Annulation de spectacles : quels coûts ?

Les annulations de spectacles sont la hantise des organisateurs. Plusieurs facteurs, aussi divers qu’inattendus, les expliquent et elles sont l’occasion de pertes rarement couvertes. Une plus grande solidarité et une meilleure organisation du secteur semblent être les défis à relever.

Pandémie de Covid-19, intempéries, deuils nationaux ou autres cas de force majeure, les acteurs du monde du spectacle ont dû reporter ou tout simplement annuler beaucoup de manifestations ces dernières années.

« Compte tenu des réactions très mitigées depuis l’annonce de la tenue du spectacle, nous, opérateurs culturels maliens et ivoiriens, responsables et soucieux de créer un environnement de paix à travers l’Art, décidons de reporter le concert de Didi B à une date ultérieure », ont indiqué les organisateurs du concert de l’artiste ivoirien prévu pour le 24 septembre prochain. Une annulation de plus, qui intervient quelques semaines après celle du concert de l’artiste malienne Mariam Bah à Abidjan.

« En  termes  de pertes, cela représente beaucoup, parce qu’il y a des choses que l’on ne peut plus récupérer », explique Ismaël Ballo, dit Ballody, PDG de Prestige Consulting. Par exemple, pour la communication, les sommes investies dans la  stratégie, les publicités et autres ne peuvent être récupérées. Et, sur le plan logistique, certains frais engagés ne seront pas remboursés, poursuit-il. En avril 2021, après l’annulation du concert de Wizkid à la dernière minute, à cause des mesures prises par le gouvernement pour contrer la Covid-19, l’influençeur Ballinu Montana, qui organisait le concert, nous confiait avoir engagé 138 millions de francs CFA, dont 33 pour affréter un jet privé, et le reste pour la location des équipements, les cachets et la communication. Sommes non remboursées, assurait-il. Même si leurs causes sont différentes, les conséquences des annulations sont les mêmes. Les pertes occasionnées sont inestimables, surtout lorsque l’annulation intervient à quelques jours de l’évènement programmé.

Mais l’impact peut être plus ou moins grand en fonction des acteurs. « Certains artistes peuvent accepter des dédommagements parce que l’inexécution était indépendante de la volonté de l’organisateur. Mais ceux qui louent les salles de spectacle peuvent être moins compréhensifs », affirme un promoteur. Rien n’oblige les prestataires à rembourser, mais c’est surtout l’absence de mécanisme idoine qui touche le monde du spectacle, déplore-t-il.

L’assurance pour ces événements n’est pas une pratique usuelle ici. Le domaine est méconnu, même du secteur bancaire, qui ne lui fait pas confiance, explique Ballody, alors que les organisateurs de spectacles créent des emplois directs et indirects. Selon Aminata Bocoum, Directrice de l’Agence Influyence, les assurances ne s’occupent pas des annulations et gèrent seulement les éventuelles blessures qui pourraient survenir.

Fêtes de fin d’année : Où les célébrer à Bamako ?

Déjà aux couleurs de la célébration, avec  la décoration de certaines avenues, la capitale malienne s’apprête à vivre les fêtes de fin d’année.  Pour plusieurs hôtels de la capitale, impossible de déroger à la règle pour ce moment spécial destiné finir en beauté l’année qui s’achève tout en accueillant la nouvelle. Avec des tarifs jugés attractifs par les organisateurs, ces fêtes, qui ne sont pas toujours « rentables » pour certains, visent à maintenir les liens entre ces établissements et leur public.

« Fête destinée aux générations nées en 60, 70 et 80, c’est une occasion de se retrouver entre anciens du lycée ou de l’université », explique l’acteur culturel Alioune Ifra N’Diaye, lui-même appartenant à cette génération. Cette fête, plutôt « réservée »,  se tient régulièrement depuis 7 ans à l’espace culturel Blonba et regroupe des habitués. « Les nouveaux » qui veulent y participer doivent se faire parrainer. Et, contre une contribution de 30 000 francs CFA, les participants peuvent profiter d’un barbecue, danser sur les musiques de leur jeunesse, sans occulter celles du jour, et surtout partager leurs souvenirs, ajoute M. N’Diaye.

Ces festivités sont en tout cas une tradition bien ancrée que se prépare à perpétuer le groupe hôtelier Azalaï cette année encore avec la commémoration de la nuit de Noël et de celle de la Saint sylvestre, respectivement à Azalaï Grand Hôtel et Azalaï Bamako, ancien Azalaï Salam.

Ces « soirées classiques », qui constituent pour le groupe une occasion de permettre à ses clients de passer de joyeuses fêtes de fin d’année, sont aussi ouvertes au   public  pour s’approprier ses établissements. Entre animations particulières et prestations d’orchestres, les organisateurs prévoient un « mini marché de Noël » avec des objets d’art fabriqués par des artistes locaux. Une façon « d’offrir à ces talents locaux une vitrine pour s’exprimer », explique la responsable marketing et commercial du groupe, Madame Madjiè Zonvidé.

Pour permettre au plus grand nombre de célébrer ces fêtes et de découvrir le « nouvel Azalaï Bamako » rénové, « les tarifs sont abordables pour attirer tout le monde », assure Madame Zonvidé. À partir de 9 000 francs CFA pour les enfants de moins de 12 ans jusqu’à 25 000 francs pour un couple ou 18 000 francs par personne pour la nuit de Noël. Et, pour le réveillon du 31 décembre, ces prix vont de 32 000 francs CFA par personne à 60 000 francs le couple.

Rentabilité

« On ne perd pas de l’argent, mais ce n’est pas totalement rentable », répond Alioune Ifra N’Diaye lorsque se pose la question de la rentabilité de ces manifestations. S’il n’est pas l’élément le plus important, le coût de l’organisation reste déterminant pour bon nombre de structures. Car il s’agit « d’un gros effort en termes de communication ou de menus », explique M. Diallo, responsable commercial de l’hôtel Laïco El Farouk. Si l’établissement a l’habitude de célébrer les fêtes de fin d’année, il hésite encore à mettre en place une organisation en cette fin 2018. « C’est compliqué à mettre en place, seul », ajoute le responsable commercial. Pour le moment, il se contente d’enregistrer les « sollicitations à dîner » et met en place les menus en conséquence. Cependant, si ces demandes se confirment et atteignent un certain seuil, « nous serons obligés de le faire sous forme de fête », avoue tout de même M. Diallo.

Face à une faible demande, certains ont simplement fait le choix de renoncer à la fête. « Cette année est particulière, les gens n’ont pas d’argent. Et, lorsque nous faisons un sondage auprès de nos partenaires, ils préfèrent fêter en famille. Cela ne sert à rien de gaspiller de l’argent si ce n’est pas rentable », déclare, non sans amertume, Madame Kéita Rose, responsable de l’hôtel Mandé, qui a pourtant l’habitude d’organiser ces festivités.

Joindre l’utile à l’agréable

Fidèle à ce rendez de fin d’année, qui constitue une occasion de collecte de fonds majeure, le Lions club de Bamako perpétue depuis environ une vingtaine d’années le rituel. « Cela nous permet d’inviter nos sponsors, de nous retrouver en famille et de fêter ensemble », explique M. Baba Séid Bally, président du Lions club Bamako région 12. Ce dîner de gala, « soutenu » en musique par le mythique orchestre Taras, se tient encore cette année à l’hôtel Laïco Amitié de Bamako.

Si l’engouement pour ce rendez vous ne se dément pas, il varie cependant en fonction de l’année, confirme M. Bally. Et, pour s’adapter à ce contexte changeant, les organisateurs ont prévu, à côté de la carte de participation à la soirée, fixée à 40 000 francs CFA par personne, des « cartes de soutien », pour permettre même à ceux qui ne participent pas à la soirée de contribuer en fonction de leurs possibilités, précise le président du club.

Car ces fonds sont les moyens d’action de cette organisation, dont les piliers sont l’amitié et le social, selon son président. En effet, « ce club service d’environ 1 500 000 membres à travers le monde » apporte un soutien annuel à l’Institut d’ophtalmologie tropicale de l’Afrique de l’Ouest (IOTA), estimé entre 500 000 et 3 000 000 millions d’euros, selon les années. Rappelant que c’est le Lions club qui a mis en place le Centre diabétique de Bamako et le président du club Bamako exprime le souhait de l’organisation de faire de ce centre un plus grand espace, capable de prendre en charge toutes les maladies opportunistes liées au diabète.

Dynamique positive

« Accueillir la nouvelle année dans la joie », c’est aussi contribuer à la décrispation de la situation, à en croire certains organisateurs.  « Passer vers la nouvelle année dans la joie », c’est presqu’un devoir pour M. Stéphane Oumayo, directeur commercial de l’hôtel Radisson. Il s’agit en effet pour lui de perpétuer « une tradition » et  de remercier ceux qui les ont accompagnés tout au long de l’année.

