avait sans doute affaibli, ruiné le prestige politique des partis comme le CNID et le MPR et dont les leaders avaient fait preuve d’un grand réalisme politique en acceptant de s’allier avec leur ennemi d’hier qui n’était autre que IBK. Le CNID est-il donc condamné à  disparaitre ? Faudra-t-il éjecter Me Tall de son siège de leader pour en assurer la survie ? Objectif 2017 ? Et pourtant, cette longue période d’hibernation pourrait alors être mise à  profit par le CNID pour se régénérer et manifester ainsi de sérieuses prétentions pour les échéances de 2017, 2012 étant trop proche pour une refondation et un renforcement du parti. Certes, la forte personnalité de l’homme, sa capacité à  s’extraire des situations parfois très difficiles, en plus de sa longue expérience politique, lui seront un atout indéniable pour mieux prétendre alors à  un destin national. Depuis des années, on lui en prête l’intention et il semble prêt à  tout pour y arriver et en bon lecteur de Kant, il pense également que «C’’est la fin qui justifie les moyens». Mais, en attendant ce grand soir, sa formation ne fait plus exception à  cette lente et longue agonie qui frappe plusieurs autres formations de la place souffrant elles aussi, des mêmes problèmes psychologiques, matériels et financiers.

Politique : la course des partis politiques vers la présidentielle

A Bamako, tout comme à  l’intérieur du pays, les partis politiques sont à  la conquête d’un nouvel électorat soit pour consolider les acquis, soit pour se réformer. Les élections de 2002 et de 2007 ont, en tout cas été une erreur politique à  corriger puisque à  la suite d’une alliance, les partis politiques ont remis le pouvoir a un indépendant. Oter le pouvoir aux indépendants Mais les leaders du Mouvement citoyen sont au four et au moulin pour transformer cette association, qui a porté le général Touré à  la magistrature suprême, en mouvement politique, certainement dans l’intérêt de succéder à  l’homme en 2012. Mais la question essentielle est le choix de l’homme idéal pour présider aux destinées de cette future formation politique qui peine à  naà®tre. Par ailleurs, la fusion des partis qui en sont sortis comme le PCR, l’URP et le FDC, fait l’objet de convoitise, quand on sait la transhumance de l’ex secrétaire général du CNID Ndiaye Bah, qui sans le faire exprès, a donné un élan aux activités de son parti d’origine et envahi le territoire national pour couper court aux manigances des démissionnaires. C’est donc à  Ségou que le président du parti, Me Mountaga TALL s’est rendu pour éclairer les militants et enterrer cette hache de guerre. La crise est-elle pour autant finie mêmesi le Comité Directeur de ce parti n’entend plus s’occuper des partants mais plutôt du parti. La ruche en ébullition Dans la ruche de l’Adema, le roi Dioncounda, ravivait la confiance des militant à  Yorosso dans le cadre d’une rencontre, et rappelait le grand rendez-vous du parti en 2012. A Yorosso, le parti a enregistré de nombreuses adhésions venant de grosses formations comme l’URD, le MPR et d’autres. Soulignons au passage qu’en politique, la masse du grand jour ne reflète jamais le vrai visage du parti. Et un autre rejeton de l’ADEMA fête en ce mois de juin ces 9 ans d’existence, il s’agit du RPM de Ibrahim Boubacar Keita, même si on s’interroge toujours sur la vision du vieux lion de Sébenikoro. Les élections de 2012 seront passionnantes, mais jusque là , il est difficile d’indexer le successeur D’ATT, car tout ceux qui se réclament être son « Ami » sont les mêmes qui font le lit de la trahison, ex : au sommet de l’URD, les premiers acteurs ne se font plus confiance, et s’instaure le clanisme au sein du parti avec des militants désormais divisés, et au moment o๠le Ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré est interdit de toute activité sans l’aval du parti, d’autres comme Abdoul Wahab Berthé et ses acolytes, créent des fans-club dans les quartiers de Bamako tout comme à  l’intérieur du pays. A bas la transhumance politique Disons ! Bravo, cette fois-ci à  la classe politique malienne d’avoir condamné l’acte de N’diaye Bah qui se fait indésirable de jour en jour dans sa nouvelle destination citoyenne et l’adage dit : « quand la case du voisin brûle, il faut le secourir ». Ainsi, sa transhumance a eu raison de sa popularité et d’aucuns souhaitent qu’on le démette de sa fonction ministérielle. En la matière, aucun parti n’est exempt de ce genre d’actes et en politique, la solidarité est de mise. Les événements à  venir nous édifierons davantage.

