Raki Thiam rend hommage à Mariam Diallo

Elle nous a quitté le jeudi 5 février. Mariam Diallo, cette jeune femme malienne qui a été victime de violence conjugale, a ému tout le Mali. Son amie et styliste Raki Thiam, lui a rendu hommage à  travers une collection pleine de sens et tout en bogolan et coton, dévoilée lors de la toute première édition de la Bamako Fashion Week le 21 février. « Tu ne liras pas ces lignes. Nous ne les aurions pas écrites, Ahmed Elkori, Baba Maiga et moi-même, si jamais tu pouvais les lire, sachant jusqu’o๠va ton horreur des compliments et du conventionnel. Mais ces mots, nous les voulons pour aller partout o๠l’on peut témoigner pour toi ». Ce sont les mots de l’éditorialiste Adam Thiam et père de Raki Thiam à  l’endroit de la jeune disparue. Afin que personne n’oublie ce drame, Raki Thiam a voulu par cette collection rendre hommage à  la disparue, en lui dédiant ces tenues faà®tes spécialement pour la première édition de la Bamako Fashion Week.

« Romance à Siby », une journaliste au coeur de l’intrigue

« Romance à  Siby » est le titre de cette intrigue sensuelle qui raconte l’itinéraire d’Aà¯cha Keà¯ta, 26 ans, journaliste et peintre, et anime un journal en ligne avec Mariam Diallo, sa meilleure amie et associée. Pour un spécial 8 mars, Aà¯cha s’est vu confier la charge de faire un portrait de Madame Bâ, ancien gouverneur et ministre, résidant à  Siby. Elle s’y rend et fait la rencontre d’Ismaà«l Bâ, l’un des fils de Madame Bâ, et qui a plus de vingt ans qu’elle. Au départ, tout les opposait l’un à  l’autre, surtout qu’ils n’appartenaient pas à  la même classe sociale. Ils étaient comme deux eaux bouillantes qui ne sauraient se refroidir mutuellement. Mais au fil de leur rencontre, Aà¯cha, qui résistait à  s’avouer conquise, a fini par craquer …Le mur de la méfiance, de la défiance et du doute s’est effondré. Comme quoi, rien ne résiste au verdict du C’œur. Extrait : « Je ne m’attendais pas à  toi Aà¯cha Keà¯ta, mais tu es tombée du ciel et je ne veux plus vivre sans toi. Je veux que toutes nos nuits ressemblent à  celles-ci, je veux élever mes filles avec toi, me disputer et me réconcilier chaque jour avec toi, vivre les bons et les mauvais jours avec toi. Même si J’ai voulu lutter contre cela, J’ai vite compris que tu ne faisais pas qu’un rapide passage dans mon existence, comme les autres. Que tu avais quelque chose en plus. Et que C’’était précisément ce quelque chose qui me manquait depuis longtemps. » (Ismaà«l, P.88) Bien entendu, dans cette histoire qui se déroule entre Siby et Bamako, o๠abondent des lignes décapantes, comme on aimerait à  en dévorer souvent pour se détendre, il n’est pas question que d’amour. Les travers de la société sont dénoncés, les maires, les journalistes y prennent des baffes…Le tout écrit dans un style simple qui fait simple (parfois la répétition est nécessaire…), mené par une plume d’acier portée, elle aussi, par une sensibilité bien féminine. C’’est une histoire qui tient en haleine. Une histoire d’amour qui, il faut l’ajouter, a aussi eu raison d’un phénomène social qui n’échappe pas à  la pique de la romancière : le mariage arrangé, auquel a échappé Aà¯cha.

Collection Djarabi : « Le Prix du Bonheur » en librairie

Ce roman de 114 pages relate l’histoire d’une jeune étudiante Doussou, dont le C’œur balance entre deux hommes. Dans ce roman, Doussou tombe amoureuse d’un jeune mécanicien avant de se voir courtisée par un riche industriel, avec en toile de fond la campagne électorale, les interminables causeries sur la politique. Le «grin» (un petit regroupement de jeunes autour du thé) sert également de décor pour donner le ton d’une jeunesse avide de réussite et rêvant d’une vie meilleure. Lancée il y a six mois, la collection Djarabi, éditée par la maison Princes du Sahel, une société d’édition installée depuis 2006 à  Bamako, fait la part belle à  des histoires dont le contexte et les personnages sont maliens, des histoires courtes au style littéraire accessible donc facile à  lire, un prix de vente abordable, un format poche facile à  emporter partout avec soi, un graphisme féminin et attrayant. Dans le « Prix du Bonheur », la notion de grande famille est largement abordée comme dans le premier roman  » La revanche du C’œur ». « Amour haram », le prochain roman de la collection, sortira dès le mois de décembre à  Bamako : « Tombouctou, août 2012. Malgré l’occupation de la ville par les islamistes d’AQMI, Norah décide de rentrer parmi les siens pour fêter la fin du ramadan. Elle découvre une ville en apnée désormais dirigée par les armes et la charia. Dans la cité mystérieuse, les règles ont changé et l’amour est devenu un péché ». Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook de la collection Djarabi.

Djarabi : la romance made in Mali

« La revanche du C’œur », C’’est le titre de cette toute première parution de la collection. D’une centaine de page environ, le roman raconte l’histoire de deux sœurs amoureuses d’un même homme. La première est prête à  tout pour le séduire tandis que l’autre garde ses valeurs, surtout qu’un antécédent douloureux pèse sur les relations entre les deux sœurs. On ne vous en dira pas plus. Le livre est dans les librairies depuis le mois de mai dernier. Des romans écrits par les femmes pour les femmes Les à‰ditions Princes du Sahel sont une maison d’édition créée en 2006 et installée à  Bamako au Mali. En lançant sa collection, la maison poursuit deux objectifs. Le premier est d’offrir de la lecture de qualité aux amateurs de belles lettres et particulièrement le public féminin et ainsi de faire la promotion de la lecture. Surtout chez les plus jeunes qui en ont perdu de vue les vertus. Le second est justement de permettre aux femmes de proposer à  leurs sœurs des histoires inédites qui reflètent les réalités de chez nous. Les romans Djarabi seront donc exclusivement écrits par des femmes. Djarabi a tout pour séduire. Le « Harlequin à  la malienne », ce sont des histoires dont le contexte et les personnages sont maliens, des histoires courtes au style littéraire accessible donc facile à  lire, un prix de vente abordable, un format poche facile à  emporter partout avec soi, un graphisme féminin et attrayant. Les prochains Djarabi Ils paraà®tront en août et novembre prochains « Le Prix du bonheur » Doussou, jeune étudiante bamakoise, aime Souleymane depuis toujours. Mais il n’est que mécanicien et le riche industriel Mory Sanda lui fait miroiter tous les attraits de la vie facile dont elle rêve. Entre argent et sentiments, Doussou devra apprendre qu’il n’y a qu’un prix que l’on ne négocie pas: celui du bonheur. « Amour haram » Tombouctou, août 2012. Malgré l’occupation de la ville par les islamistes d’AQMI, No-rah décide de rentrer parmi les siens pour fêter la fin du ramadan. Elle découvre une ville en apnée désormais dirigée par les armes et la charia. Dans la cité mystérieuse, les règles ont changé et l’amour est devenu un péché.