Si la situation du pays a failli les faire renoncer, les responsables de l’espace culturel Blonba estiment nécessaire leur contribution à la rendre plus positive. « Il y a deux ans, on se demandait si on devait vraiment l’organiser. Mais cette année on ne s’est pas posé de questions. On pense que le pays émerge, même si on aurait souhaité que le rythme soit plus prononcé. On y participe. Il faut qu’on continue à entretenir la confiance. La défiance a pris trop de place », justifie le directeur de Blonba.

À l’instar de plusieurs chaînes de télévision, Africable Télévision ne veut pas rester en marge de la fête. La chaîne envisage « une programmation spéciale pour le 31 décembre », explique M. Sékou Tangara, le directeur de l’information de la chaîne. Un programme qui doit se dérouler sur 2 sites, selon les responsables. Une soirée en studio se tiendra donc parallèlement à un « show » organisé au Monument de l’Obélisque, à Hamdallaye ACI, avec des prestations d’artistes et d’humoristes. Le programme en studio aura en plus une particularité cette année, en relayant les  « vœux des Présidents » des pays africains, surtout ceux prononcés sur « les chaînes partenaires », précise M. Tangara.

En attendant d’obtenir les autorisations nécessaires, à cause du contexte sécuritaire, les responsables estiment que ne pas céder à la peur est la meilleure façon de répondre au terrorisme, même s’ils disent comprendre les mesures de prudence.

Les artistes aussi, qui seront un peu partout sur les différentes manifestations, honoreront les rendez-vous avec leurs fans. Comme Oumou Sangaré, qui, avant sa traditionnelle soirée à son hôtel le 31 décembre, offrira un concert gratuit au monument de la Tour de l’Afrique le 29 décembre, dans le cadre de la célébration de ses 30 ans de carrière.

Kino – concert : Un duo cinéma – musique

La structure Baniko House, spécialisée dans la production d’images, organise le samedi 3 mars 2018 Kino – concert, à l’espace culturel Moffou. Une projection du film Ngunu Ngunu Kan de la jeune réalisatrice Soussaba Cissé et une séance de questions – réponses sont prévues.

Kino-concert est une initiative pour promouvoir le cinéma et la musique, notamment en valorisant les jeunes réalisateurs. Le concept a vu le jour en Europe, il y a une trentaine d’années. « Le concept est un peu méconnu au Mali. Nous faisons la promotion du cinéma et de la musique en même temps », déclare Mohamed Diallo, coordinateur de l’évènement.

La soirée débutera par la projection d’un film, « Ngunu Ngunu Kan » de Soussaba Cissé, une jeune réalisatrice malienne. « Ngunu Ngunu kan » est son témoignage, enrichi de nombreux autres, pour que la vérité soit dite et que le Mali ne connaisse plus jamais la crise qu’il a traversée. « Nous vivons encore les séquelles de la crise et la culture est l’un des secteurs les plus affectés par ses conséquences. Ce film est d’actualité », explique le coordinateur. Selon Soussaba Cissé, « mon film parle du chaos de 2012. C’était le meilleur moyen pour moi de lutter contre les mauvaises informations et les rumeurs qui circulaient à Bamako au moment de cette crise, du fait, qu’on ne nous informait pas comme il le fallait ». Elle ajoute « pour certains, cette crise était un problème entre les Touaregs et les Sudistes. Que l’on soit du nord ou du sud, nous sommes tous d’abord des Maliens ». Kino – concert permettra aux spectateurs de bénéficier d’une séance de débats avec la jeune réalisatrice. En outre, de nouveaux concepts, avec de la danse, seront proposés par les organisateurs, avec la participation des étudiants du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasséke Kouyaté et de l’Institut National des Arts (INA).

Kino – concert se veut un cadre d’échanges et de partage avec les jeunes du Mali, afin qu’ils prennent leur avenir en main. « 2018 est aussi menaçant. Chacun est occupé par ses petits problèmes, alors que les vrais problèmes sont là, telle que l’élection présidentielle prochaine. Il y a des personnes qui ne savent même pas pour qui elles vont voter ou pour qui battre campagne », explique Soussaba Cissé. Pour le coordinateur du kino – concert, il faut que les jeunes s’engagent et ne restent pas en retrait des mouvements politiques, afin de prendre leur destin en main. Dans les jours à venir, les organisateurs espèrent multiplier ses collaborations pour apporter un plus à la jeunesse.

 

Niska met le feu à Bamako

C’est l’événement de ce début d’année qu’il ne fallait pas rater. Comme attendu, Niska a mis le feu au Palais des sports hier dans un concert chaud bouillant. De passage dans la capitale malienne dans le cadre de sa tournée « Afrika Commando tour » Le concepteur de « Charo » a assuré un show d’un peu plus d’une heure non stop devant un public entièrement  conquis.

La star du rap français est montée sur scène aux alentours de 3h30. Après une première partie assurée, et de fort belle manière par de jeunes MC locaux. Dans le lot, se détache Wee Soldat, la toute nouvelle signature de Wati B, qui a enchanté le public comme à son habitude.

Niska a joué une bonne partie de son répertoire avec des titres phares comme « Gros Bonnet » « Matuidi Charot », « BOC » ou encore « Réseau » avec lequel il a terminé son show dans une ambiance déchaînée, flashs et lumières de portable en exhibition.

La surprise du  »Charo » a été la présence de Sidiki Diabaté qui est monté sur scène juste pour le titre « C’est bon ». Niska a par ailleurs partagé toute la scène avec son bras droit avec qui il a fait des démos de danse qui ont ébloui le palais.

L’auteur de « Commando » s’est dit satisfait à la fin du concert, tout en projetant prochainement un nouveau show inédit dans la ville des trois caïmans.

La tournée « Afrika Commando Tour » se poursuivra sur d’autres villes du continent . En attendant, Bamako peut se targuer d’avoir déjà vécu le « sale » de Niska.

 

Fally Ipupa rend Bamako « Tokoos » !

Salle comble ! Le défi n’était pas difficile à relever pour la star congolaise qui compte un grand fan-club au Mali. Le concert de ce 6 janvier aura été à la hauteur de leurs attentes, malgré l’attente…

Annoncé comme le concert évènement de ce début d’année, le show du chanteur-producteur Fally Ipupa était organisé par Momo Uno Events. L’artiste de 39 ans dont la carrière a débuté au sein du groupe Quartier Latin dont il fut sociétaire de 1999 à 2006, en est à son septième album en dix ans, intitulé Tokoos.  Parmi lesquels un disque d’or.

A 23 h, la salle de sport érigée en salle de spectacle pour l’occasion, commence à remplir, le monde afflue jusqu’à 1h-2h du matin. Il faut dire que le public bamakois n’est pas très matinal. Pour faire patienter cette foule en désir d’ambiance, la production a invité plusieurs artistes maliens. Ainsi se sont succédés, Nigga Fama, Amy Yerewolo, Iba Diabaté, ainsi que Virginie Dembélé en play back. Une mise en bouche appréciée par le public qui attendait l’arrivée du Crooner de Kinshasha. Ce n’est qu’à 2h45 que Fally Ipupa entre en scène sur un roulement de Rumba congolaise. Une tradition respectée, car l’artiste fait ses premiers pas dans ce genre musical d’Afrique central. La ballade d’entame est suivie de la vie belle, une chanson qui n’est pas sans rappeler celle dans le film éponyme porté par Papa Wemba.

Fally embarque son public dans un show en transe continue, interprétant des chansons ancrées dans les thématiques de la vie quotidienne : les relations hommes-femmes, l’amour, la vie, l’espoir… Découvert au public comme meilleur danseur de Koffi Olomidé, il s’impose désormais comme étant cet hériter naturel de la vague des artistes congolais comme Papa Wemba et Koffi Olomidé, mais surtout comme celui qui a su s’adapter à la mutation de la musique africaine dans sa phase pop modernisée.

Il faut signaler que ce deuxième concert au Mali, l’artiste s’est déplacé avec un staff de vingt personnes, composé de ses neufs musiciens instrumentistes, sept magnifiques danseurs et ses deux choristes. Un boys-band musclé, pro en déhanché. L’ambiance de cette salle plongée dans le noir, éclairée par les lumières blanches des smartphones et le jeu de lumière savamment orchestré, est électrique. Un chanteur doublé d’un danseur hors-pair fait sa traversée noctambule dans une symbiose parfaite avec son public de cœur qui lui fait chœur. L’artiste enraciné dans ses premières passions la Rumba et la danse est confiant, car le répertoire interprété est maîtrisé par son public avec lequel, le jeu consiste à demander les titres tant attendus. Dans un show presque sans interruption, il enchaîne certains titres de son dernier album Tokoos, presque tous des hits, entonnant tour à tour : jeudi soir, mannequin, original, bad-boy, etc.

Eloko Oyo réclamé, Fally Ipupa apparait, habillé comme dans le célèbre clip : accoutrement traditionnel de son terroir, tenue en raphia de palmier et de coiffe de chef. Le public reprend avec lui l’air qu’il maîtrise parfaitement et c’est avec ce morceau que l’artiste met fin à une heure et demi de show, trop vite passées. Ce fut Tokoos !

