Tina Abdou Salèye : communiquer au delà du réel

Le marketing, les stratégies de communication, l’évènementiel n’ont plus de secret, pour elle. A 33 ans, Tina Abdou Salèye a derrière elle un parcours professionnel riche qui lui a permis en quelques années de cerner le monde de communication. Depuis le 1er janvier 2014, C’’est donc une nouvelle aventure qui débute pour elle avec IMPACT COM, l’agence qu’elle vient de lancer à  Niamey et destinée à  offrir un contenu…différent ! Dans la capitale nigérienne, il y a beaucoup à  faire avec les agences qui ont pignon sur rue, mais ne sont pas toujours gérées de manière professionnelle, estime t’elle. « A Niamey, le terrain est vierge, il n’y a pas trop d’innovation en matière de communication et je me suis dit, pourquoi ne pas me lancer dans l’aventure et tenter une nouvelle expérience? ». « Recruter les meilleurs » Pour se donner les meilleures chances, Tina a confié à  un cabinet spécialisé, le recrutement de ses futurs collaborateurs: « Il faut pouvoir trouver de bons profils, des personnes rigoureuses et motivées ». Le secteur privé à  Niamey se développe tout doucement, mais C’’est aussi une question de niveau et de talent, confie la jeune femme. Avant de rentrer au Niger en 2011, Tina Abdou Salèye fut l’une des toutes premières journalistes d’Africable Télévision, la chaà®ne panafricaine lancée en 2004 à  Bamako. Elle a aussi été cadre à  la Banque Africaine de Développement(BAD). Tout comme elle a géré le PDI, un projet d’irrigation dans le bassin du Bani à  Sélingué(Mali). De retour à  Niamey, elle devient Responsable Brand

En conflit avec ses partenaires, Amkoullel veut sauver « son festival international de Sélingué »

La première édition du festival International de Sélingué dénommée Urban, music and Mode, s’est tenu les 2, 3 et 4 mars 2012 à  Sélingué, dans la commune rurale de Baya. La première édition, qui avait réuni de grosses têtes d’affiches comme Salif Keita, Oumou Sangaré ou l’américain Will Calhoun, a de l’avis de nombreux festivaliers, été un beau succès en réunissant plus de 5000 personnes sur les berges du Sankarani( rivière qui coule à  Sélingué ). Mais hic, pour 2013, une bataille de leadership entre Amkoullel, Directeur du festival et les promoteurs, Mamadou Cissé de Media Plus Com et Salif Telly (Orange Mali) pourait bien compromettre la participation d’Amkoullel dans la 2è édition d’une manifestation qui se veut un levier de développement économique et touristique pour la ville de Sélingué. En cause, des impayés et une crise de confiance entre ex-associés. Cachets impayés Amkoullel reproche à  ses partenaires de ne pas avoir honoré leur engagements. Plusieurs des artistes et prestataires de l’édition 2012 attendent toujours d’être réglés, affirme t-il. Au total, près de 4 millions de francs sont en jeu. « Je suis très en colère contre Mr Cissé de Media Plus Com. J’ai engagé ma personne, mon sang, ma sueur et ma crédibilité et mon image sur ce festival; C’est unpeu comme mon bébé. J’ai mobilisé des gens, des talents qui m’ont fait confiance, il est hors de question qu’ils ne soient pas récompensés pour leurs prestations », s’insurge le jeune artiste rappeur qui a porté presque entièrement la réalisation de la première édition sur ses épaules. Les spectateurs de 2012 se souviendront que Mamadou Cissé de Media Plus Com fera le discours d’ouverture du festival, sans un seul mot de remerciement pour son directeur artistique. Sans parler des confusions dans le choix des animateurs, remplacés au pied levé au profit d’autres, les couacs auront été nombreux derrière la magie de la scène. Le groupe de danseurs Dog Men G, l’humoriste Paracétamol, DJ Mopao et DJ virus, les dix mannequins de la styliste Mimi K, qui ont défilé, sont parmi les artistes qui attendent toujours leurs cachets et n‘ont eu aucun retour des promoteurs qui font silence radio. Alertés par des artistes, Amkoullel, a ensuite appris que ses partenaires avaient d’ores et déjà  commencé à  organiser la deuxième édition du festival à  son insu et sans l’en avoir informé. Choqué par leur attitude, Amkoullel qui s’est rendu chez ses partenaires a eu pour réponse : «Â  Tu ne peux rien contre nous et nous n’avons pas de délai à  te donner pour les rémunérations ». «Â J’ai mis près de 2 millions de francs de ma poche dans ce festival et d’après leur comptabilité, ils ne me doivent que 800 000 francs », explique Amkoullel qui ne veut pas laisser ses partenaires mettre en jeu sa crédibilité dans cette affaire. 800 000 francs, une somme que l’artiste juge dérisoire au regard du cachet des artistes qui attendent depuis près de 8 mois maintenant. Du reste, si la première édition du festival s’est construite autour de l’image d’Amkoullel, on comprendra ensuite qu’il n’était le seul aux manettres, d’o๠l’incompréhension entre lui et ses partenaires. Amkoullel a t-il personnellement engagé des sommes et fait venir des artistes contre l’avis de ses partenaires ? Aujourd’hui, il se sent floué. Sauver le festival Pour informer l‘opinion, l’artiste a donc décidé de convoquer la presse pour dénoncer l’attitude des ses partenaires. Il les somme de payer les artistes floués et promet de les assigner en justice s’ils ne réagissent pas rapidement. « Comment peuvent-ils vouloir organiser la deuxième édition alors qu’ils doivent encore de l’argent à  des gens. » Contacté par téléphone, Mr Cissé de Media Plus Com s’est montré plutôt agressif : « Avez-vous DJ Virus sur la grande scène ? O๠sont les contrats ? D’abord, vous n’avez aucun droit de m’appeler puisque vous êtes allés à  une conférence de presse, donc laissez-nous le droit de répondre ou pas à  ces accusations ». Décu, amer, Amkoullel ignore encore comment va s’articuler la 2è édition du festival international de Sélingué. Et surtout, s’il en sera. Mr Cissé de Media Plus Com affirme être un professionnel dans l’organisation d’évènements culturels au Mali et ne s’inquiète pas outre mesure des menaces de l’artiste rappeur. Amkoullel n’en est pas non plus à  sa première déception dans le milieu artistique. Animateur phare et chouchou des bamakoises dans l’émission de téléréalité « Case Sanga », o๠il avait acquis une certaine renommée, Amkoullel n’a toujours pas reçu l’intégralité de son cachet. Cette fois, convaincu du bien fondé de sa démarche contre Mr Cissé de Media Plus Com, celui qu’on surnomme l’enfant peulh a un gros défi sur les bras. Sauver « son » festival International de Sélingué des mains ambitieuses de ses partenaires…