Présidentielle : les jeunes de l’URD attendent un second tour

« Rassurez vous nous sommes au second tour!» C’’est l’assurance donnée par Dr Madou Diallo, président de la jeunesse de l’Union pour la République et de la Démocratie (URD) lors de ce meeting. «Je voudrais dire à  la jeunesse que la victoire nous appartient. C’’est inimaginable de dire qu’un candidat gagne avec un 1/3 des résultats. Je dis que le second tour est possible parce que je parle avec les chiffres. Après la compilation des voix aucun candidat n’a eu 1.400000 voix. Or pour avoir la majorité absolue, il te faut 1.800000 voix », a expliqué Dr Diallo. Avant lui C’’était Moulaye Haà¯dara, président des jeunes du parti pour le développement économique et de la solidarité (PDES) qui a harangué le public . Il a fustigié ceux qui diabolisent le front uni pour la démocratie (F. « Si le FDR n’existait pas le Mali n’allait pas connaà®tre cette stabilité. Nous sommes républicains et démocrates. Nous disons non à  la mascarade électorale ». Par ailleurs, Les femmes ont réaffirmé leur engagement à  soutenir leurs enfants. « Nous sommes derrière vous. Oui à  une élection libre transparente et apaisée. Tolérance zéro à  un hold up électoral », a dit Mme Wadidié Salimata Dagnoko de l’URD. Mardi dernier, le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, avait fait état d’un taux de participation de 53,5% et affirmé que selon des tendances portant sur un tiers des bulletins dépouillés, le candidat Ibrahim Boubacar Keita, était en tête avec « une large avance » sur ses concurrents. Il avait ajouté que le candidat de l’URD, Soumaà¯la Cissé, était en deuxième position. Le colonel Coulibaly avait parlé d’écarts « importants » entre M. Keà¯ta et ses concurrents et ajouté: « Si ces écarts sont confirmés, il n’y aura pas de deuxième tour ». Pour Madou Diallo, le ministre de l’Administration territoriale « doit démissionner et une commission internationale de dépouillement des bulletins de votes doit prendre le relais ».

Présidentielle : l’URD conteste les résultats partiels

« Au Mali, la seule institution fondée à  proclamer les résultats est la cour constitutionnelle. La déclaration du ministre nous a beaucoup étonnés. Il a parlé du tiers des bulletins dépouillés pendant que notre mandataire à  l’administration territoriale nous a informés qu’ils sont à  12% de dépouillement. Le nombre de bureaux dépouillés est de 2653 sur un total de 21023 bureaux de vote. Suivant les chiffrant que nous disposons, un second tour est inévitable et obligatoire. » a déclaré Gagnon Coulibaly, coordinateur national de la campagne de Soumaà¯la Cissé. « Nous avons près de 40% de résultats et nous savons que ce que le ministre a dit n’est pas proche de la vérité. (…) Ce qu’il a dit n’est pas juste. On ne sera pas d’accord », a Gagnon Coulibaly, avant de poursuivre « en extrapolant jusqu’à  proclamer une victoire au premier tour » d’un des candidats, le ministre de l’Administration territoriale « sort de son rôle en proclamant des résultats. Nous avons des inquiétudes et nous sentons que c’est une intention de mettre le feu aux poudres. à‡a peut nous amener très loin ». Pour Mamadou Diawara, mandataire du candidat Soumaà¯la à  la commission de centralisation, la méthodologie mise en place a été bafouée par l’administration elle-même. Par ailleurs Adama Koà¯ta, porte-parole d’une coalition de partis, alliée à  la candidature de Soumaà¯la Cissé, exige qu’une commission indépendante internationale prenne en main le dépouillement. Selon Adama Koà¯ta, « la sortie du ministre a pour objectif de proclamer; d’imposer, de nommer un candidat président de la République. « Nous demandons; nous exigeons la démission du ministre de l’Administration territoriale pour impartialité et nous demandons la mise en place d’une commission internationale indépendante du dépouillement » a-t-il lancé.