Et pour boucler en  beauté la boucle, Fally Ipupa et l’organisateur du spectacle Momo Uno Events ont offert aux enfants des militaires disparus aufront, une somme de dix millions, remis à Madame Keita Aminata Maiga.

Fusillade à Las Vegas : au moins vingt morts et une centaine de blessés

 

Au moins vingt personnes sont mortes et une centaine d’autres ont été blessées dans une fusillade qui a éclaté dimanche 1er octobre au soir  à Las Vegas, dans l’ouest des Etats-Unis, a déclaré le sherif de la ville, Joe Lombardo.

Le journal Las Vegas Sun rapporte que des coups de feu ont été tirés contre plusieurs personnes lors d’un concert de musique country qui se tenait en plein air près de l’hôtel-casino Mandalay Bay, situé sur Las Vegas Boulevard, une des principales avenues de la ville.

Les circonstances de cette fusillade restent floues et les mobiles du tireur sont encore inconnus. Selon le shérif, plusieurs officiers de police présents au concert pourraient figurer parmi les morts.

Un suspect neutralisé

La police de Las Vegas a affirmé qu’elle avait neutralisé un suspect et que, « à ce stade », elle ne pensait pas qu’il y ait d’autres tireurs. Le tireur a été repéré au 32ème étage de l’hôtel Mandalay. Il s’agit d’un résident de la ville, et sa compagne est actuellement recherchée, a précisé le shérif lors d’une rapide conférence de presse.

La police s’est déployée en force et a fermé la partie sud du boulevard, « Las Vegas Strip », alors que les témoins ont fait état de coups de feu tirés depuis l’hôtel. Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent les spectateurs assistant à un concert de musique country. Les forces de l’ordre ont fermé une partie de l’avenue et ont demandé aux habitants d’éviter la zone.

« Des centaines de coups de feu »

« Je pense avoir entendu entre 100 et 130 coups de feu », a raconté Joe Pitzel, qui assisait au concert, à la chaîne d’information américaine CNN.

« On a entendu des centaines de coups de feu », a confirmé une autre personne présente au concert à CNN, « ensuite ça s’est arrêté pendant une minute, puis ça a recommencé… ». Plusieurs témoins ont fait état d’une série de coups de feu à l’arme automatique pendant près de 5 minutes, de scènes de panique et d’un vaste mouvement de foule.

 

 

 

Joss Stone, la parenthèse enchantée…

Il y a de ces moments de grâce qui marquent l’esprit d’un mélomane. Ceux qui ont fait le déplacement de l’Institut français de Bamako pour le concert de l’artiste britannique ne risquent pas de l’oublier de sitôt.

Une voix et une guitare.

C’est en tout en pour tout l’armada déployée par la chanteuse. Une voix chaude et pleine, une guitare acoustique grattée avec complicité par un instrumentiste partie prenante du show. Car, malgré la frugalité du dispositif, c’est à un véritable spectacle qu’ont eu droit les quelques 300 spectateurs qui ont partagé « ce moment hors du temps ». « C’est incroyable, une voix pareille! » s’enthousiaste l’un  d’entre eux qui tient à peine assis. Joss Stone, c’est 10 ans de carrière, 7 albums et 14 millions d’albums vendus. Considérée comme l’une des artistes britanniques les plus prolifiques de sa génération, elle a partagé la scène avec les plus grands et court les plus scènes prestigieuses.

C’est une ambiance intimiste que recrée à chaque spectacle la chanteuse qui s’est lancée depuis 2013 dans un tour du monde. Son « Total World Tour » lui permet ainsi depuis quatre ans de se produire dans tous les pays de la liste des Nations Unies. Elle en a déjà visité plus de la moitié et y a offert des spectacles pour « montrer aux gens l’immense quantité de bon travail et de créativité qui se passe partout dans le monde et encourage les autres à assumer la responsabilité d’aider à résoudre les nombreux problèmes sociaux et environnementaux ».

Pour le public qui la (re) découvre, c’est un véritable moment de partage et de communion que lui sert celle qui raconte des anecdotes, baragouine quelques mots de français et de bambara et laisse, à la fin de l’heure de concert, une envie d’aller rapidement chercher ces chansons. Avec en tête aussi, le mot qu’elle dit préférer de la langue française: « Génial! ».

 

 

Maitre Gims à Bamako pour un concert événement

Rappeur, chanteur et compositeur franco-congolais, Maitre Gims est en concert pour la première fois à Bamako ce mercredi 28 décembre 2016 au Stade Modibo Keïta. A Bamako depuis hier, l’artiste souhaite offrir un concert géant à ces fans.

À Bamako depuis lundi 27 décembre, Maître Gims sera en concert ce mercredi 28 décembre au Stade Omnisport. Ce concert qui s’annonce géant, s’inscrit dans le cadre d’une tournée africaine que l’artiste et son staff effectuent depuis déjà plusieurs mois.

Après son passage à Abidjan, la capitale ivoirienne, où Gandhi Djuna, de son vrai nom a offert à ses fans une prestation inoubliable, c’est au tour des fans maliens de le voir performer sur scène en cette fin d’année.

À seulement 30 ans, Maître Gims est aujourd’hui l’une des figures emblématiques du rap Français. Tout comme Lefa (rappeur français), il cache son visage derrière ses lunettes et ne le montre jamais, « je me suis fait une personnalité grâce à ses lunettes. Le jour je les enlèvent, sans je ne serai plus Maître Gims », explique-t-il souriant.

Marié à l’âge de 19 ans, c’est en mars dernier que Maître Gims présente officiellement celle qui partage sa vie. Son nom Dem Dem, une franco-malienne. « J’ai rencontré hier mes beaux-parents. C’était super », affirme-t-il. Père de plusieurs enfants, l’artiste reste silencieux sur le nombre. Artiste musicien, Maître Gims a fait des études de communication et de graphisme, il est d’ailleurs très doué pour le dessin. La preuve, il dessine en 2006 la pochette du CD intitulé ‘‘La Terre du Milieu’’.

Avec une capacité de 35 000 places, le stade Omnisport Modibo Keïta pourrait être plein ce mercredi 28 décembre. En attendant, les organisateurs tablent sur 25 000 spectateurs.

 

Le concert de Black M reporté au 28 mai

Prévu pour le 19 mars, c’est à  dire demain, le concert de Black M a été reporté au 28 mai prochain pour cause personnelle liée à  l’artiste. L’information a été donnée ce vendredi lors d’une conférence de presse initiée par les organisateurs. Cependant, le spectacle du 19 reste maintenu avec les artistes locaux tels que Sidiki Diabate, Tal B etc. Selon Momo de Paris, il n’était pas question de remettre le concert alors même que les artistes du Mali souhaitent prester sur scène. Le concert aura donc lieu au Palis ce samedi 19 mars mais sans Black M qui a tenu à  s’excuser dans une vidéo partagée sur la toile.

Concert Akon: Africa scène victime d’un abus de confiance

Initialement prévu pour le samedi 16 janvier au stade Modibo Keà¯ta, le concert de la star américain, Akon a été annulé ce jeudi 14 janvier, soit à  seulement deux jours de la date prévue. Les raisons de cette annulation ne sont nullement associées à  l’instauration de l’état d’urgence. « J »ai été victime d’un abus de confiance », a déclaré, Abou Guittèye, Directeur Général de Africa Scène lors d’une conférence de presse ce 14 janvier à  son siège. Ces mots prononcés par le responsable de la boite de communication chargée de l’organisation dudit concert, a mis un terme aux nombreuses questions des fan de Akon, qui attendaient de pied ferme le 16 janvier. « Je suis l’unique responsable de cette situation car je n’ai pas su prendre les précautions qu’il fallait dès le début », a regretté Abou Guittèye. Approché par Idy Bathily, frère cadet de Samba Bathily, qui lui proposa d’organiser un concert à  Bamako avec le partenaire de son frère, Akon, Abou Guittèye a vite été convaincu par les discours de ce dernier qui enfin de compte s’est avéré être un escroc. « Il m’a assuré que mon entreprise n’aurait qu’a versé la somme de 100 000 Dollar soit 60 millions de Fcfa à  Akon comme cachet de l »artiste après le concert. Ce qui signifiait que tout était réglé au préalable par Samba Bathily. La preuve, nous avions enregistré une deuxième vidéo avec Akon quand il est venu à  Bamako, dans laquelle il appelait les fans à  être au rendez-vous ». Alors qu’est ce qui s’est passé? Après avoir faire face à  plusieurs factures, Abou Guittèye apprend avec tristesse et regret que d’abord, le cachet de Akon coûte 120 millions de Fcfa au lieu de 60 millions, ensuite que Samba Bathily qui était sensé versé la garantie à  Akon, n’en savait rien. Pour compléter le tout, Idi Bathily ne répond plus aux appels de Abou Guittèye. Résultat: annulation du concert. Des excuses à  la nation. Abou Guittèye a tenu à  présenter ses excuses à  l’ensemble de la population malienne et à  tous les fans de Akon ainsi qu’à  ses partenaires, « j’ai commis une erreur et je m’en excuse mieux je demande pardon à  la nation » a-t-il lancé. Il a aussi promis de retourner tout ce qu’il a obtenu des amis, collègues et partenaires. Quant à  ceux qui avaient déjà  payé leur ticket via Orange Money, un remboursement sera effectué sur leur compte dès demain, selon Abou Guittèye.

