Nouveau centre de collecte de lait à Tienfala

Améliorer l’approvisionnement de Bamako et Koulikoro en lait frais local Modibo SIDIBE a coupé le ruban symbolique marquant ainsi le démarrage des activités du nouveau centre de collecte de lait à  Tienfala. La cérémonie s’est dérouleé en présence du Ministre de l’Elevage et de la pêche, de plusieurs autres membres du Gouvernement, des autorités administratives et politiques de la région de koulikoro et des membres de la société coopérative laitière de Tienfala. Ce nouveau centre de collecte financé à  hauteur de 50 millions sur fonds propres de l’Etat malien, a été possible grâce aux ressources affectés suite à  la vente de 51% du capital de la SOTELMA. Situé opportunément dans le grand bassin laitier à  mi chemin entre les agglomérations de Bamako et Koulikoro, il facilitera la collecte du lait produit par les éleveurs et son acheminement rapide vers les unités de transformation. Selon le Ministre de l’Elevage, 41 centres seront réalisés d’ici fin 2011. Les installations comprennent plusieurs salles pour la réception, le traitement le stockage et la vente du lait. 14 autres sont attendus bientôt car leurs travaux sont à  75% d’avancement. Rentabiliser la grande production locale Le Maire de la commune, après avoir salué le geste du Gouvernement, a annoncé l’apport du partenaire Quatar Charity au conseil communal pour 2 millions CFA et un véhicule pour le fonctionnement du centre. La Présidente de la Société Coopérative des producteurs de lait a informé que la commune dispose d’un potentiel de 5000 litres par jour. La coopérative a une centaine d’adhérents, 6 emplois avec un capital de plus de 4 millions CFA. Le nouveau centre déjà  reçoit en moyenne 500 litres par jour. Tout en promettant une gestion judicieuse du nouveau centre, la Présidente n’a pas manqué de demander au Gouvernement des subventions pour les intrants afin de soutenir les éleveurs dans la commune. Dans son intervention, le Premier ministre a souligné l’importance que le Président de la République accorde à  la filière lait. Il a présenté la démarche du Gouvernement qui est déjà  à  l’œuvre à  travers plusieurs initiatives sur le terrain. Tout en donnant l’assurance de l’accompagnement de l’Etat aux acteurs du secteur, comme C’’est le cas déjà  avec la culture fourragère, le Chef du Gouvernement a lancé un appel pour la bonne collaboration et le climat d’entente entre éleveurs et agriculteurs qui œuvrent tous pour la prospérité alimentaire dans notre Pays. Apres les différents allocutions et la coupure du ruban symbolique, les personnalités présentes ont visité les locaux du centre.

Don de sang : les volontaires manquent

Créé le 20 septembre 2000 et ratifié par l’assemblée nationale du Mali le 1er juin 2001, le centre national de transfusion sanguine (CNTS) reçoit quotidiennement des donneurs de sang. Cependant, ce ne sont pas tous des volontaires ! La plupart donnent le sang pour leurs parents malades. Selon la directrice adjointe du CNTS, le Dr Guindo Yacine Gakou, les donneurs volontaires sont peu nombreux. Ils représentent à  peine 25%. Le Dr Guindo explique : « Ce sont ces dons volontaires qui nous permettent de faire un stock suffisant et de qualité pour la distribution. Ces donneurs viennent régulièrement tous les 3 mois. C’’est la période comprise entre les dons réguliers de sang. Sur une centaine de donneurs par jour, la majorité vient uniquement pour des cas d’urgence. » Signalons que cette campagne est intemporelle. Elle se fait 7 jours sur 7 et 24h/24, durant les 12 mois de l’année. C’’est une campagne continuelle. Les poches de sang sont ensuite distribuées aux structures sanitaires publiques et privées après examens. Sur la centaine de poches traitées, juste une vingtaine est saine et ne comporte pas de maladies. Les maladies détectées sont le VIH/SIDA, l’hépatite B, l’hépatite C, la siphylis. Ils font aussi des systèmes ABO/Rhésus, c’est-à -dire, le groupage des systèmes de groupes sanguins ABO et Rhésus. Le CNTS dispose d’antennes régionales étendues sur tout le territoire national. Chaque région a un centre de don de sang permanent. Toutefois, il arrive que certaine localités manquent de sang, surtout dans les cas d’urgence. Elles sont alors fournies par les CNTS. Le sang traité et soigné est ensuite distribué au niveau des centres secondaires d’état civil, des cliniques et hôpitaux de Bamako. Le Dr Guindo précise : « La campagne demande des moyens financiers et techniques importants. Il est vrai que nous bénéficions d’un budget de l’Etat et nous avons le soutien du ministère de la santé. Mais cela reste encore insuffisant malheureusement. Les gens ne sont pas assez informés. Beaucoup ont peur de se faire dépister. Le sang donné est dépisté et traité en une semaine. Le donneur vient ainsi prendre ses résultats la semaine d’après. C’’est justement ce résultat qui leur fait peur. Ils ont peur de connaà®tre la maladie dépistée, si maladie il y a bien entendu. Or, si tout le monde refuse de donner son sang, finalement nous n’aurons plus de stock et il sera très difficile de garder le cap ». Le don de sang se fait entre 18 et 60 ans. Il se fait aussi au niveau des CSCOM, cliniques et hôpitaux. Don de sang et carême Le carême approchant, les dons risquent de diminuer énormément. Selon le Dr Guindo, la majeure partie des musulmans refusent des donner leur sang durant le mois de ramadan. « Chaque année, nous sommes confrontés à  ce problème. Ils affirment que l’Islam interdit toute transfusion lorsqu’on est à  jeûn. C’’est pour cette raison que nous nous sommes associés à  un groupe de musulmans afin qu’ils expliquent aux fidèles, qu’il le Coran n’exclut pas du tout cela. Ils avaient même donné l’exemple en se proposant comme donneurs volontaires l’année dernière. Mais les gens avaient du mal à  les croire. Pensant que C’’était juste un prétexte pour les empêcher de jeûner. Ce qui est vraiment dommage. » Des campagnes de sensibilisation doivent être régulièrement menées. Il faut que chacun comprenne que chaque goutte de sang donnés est une vie sauvée. Il ne faut pas nécessairement attendre d’avoir un proche malade pour se décider à  donner son sang. C’’est un devoir moral et humanitaire qu’on doit accomplir. La vie est sacrée !