CDR: Les acteurs du processus électoral sont sceptiques

Les acteurs du processus électoral, autant des partis politiques, de la société civile que des partenaires techniques et financiers ont tiré à  boulets rouges sur la CDR dans sa forme comme dans sa composition. Si certains n’hésitent pas à  la qualifier de ‘’commission de farce », ‘’de machin », d’autres y voient un regroupement discriminatoire et fantaisiste pour séduire la communauté internationale. Le secrétaire général de la commission, non moins ancien ministre, Modibo Diakité, était l’un des panélistes. Dans sa tentative de faire raisonner l’auditoire, il a été hué et chahuté et même offensé par certains intervenants qui ne voulaient rien n’entendre. Le modérateur a dû intervenir pour calmer les esprits. La tension était à  la mesure de la frustration des uns et des autres. Difficile réconciliation Piquant une colère noire, le député de Goundam s’est interrogé en ces termes : « pourquoi les populations, sédentaires dans leur majorité, ne figurent pas dans cette commission alors qu’une minorité ethnique y est représentée par quatre personnes ? Il s’agit des tamasheq et arabes. Ces gens vont parler de la réconciliation avec qui au nord ?» fustige-t-il. Cette commission, prévient un autre intervenant du nom d’Aghissa : « est un instrument qui peut démoraliser les militaires au front. J’ai fait des formations en Russie en stratégie de guerre même si je ne suis pas militaire, mais je pense qu’on ne doit pas parler de dialogue si, au même moment les militaires sont au front. à‡a peut les démoraliser » martèle t-il. Pour Adama Coulibaly de « l’appel du Mali », il vaut mieux parler de la justice que de parler de réconciliation. « Les personnes violées, amputées, lapidées ont plutôt besoin de la justice que de dialogue ou de la réconciliation ». D’autres intervenants vont plus loin en affirmant que la CDR est une commission imposée à  l’Etat malien par les puissances pour une sortie rapide de crise. C’’est le ministre de la Justice nigérienne, Marou Amadou, ancien président du Conseil national de la transition au Niger, qui a marqué les esprits dans la salle en expliquant l’expérience de son pays. à‰loquent et cohérent, le ministre a pu finalement calmer les esprits avant d’appeler les Maliens à  l’union, à  la vigilance et à  la cohésion. « La résolution de la crise dépend de l’attente à  Bamako. Il faut vite sortir de la transition. Une transition ne doit pas durer et elle ne fait pas de développement personnel » a-t-il conseillé.