Fally Ipupa en concert à Bamako

La galerie Medina a accueilli ce jeudi les organisateurs du concert prochain de l’artiste congolais Fally Ipupa ici à  Bamako. Lors de la conférence de presse organisée par Momo de Paris, initiateur dudit événement, il a été admis que le concert aura bel et bien lieu le 21 septembre au palais des sports de Bamako. Le choix de cette date n’est le hasard a précisé Momo de Paris avant d’ajouter que cela s’inscrit dans la célébration des 55eme anniversaire de l’indépendance du Mali. Un avis que partage l’original congolais pour qui le bien être des maliens passe avant tout a expliqué Momo. Nous rappelons qu’il n’ya pas de doute sur la venue de l’artiste. Fally Ipupa sera à  Bamako et le palais des ports vibrera sur les rythmes de sa mélodie a assuré Momo de Paris. Les tickets dont déjà  en vente à  l’hôtel Radisson et sur Orange Money au prix de 5000 FCFA et 10 000 FCFA pour les VIP Rendez-vous donc la veille de la fête de l’indépendance au Palais des Sports à  l’ACI 2000 à  partir de 20h.

Concert de l’année: Davido à Bamako

Idrissa Soumeà¯lou Maà¯ga, l’initiateur principal du nouveau concept « le concert de l’année » était devant la presse ce jeudi 13 août au Cinéma Babemba afin de rassurer la population en générale et les fans de la star nigériane Davido en particulier que ledit concert aura bel et bien lieu ce samedi 15 août au stade omnisport de Bamako à  partir de 18h. « Davido est un artiste de grand calibre actuellement. Il a gagné le MPV Award il y a juste une semaine et nous n’avons pas eu la chance de voir des artistes pareils au Mali depuis plusieurs années. C’’est pourquoi nous avons décidé à  l’issu d’un sondage de porter notre choix sur lui » a dit Idrissa Maà¯ga. Quant à  la sécurité, le PDG de l’agence de communication COMAF et initiateur dudit concept témoignera que  » nous avons beaucoup investis dans la sécurité car nous estimons que C’’est le plus important. C’’est une sécurité à  la fois dissuasive et efficace qui sera mis en place ce jour-là . Nous avons sollicités assez d’éléments des forces de l’ordre pour cette mission ». Par ailleurs, Idrissa Maà¯ga a tenu à  préciser qu’il n’existe pas de ticket pour cette édition mais plutôt des bracelets qui seront en vente chez tous les partenaires de l’événement. Attendu à  Bamako depuis ce jeudi aux environs de 18h, Davido passera trois jours dans la capitale malienne avant de s’en voler dimanche pour une nouvelle destination.

Concert géant pour le nord, rendez-vous le 28 juin!

Journaldumali.com : Pourquoi un méga concert pour le nord Mali ? Quel est l’objectif visé ? Fatou Faye: Cette initiative, nous la voulons comme une véritable occasion de communion, une initiative de partage, de solidarité en faveur des populations du nord. C’’est une activité qui va réunir le peuple malien dans sa globalité. Voilà  ce qui justifie le choix du Stade Modibo Keà¯ta. J’avoue que chaque spectateur de ce Concert pourra demain « se glorifier » d’avoir contribuer à  changer des vies par ces 2000 F CFA qu’ils payeront à  l’entrée. Nous avons voulu que tout le peuple malien participe ainsi à  cette initiative pour créer un élan de solidarité en faveur de nos frères et sœurs du nord. Vous me donnez l’occasion d’adresser mes sincères remerciements à  la Croix Rouge qui nous a fait confiance dans le cadre de cette action humanitaire. Qui sont vos partenaires ? En étant sous la coupole de l’Organisation internationale à  caractère humanitaire qu’est la Croix Rouge, nous co-organisons l’évènement avec l’Union des associations de producteurs du Mali (UAPREM) qui était dans l’optique d’organiser un concert pour les populations du nord, et aussi avec « Maliba production » qui se prépare à  fêter ses 3 ans d’existence. Nous nous sommes donc joints à  eux en vue de fédérer nos efforts. Rien ne sert de disperser les énergies pour une même cause. Le concert VIP du 21 juin dernier a-t-il répondu à  vos attentes ? Le concert VIP combiné au téléthon a porté beaucoup de fruits. l’évènement s’est très bien déroulé. Nous sommes satisfaits par l’élan de générosité des uns et des autres. Parvenir à  avoir une promesse de dons de plus 36 millions de F CFA, malgré le moment de crise économique que le pays traverse, C’’est déjà  une grande chose. En dehors des 10 millions F CFA du Premier ministre et les 5 millions de Orange Mali, l’essentiel des dons viennent de la population. Des gens qui ont donné 5 000, 6 000, 50 000… C’’est ce qui est intéressant dans cette initiative. En définitive, je crois que le message est bien passé, la population a compris ce qu’on recherchait derrière ce projet et s’est manifestée en conséquence. Qu’est-ce que vous y gagner en tant qu’Agence de communication ? De la visibilité. Rien d’autre. Journaldumali.com : Parlez nous de votre Agence de communication « Audacity » « Audacity » a une histoire très intéressante qui se révèle comme une mission. l’Agence veut se démarquer et miser sur la qualité. Notre domaine phare C’’est le « Conseil stratégique ». Elle a eu son statut le 20 mars 2012, la veille même du coup d’Etat. Nous ne nous y attendions pas et avons connu des moments de flottement. Cette activité apparait comme la toute première que nous co-organisons avec nos partenaires. Nous invitons le peuple malien à  sortir massivement ce 28 juin à  partir de 16 heures, non pas pour venir fêter, mais pour communier, partager et manifester sa solidarité afin de contribuer à  changer des vies au nord.

Sidafoot 2012 : sous le signe du pardon et de la réconciliation

Selon l’initiateur de Sidafoot, Bouba Fané, par ailleurs directeur de l’agence «Â Mali Evènements », le sceau de la lutte contre le Sida doit être un facteur de cohésion et de réconciliation pour les Maliens. «Â Nous nous sommes dit qu’il fallait créer un évènement en lien avec les stars du ballon rond en l’inscrivant dans le cadre de la lutte contre la pandémie qu’est le VIH Sida », indique t-il. La nuit Sidafoot Œuvrant mains dans les mains avec le Haut conseil national de lutte contre le Sida (Hcnls), Bouba Fané, indique que les innovations de la présente édition sont importantes. «Â Les joueurs de football sont des vrais stars d’autant qu’ils sont très aimés par les populations jeunes ». «Â Nous avons approché les anciens et nouveaux talents du foot pour les intéresser au projet Sidafoot en espérant qu’ils serviront de vecteur pour lancer des messages forts dans le cadre de la lutte contre le Sida ». Au menu de cette 2 édition, la nuit du Sidafoot qui aura lieu au « Byblos » à  Bamako. Elle sera suivie mardi par le match gala qui opposera les anciens joueurs internationaux à  l’Association des journalistes sportifs du Mali (Ajsm). Une grande nuit de diner gala clôturera la 2ème édition de Sidafoot dans un hôtel de la place. «Â Le public invité sera habillé en blanc qui est la couleur du pardon et de la réconciliation. Nous voulons que tous les Maliens se réconcilient à  travers cet évènement. Surtout que l’avenir revient à  nous les jeunes ». Comme moyen efficace de lutte contre le Sida, l’initiateur de Sidafoot estime que le dépistage vaut mieux. l’initiateur de Sidafoot indique tout de même que l’organisation de la présente édition n’a pas été facile à  cause de la crise que le Mali traverse. «Â Nous avons grouillé pour que des stars acceptent de venir. Les internationaux maliens Seydou Keà¯ta, Kalifa Coulibaly, Cheick Fantamadi ainsi que les anciens comme Daouda Diakité, Mahamadou Diarra dit Maha seront de la partie. à‡a sera une véritable fête du football ».

