CANAL+ Comedy Club : Pour la promotion des talents

CANAL+ Mali a fait un point ce mardi 25 février 2020 sur le concours Canal+Comedy Club qui ambitionne de favoriser la découverte de nouveaux talents humoristiques par la mise en place d’une plateforme facilitant leur promotion.

L’objectif de ce projet est de former et aider les jeunes humoristes maliens, de les mettre en évidence sur une plateforme qui leur permettra d’être identifiés par des promoteurs ou des mécènes. Ce qui permettrait à ces jeunes d’entamer une carrière mais aussi de hisser l’industrie de l’humour malien à l’échelle internationale.

Initialement prévu du 15 février au 21 février 2020, de nouvelles dates ont été ajoutées (28 février 01 Mars 2020) pour permettre à un maximum de talents de participer.

Selon le Directeur général de CANAL+ Mali Moussa Dao, CANAL+ travaille sur ce projet depuis près huit mous avec l’accompagnement et le soutien d’artistes tels Djely Moussa Kouyaté dit ATT Junior et Oumar Manet de la Guinée Conakry.  Ces deux artistes ont en commun d’avoir fait une formation en comédie à l’école nationale de comédie du Canada.

Ils serviront de coach et d’accompagnateurs pour ces jeunes amateurs de l’humour dans une langue (français) comprise par un grand nombre d’interlocuteur dans le monde. Car ce programme vise non seulement le Mali mais aussi le monde.

CANAL+  compte donc grâce à l’initiative CANAL+Comedy exporter les talents du Mali. La chaîne compte aujourd’hui 4 500 000 foyers d’audience sur le continent Africain. Il se voit ainsi créer un dispositif qui permet d’identifier les talents à travers son audience.

Le Directeur Dao a également souligné comme exemple le Québec qui génère 80 milliard de FCFA par an grâce à l’industrie humoristique. Un chiffre qui fait rêver, et dont le Directeur que cette manne financière une fois générée contribuera fortement au développement socio-économique du Mali. Ainsi donc ils se donnent les moyens de favoriser la création de ces vocations à travers de nouvelles opportunités économiques.

ATT Junior : « Sans formation, les jeunes n’iront pas loin »

Humoriste à temps plein, Djely Moussa Kouyaté est convaincu que c’est seulement la formation qui permettra à l’humour d’obtenir ses lettres de noblesse au Mali. Diplômé de l’École nationale de l’humour du Canada, après sa maîtrise en philosophie et un master 2 en marketing et communication, ATT Junior nous parle de son parcours, de ses projets et de « notre humour ».

D’où vient le surnom ATT Junior ?

Lors de mon passage dans l’émission « Éclats de rire » de l’ORTM, j’ai imité le Président de l’époque, Amadou Toumani Touré ATT. En la diffusant, les réalisateurs ont choisi de sous-titrer ATT Junior, un nom que je porte depuis et qui m’a porté chance quelque part. Cela en a amené certains à me suivre et à découvrir ce que je fais. Depuis, je fais d’autres types d’écriture. L’imitation a été un point de départ, mais j’ai découvert d’autres choses, aussi belles et intéressantes, dans l’humour.

Comment êtes-vous arrivé à l’humour ?

Je fais du stand up, un art urbain créé aux États Unis par des élèves rejetés par le Conservatoire. Ils sont allés avec leur micro dans la rue et ont imposé leur style. Mais ces humoristes ont fini par trouver le temps de leur prestation court. Ils l’ont donc prolongé à une ou deux heures au lieu de cinq minutes, en forme de one man show. Le stand up peut être observé et suivi lors d’une formation. J’ai eu la chance d’obtenir un diplôme de l’École nationale de l’humour du Canada où l’on acquiert une formation de formateur.

À l’école nous avions une formation de théâtre, incluse dans le programme de l’établissement. Une matière à part entière, à laquelle j’ai pris goût. J’étais toujours premier. L’envie venue de là, mais mon premier professeur de théâtre, c’est mon père, qui a fait du cinéma aussi. Je m’inspirais de lui en reprenant ses blagues, ensuite je lui demandais conseil. C’est en 2003 que j’ai choisi de faire du stand up, parce que l’on n’a pas besoin d’attendre les autres pour jouer, comme au théâtre.

Vivez-vous de votre art ?

Oui, c’est le métier que je fais à plein temps. Je suis marié, j’élève mes enfants, j’ai construit ma maison… Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu, mais pour demain j’ai peur. Si on ne professionnalise pas ce domaine, il va disparaître chez nous d’ici quelque temps. L’humour a évolué, il faut s’adapter et se former.