Syrie, Libye, pas la même chose…

A l’instar de leurs frères des autres pays arabes, les syriens se sont laissés grisés par le vent de la liberté qui souffle depuis le début d’année dans la région. Ils se sont levés, juste pour demander un peu plus de justice et d’égalité. Mais, ils ont trouvé devant eux un régime féroce, prêt à  les exterminer pour se maintenir. Rien que ces dernières 24h, quelques 150 personnes ont perdu la vie dans la ville martyre de Hama, devenue centre de la contestation, assiégée depuis plusieurs jours et cible d’un assaut depuis hier. Les manifestations n’en faiblissent pas pour autant et chaque vendredi, après la prière, ils sont des dizaines, voire centaines de milliers à  prendre les rues des villes du pays. En quatre mois d’insurrection, le bilan est très lourd 1600 morts, 20 000 arrestations et une inaction incompréhensible de la communauté internationale. Incompréhensible pour nous autres en tout cas. Les politiciens entre eux, semblent très bien se comprendre…Même les attaques des ambassades françaises et américaine n’ont déclenché que de mous reproches adressés au régime. On en est encore à  l’étape des mots, qui pourtant ne sauve aucune vie en Syrie. Obama s’est fendu d’un « L’attitude du président syrien, M. Bachar al-Assad, est inadmissible. » Et Sarkozy, à  l’issue du défilé militaire du 14 juillet a joué dans le registre menaçant : « Chaque dictateur qui fait couler le sang aura à  en rendre compte devant le Tribunal pénal international. » Cause toujours…lui répondrait presque El-Assad ! Ce dernier semble savoir qu’il ne risque rien de la part de ses amis d’hier. Il a poussé le cynisme jusqu’à  apparaà®tre à  la télévision pour féliciter les militaires qu’il a envoyé tirer sur leurs frères hier à  Hama. Pas question d’intervenir! Comme le Guide libyen, al-Assad ordonne quotidiennement à  l’armée de tirer sur son propre peuple ; comme la grande Jamahiriya libyenne, le régime baasiste de Damas n’a jamais tenu ses promesses économiques et politiques. « La comparaison s’arrête là « , tempère pourtant Hillary Clinton : pas question d’intervenir militairement en Syrie. Et les caciques du régime syrien le savent très bien. « Contrairement à  l’Irak ou à  la Libye, nous n’avons pas de pétrole. Ils ne viendront pas », proclamait fin juin dernier Walid Mouaalem, le ministre syrien des Affaires étrangères ». « L’organisation de la contestation rend toute intervention extérieure extraordinairement compliquée. Une action aérienne en Syrie ne réglerait rien du tout. » Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan, rappelle aussi qu' »en Libye, nous opérons sur la base d’un mandat de l’ONU avec l’appui de pays de la région. Il n’y a pas de telles conditions en Syrie ». A l’inverse de Mouammar Kadhafi désavoué par ses anciens alliés du Golfe et du Levant, Bachar al-Assad a toujours le soutien de la Ligue arabe. Son nouveau secrétaire général s’est d’ailleurs rendu à  Damas le 13 juillet pour fustiger les « ingérences » de Paris et Washington : « Personne n’a le droit de dire que le président de tel ou tel pays arabe a perdu sa légitimité. » «Les syriens n’en veulent pas» « L’action militaire en Syrie n’a pas de soutien international », confirme Tony Blair. « C’est au peuple syrien de décider de son avenir, renchérit le département d’Etat à  Washington, les prochaines étapes s’écriront en Syrie. » Sur leur page Facebook, les contestataires syriens ne disent pas autre chose : « Le peuple syrien refuse formellement et catégoriquement toute intervention étrangère mais salue davantage de pressions internationales sur le régime. » L’Union européenne a d’ores et déjà  gelé les avoirs européens d’une trentaine de personnes : le président syrien et ses proches, des caciques du régime et trois responsables des gardiens de la révolution iraniens accusés d’avoir prêté main forte aux forces de sécurité syrienne pour mater les contestataires. Aux Nations Unies o๠tout devrait se mettre en place, les puissances font montre d’une superbe division. Elles n’arrivent pas à  se mettre d’accord sur l’attitude à  adopter face à  un Bachar El Assad que rien ne semble faire flancher. Depuis plusieurs semaines, quatre pays européens – Grande-Bretagne, France, Allemagne, Portugal – tentent en vain de faire voter au Conseil de sécurité un projet de résolution condamnant la répression en Syrie et appelant à  des réformes politiques. Mais la situation en Libye qui est en train de tourner au bourbier irakien, ne donne guère envie à  la Chine et la Russie, qui s’étaient abstenues d’utiliser leur droit de veto pour empêcher cette intervention étrangère en Libye. Aujourd’hui, ces deux pays bloquent le vote. Les doutes de la communauté internationale se portent sur les bénéfices d’une entreprise qui mènerait à  un changement de pouvoir, et ce inévitablement au profit de la majorité sunnite. Le conflit israélo-arabe étant omniprésent dans l’esprit de tous les acteurs, la posture de la Syrie post Assad vis-à -vis d’Israà«l est aussi un sujet de préoccupation. Ce qui est sûr, c’est que le régime actuel peut garantir le statu quo vis-à -vis de l’Etats hébreu, sans être à  même de délivrer la paix. Du côté israélien, Chaoul Mofaz, à  la tête de la commission affaires étrangère et défense de la Knesset, avait en revanche déclaré qu’il préférerait que la majorité sunnite soit au pouvoir en Syrie et qu’un tel changement serait bénéfique aux efforts de paix, « les Sunnites étant plus modérés… cela ouvrira des nouvelles possibilités de négociation ». Alors même que des représentants de l’opposition se réunissaient à  Damas, sur une initiative d’Al-Assad, signe de l’assouplissement d’un régime comprenant que l’heure du changement avait sonné ou peut être en recherche d’une légitimité désormais perdue face à  l’épreuve de la rue.