En concert à Bamako, Tiken Jah Fakoly appelle la jeunesse à se lever pour le changement

En concert live au Stade Omnisports Modibo Kéita pour les fêtes de fin d’année 2011, Tiken Jah Fakoly, a invité la jeunesse africaine surtout malienne, à  se réveiller pour cesser de tendre toujours la main. Car, l’avenir de l’Afrique appartient à  elle. En cette fin d’année 2011, les activités de jeunesse se multiplient au Mali surtout à  Bamako o๠l’on assiste à  beaucoup de concerts à  l’endroit de la couche juvénile. Dans cette lancée, le Reggae-man Ivoirien, Tiken Jah Fakoly, a donné un concert au Stade Omnisports Modibo Kéita de Bamako, le 23 décembre 2011. Ses fans ont répondu massivement présents à  son concert. Impatiemment attendu par le public, la star du Reggae africain n’a fait son entrée sur scène qu’après 23 heures. Comme à  l’accoutumée, il a tenu en haleine son public près de deux heures d’horloge : une vingtaine de morceaux chantés en live, parmi lesquels, des titres engagés comme «Balayeur balayé », « Ils ont partagé le monde», «Nous sommes tous ivoiriens », «Tout ça, C’’est wobawoba », « Arrêter moi tout ça », «Vieux père, C’’est mon fils», « Ouvrer les frontières », « La politique en Afrique », «Africain à  Paris », « Descendant de Fakoly ». La politique d’intérêt, de deux poids deux mesures de l’occident en Afrique a été fustigée. Mais aussi la confiscation du pouvoir par les dirigeants africains, conduisant aux guerres meurtrières, sacrifiant des milliers d’innocents. « Plus jamais ça en Côte d’Ivoire », dira t-il. Des messages forts ont été lancés à  la jeunesse africaine à  l’occasion. A cette jeunesse, Tiken Jah Fakoly a indiqué que personne ne viendra changer l’Afrique à  sa place. « l’avenir de l’Afrique, o๠tout reste à  faire, C’’est sa jeunesse. l’Afrique ne peut pas accepter que le monde entier vienne faire ce qu’il veut. Que la jeunesse continue à  tendre la main. C’’est pourquoi, elle doit prendre conscience et se lever pour amener ce changement », a lancé Tiken Jah

La fondation Oumou Sangaré se bat pour les enfants sans visage

Le noma est un fléau qui frappe les enfants des pays pauvres. Cela commence par une banale irritation des gencives, un œdème de la joue qui –faute de soin- se transforme en quelques jours en une nécrose putride qui ravage le visage. Seuls 20% des victimes survivent mais à  quel prix ! Souffrances, trous béants dans la face, rétraction qui affecte les mâchoires, impossibilité d’une alimentation normale, rejet social : les petites victimes du noma ont leurs vies détruites à  jamais. Cette maladie s’attaque aux êtres affaiblis (de préférence les enfants aux chairs tendres) souffrant de malnutrition et de manque d’hygiène. Elle n’est pas transmissible. Est-ce pour autant qu’il faut l’accepter comme une fatalité ?« l’accepter comme une fatalité »Â… Voilà  typiquement le genre de phrase qui n’entre pas dans le vocabulaire d’Oumou Sangaré ! C’’est même le genre de chose qui la pousse à  se battre. Et les batailles, elle en a déjà  gagné plusieurs… Abandonnée par son père à  l’âge de 5 ans, la petite Oumou grandit dans des conditions difficiles. Sa mère a du mal à  joindre les deux bouts pour élever ses 5 enfants. Comme le dira pudiquement Oumou Sangaré lorsqu’elle sera intronisée ambassadeur de la FAO en 2003 : « C’‘est un honneur… car je sais ce que la famine veut dire ». Grâce à  ses talents de chanteuse, elle devient soutien de famille à  dix ans. Propulsée au rang de Star en 1991 à  l’âge de 21 ans (o๠elle son sort son premier album), Oumou Sangaré n’a jamais cessé depuis d’être sur le devant de la scène. Dès le départ, elle défend le droit des femmes, se bat contre la polygamie et dénonce les injustices sociales. Très vite elle devient une porte parole qui porte haut les couleurs du Mali à  travers le monde, car elle tourne sur toutes les grandes scènes internationales. Il faut dire qu’Oumou a une capacité hors norme à  bouleverser le C’œur des gens, par delà  les barrières de la langue. D’ailleurs parmi ses fans, on compte Oprah Winfrey, Alicia Keys, Tracy Chapman, Trilok Gurtu, la reine Béatrix des pays Bas… Et on ne dénombre plus les pays o๠elle est reçue comme une star : Mexique, Australie, Pays bas, Maroc, Etats Unis, sans compter les pays du continent africains qui renforcent systématiquement les services d’ordre quand elle s’y produit dans des stades. Cette star discrète, qui provoque des émeutes publiques lors de ses apparitions mais qui est restée très simple, a depuis toujours à  C’œur d’aider les démunis, les « sans-voix ». Par ses chansons tout d’abord, que tous les maliens du monde écoutent en boucle (toutes générations confondues). Mais aussi à  travers diverses actions. Car comment décrire Oumou Sangaré ? C’’est une tornade d’énergie et de vie, dotée d’un sens des responsabilités hors du commun. Comme il n’existe pas de système de retraite pour les artistes au Mali et qu’elle doit faire vivre un nombre respectable de personnes, Oumou a créé un hôtel situé sur la route de l’aéroport. Puis elle a acheté une ferme o๠elle élève des bovins hybrides entre les vaches hollandaises (pour la productivité en lait) et les vaches maliennes (pour la résistance au climat). Sur les terres disponibles, elle cultive du mil et du maà¯s pour les plus démunis. Elle est aussi à  l’origine de construction d’écoles et de dispensaires (essentiellement dans la région du Wassoulou). Le point décisif dans sa vie est la création de la société de véhicules Oum Sang (des voitures chinoises au moteur japonais, que cette citoyenne du monde commercialise sous une enseigne malienne) en avril 2006, qui emploie plus de 70 personnes . Cela lui a donné le goût d’entreprendre. Elle a mis sur pied une société de taxis Oum Sang, chanté pour la célébration des 60 ans de la déclaration des droits de l’Homme à  Harvard, sorti un album qui a été célébré dans le monde entier. Aujourd’hui, Oumou Sangaré est saluée sur toute la planète tant pour ses qualités artistiques, pour ses capacités à  aller vers d’autres styles musicaux (duo télévisé avec Alicia Keys, featuring avec des rappeurs, tournées aux Usa avec Tracy Chapman) que pour sa démarche de chef d’entreprise. Pour tous les maliens (diaspora comprise), Oumou Sangaré symbolise l’Afrique du 21ème siècle, celle qui prend son destin en main. Le 25 décembre, a été lancée la fondation Oumou Sangaré, dont la première action a été l’organisation d’un concert au grand stade de Bamako pour recueillir des fonds afin de lutter contre le noma. Tous les artistes Maliens ont répondu présent et le concert, qui a été retransmis sur Africable et Orange Mali. On imagine sans peine que Salif Keita, Hadja Soumaro, Nahawa Doumbia

Showbiz : 2 Face et P-Square attendus au Mali

Reculer pour mieux sauter Le directeur général du Group Excel.com, Mohamed Bamba, l’a promis aux mélomanes, la fête sera belle. Ce show depuis longtemps annoncé aura finalement lieu pour le grand plaisir de tous. Cela après deux reports, les dates du 16, puis du 23 octobre n’ayant pu être honorées. Selon M Bamba, les reports sont principalement dus à  des problèmes de logistiques. Ainsi dira-t-il, l’Ortm et Africable n’ont pas accepté de sponsoriser l’évènement, quant aux sociétés et entreprises, elles se sont rétractées pour la simple raison qu’une polémique s’était engagée autour de la venue desdits artistes. En décidant de faire ce concert au Stade 26 Mars, le directeur général de « Group-Excel.com », a expliqué que C’’est pour tout d’abord rompre avec la tradition qui veut que les spectacles se déroulent au Stade omnisport. Par ailleurs, C’’est pour résorber au problème de place pour les spectateurs. Un mega concert pour les mélomanes bamakois C’’est sur l’invite de « Goup-Excel. com », que 2Face et P-Square (reconnus comme les plus grands stars du Nigéria) feront le déplacement de Bamako. Reconnus parmi les artistes les plus réputés du continent, ces stars de la musique nigériane se produiront devant plus de 54 000 spectateurs. Sur le plan organisationnel, rien ne semble être négligé, histoire de rendre l’évènement mémorable. Selon, M Bamba, les mesures sécuritaires constituent un volet important de l’organisation. A en croire M Bamba, il n’a pas été facile de faire adhérer ces artistes à  l’idée d’un concert à  Bamako. Puisque les conditions par eux posées étaient extrêmement difficiles à  satisfaire. En effet, ces artistes ont exigé la mise à  leur disposition de deux véhicules Limousines, des suites présidentielles à  l’hôtel Sofitel de l’Amitié, des matériels de sonorisation de dernière génération…« Inchallah, nous relèverons ce défi grâce au bon Dieu, pour le bonheur de nos fans ». Le prix des tickets, qui était fixé à  3 000 FCFA au départ, a été ramené à  2 000 FCFA pour que le maximum de personnes puissent faire le déplacement. Le show sera à  la hauteur, promet le promoteur de l’évènement.