Existe-t-il un humour africain ou malien… ?

L’humour est culturel. Nos réalités ne sont pas les mêmes. Ce qui fait rire ici ne fait pas forcément rire ailleurs. Mais nous apprenons que nous pouvons puiser dans chacune des cultures pour faire rire. Il y a des thèmes qui intéressent tout le monde, comme la pauvreté, la scolarisation des filles, …

Comédien, humoriste, acteur, chroniqueur… Avez-vous envie de vous spécialiser ?

Quand on fait du stand up, on travaille avec plusieurs personnes, qui ont plusieurs spécialités. Des personnes qui apportent chacune leurs connaissances dans le spectacle. À force de travailler avec un ingénieur de son, un réalisateur, un chroniqueur, on apprend de tous ces métiers. Si je devais me spécialiser, je serais réalisateur. Je rêve de faire des films avec des effets spéciaux au Mali.

Quels sont vos projets?

J’ai donné un spectacle le 20 avril dernier à Paris. Ce n’était pas pour la communauté malienne, j’ai décidé de jouer pour la France. Un succès. Le spectacle, intitulé « Aller retour », a été bouclé à Bamako le 3 mai avec d’autres humoristes, afin de partager la scène pour contribuer à l’essor de la culture, selon ma philosophie. Un autre projet est un grand festival, que je prépare pour bientôt.

Je suis en train de mettre sur pied un spectacle gratuit à Bamako, prévu pour le 26 juillet, pour la paix et la réconciliation. Chacun contribue à sa manière à construire ce pays et ma bouche est une arme qui guérit et qui fait rire.

Je dois me rendre aussi en France pour la Nuit du Mali et au Canada pour le « Rire à Montréal ». Je suis également sur le tournage de Ma Grande famille et je prépare une nouvelle série. Je donne aussi une formation gratuite à des jeunes sur ce que j’ai reçu.

Comment se porte l’humour malien ?

Ça n’évolue pas. Il faut faire la différence entre faire des vidéos et faire un spectacle. Sans formation, les jeunes n’iront pas loin. Et si nous ne travaillons pas, il n’y a pas d’avenir.

« Inchallah », le tartuffe de Molière adapté à Bamako

l’agence culturelle bamakoise (BlonBa), principalement active dans le théâtre, l’audiovisuel et la communication est à  sa 14ème création. Ses spectacles ont été présentés en France, en Belgique, au Luxembourg, au Canada, au Sénégal et en Guinée. Intitulé ‘’Inchallah » comme pour dire ‘’si Allah le souhaite », ce spectacle de Kotèba écrit par le metteur en scène Alioune Ifra Ndiaye adapte pour la première fois le tartuffe de Molière dans la capitale malienne. Cette comédie célèbre a été jouée la première fois au château de Versailles, le 12 mai 1664 dans le cadre de trois grandes journées de fête intitulées « Les Plaisirs de l’àŽle enchantée». Dans ce spectacle donné le 6 février dernier à  l’institut français du Mali, inchalla, on assiste à  une comédie o๠les auteurs nous font entrer dans une famille naà¯ve et paisible, soudain troublée et désunie par la seule présence d’un Imam hypocrite et faux dévot. Ladji est en retraite spirituelle dans la maison familiale. Il a su s’emparer de l’esprit de la mère, Tantie Ami, et de sa fille, le député Fifi. Cependant, Ladji ne jouit des mêmes faveurs auprès du domestique de maison Krémant, un bwa chrétien, témoin de tous ses «petits jeux » et scandalisé de l’emprise qu’il a obtenu sur sa maitresse. Jouée par des comédiens de talents, Petit Guimba, Ismo, Tièblé Traoré, NDji Traoré, Alima Baldé, Adama Bagayogo, cette adaptation mérite le déplacement le 21 février au Palais de la culture Amadou Hamapté Bâ à  travers six extraits pour une soirée pleine d’humours et de gaieté.

