Mali: des combats auraient opposé le MNLA au Mujao dans le Nord

Selon diverses sources au sein du MNLA, le groupe rebelle touareg, ces combats se seraient en fait déroulés en deux temps. Avant-hier, voire un peu avant, et hier, jusqu’à  midi environ. Tout aurait commencé lorsqu’une patrouille du MNLA serait tombée, par hasard, sur un convoi du Mujao. Les combats auraient alors commencé. Bilan final donné par le MNLA : deux à  quatre morts et trois blessés du côté des rebelles touaregs ; six ou sept morts et au moins neuf prisonniers du côté des islamistes. L’armée malienne dit n’avoir aucun détail Ces prisonniers, détenus donc par le MNLA, seraient de nationalité malienne, « des Arabes et des Touaregs de l’Azawad », selon les termes du MNLA, mais aussi de nationalité algérienne. l’armée malienne assure n’avoir aucun détail. Du côté de la force française Serval et de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali, on affirme disposer d’informations similaires, mais sans être en mesure de les confirmer. Des casques bleus pourraient être rapidement déployés sur le terrain. Trafiquants de drogue Plus étrange : plusieurs sources onusiennes, civiles à  Bamako mais aussi militaires, des haut-gradés en poste dans la région de Gao, affirment que d’autres affrontements ont également eu lieu sur un autre théâtre très éloigné. Ces combats auraient cette fois eu lieu dans la région de Kidal, plus précisément du côté de Tessalit. Les sources militaires de la Minusma parlent ici de l’implication de trafiquants de drogue. Des données qui circulent déjà  en tous sens, mais que personne n’est en mesure de confirmer. Personne du côté du MNLA n’évoque d’ailleurs ce second théâtre. Autant dire qu’il s’agit pour le moment davantage de rumeurs insistantes que d’informations recoupées, les heures qui viennent devraient permettre d’y voir plus clair.