Cinquantenaire du Mali : Salif Keita donnera un méga concert gratuit

C’est sur le Boulevard de l’indépendance que se tiendra, dans deux semaines, l’un des plus prestigieux concert que Salif Keita compte donner aux maliens. Pour la circonstance, l’artiste se fera accompagner par un chapelet d’ambassadeurs de la musique malienne. Au nombre de ceux ci on peut noter, Habib Koita, Oumou Sangaré, Toumani Diabaté, Amadou et Mariam, Rokia Traoré, Toumani Diabaté…, bref toutes les figures emblématiques de la musique malienne.Outre ses artistes, ce méga concert verra également la participation d’artistes ivoiriens. Selon Salif Keita, plusieurs raisons sous tendent cette idée.  » Le cinquantenaire se doit d’être fêté avec allégresse, éclats et joie. Et cela passe nécessairement par les musiciens d’abord. Et pour cause c’est une fête nationale ». C’est un concert à  grande dimension, avec la dernière technologie, que l’artiste chanteur Salif Keita compte donner sur un long timing (de 18 heure à  6h du matin) sur le Boulevard de l’indépendance. En prélude à  l’évènement, l’artiste était ce matin au siège de la Commission du cinquantenaire, histoire d’y impliquer les plus hautes autorités du pays. Il faut signaler que Salif Keita a tout d’abord obtenu l’entière adhésion du Ministère en charge du Tourisme et de l’artisanat. « Ce méga concert témoigne de l’engagement patriotique de l’artiste », a indiqué le ministre N’Diaye Bah. Pour ce dernier le jeu en vaut la chandelle, d’autant plus que « Salif Keita à  lui seul symbolise la musique malienne. Il fait les 3/4 de la promotion de la musique malienne ». Par ailleurs, pour Salif Keita, le cinquantenaire du Mali doit symboliser la réconciliation nationale. Selon le président de la Commission du cinquantenaire, Oumar Hamadoun Dicko, l’année du cinquantenaire est celle de tous les talents. « C’est pourquoi le geste de Salif Keita doit être salué », indique-t-il.

Tiken JAH FAKOLY : « Je suis contre la célébration du cinquantenaire ! »

