Nettoyage à « Rail da » : les commerçants lésés

Ils ont été avertis ! Il s’agit de l’opération de libéralisation du trottoir qu’engage la mairie du district depuis quelques années pour rendre la ville de Bamako attractive surtout à  la veille du cinquantenaire.. C’’est pourquoi ceux qui s’entêtent à  les occuper malgré l’avertissement de la mairie, ont reçu le bonjour d’un bulldozer des forces de l’ordre. Les occupants des abords immédiats de l’axe Rail Da (propriétaires de kiosques vendeuses, étalagistes, magasins, points de ventes de carburants ….bref tous des débrouillards à  la recherche du pain quotidien) ont été expulsés sans ménagement. Les propriétaires de commerce qui avaient érigé des hangars pour se protéger du soleil, de la pluie …ont été sommés de démonter leur installation faute de voir leurs kiosques démolis avec tout le contenu. Imbroglio Le nouveau locataire de la mairie Adama Sangaré monte au créneau en faisant de la lutte contre l’occupation anarchique des rues son cheval de bataille. Le maire a affiché ses ambitions et laissé entendre que Bamako, en tant que vitrine du Mali, doit être une capitale présentable à  l’image de celle des autres pays. Une déclaration qui annonce la couleur. Cependant la question du Rail Da ( centre névralgique du marché autour des rails de Bamako ) tout comme celle de Dabanani ( marché central ) constitue un problème crucial et complexe. Ces deux lieux sont des endroits clés de l’activité économique. l’extension anarchique de la ville de Bamako, et la pauvreté généralisée des populations ont transformé nombre de nos concitoyens en commerçants occasionnels. Plus de 70% de la population y trouve son compte ; Selon un passant, les agents de sécurité (policiers, gendarmes et gardes) y gagnent aussi leur compte depuis que l’expulsion a commencé avec un per diem de 2000Fcfa par jour. Un enjeu de taille !