Comédie : Adama Doumbia, un talent à l’état pur

A moins d’un an de compagnonnage, le jeune comédien, Adama Kodiougou Doumbia fait désormais partie des comédiens vedettes de Yélébougou. Grâce à  son talent inné de comédien, hérité selon lui de son père, le jeune de 26 ans a réussi, avec la manière, à  se faire une place dans le petit cercle des comédiens du pays. « Toute notre famille est reconnue au village pour sa propension à  égayer les gens si bien qu’aucune cérémonie de réjouissance ne se passe sans qu’elle ne soit associée », témoigne Adama Kodiougou Doumbia dans un éclat de rire. Tout a débuté l’année dernière à  l’occasion du lancement d’un test de recrutement de l’agence de communication Fanaday. Convaincus par la grande qualité du jeune Doumbia, ses amis l’informent du recrutement et tentent tant bien que mal de le convaincre. « Dans le « grin », J’assurais tout le temps l’animation au point que mes absences y étaient lourdement senties. Mes amis ont estimé qu’au lieu de les faire rire gratuitement, autant monnayer mon talent avec Yélébougou». Parmi les amis l’ayant encouragé, il y a Moussa Tall, à  l’endroit duquel il ne tarit pas d’éloges, fait aujourd’hui office de manager pour lui. Il prend un temps d’hésitation, histoire de convaincre quelques parents du village qui finirent par donner leur accord. Le choix de son père est acquis d’avance. En effet ce dernier a déniché très tôt chez son fils le talent de comédien et désirait qu’il passe par l’Institut national des Arts(INA), en section Arts dramatiques, pour devenir comédien. Avec la bénédiction des siens, le détenteur d’un Certificat d’Aptitudes professionnelles(CAP), en à‰lectricité-Bâtiment, obtenu en 2008, décide de franchir le pas. Il réussit avec brio au test grâce à  son aisance à  mieux articuler les mots en langue Malinké qui ne laisse personne la bouche fermée. Tombé sous le charme du talent du jeune homme, l’animateur vedette de l’émission Yélébougou, Koman Diabaté, l’autorise à  faire une prestation comique le jour même du test à  l’hôtel Radisson. Un franc succès Pour un coup d’essai, l’enfant de Séléfougou, dans le cercle de Kangaba réussit un coup de maà®tre. Il séduit l’assistance et gagne du coup la confiance et l’estime de plusieurs fans. Au nombre de ces nombreux fans de la prestation inaugurale de Adama K. Doumbia, figure son homonyme, Adama Berthé, le maire du Centre secondaire d’Etat civil de Hamdallaye, en commune IV du district de Bamako. Ce dernier, de l’avis du comédien, fait beaucoup pour lui. La voie est ainsi dégagée pour le jeunot. Deux jours plus tard, revoilà  Adama Kodiougou sur scène à  l’occasion des festivités du 22 septembre 2013 au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ. « Grâce à  Dieu, la prestation au Radisson à  été un bon déclic. Depuis ce jour, je ne rate aucune sortie de Yélébougou et rencontre un franc succès auprès du public », se réjouit-il. Sur scène, il se passe pour un broussard éveillé d’o๠son nom de comédien Gawa Chouwalen ( ici le broussard éveillé en Bamabara), appellation désormais retenue par ses fans. Le fils de Nassou Traoré s’inspire très souvent de l’actualité qu’il interprète sous l’angle du cousinage à  plaisanterie, surtout entre les (Malinké) et les Sarakolés. Il s’inspire aussi naturellement des anecdotes et histoires malinké. Seul garçon d’une fratrie de six enfants, Adama Kodiougou Doumbia assure percevoir une somme encourageante par prestation. Ce qui est important, affirme-il, C’’est la notoriété et l’ouverture qu’offre Fanaday pour le comédien qu’il est. Et de confesser : « grâce à  Yélébougou, je suis sollicité pour quelques petites prestations dans les différents établissements scolaires notamment de la commune IV. La comédie finira-t-il par prendre le dessus sur l’électricité ? Le C’œur de Doumbia balance d’abord avant d’affirmer qu’il continue à  faire valoir ses compétences en électricité sur les chantiers. « La comédie ne m’empêche pas de faire mon boulot d’électricien », répond-il en reconnaissant un peu l’impact de la comédie sur son boulot. « En me voyant à  la télé, certains de mes clients pensent que je gagne beaucoup et préfèrent me zapper »., dit-il avec un brin de regret.

