Hélène Diarra, le rire comme une seconde nature…

Un teint ébène, un sourire blanc comme neige, Maimouna Hélène Diarra, communément appelée Hélène, est l’une des comédiennes maliennes de talent. De son enfance à  San, o๠son père y était juge à  l’époque., elle se dirigera vers la comédie. Et C’’est en 1975 après le passage du célèbre groupe «Â KOTEBA » avec les Aguibou Dembélé, Racine Dia, Ousmane Sow, Bruno Maiga qu’Hélène se découvre une passion pour le théâtre. De l’INA au petit écran… Orientée tout d’abord à  l’IPEC pour poursuivre des études d’enseignant, Hélène a dû faire un transfert pour intégrer une école ou elle avait la capacité de développer ses connaissances en français et en littérature. C’’est ainsi qu’elle intégra l’Institut National des Arts de Bamako pour suivre des cours d’art dramatique, de théâtre et de littérature. En 1982, Hélène décroche son premier rôle à  l’écran dans «Â Fin Yè » du célèbre réalisateur malien Souleymane Cissé. A l’époque, le métier de comédien était très mal perçu mais cela n’a pas empêché Hélène d’aller de l’avant : «Â les gens ont réalisé peu à  peu que le théâtre était le reflet de la réalité ». l’une de ses meilleures productions fut le «Â Gouverneur de la Rosée » réalisé lors de sa formation à  l’INA et C’’est même dans cette production que nait son personnage de vieille personne. Fonctionnaire mais joyeuse… Actuellement agent à  l’ORTM, Hélène exerce également aussi le métier de fonctionnaire de l’Etat, d’Assistante de presse et de réalisation à  l’ORTM. Elle a remporté plusieurs mérites tout au long de sa carrière, il s’agit entre autre du Trophée de la meilleure comédienne de l’Afrique de l’Ouest, de l’Icône du cinéma Africain à  Abidjan, d’un diplôme lors des célébrations du cinquantenaire du Mali et parmi les artistes qui ont été proclamés, elle en est sorti deuxième. Elle a également été décoré Officier de l’ordre National, Chevalier de l’ordre National. Par ailleurs, Hélène lance un cri de C’œur aux Maliens pour qu’ils s’entendent, car l’heure n’est pas vraiment aux manifestations ni aux revendications. Elle ajoute que «Â nous devons tous avoir une pensée pieuse pour le nord, nous mobiliser pour soutenir nos militaires, ne serait-ce que moralement ». Elle invite ainsi le peuple malien à  garder l’union sacrée. Parce qu’avec la guerre tout est arrêté : plus de productions, plus de spectacles !

Amsétou Sanogo : la promesse d’un bel avenir dans le cinéma

«Â Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années », écrit Corneille dans le «Â Cid ». Amsétou Sanogo en est une ! A son jeune âge elle aura vite franchi des étapes que d’autres rêvent encore d’atteindre. Sa première apparition sur un plateau de tournage s’est faite lors de la réalisation du film «Â Commissaire Balla » du cinéaste malien Ladji Diakité. Dès lors, le talent de cette jeune dame a été vite détecté par les professionnels du cinéma. Cette première expérience marque le début d’une carrière jugée prometteuse. Notamment, par Mme Fatimata Traoré du Centre National de la Cinématographie du Mali (CNCM) qui lui a prodigué de nombreux conseils. «Â Je dois aussi ma carrière à  cette dame dont la disponibilité m’a été d’un grand apport. C’’est elle qui m’a poussé à  aller plus loin », juge la jeune actrice. Après le film «Â Commissaire Balla », Amsétou est sollicitée pour d’autres tournages. C’’est ainsi qu’elle participe à  des œuvres cinématographiques comme «Â Duel à  Dafa » du réalisateur Ladji Diakité, «Â Fantan-Fagan » (le pouvoir des pauvres), une coréalisation de feu Adama Drabo et de Ladji Diakité, «Â Minyè » (l’envie), de Souleymane Cissé, «Laisser mon mari » du réalisateur nigérian Jéry Romarus. Elle participe également au long métrage «Â Da Monzon » (de Sidi Fassara Diabaté) projeté en compétition officielle au dernier FESPACO. A ce jour, la jeune actrice aura participé à  sept films dont la plupart sont des longs métrages. Un début de carrière très prometteur pour un secteur o๠la concurrence est parfois rude. Ambition internationale En nourrissant l’ambition d’élargir sa carrière au plan international, pour devenir une comédienne de la trempe de Oumou Berhé dite «Â Dikorè », Fatoumata Coulibaly dite «Â FC’ », ou Maà¯mouna Hélène Diarra, notre actrice ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : «Je sais que le défi va être énorme. Mais J’adhère à  la thèse selon laquelle «Â à  C’œur vaillant, rien n’est impossible », dit-elle. Le plus impressionnant est que sa formation académique ne la prédestinait pas à  une carrière d’actrice. Etudiante à  la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Bamako (FSJP), comment s’est-elle retrouvée dans le monde du cinéma ? Amsétou raconte à  l’époque des classes primaires (particulièrement au fondamental, puis au lycée), elle participait à  des activités sportives et culturelles scolaires. Au fil des années, poursuit-elle, la comédienne Oumou Berthé dite «Â Dikorè », qui est la mère d’une de ses amies découvre en elle sa grande sympathie pour le cinéma et les plateaux de tournage. Après avoir détecté son talent d’artiste, celle-ci l’encourage à  aller s’inscrire à  la Direction nationale de la cinématographie du Mali. Quelques mois plus tard, ce fut le début d’une carrière très attendue : «Â Quand on ma contacté pour participer à  la réalisation du film «Commissaire Balla», je n’en revenais pas. Je me demandais, si J’étais vraiment à  la hauteur. Mais «Â Dikoré » m’a beaucoup encouragé. Aujourd’hui, je lui rends cet hommage mérité » nous a confié Amsétou Sanogo. Faire vibrer le cinéma malien «Â Mon plus grand souhait est que le cinéma malien retrouve ses années de gloire o๠des réalisateurs comme Souleymane Cissé et Cheick Oumar Sissoko ont remporté des Etalons d’or de Yennenga » au FESPACO. «Â Je sais que des efforts énormes sont entrain d’être abattus. Mais nous devons persévérer et être plus agressifs », ajoute t-elle. «Â Le cinéma est un monde merveilleux o๠les contacts, la chaleur humaine, le renforcement des liens d’amitié et fraternité sont très forts. Dans le secteur du cinéma, les acteurs sont de même père et de même mère », explique Amsétou. Qui dirige aujourd’hui au Mali l’association «Â Artistes du Monde ».