Démissions au CNID Faso Yiriwaton : le parti de Mountaga Tall en mauvaise posture

Pendant que l’URD et Adema se renforcent tous les jours en avalant les micros partis afin de conquérir le pouvoir en 2012, le congrès national d’initiative démocratique (CNID) Faso Yiriwaton Ton perd ses militants pour des raisons de leadership et malentendus. 78 personnes dissidents Le collectif des militants CNID FYT au nombre de 78 personnes a adressé sa démission le 5 juin 2010. Dans cette lettre, il est écrit : « Nous militants de la section (CNID) FWT de Bougouni, considérant toutes les souffrances et humiliations que nous avons endurées pour ce parti, considérant la situation désastreuse qui prévaut en ce moment entre les responsables au sommet et qui est de nature à  empirer nos maux, nous décidons collectivement à  compter de ce 5 juin 2010 de démissionner du congrès national d’initiative démocratique (CNID) FYT. Tout en vous souhaitant bonne réception de notre courrier, nous vous prions de bien vouloir accepter, monsieur le président, notre démission ». Cette démission fait suite au départ annoncé du CNID de N’Diaye Bah, secrétaire général, pour rallier le Mouvement Citoyen en voie de mutation en parti politique et pour assurer l’héritage du président ATT, N’Diaye Bah nous avait tenu ces propos : « Je contrôle le parti et Me Tall n’existe qu’à  travers la presse. Je ne démissionnerai pas du parti, j’en ferai partir Me Tall qui est minoritaire, même chez lui à  Ségou. Le CNID a reçu de l’Etat 65 millions de F CFA au titre du financement public des partis politiques pour 2009. Pourtant il n’arrive pas à  tenir son congrès. L’explication est simple : Me Tall a peur qu’on le congédie démocratiquement ». Finalement, c’est N’Diaye Bah qui a préféré partir, confirmant notre information et prouvant ainsi qu’il ne se sentait pas de taille à  affronter Me Tall devant les militants du CNID rassemblés en congrès. Le déluge annoncé n’a pas eu lieu A signaler que le parti a réagi en adressant une déclaration qu’il nous a fait parvenir, par le Comité directeur du CNID Faso Yiriwa Ton. Pour la formation politique de Me Mountaga Tall, le déluge annoncé n’a pas eu lieu et cela rassure les militants sur la solidité du parti. Le Comité directeur prend ainsi acte de la démission de NDiaye Ba après quinze (15) années au Secrétariat général et huit ans de mission au gouvernement au nom du CNID-Faso Yiriwa Ton. De même qu’après vérification, le Comité a fait le constat sur le nombre de démissionnaires contenu dans la lettre. Ainsi selon lui : au niveau des 74 membres du comité directeur, il y a eu 12 démissionnaires sur les 74 membres .Au niveau des 55 sections, sur les 4 démissions annoncées pour les vices-présidents, il y a une démission confirmée, 2 fausses démissions et une démission à  confirmer. En ce qui concerne les secrétaires généraux, il y a 2 fausses démissions. Au niveau des 50 maires, sur les 3 démissions annoncées, 2 sont fausses. Au niveau des 600 conseillers municipaux, il y a 17 démissions à  confirmer. Au niveau du mouvement des femmes, il n’y a que 4 démissions sur 46 membres. Au niveau des jeunes, une démission sur 46 membres. Au regard des chiffres, le Comité directeur estime que  » le déluge annoncé n’a donc pas eu lieu! ». Avant de lancer un appel aux chefs de file des démissionnaires », celui de ne pas renier le passé ni insulter l’avenir du parti par la poursuite des calomnies et injures en cours depuis quelques temps « . Le Comité directeur rassure les militants en soulignant que  » La maison CNID tient bon » et que « le travail d’implantation du parti se poursuit inlassablement ». La déclaration prend fin par une invitation des militants et militantes à  la sérénité, au travail, pour une victoire proche et inéluctable… en 2012 ?