« Mali Safari » : un « Kotèrap » bientôt en spectacle à Bamako

En résidence pour un mois Nos trois artistes sont en résidence à  Banankabougou depuis la mi-mai et cela pour un mois. Objectif, susciter et encourager leur créativité sans que rien ni personne ne vienne les déconcentrer. Ainsi, ils essayeront de créer un spectacle musical qui mêle théâtre, rap, slam, danse, musiques traditionnelles et modernes. Bama Saba ou ‘les trois caà¯mans’ Le porte-parole du groupe, Amkoullel l’enfant peulh explique que le groupe s’appelle ‘Bama Saba’, les trois caà¯mans, qui sont le symbole de la ville de Bamako. Cette création a été réalisée en collaboration avec le studio Blonba d’Alioune Ifra N’diaye. l’idée est née pendant les matinées ‘yoyoyo’, un spectacle fait pendant les vacances et au cours duquel, les trois inséparables offraient des concerts aux jeunes en vacances au Blonba. Ces matinées étaient assez appréciées par les jeunes qui n’avaient aucune autre distraction pendant les trois mois de vacances allant de Juillet à  Septembre. « Dans l’univers musical malien, il n’y a pas assez d’union, de collaboration, raison pour laquelle nous avons pensé à  nous mettre ensemble et organiser une matinée. C’est par la suite que d’autres idées sont nées, notamment Bama Saba, explique King. » Quand les matinées « yoyoyo » inspirent la création Amkoullel explique que les matinées ‘yoyoyo’ 2009, servaient aussi de tremplin pour les jeunes artistes, parmi lesquels ils choisissaient les meilleurs pour les encadrer. C’’est ainsi qu’est née l’Association pour le hip hop au Mali (AHM). Suite à  cela, le trio réalisera un titre représentant les matinées yoyoyo suivis d’un clip qu’ils vont intituler ‘Bama Saba’. l’enfant peulh indique qu’à  partir de ce clip, ils ont décidé d’améliorer l’écriture de cette chanson en allant vers une comédie musicale qui parlerait du Mali. ‘Mali Safari’ verra donc le jour. Les textes seront écrits par Alioune Ifra N’diaye et Jean Louis Sagot-Duvauroux. Metteur en scène et réalisateur français, ce dernier a déjà  travaillé sur de nombreux projets d’écriture avec Alioune N’diaye. Mali safari, une comédie musicale en gestation La comédie musicale ‘Mali Safari’, est donc la version corrigée et améliorée de ‘Bama Saba’. l’histoire met en scène trois jeunes maliens de catégorie sociales différentes, reflet de la société africaine actuelle : Da Marifa (Ramsès du Groupe Tata Pound), Bamanan number one (King) et Mc Nôno kènè (Amkoullel). Tous les trois sont candidats au baccalauréat, et leurs aventures dépeignent le vécu quotidien des maliens : l’exil, les difficultés économiques, les situations politiques anti-démocratiques, l’exploitation des enfants, la pauvreté endémique, l’école et la prise de conscience. Le premier personnage, Da Marifa, est un enfant de la rue issu d’une famille nombreuse. Il a été placé chez un marabout qui l’exploitait et l’obligeait à  mendier. Mais il réussira à  s’échapper et sera recueilli par un professeur de lycée qui lui donnera les moyens d’aller à  l’école, seul gage de réussite sociale. Le personnage bégaye, raison pour laquelle il ne dit que des citations à  l’imparfait du subjonctif! Il représente la couleur rouge du drapeau, c’est-à -dire tout ce qui est souffrance, effort, lutte et intégrité. Le second personnage, Bamanan number one est joué par Lassy King Massassy, paysan représentant la couleur verte, symbole de la terre, de la verdure. Il est cultivateur, commerçant et vit en périphérie de la ville. Son grand frère est parti à  l’aventure en lui laissant sa femme est ses 6 enfants à  charge. Il fait partie de la classe moyenne de la société. Le troisième et dernier personnage est Mc Nônô Kènè, le fils à  papa et enfant gâté de la bande, pour qui l’argent n’est pas un problème. Il est la couleur jaune du drapeau, couleur de l’or, et de tout ce qui brille. Après l’épisode du bac, les trois jeunes se retrouveront à  l’étranger et vivront des aventures sources de prise de conscience, qui les mèneront finalement au retour. Ce compte moderne, qui allie musique traditionnelle, rap, slam et danse est un cri du C’œur de ces trois artistes talentueux, représentants de la jeunesse malienne. La direction artistique assurée par Alioune Ifra Ndiaye donnera à  la comédie musicale un cachet tout particulier, qui en fera sans doute un grand succès.