Ce terrible secret qu’on nous cache…

Sur le site Maliweb du 17 avril 2012, on apprend avec effroi les quantité et qualité, ci-dessous, de l’armement dont disposait l’armée nationale en 2012, avant sa défaite face aux envahisseurs du nord du pays. Les forces aériennes : -4 hélicoptères d’attaque Mi-24 de marque soviétique, dont deux sont en panne. -2 avions de chasse Marchetti de marque italienne offerts par la Libye en 2010 ; ils auraient épuisé leur réserve de carburant spécial. -6 petits avions de surveillance. -1 vieux basler américain pour le transport de troupes. Les forces terrestres : -40 automitrailleuses blindées Brdm. -40 blindés de transport de troupes de type Btr. La vétusté des Btr, des Brdm et du Mi-24, qui sont tous de marque soviétique, respectivement des années 1950, 1960 et 1972, incline à  penser qu’ils sont probablement des acquisitions des deux premiers chefs d’à‰tat du Mali, à  savoir Modibo Keà¯ta et le Général Moussa Traoré. à€ l’évidence, le maintien de l’armée nationale dans l’état de vulnérabilité o๠l’a trouvée les envahisseurs procède d’une démarche volontaire. Selon des sources officieuses dignes de foi, la trahison de l’armée malienne par nos dirigeants remonte à  1993. Cette année serait celle o๠la destruction de l’armée nationale a été préparée et scellée. l’auteur de cet acte aux graves conséquences que vit le Mali, aujourd’hui, serait le premier Président de l’ère prétendument démocratique du pays. Embargo Avec la France et les pays de la Cédéao, AOK aurait signé un moratoire qui interdirait au Mali toute importation d’armement sur une période de trente (30) ans, avec à  la clef un transfert de pouvoir sur la question à  l’organisation sous-régionale. Il convient de ne pas confondre ce document ultra secret avec un autre du même nom, consultable sur le net et destiné au grand public ; celui-ci porte sur l’interdiction d’importer les armes légères et de petit calibre.Il est hautement instructif de savoir que la signature de ce moratoire est intervenue après la cérémonie des flammes de la paix de 1992 au cours de laquelle plusieurs centaines d’armes ont été brûlées. Avec le recul, on s’aperçoit que cet événement, qui a été médiatisé à  souhait, était le prélude à  une trahison envers l’armée nationale. Plutôt que détruire ces armes hautement opérationnelles, n’importe quel homme politique soucieux de préserver et de conforter la puissance de l’armée nationale les aurait tout simplement fait ranger dans les armureries. AOK voulait-il, par cet acte irresponsable, signaler aux rebelles la faiblesse programmée de l’armée nationale et sa vulnérabilité à  terme? Une copie de ce document, qui expliquerait le dénuement de l’armée nationale sevrée d’armement moderne depuis fort longtemps, existerait dans les archives nationales, dans celles de la France et de plusieurs pays de la Cédéao C’’est ici le lieu d’exhorter les journalistes d’investigations, s’il y en a dans le pays, à  se mettre au travail. ATT, en sa qualité de Général-Président et de commandant suprême de l’armée, connaissait forcément l’état miséreux de son armée, à  moins qu’en dix ans de pouvoir, il n’ait jamais fait l’inspection de ce corps. En sa qualité de Président de la République, il avait, également et forcément, pris connaissance de tous les accords internationaux signés par son prédécesseur. ATT pouvait donc faire invalider le moratoire d’AOK, d’autant plus qu’il ne s’agit même pas d’un accord dont la dénonciation pourrait pénaliser les signataires. C’’est un acte volontaire de suicide que le Mali s’est imposé à  lui-même et dont le reniement n’infligerait, par conséquent, aucun préjudice d’aucune sorte aux témoins détenteurs du document. ATT pouvait également révoquer ce document, en dénonçant son caractère anticonstitutionnel, car nulle part la Constitution n’autorise le chef d’à‰tat à  signer un accord empêchant les Forces de Défense et de Sécurité de s’équiper pour assurer, à  tout moment, la sécurité du pays ; par ailleurs, il convient d’interroger l’Assemblée Nationale de l’époque pour savoir si elle a été saisie d’une demande d’AOK sur le sujet. Exit la CEDEAO ATT pouvait aussi, le cas échéant, retirer le Mali de la Cédéao, ou en y suspendant sa participation. ATT pouvait, enfin, faire traduire AOK devant la Haute Cour de Justice pour haute trahison et du coup entraà®ner l’annulation systématique de ce document. En se gardant d’entreprendre la moindre réaction pour réarmer l’armée nationale, ATT prouve clairement sa complicité avérée dans l’acte de trahison posé par AOK. Peut-être son silence sur la question était-il une des clauses du deal qui a permis à  ce dernier de l’aider à  lui succéder. Dioncunda Traoré, que la Cédéao a imposé au Mali pour le diriger durant la transition, était Ministre d’à‰tat chargé de la Défense, l’année o๠AOK signait le document de la honte, puis Ministre d’à‰tat chargé des Affaires à‰trangères l’année d’après. Cet homme est donc au courant de la trahison d’AOK et d’ATT. Comme ce dernier, il dispose des mêmes moyens pour infirmer ce texte, dans l’urgence, et réclamer la restitution, ici et maintenant, de nos armes bloquées dans certains ports de la Cédéao, dont Dakar et Conakry. Le Dilemme de Dioncounda Mais Dioncounda Traoré est à  la croisée d’un terrible dilemme. Soit il entreprend les actions salutaires dans lesquelles ATT n’a pas osé se lancer, et avouer sa complicité, d’une manière ou d’une autre, ouvertement ou discrètement, avec AOK et ATT. Soit, il continue de supplier la Cédéao de libérer nos armes. Pour l’heure C’’est en pure perte qu’il s’agenouille devant le syndicat des chefs d’à‰tat francs-maçons de l’organisation. Par ignorance de l’existence de ce document de la honte, nous avons tous qualifié la rétention de nos armes d’arbitraire et d’illégale. Mais force est de reconnaà®tre aujourd’hui que la Cédéao est dans son droit et entend profiter de cette position de force pour accomplir sa mission de partition de notre pays sur ordre de l’étranger. Le prix de son silence sur le forfait de nos anciens dirigeants, est sans doute l’acceptation des héritiers de ces derniers de la laisser se conduire dans notre pays comme en territoire conquis. Elle nous impose un médiateur, Blaise Compaoré, ouvertement de mèche avec nos envahisseurs et nous interdit de le désavouer. Elle nous fixe un ultimatum pour la formation de notre gouvernement avec l’approbation empressée de nos dirigeants. Elle nous impose l’installation de son QG opérationnel, dans ou près de Bamako, alors que ses chefs de guerre n’ont rien à  apprendre à  nos officiers subalternes et supérieurs, alors que Uaga, capitale du traà®tre de médiateur, est plus proche de la ligne de front. Dioncunda Traoré et son Premier Ministre gagneraient à  savoir que leurs suppliques comme les manifestations de colère de leurs compatriotes n’auront le moindre effet sur le syndicat des chefs d’à‰tat francs-maçons de la Cédéao aux ordres. En continuant de s’interdire toute réaction, l’armée nationale sera condamnée d’attendre la fin du moratoire de 30 (trente) ans, C’’es-à -dire l’année 2023 soit encore 11 (onze) années de disette, avant de pouvoir recevoir des équipements dignes de nom. l’unique moyen d’action et hautement coercitif à  l’endroit de la Cédéao est la révélation de la réalité et de la nature du moratoire signé illégalement par AOK, afin de l’invalider rapidement, eu égard à  son caractère anticonstitutionnel, déloyal et rétrograde. Il est grand temps pour Dioncounda Traoré de donner la preuve de l’engagement patriotique que lui prêtent ses partisans et ses thuriféraires en se démarquant, ici et maintenant, d’AOK et d’ATT. Mieux vaut se dépouiller de la peau d’un traà®tre que de continuer de l’endosser par peur de l’opinion nationale qui, pourtant, sait reconnaà®tre et pardonner un acte de courage réparateur d’une faute même si celle-ci est inqualifiable. Dioncounda Traoré ferait mieux de poser l’acte qu’il faut afin de récupérer et de réarmer nos soldats pour la libération immédiate du nord du pays. Dioncunda Traoré devrait enfin montrer que les souffrances de nos compatriotes du nord troublent ses nuits de sommeil, que leur longue attente sans fin annoncée, du fait des manœuvres de la Cédéao, ressemblera bientôt à  un mouvais souvenir.Dioncounda Traoré peut être assuré du soutien sans faille du peuple malien dans pareille démarche salutaire et honorable. Doumbi-Fakoly, écrivain.