Egypte: Moubarak s’accroche

Sur la place Tahrir, symbole de la contestation au Caire, les manifestants affluaient pour une journée de mobilisation massive contre M. Moubarak qui s’accroche à  son poste, après avoir appelé l’armée à  prendre position: « Armée il faut faire un choix, le régime ou le peuple! » L’armée, colonne vertébrale du régime, a semble-t-il choisi de respecter les choix de M. Moubarak, qui a gouverné sans partage depuis 30 ans l’Egypte, le pays le plus peuplé du monde arabe (80 millions d’habitants) et poids lourd de la région. Dans « le communiqué numéro deux » lu à  la télévision par un présentateur, le conseil suprême des forces armées a dit se porter « garant » des réformes promises par M. Moubarak, en soulignant « la nécessité d’un retour à  la vie normale » en Egypte secoué depuis le 25 janvier par les protestations. Le conseil, présidé par le ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui, a annoncé des mesures « sur la base des derniers développements qui déterminent le destin du pays (…) et la décision de déléguer les prérogatives au vice-président ». Il assure qu’il garantira la tenue d' »une élection présidentielle libre et transparente à  la lumière des amendements constitutionnels décidés » et « met en garde contre toute atteinte à  la sécurité de la nation et des citoyens ». L’armée, qui n’est pas intervenue contre les manifestants, est déployée aux entrées de la place Tahrir o๠des dizaines de milliers de personnes manifestaient ainsi que dans les rues et devant le Parlement voisin, au 18e jour de la révolte. La foule a commencé de réagir avec dépit aux annonces de l’armée. « Vous nous avez déçus, on avait mis tous nos espoirs en vous », a lancé un manifestant à  l’égard des militaires. Les protestataires, qui réclament également le départ du vice-président Omar Souleimane, espère une mobilisation d’une ampleur sans précédent depuis le début de leur mouvement. « Trente ans après, on est fatigué de l’écouter, tout ce qu’on veut entendre c’est qu’il va partir », dit Mohammad Ibrahim, un instituteur de 42 ans venu d’Alexandrie (nord) sur la place Tahrir. Au moment o๠la foule criait « l’armée et le peuple main dans la main », l’un des organisateurs a lancé: « nous n’avons pas pris d’assaut le bâtiment de la télévision ou le Parlement car ils sont sous la protection de l’armée. Tout ce que l’armée protège, nous le protégeons ». Des rassemblements ont également eu lieu devant le palais présidentiel de M. Moubarak et le siège de la radio-télévision, protégés par l’armée. Trois soldats ont abandonné armes et uniformes pour se joindre aux manifestants au Caire, selon des témoins. Alors que pendant des heures jeudi soir, un départ imminent du président avait fait l’objet d’intenses spéculations, M. Moubarak a annoncé qu’il déléguait ses prérogatives au vice-président mais qu’il restait de droit président jusqu’à  la fin de son mandat en septembre. Le président américain Barack Obama a estimé que ce transfert de pouvoirs n’était pas suffisant, alors que d’autres capitales appelaient à  une transition immédiate du pouvoir. « J’ai décidé de déléguer au vice-président les prérogatives du président de la République conformément à  ce que prévoit la Constitution », a dit M. Moubarak, sans annoncer sa démission. « Je suis conscient du danger que représente cette croisée des chemins et cela nous impose de faire passer d’abord les intérêts supérieurs de la nation. La transition du pouvoir va d’aujourd’hui à  septembre », a-t-il ajouté, en référence à  la présidentielle à  laquelle il a promis de ne pas se présenter. M. Moubarak conserve de larges pouvoirs constitutionnels et reste le seul à  pouvoir dissoudre le Parlement et limoger le gouvernement, en vertu de l’article 82. Il a aussi annoncé l’amendement de cinq articles controversés de la Constitution liés à  la présidentielle. Face à  l’indignation internationale, il a dit qu’il ne se plierait « pas aux diktats étrangers ». Les quelque 200.000 manifestants rassemblés place Tahrir ont fait éclater leur colère lors du discours de M. Moubarak. Des centaines ont brandi leurs chaussures en direction de l’écran o๠était retransmis le discours, geste insultant dans le monde arabe, en chantant « A bas Moubarak! Dégage! » Ils ont également crié « Souleimane, toi aussi dégage »!, après que celui-ci eut appelé les manifestants à  rentrer chez eux. L’opposant égyptien le plus en vue Mohammed ElBaradei, s’est alarmé en avertissant que l’Egypte allait « exploser ». Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme. Des heurts se sont produits entre policiers et manifestants les premiers jours puis entre pro et anti Moubarak le 2 février. Les violences ont fait environ 300 morts selon un bilan de l’ONU et Human Rights Watch.