Le CNID présente Ibrahima N’Diaye, candidat aux partielles de Kati

A 60 ans, le natif de Kasso (Kayes) s’estime être le porte-flambeau d’un véritable développement du cercle de Kati. l’homme a consacré une bonne partie de son existence à  la politique. Le revoilà  candidat au poste de député dans la circonscription électorale de Kati. L’échéance du 27 Septembre Le 27 septembre prochain, les populations de Kati éliront un nouveau député en remplacement du député URD Alou Bathily, décédé en juin dernier. C’’est ainsi qu’Ibrahima N’Diaye dit « Vieux » s’est porté candidat au poste de député de la dite circonscription. Sa vision est le développement du cercle de Kati. Résidant dans le cercle de Kati depuis l’avènement de la démocratie (1991), le candidat du Congrès national pour l’initiative démocratique (CNID) a à  coeur de la préoccupation des populations. Président de la sous section de Moribabugou, «Vieux » est aussi le 5è vice président du comité directeur du CNID.Avec une riche et longue expérience en politique, M. N’Diaye a été député à  l’Assemblée nationale, de 2002 à  2007. C’’est l’un des rares députés à  avoir entamé des démarches auprès des partenaires au développement pour faire bénéficier son cercle de nombreux investissements. A son actif, l’ancien député a été à  la base de la coopération décentralisée entre plusieurs communes du cercle de Kati et certains pays de l’Europe, tels que la France et la Hongrie. Coopération décentralisée l’ancien député croit que la coopération décentralisée est un concept qui peut être profitable aux communes du Mali. La preuve ? « Quand J’étais député, J’ai pu faire profité la commune de Bossofala (derrière Kati) d’un partenariat avec une commune de Brest (en France). Cette dernière offre chaque année, à  la commune de Bossofala, la somme de 5 Millions pour le développement local. Il en est de même pour les commune de Kati et de Ouélessébougou ». Au niveau de la commune de Sangarébougou, M. N’Diaye veut nouer des partenariats qui feront bénéficier aux populations de réalisations tels que les forages, les écoles, les structures socio-sanitaires. « Afin de pouvoir poursuivre les mêmes objectifs, je demande à  nouveau le suffrage des populations ». Il dit parler le même langage avec la population de Kati. « Je suis en très bon terme avec les jeunesse, pour l’avoir doté en équipements sportifs ». Ainsi, le 5è vice-président du Comité Directeur du CNID a la ferme conviction qu’il est véritablement le candidat du consensus. Sa candidature a été surtout motivée par la demande des populations katoises. En effet, les populations de Kati, notamment, celle des communes, n’ont jamais réussi à  taire les nombreux actions de développement amorcé par celui qu’ils ont appelée le « Bâtisseur ». l’ancien député CNID indique qu’il ne se servira pas de l’argent pour gagner son électorat, mais que l’argent joue tout de même un rôle éminemment important dans les campagnes électorales. « Je miserai sur le climat de confiance qui s’est installé entre les populations et moi ». [c Vieux Ndiaye ] J’invite les populations à  venir accomplir leur devoir civique en votant pour moi. Ainsi, ils me donneront la chance de venir à  l’Assemblée Nationale pour poursuivre mes objectifs de développement. [c/] Il dit ne pas lésiner sur les moyens pour se faire être élire. C’’est pourquoi il lance un vibrant appel aux populations, afin qu’elles sortent pour le plébisciter à  nouveau. Son statut d’ancien élu (ayant posé des actes palpables) constitue un atout non négligeable qui pourrait militer en sa faveur.