Kary Bogoba Coulibaly, l’homme orchestre de la comédie malienne

Fils du célèbre percussionniste ségovien Bogoba Coulibaly, Kary est issu d’une famille de musiciens. Dès l’âge de 5 ans, il apprend à  jouer au balafon grâce à  son frère ainé Arouna. Il accompagnait ce dernier dans les soirées culturelles et concerts en plein air. Lors des biennales artistiques et culturelles des années 70, il accompagnait les musiciens et jouait dans des pièces de théâtre. En 1982, Kary entre à  l’institut national des arts (INA) et obtient son diplôme d’art dramatique en 1986. A l’INA, il fera la rencontre de plusieurs comédiens avec qui il formera en fin 86, la troupe gnôgôlon. Bien qu’étudiant dramaturge, il se perfectionnera auprès de ses ainés musiciens de l’INA. Il apprend la guitare électrique et la guitare traditionnelle, le cora, le piano, la batterie. C’’est cette polyvalence dans les instruments musicaux qui va lui valoir ce surnom de ‘l’homme orchestre’.Son entrée à  l’INA, coà¯ncide avec la sortie du célèbre musicien et chanteur Habib Koité. Il enregistrera d’ailleurs un morceau sur le 1er album d’Habib o๠il joue la guitare et la batterie. Le responsable de la section musique de l’époque lui offrira sa 1ere guitare en 1983. Kary interprète de nombreux rôles dans des théâtres amateurs montés à  l’institut avec ses amis. Son 1er grand rôle dans une pièce de théâtre sera dans la pièce ‘moi seul’ de l’écrivain ivoirien Bernard. B. Dadié. Kary met en place un groupe musical dénommé ‘tobodji’ en 1997. Ce nom est issu d’une chanson qu’il a interprété avec le musicien Toumani Diabaté en 1996. Ils se produiront lors de concerts et cérémonies de baptême, mariage et autres. Naissance d’une troupe ‘gnôgôlon’ A sa sortie de l’INA, Kary s’associe avec ses promotionnaires pour créer l’une premieres troupes théâtrales du Mali ‘gnôgôlon’ en 1986. Cette troupe est crée suite aux conseils du dramaturge français Philipe Dossier. Parmi les initiateurs, on peut citer Kary Coulibaly, Malick Dramé, Salim Sylla, et Tènèma Sanogo, piliers de la troupe. Kary se fera ainsi connaà®tre du grand public à  travers le gnôgôlon et ses productions dans les quatrre coins du pays. En 1998, il se fait remarquer par le cinéaste burkinabé Sotigui Kouyaté, grâce à  son rôle dans le rêve du python de Dani Kouyaté. Sotigui Kouyaté, Habib Dembélé et Alioune Ifra N’diaye créent ‘le mandéka théâtre’. Ils avaient besoin d’un acteur réunissant un certain nombre de critères : Chanteur, comédien et musicien à  la fois. Et, Kary réunissait tous ces critères. C’est le debut d’une carrière internationale. Grâce au mandéka théâtre, Kary se fait connaà®tre de Dakar à  Ouagadougou, en passant par Abidjan et plus tard, le monde entier. La comédie et aussi la production… A cause de ses multiples déplacements en dehors du pays, Kary se fera remplacer dans la troupe gnôgôlon. En 1997, il élargie son groupe musical tobodji à  une troupe artistique et culturelle. Il recrutera les jeunes talents de la comédie et de la musique. Il organise des comédies musicales avec sa troupe et passe même à  la production d’artiste. Kary devient manager et producteur de la diva du wassoulou, Salimata Sidibé pour qui il compose des chansons. Musicien compositeur, arrangeur, l’homme touche à  tous les domaines de l’art en général. Cependant, sa plus grande passion reste le théâtre. En Février 2008, il initie ‘le comédie club de Bamako’. C’’est une première du genre qui se tient tout les 1ers vendredi du mois à  l’espace culturel Bouna. Ce ‘comédie club’ met en scène tous les grand humoristes maliens et les comédiens en herbes. l’enfant de Ségou tourne dans des films comme : Sanoudjè de Boubacar Sidibé, Yèlèma de Mamou Cissé d’o๠il hérite son surnom ‘Madou Wôlô’, La Genèse de Cheick Oumar Sissoko, Sia le rêve du python de Dani Kouyaté… Il interprète le rôle de Djanguinè le musicien du bar, dans le site com ‘Grin’ qui passe une fois par semaine sur la chaine nationale. Kary Coulibaly est marié et père de plusieurs enfants comme il le dit. Préférant se taire sur le nombre d’enfants qu’il possède. Son prochain spectacle est prévu pour le mois de septembre prochain au centre culturel français de Bamako.