JournalduMali.com : Comment Tiken se sent après un tel show ? Je me sens bien, parce que le public était là , ils ont chanté, ils ont dansé jusquÂ Â‘à  la fin du concert et C’’était super. Chanter avec nous ça fait plaisir, ça donne beaucoup d’énergie. Journaldumali.com : Sous quel signe Tiken place ce dernier concert ? Tiken Jah : Je dirais sous le signe de l’éducation, parce qu’il n’y a pas de développement sans éducation. On a fait ce concert Malamine Koné et moi pour construire une école à  Banconi. J’ai envie d’expliquer à  la jeunesse africaine que C’’est l’Ecole qui va sauver l’Afrique. Il faut que le peuple se réveille et C’’est à  travers l’éducation. J’écris des chansons, mais J’ai eu envie de poser des actes pour que les gens se disent Tiken n’a pas envie d’acheter des instruments de musique ou de construire une salle de spectacle ou s’il construit des écoles, ça veut dire qu’il est conscient en fait. Nos pays ont fait 50 ans d’Indépendance, nous sommes dans un processus de développement. Nous ne sommes pas un continent qu’on prend de la main droite ou de la main gauche parce que ceux qui sont développés aujourd’hui, avant 50 ans d’Indépendance, ils étaient dans la même situation. Il y avait la guerre civile, des coups d’Etat. Les derniers dictateurs sont tombés il y a seulement 10 ans en Europe, en Roumanie, etc., aujourd’hui, quand tu vas du côté de la Russie. Donc il est important que la jeunesse africaine se réveille. Donc ce concert, il est placé sous le signe de l’éducation. Journaldumali.com : Ca fait combien de temps qu’on avait pas vu Tiken sur scène au Palais Omnisport ? Tiken Jah Ca fait deux ans. On peut dire que C’’est un retour, car on avait l’habitude de faire des concerts au Palais Omnisport tout le temps. Parce que J’étais en tournée mondiale. J’ai fait deux ans avec l’album «Â l’Africain«Â . l’album l’Africain m’a amenée à  un autre niveau. J’ai fait des concerts en France, mais J’ai fait des concerts en Hongrie, en Norvège, en Allemagne, au Portugal, en Espagne, en Pologne. Donc je suis allé pas mal dans des pays chaque fois très loin d’ici. Et quand tu entends des gens chanter : , ça fait plaisir. Donc là , J’ai un peu de temps, je suis en train de préparer le prochain album qui d’ailleurs s’appellera «Â African révolution » et donc voilà  J’en ai profité pour organiser ce concert. JournalduMali.com : Alors comment tu as trouvé tes fans, ton public ce soir ? Tiken Jah : Il était chaud ! Ils étaient là , ils ont chanté, dansé. Ils ont reçu le message. C’’est le message qui est important. Vous savez en Afrique on a tous peur. Tout le monde dit non, il y a beaucoup de gens qui pensent des choses. Il faut des gens pour dire les choses. Il faut des gens pour faire avancer et poser des actes. Si les autres pays se sont développés, C’’est parce qu’il y a des gens qui ont pris position par rapport à  la situation. Si tout le monde traà®nait dans son salon pour critiquer et que personne ne veut reconnaà®tre personne ne va bouger. Les gens s’inquiètent pour moi C’’est vrai. Je sais aussi qu’un jour ou l’autre je vais avoir des problèmes, parce que les gens me laisseront tomber comme ils ont laissé tomber Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Hailé Sélassié. Ca fait partie du processus de révolution des peuples. Pour moi, ça prend un peu de temps. Je suis sûr de ce que je dis, je suis sûr de ce que je fais et je pense qu’il y a que comme ça que la société peut bouger. Donc si tu attends que quelqu’un vienne nous sauver, le Malien est croyant, plus que les Arabes. Dieu on ne peut pas l’attendre tout le temps. On dit «Â Aide-toi, Dieu t’aidera ». Parce que Dieu est très occupé. Il doit s’occuper des Maliens, des Polonais. Donc souvent, il faut que l’on se bouge. Les peuples se sont bougés sans bouger de chez eux, car le Peuple, C’’est le Peuple C’’est le pouvoir et le peuple ne sait pas que s’il prend la direction, ils sont obligés de venir dans le peuple. Il faut que l’on arrive à  ce que le peuple africain prenne le pouvoir. Ca C’’est ma position. Journaldumali.com : Par rapport à  ton nouvel album, C’’est African Revolution, la sortie est prévue pour quand ? Le mixage va se passer ici, à  Londres ou en Jamaà¯que ? Tiken Jah : l’album « African Revolution » va se faire surtout à  Paris. Vous voulez que je vous donne quelque chose ? « Quand l’Afrique va se réveiller , ça va faire mal mal mal mal, quand le peuple va se réveiller, ça va faire mal mal mal mal ». On va constituer la maquette en Jamaà¯que. Le reste se fera à  Bamako. On va demander les services de Toumani Diabaté, de beaucoup de chanteurs et d’instrumentistes traditionnels maliens qui vont ajouter leur piment et leur sel. Après on va aller au Tchad. Journaldumali.com : En dehors du titre générique « African Revolution », l’album va constituer combien de titres ? Tiken Jah : l’album au niveau de la France, il y aura 12 titres. Au niveau de l’Afrique, on va en mettre 16. 16 C’’est pour la Panafrique parce que J’ai beaucoup de choses à  dire à  la jeunesse africaine. Le prochain album va s’adresser à  eux. Le résumé C’’est : « Personne ne viendra changer l’Afrique à  votre place ». Si on dort, nos enfants connaà®tront la même situation que nous on connaà®t aujourd’hui. Y a eu des gens qui se sont battus, qui se sont rebellés. l’esclavage a été aboli il y a presque 400 ans. Après, ils ont créé la colonisation. Donc il a fallu que nos parents se battent. Ils se sont battus, ils y en a qui sont morts, y en a qui ont été humiliés. Et nous on a eu l’Indépendance. Voilà  la question que l’Afrique doit se poser. Qu’est ce que nous nous avons fait, qu’est ce que nous faisons pour que nos enfants connaissent un avenir meilleur. Ca C’’est la question que tout jeune africain doit se poser. C’’est la question que je vais poser à  la jeunesse africaine dans « African révolution ». Journaldumali.com : 10e Album, est-ce qu’on peut dire que Tikken est au sommet de son art ? [bTiken Jah ] : Je dis que beaucoup reste à  faire, parce que je ne suis pas un artiste qui oublie le peuple. Je me dois par respect au peuple de dire la vérité. Je pense que je n’ai pas encore bien attaqué le marché américain. C’’est vrai que je suis allé au Brésil, au Venezuela. Y a encore du boulot, C’’est pour cela d’ailleurs que dans le prochain album, il y aura trois ou quatre titres en anglais. Ca sera le départ pour les Etats Unis et je suis sûr que le message va plaire. On a aujourd’hui l’obligation de créer un fonds pour les Noirs américains. Nos ancêtres ont été vendus. Le même système qui a dit ça, existe aujourd’hui. Parce que le même truc se passe aujourd’hui. On oublie une chose, mais les choses se passent la nuit. Donc il faut que l’on crée ce pont et que l’on se rapproche de nos frères. Les gens qui ont maintenant atteint un certain niveau de développement et qui peuvent maintenant assainir la situation de l’Afrique. Donc aux dirigeants africains de faire face vers les dirigeants américains. A nos dirigeants de faire face vers nos frères des Antilles. Et à  ceux qui attendent que ce mot viennent d’elles, qu’ils viennent expliquer pleinement comment les choses se sont passées. On a vu qu’avec les Occidentaux, on a élevé nos politiques. Ils ont voulu démocratiser. C’’est comme ça qu’ils se comportaient au temps même de l’esclavage ou de la colonisation, quand ils arrivaient dans un village et que le chef de village était hostile à  leur manière de faire des choses. D’ailleurs, en ce temps là , y avait pas d’autopsie, y avait rien. Il faut qu’on arrive à  démonter cela, ceux qui ont été arrachés à  ce continent et qui ont leur place ici, J’espère. JournalduMali.com : On fête le Cinquantenaire de l’Indépendance cette année, dans beaucoup de pays, quel bilan tires-tu des cinquante dernière années qui viennent de s’écouler et des cinquante prochaines années, quelle est ton espoir, notamment pour la Côte d’Ivoire, on sait qu’on est en train d’organiser des élections qui sont reportées, reportées, le Président a parlé d’instaurer véritablement la démocratie, quel est ton espoir par rapport au Cinquantenaire ? Tiken Jah : Le Cinquantenaire, moi je vous dis sincèrement, je suis contre. Dans toute société, quand on fête quelque chose, quand il y a eu une histoire, il y a des résultats. Je dis C’’et vrai, dans beaucoup de pays africains qui sont à  féliciter. Mais on ne pourra pas le fêter tant que tous nos enfants n’iront pas à  l’école, à  l’heure o๠nous parlons, il ya des gens qui ont des problèmes, car leurs malades sont dans les hôpitaux et il n’y a pas d’argent pour payer leurs ordonnances. Si on fait le bilan, le bilan est négatif. Donc on doit encore plus continuer à  se battre pour que nos enfants puissent fêter le Centenaire de l’Indépendance et avec des résultats positifs. Parce qu’aujourd’hui, ce qui m’inquiète, C’’est qu’on dépense beaucoup d’argent pour fêter alors que dans ce beaucoup d’argent, il y a place pour construire et investir dans l’éducation, dans la santé, dans des trucs qui peuvent changer nos conditions de vie qui nous permettent de fêter le Centenaire. Je fais partie de ceux qui estiment que tant que le bilan n’est pas positif, on ne devra pas fêter. Mais je suis sûr que les Occidentaux vont le faire, parce qu’ils ont donné beaucoup d’argent. Il faudrait le mettre dans un compte là . JournalduMali.com : Est-ce que d’ici trente ans les choses vont changer, est-ce que d’ici trente ans, on aura la démocratie ? Tiken Jah : Si on se bat, les choses vont changer. Nous sommes dans un processus de développement. La France, en 1804, elle avait les mêmes problèmes que nous nous avons aujourd’hui, les gens qui se tirent dessus, les coups d’état, y a eu des guerres, des rois qui se sont fait massacrer. C’’était atroce, mais ça faisait partie du processus. Aujourd’hui quand il y a des pauvres ici, les Occidentaux qui voient à  la télé, C’’est des sauvages ou aux guignols comme on les appelle les bougnouls. Donc, nous sommes considérés comme des extraterrestres. Moi, je crois en ce continent. Je pense simplement que si on se bat, si on se mets au dessus des histoires des gens, des histoires d’ethnie, des histoires de richesse, alors que quelque soit la région d’o๠tu viens, il y a le même problème, il y a des Peuls, il y a des Bambaras, y a des Khassonkés, y a la même réalité. Que vous soyez chrétien ou musulman, vous avez le même problème. Donc il faut essayer d’effacer les histoires de religion. En Côte d’Ivoire, C’’est la même chose à  cause des histoires de religions, on a la même situation. Par rapport à  la Côte d’Ivoire, je fais partie des Ivoiriens qui sont partis dire au peuple ivoirien de laisser rejeter la candidature. Mais ce n’est pas à  vous de rejeter la candidature. Ma conscience est intacte et je ne me reproche rien parce que s’ils m’avaient écouté, depuis les élections de 95, les Ivoiriens auraient accepté ou rejeté Alassane Ouattara et ceux qui sont morts seraient vivants aujourd’hui. C’’est pour cela d’ailleurs que J’ai répondu sur la situation en Guinée. Il faut tout faire pour sauter l’étape de la guerre en Guinée. Aujourd’hui, on a un problème. Le problème C’’est que le Président guinéen, les opposants, ils n’en veulent pas. Si on les fait pas asseoir autour d’une table pour les faire discuter maintenant, ça sera à  nouveau 500 000 morts. JournalduMali.com : On a essayé de la faire à  Ouagadougou avec le médiateur Tiken Jah : Il faut les obliger à  le faire. Le problème aussi C’’est que les Chefs des Etats Africains ne veulent pas s’impliquer. Quand la guerre va se déclarer, tu vas les voir à  Marcoussis, on va voir de l’argent qui va atterrir ici. C’’est pour cela que J’ai dit aux Français tout à  l’heure et je demande à  tous les chefs de l’Etat africains, si on intervient pas maintenant, si il y a la guerre civile, vous allez trouver ça bon ? Il faut sauter l’étape de la guerre en Guinée et ça passera par un Gouvernement d’union nationale, un Premier Ministre de consensus qui est libre et qui n’est pas candidat. Le scénario ivoirien est un exemple notable aujourd’hui. Guillaume Soro, chef de la rébellion est Premier Ministre, il n’est pas candidat et celui-ci réclame même des élections. Donc on peut bien trouver quelqu’un d’honnête en Guinée qui va organiser les élections et que tout le monde soit intéressé. Je fais partie des gens qui sont allés voir Dadis Camara et qui lui ont donné des conseils. Il n’a pas écouté mes conseils, car il a été pris dans un piège parce que lui il a dit qu’il ne voulait pas se présenter. Il a dit qu’il ne pouvait pas se présenter, mais il n’a pas demandé l’avis des militaires. Il n’a plus qu’à  attendre que les militaires soient seuls au pouvoir et toi tu arrives et tu dis Dadis moi je m’en vais. Donc voilà  un peu comment la situation est. Je pense qu’aujourd’hui il faut les asseoir autour d’une table pour demander des élections, mettre la barre au milieu et celui qui la prend le plus vite, il devient le président de la commission. JournalduMali.com : Les militaires sont en Guinée depuis trente quatre ans, mais est-ce que la Guinée peut s’en sortir ? Est-ce qu’on a besoin du CNDD ? On a été en Guinée Conakry au mois de juillet et on a vu les exactions, les gens qui se font arrêter. Est-ce qu’on peut s’en sortir avec les militaires ? Tiken Jah : Je pense que chaque peuple, chaque pays a ses réalités. Donc ce n’est pas un choix du CNDD ou un choix de toutes les façons. C’’est un choix de tout faire pour qu’il n’y ait pas une guerre civile. Donc il faut trouver les solutions et les solutions, C’’est le dialogue. l’armée guinéenne et l’administration ont besoin d’être organisés. C’’est un pays vierge o๠il y a un foutoir pas possible. Donc on a besoin de créer une période de transition et pendant la transition qui va être dirigée par un Premier Ministre de consensus, il faut en profiter pour organiser l’armée, organiser l’administration, et puis après, au bout d’un an ou deux, organiser des élections et tenir les élections. Nicolas Sarkozy est Hongrois d’origine et pendant les élections, les Français n’ont posé aucun problème. Donc le pouvoir a été donné au Peuple. On a un autre exemple flagrant, les Etats Unis. Quand un Noir devient Président des Etats Unis. Si tu avais dit aux gens, il y a trois ans, il y a un Noir qui va être élu aux Etats-Unis, ils auraient dit « arrête tes conneries, laisse-moi dormir ». Yes we can ! Donc tout le monde peut. Tout ce qu’on peut faire, C’’est pousser ces gens à  aller autour de la table. Je ne soutiens personne. Les artistes qui soutiennent tout le monde, ils vont au Palais de La Culture et on te donne l’argent. Mais je pense que ça ne fait pas partie du reggae et donc ça ne fait pas partie de ma mission. Et je souhaite simplement qu’on évite les futurs morts. Donc J’ai envie qu’on assoit les gens autour d’une table pour discuter et sans rejeter qui que ce soit. JournalduMali.com : Tiken, Dadis est-il mort ou vivant ? Tiken Jah : Oui il est vivant, je lui ai parlé deux fois au téléphone !