Election à la Chambre des Mines du Mali : la hache de guerre n’est pas enterrée

« On nous a volé notre victoire ! Dans ce pays là , le ridicule ne tue plus ! », s’exclamait, sans répit, le candidat Abdoulaye Ponah, (et sans pour autant préciser le nom du présumé « fauteur de trouble »). En présence d’une poignée de journalistes fondue dans une foule de miniers, la colère montait au moment même ou le candidat Ponah a bravement commencé à  faire le film des événements. A l’aide de sa voix hachée, le candidat de l’Union nationale des opérateurs miniers (UNOMIN), Aboulaye Ponah n’a pu contenir sa grande mélancolie. Ténue le dimanche 13 décembre dernier, dans toutes les capitales régionales du Mali (plus Bamako), le vote d’un nouveau président à  la tête de la Chambre des mines était vivement attendu. Au total, l’ensemble du territoire national comptait 13 bureaux de votes. A en croire, M Ponah, les élections se sont déroulées dans les règles de l’art, sans anicroche. Ce n’est qu’à  Bamako que les problèmes ont surgi, quelques heures après la proclamation des résultats. En effet les résultats issus du dépouillement à  Bamako donnent victoire au candidat Ponah qui a 97 voix contre 91 pour son suivant immédiat. « l’UNOMIN s’inscrit en faux contre cet état de fait. Nous avons confiance à  nos autorités. Qu’ils fassent la lumière sur cette situation ». Légitimité bafouée ! Cette proclamation était la deuxième faite par le présentateur de l’ORTM, après celle par lui faite le jour même ou l’élection s’est déroulée. l’ORTM a attisé le feu en publiant un 2ème résultat autre que celui à  lui transmis par la commission de centralisation. Qu’est-ce qui peut bien expliquer cette attitude désinvolte de la chaà®ne nationale à  se porter en bouclier du candidat Djgué. Selon nos sources, ce candidat (le plus nanti d’ailleurs) aurait versé des pots de vin à  ses sbires. Il aurait bougrement misé sur le poids de ses relations avec les instances de l’administration malienne. Le gouverneur du District, Ibrahim Féfé Koné, est cité et pointé du doigt, pour avoir ordonné la publication d’un deuxième résultat sur les ondes de la télévision nationale. En effet l’ORTM aurait mieux fait en relatant l’information en toute objectivité. En procédant de la sorte, la chaà®ne nationale s’est substitué de façon très partiale à  un homme qui ne fait pas le consensus dans le milieu des miniers. De nombreux témoins qui étaient présents dans la salle au moment du dépouillement, ont plaidé en faveur du candidat Ponah. Lors d’une conférence de presse qu’il a donné à  l’issue de « sa victoire » très controversée, le candidat Amadou Djigué a dit avoir gagné par le voix de certains de ses électeurs qui auraient gagné par procuration.Cette explication a été vivement désapprouvée par l’opinion publique qui pense que dans cette affaire là , il y a bien anguille sous roche. Pour le moment, le candidat Ponah en appelle au calme et à  la sérénité de ses militants en attendant le verdict du tribunal administratif de Bamako, immédiatement saisi pour les faits. l’élection d’un président de consensus était très attendue par l’ensemble des acteurs du secteur minier du Mali. Ces derniers voyaient en l’élection, la levée d’un soleil nouveau, porteur de salut pour le secteur.Il est à  craindre qu’à  travers cette chaà®ne de tension, susceptible de dégénérer au pire, le secteur ne soit pas à  nouveau, plongé dans une crise. Un secteur qui s’était à  peine frayé vers le chemin de la promotion et du développement.