Guinée: Saisie des biens d’Ousmane Conté aux Etats-Unis

En effet, le président américain a désigné, mardi 1er mai 2010, le fils de l’ancien chef d’à‰tat Lansana Conté comme « baron de la drogue ». Une procédure qui ouvre la voie à  la saisie de ses biens aux à‰tats-Unis a indiqué la Maison Blanche. Ousmane Conté est un baron de la drogue. Voilà  désormais la certitude affichée par l’administration américaine. Une accusation qui risque de peser lourd alors que le procès des narco trafiquants est ouvert depuis la fin mars 2010 à  Conakry et qu’Ousmane Conté est attendu à  la barre dans les semaines à  venir. Lors de son arrestation en 2009, Ousmane Conté avait reconnu être impliqué dans le trafic de drogue mais il a toujours nié être un parrain. Pourtant, à  l’étranger sa réputation n’a cessé de se dégrader. Lorsque la Guinée Bissau est devenu la piste d’atterrissage privilégiée des narco trafiquants latino-américains, les polices du monde entier ont découvert que la cocaà¯ne partait souvent vers le pays voisin, la Guinée. Pour ce faire, il fallait des complicités au plus haut niveau de l’Etat. Sans la protection assurée par un personnage aussi puissant qu’Ousmane Conté, ce trafic n’aurait pas pu prendre une telle dimension en Guinée. Militaire de carrière, forcément intouchable en raison de son statut, Ousmane Conté a toujours eu une réputation sulfureuse. Faible éducation, méthodes brutales, c’est lui qui a organisé la répression des manifestations de 2007 ou plus de 150 personnes ont été tués. A l’époque, il s’entoure d’un cercle de sous-officiers aussi violents que déterminés o๠l’on retrouve notamment Claude Pivi et Moussa Dadis Camarra.

Présidentielle guinéenne : La campagne est lancée

C’’est ce lundi 17 mai que la campagne pour le prochain scrutin du 27 juin a été lancée. Le nombre exact de candidats n’est pas encore connu mais on sait déjà  qu’il y aura Alpha Condé, Sidya Touré, Celou Dalein Diallo, François Fall, Lansana Kouyaté… Les candidats ont jusqu’au vendredi prochain avant la clôture des dépôts de candidature. Le pays étant un lieu o๠existent de sérieuses considérations d’ordre raciale et ethnique, avec de perpétuels conflits, le groupe international de contact sur la Guinée, a demandé ce samedi à  tous les responsables politiques et militaires du pays, d’éviter toute dérive ethnique ou raciale. Un scrutin qui se précise de plus en plus La Guinée a connu ces dernières années, de nombreux troubles politiques qui ont endeuillé le pays en moins de trois ans. D’abord le soulèvement des syndicalistes en janvier 2007 contre les mesures jugées anticonstitutionnelles de feu Lansana Konté. La marche avait engendré plusieurs dizaines de morts. Sans compter la tragédie du 28 septembre 2009 o๠des milliers de pertes en vies humaines avaient été constatées. C’’est ce qui d’ailleurs entrainera l’attentat manqué contre le capitaine président Moussa Dadis Camara, perpétré par son aide de camp Toumba Diakité. Suite à  tous ces évènements, un gouvernement de transition a été formé pour six mois, devant aboutir à  la tenue de l’élection présidentielle. Aucun des membres de ce gouvernement n’a le droit de se présenter au scrutin. Le général Sékouba Konaté et président par intérim de la Guinée, indiquait au départ qu’aucun militaire ne serait candidat. Il tient promesse en maintenant la date fixée dès le départ pour ce scrutin que certains jugeaient trop juste. Mais finalement, il aura bel et bien lieu le 27 juin prochain. 129 partis politiques en Guinée La Guinée avec ses 129 partis politiques, est le pays qui en détient le plus sur le continent. C’’est cette raison qui a sans doute amené la commission électorale nationale indépendante (CENI), à  fixer le montant 40 millions de FCFA, soit 500 millions de francs guinéens dont tous les postulants doivent s’acquitter lors de cette présidentielle. l’annonce de cette somme avait soulevé de vives réactions au sein de la classe politique. Certains qualifiant la somme de trop exorbitante, d’autres par contre la jugeant normal puisque reflétant la carrure d’un bon président et d’un parti politique crédible. En fin de compte, tout le monde s’y conforme à  défaut de voir sa candidature rejeté. Pour l’instant, le nombre total de candidats n’est pas encore connu mais cela ne saurait tarder. La Guinée vit au rythme de la campagne A quarante jours de la présidentielle, la Guinée profonde vit au rythme de la campagne présidentielle. Les chants, danses et cris de joie des populations urbaines et locales, donnent une atmosphère de fête au pays. Les guinéens sont heureux de pouvoir enfin vivre des élections « normales », sans aucune pression et avec une multitude de choix qui se présentent à  eux. De leur côté, certains candidats ont déjà  débuté la campagne depuis la semaine dernière. l’opposant historique Alpha Condé a été investi par son parti il y a quelques jours, ainsi que Sidya Touré. Des milliers de partisans jonchaient les rues de la capitale Conakry, avec des cortèges de véhicules n’arrêtant pas de claque sonner à  tue-tête, montrant qu’on est bien en période de campagne. A côté de ces candidats connus du grand public, il y en a d’autre moins connu mais, qui pourraient surprendre lors de ce scrutin. Ce sont notamment Ibrahima Abé Sylla, Mamadou Diawara et Aboubacar Sompré. Les candidats sillonneront tous recoins du pays, à  la recherche de partisans encore indécis qui il faut l’avouer, n’auront que l’embarras du choix face à  ces multiples candidats.