Le retour de Toumani Diabaté sur scène à Bamako

La virtuosité du maà®tre de la Kora ne lasse jamais. Tant Toumani Diabaté a la maà®trise de son instrument. Tout est dans l’art, la pose subtile, la prestance sur scène de celui qui apprit à  jouer la Kora depuis l’âge de cinq ans et donna son premier concert à  13 ans. Egrenées avec amour, les notes de Toumani Diabaté, emplirent la salle de l’espace BlonBa de Bamako et touchèrent le coeur d’un public amoureux de musique authentique. Ave le Symmétric Orchestra, le show du BlonBa a duré plus de deux heures et brassé le vaste répertoire de la musique mandingue, comme sait si bien le faire Toumani Diabaté. Sur scène, se sont succédés de nombreux artistes, et les compagnons du griot, qui 7 fois, ont fait le tour de la planète, sur les plus grandes scènes, de New York à  Tokyo, en passant par Londres et Dublin… Il est des êtres exceptionnels, qui ont reçu en don la musique, sans doute pour soigner l’âme des autres. Toumani Diabaté fait partie de ceux là , à  l’instar de Salif Keita, d’Amadou et Mariam ou encore d’Ali Farka Touré, ambassadeurs internationaux de la musique Malienne à  travers le monde. Griot toujours Né d’une famille de griots exceptionnels, Toumani Diabaté est issu de la 71ème génération de joueurs de kora de sa famille. Le plus connu était son père, Sidiki Diabaté né en Gambie, joueur de kora d’une notoriété légendaire dans toute l’Afrique de l’Ouest(1922-1996). Le destin était donc tracé pour Toumani Diabaté, qui très vite a su dompter les notes de cet instrument légendaire, la Kora :  » « Je suis un garçon passionné, ouvert aux divers courants musicaux du monde et dont le rêve ultime reste l’internationalisation des belles sonorités mandingues. », affirme le Mozart de la Kora. Aujoud’hui, sur la planète, il est le meilleur de joueur de Kora et si aucun élève n’a encore dépassé le Maà®tre, il partage volontiers son art et transmet de génération en génération, les secrets de cet intrument virtuose… Le Symmetric Orchestra : entre transmission et innovation Le Symmetric Ochestra est un concept unique : c’est avant tout la reconstitution culturelle de l’Empire Mandingue. l’idée est de réunir différentes vedettes des pays d’Afrique de l’Ouest dans un projet musical o๠chacun puisse s’épanouir.  » L’idée du Symmetric Orchestra, je l’ai toujours eue en tête. l’un des principes de base du Symmetric Orchestra est la rencontre des générations. l’ancienne génération bénéficiait de son expérience de la musique et la nouvelle génération de sa passion effrénée pour la musique. », explique le Maà®tre. Un honneur donc pour des musiciens comme le sénégalais Moussa Niang, ou le Malien Mangala Camara, qui se sont joints à  l’aventure. Le Symmetric Orchestra est donc une rencontre de quinze stars de différentes générations qui sillonnent le monde en tournée, mais aussi la réunion de différents langages sur un même projet (bambara, wolof, malinké,…), C’’est aussi l’apport d’instruments et de musiques issus des pays voisins comme les sabars et le m’balax sénégalais. Ces artistes viennent bien sûr de plusieurs régions du Mali mais aussi de Guinée, du Sénégal, du Burkina Faso, de Côte d’ivoire. Si la musique est universelle, elle véhicule ainsi des valeurs d’Union, de partage et d’espoir autour de Toumani Diabaté, celui qui fédère :  » Je perçois le Symmetric Orchestra comme occupant une place entre l’Ensemble Instrumental National, l’orchestre national du Mali qui a été constitué afin de préserver notre musique traditionnelle, et les orchestres de danse de Guinée et du Mali, tels que le Rail Band et Bembeya Jazz qui ont été créés pour la moderniser ». Tournée ! tournée ! Le dernier opus de Toumani Diabaté en vente chez Mali K7, c’est « Mandé Variations ». à‚près le concert du Blonba, Toumani Diabaté repartira bien sur sur les scènes du Monde, mais il s’accorde une pause à  Bamako, en famille, le temps aussi de célébrer la fête de Tabaski avec les siens. D’ici, là , il accordera une interview à  JournalduMali.com

Yéli Fuzzo présente l’album ‘Waraya’

Yéli fait partie des précurseurs du rap au Mali. «Depuis tout petit, J’ai commencé à  aimer la musique.» Il découvre pour la première fois le rap en 1995. Ayant un goût particulier pour les jeux de mots, Yeli s’amusait à  rapper avec un ami. Au fil du temps, il est devenu rappeur au sens propre du terme. Yéli intègre pour la première fois le monde du hip hop en 1998 et fait son entrée au sein du groupe Fanga Fing (force noire) la même année. C’’est au sein de ce groupe que le public malien découvrira les talents de l’artiste qui n’avait que 17 ans à  l’époque. Fanga Fing ou la force des mots Le premier single de intitulé , sortira en 1998 et sera produit par invasion record, qui deviendra par la suite,  » Yéli Mady Music « , la maison de production de Yéli. Le second album produit par la même maison de production, sortira en 2000. Le rap en solo En 2001, Yéli se sépare de son groupe pour évoluer en solo. Cette même année, il réalisera une compilation dénommée « Mali rap 2001 » sur laquelle, toute la crème du mouvement Hip Hop malien interviendra. Il sortira son premier album solo en 2003, intitulé . Cet album de 12 titres connaitra un franc succès. Il touche globalement à  tous les sujets de la société. Des sujets les plus banals aux plus sérieux. « Je chante toujours selon mon humeur. Je peux parler d’amour, de faits de société ou tout simplement d’une journée à  Bamako, explique-t-il. Son single « Mali Djaka » connaà®t un succès franc succès. l’album entre en première place du classement hip hop et à  la 3e place dans le « Top 10 » des ventes de Mali K7. Yeli est également organisateur de spectacles. La venue du rappeur franco-sénégalais Booba, en concert géant au stade omnisport Modibo Keita et au palais de la culture de Bamako et l’organisation du plus grand concours de Battle, en novembre 2007, font de lui l’un des plus grands promoteurs de spectacles. Un artiste polyvalent et talentueux En 2005, suivra son second album Je rap tout court . l’année suivante, il réalisera un duo avec Bassirou Koureissi dans son 3e album intitulé à  l’occasion du Ramadan. En 2008, il s’associe avec le studio Blonba d’Alioune Ifra Ndiaye pour une émission de téléréalité : « Balani Mix ». Il anime aussi une émission de débats sur l’actualité à  Radio Klédu. La même année, il lance sa ligne de vêtements et une série de concerts durant l’été accroissent ce succès. « Abandé » ou l’éloge peulh l’année 2009, marquera la sortie du nouvel album de Yéli Fuzzo «Waraya ». C’’est un album de 15 titres. Le morceau phare chanté en peulh, cartonne en ce moment. »Un jour, J’étais avec une amie peulh qui s’est mise à  chanter une chanson peulh à  l’origine. Dès que je l’ai entendu, J’ai adoré et je lui ai dit que C’’est un Hit. Je vais le faire. Elle ne me croyait pas. Et finalement, ça y est. Il est là . Quand on fait de la musique, on ne cherche pas toujours à  savoir, on fonce. C’’est ainsi que J’ai foncé sans comprendre un mot du peulh », confie Yéli. Notons qu’il chante avec la chanteuse peulh Oumou Bah qui lui a été recommandée par un ami. Yéli a aussi su concilier la musique aux études. Il décroche son diplôme de gestion d’entreprise aux Etats-Unis en 2005. Allez les Aigles Lors de la participation des Aigles du Mali à  la coupe d’Afrique des nations (CAN) 2008, Yéli mobilise un grand nombre d’artistes pour une chanson en soutien à  l’équipe nationale de football. Y participaient : Pamela Badjogo, Buba, Habib Marone, Aminata Laurence, Don Mize, Master Soumi, Slash, Massaran Kouyaté et Minata Kouyaté. Son efficacité dans la promotion est reconnue au Mali et pas seulement dans la musique. Yeli Mady Music est la seule structure au Mali à  avoir assuré la production, le management et la promotion d’une trentaine de rappeurs au Mali et d’une dizaine à  l’extérieur. Cela malgré la terrible crise qui sévit sur le marché des K7 et qui touche particulièrement les productions. Tchè Fari, une ligne de vêtements hip-hop Yéli Fuzzo a lancé sa marque de vêtements en 2008. « Tchè Fari » (homme fort) pour les hommes et « Musow Fari » pour les femmes. La marque est faite entre New York, Paris et Bamako. Il y aura aussi « Tchè Fari traditionnel » pour que la marque soit encore plus représentative au Mali. «J’ai choisi ce nom parce que l’habillement est une question de personnalité et d’identité. Nous devons avoir une marque qui nous représente nous Maliens ». Déjà  les jeunes branchés de la capitale peuvent s’offrir cette marque au niveau du «Fuzzo Complexe ». Yéli Fuzzo dispose aussi d’une agence de communication en plus d’un studio de production. Tous les albums de Yéli sont des autoproductions. Le Best Of Show Yéli participera au concert géant qui doit se tenir la nuit de la fête du ramadan le 20 septembre. Au Stade Omnisport avec une pléiade d’artistes venus du Mali et de la sous région. Yéli Fuzzo voudrait aussi se consacrer à  la réalisation pour le moment. Ecoutez la vidéo Abandé :