Le commandant Youssouf Traoré prend la tête du régiment des commandos parachutistes

La cérémonie était présidée par le commandant de la 3ème région militaire de Kati, le commandant Soumaà¯la Prosper Traoré en présence du chef d’Etat major adjoint des armées, le colonel El Hadj Gamou, ainsi que plusieurs autres hauts gradés. « Officiers, sous officiers vous avez désormais pour chef, le commandant Youssouf Oumar Traoré. Vous obéirez à  ses ordres pour tout service », C’’est en ces termes que le commandant Soumaà¯la Prosper Traoré a renvoyé à  ses fonctions le nouveau commandant du régiment des commandos parachutistes. Le porte-parole du régiment des commandos parachutistes, le lieutenant colonel Seydou Moussa Diallo a expliqué que cette cérémonie marque la réconciliation et la réintégration des commandos parachutistes dans la grande famille de l’armée. Diplômé de la Saint-Cyr en France en 2001, le commandant Youssouf Oumar Traoré est né le 23 Mars 1979 à  Bamako. Il fit ses études primaires et secondaires respectivement à  l’école de la cathédrale de Bamako et au prytanée militaire de Kati. Après son Bac, il fréquenta le prytanée militaire de la Flèche en France (option lettres et sciences humaines). Avant de rentrer à  Saint-Cyr, le colonel Traoré a subi plusieurs formations militaires au Gabon, au Etats-Unis, au Canada et en Chine.

Reconquête du nord Mali : les bérets rouges incontournables

Le 33ème régiment des commandos para est un corps d’élite de l’armée malienne. Communément appelés bérets rouges au Mali, ces hommes ont fasciné beaucoup de jeunes maliens qui voulaient devenir commandos para. Avec le leadership des bérets verts, les bérets rouges ont perdu de leur aura. Et pour cause, l’échec de leur tentative contre coup d’état du 30 avril a porté à  conséquence. Certains furent arrêtés, d’autres portés disparus. En bref le 33è régiment commando para n’existe plus dans le rang de l’armée malienne. Mais avec l’imminence d’une intervention de la communauté internationale au nord du Mali, le rôle des bérets rouges est largement revisité dans les milieux militaires et politiques. Boubacar Doumbia, ancien béret rouge témoigne : « le régiment des commandos para créé au lendemain de l’indépendance en 1961 a été au C’œur des défis auxquels les forces de défense et de sécurité ont eu à  faire face au Mali ». Ce vieux sexagénaire explique que ce régiment commandos para est composé d’éléments aguerris, formés pour les missions difficiles et doit au plus vite être restauré pour retrouver toute sa place au sein de l’armée malienne. Qui peut devenir un commando ? Face à  la complexité de la situation du Nord Mali, la reconquête du nord nécessite ces hommes formés pour occuper les premières ligne de front, poursuit notre interlocuteur, à  la retraite. Toujours, selon le lieutenant Boubacar Doumbia, le bataillon des commandos para est un corps de troupes aéroportées qui intervient dans ses situations difficiles. Dans ce corps d’élite, les candidats sont sélectionnés après la formation militaire de base de six mois. Ensuite ils sont soumis à  un test physique et moral pour intégrer le régiment. « Les candidats retenus sont ensuite soumis à  une formation rigoureuse de 45 jours à  deux mois appelée formation commandos ». Après ces différents étapes, les futurs commandos au cours de la formation doivent réussir six sauts (largage par avion) pour avoir le brevet de parachutage. Les éléments ainsi formés sont aptes et prêts à  intervenir sur tous les terrains et dans toutes les conditions pour accomplir n’importe quelle mission. La restauration de corps d’élite est une nécessité. Le président de l’assemblée nationale Younoussi Touré, lors de la session d’octobre 2011 avait souhaité l’unité de l’armée pour la reconquête du nord Mali.