Formation professionnelle : «Trainis» s’installe

Par David DEMBELE L’entreprise Trainis propose une gamme de formation dans des domaines autant nombreux que variés. Il faut citer le management au plus haut niveau, avec ses applications pratiques et performantes. Pour assurer une formation efficiente et efficace, Trainis a fait appel aux meilleurs formateurs et spécialistes internationaux œuvrant à  l’échelle planétaire sur différentes thématiques. Par le biais d’un site (www.trainis.com), accessible sur toute l’année, Trainis propose un catalogue de formation sur toute l’année. Selon ses promoteurs, il permet d’avoir accès à  une expertise internationale répondant aux besoins de formation professionnelle en Afrique. Training devient « Trainis » Créé en 2008 par un couple de jeunes maliens, « 9i Training » devenu Trainis est « le premier centre de formation professionnelle continue d’envergure proposant des formations en management à  l’attention des cadres et dirigeants issus des entreprises africaines. Les promoteurs partis de l’activité de distribution de matériel informatique avec « 9i informatique ». Mais les besoins du marché malien en formation continue leur ont donné de nouvelles idées. C’est ainsi qu’ils ont décidé de créer une entreprise dédiée exclusivement à  la formation professionnelle. Ces jeunes entrepreneurs ont saisi l’occasion pour modifier le nom de la société en passant de Traning (formation) à  Trainis qui n’est qu’un diminutif de Training. Pour le directeur général de Trainis, Daouda Coulibaly, le changement de nom s’explique tout simplement par des difficultés de prononciation et pour des besoins d’approche. Mais le plus important, dit-il, c’est parce que le créneau de la formation professionnelle est un excellent levier de développement, de promotion social et sécurité professionnelle. Présent lors de cérémonie de lancement du label Trainis, à  l’hôtel Radisson, le ministre de la Formation professionnelle, Ibrahima N’Diaye a salué l’arrivée de cette entreprise qui, dit-il, vient combler un vide. Selon le ministre, la pauvreté du Mali, est essentiellement imputable à  la faiblesse du niveau des ressources humaines, sinon ce n’est pas les ressources naturelles qui manquent. « C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle le département de la Formation professionnelle a été créé », a-t-il indiqué. Notons que c’est depuis 2008 que les formations Trainis ont commencé. A nos jours, elles ont attiré plusieurs milliers de cadres et de techniciens provenant d’une trentaine de pays d’Afrique et issus du monde de l’entreprise.

Formation continue des Maîtres : ‘‘Chaque enseignant est un chercheur qui s’ignore’’

Mr Souleymane Koné, Directeur National de l’éducation de base (DNEB), explique « De l’adoption de la politique nationale de formation continue des maà®tres en 2003 à  sa mise en œuvre à  travers des outils d’opérationnalisation, l’effort a porté sur l’amélioration des résultats scolaires grâce à  l’amélioration de la situation enseignement-apprentissage dans les classes. Chaque enseignant est un chercheur qui s’ignore.» Communautés d’apprentissage Les communautés d’apprentissage instaurées dans les écoles, constituent certainement un cadre privilégié d’échanges sur les techniques et méthodes apprises. Signalons que les bénéfices des formations continuent doivent s’étendre à  tous les maà®tres, et de façon durable, puisque, l’acte d’enseigner est un effort quotidien. «Je voudrais tirer l’attention des uns et des autres l’importance des leçons tirées des pratiques de classes, leçons qui doivent éclairer le concepteur appelé à  revoir sa copie à  son tour.C’’est ce dialogue permanent entre le théoricien et le praticien qui permet d’éviter la transformation des principes et méthodes en dogmes. C’’est ce dialogue qui permet d’assurer leur stabilisation et leur souplesse. » Selon Souleymane Koné. La formation des maà®tres, une préoccupation majeure Selon Mr le ministre de l’éducation de base, Salikou Sanogo, « la problématique de la formation continue des enseignants a toujours été, et à  juste raison, une préoccupation majeure des autorités scolaires et des partenaires techniques et financiers. Ce vif intérêt n’est pas gratuit si l’on sait que le rendement interne de notre système éducatif dépend étroitement de la qualification professionnelle des maà®tres. » Par ailleurs, le programme décennal de développement de l’éducation (PRODEC) a reconnu le rôle essentiel que joue la formation continue des maà®tres, dans le renforcement de la compétence professionnelle de maà®tres et dans l’amélioration des résultats scolaires des élèves. Ces résultats il faut le dire, vont chaque année, crescendo. Assurer la formation continue des mà¤à®tres Ainsi, C’’est face à  la multiplicité des intervenants, au manque de coordination du à  l’absence d’un cadre de référence, que la DNEB a élaboré cette politique nationale de formation continue en 2003. De cette date à  aujourd’hui, une nette amélioration a été constatée. Les besoins des maà®tres enseignants aux 1er et 2nd cycles de l’enseignement fondamentale ont aisément été comblés. Réorganiser les IFM Les instituts de formation des maà®tres (IFM), seront renforcés et effectifs à  toutes les régions du pays. En effet, certains formateurs de ces IFM n’ont pas du tout les capacités requises pour enseigner dans ces écoles. Ils sont pour la plupart, de formations autres qu’enseignantes. Il est donc évident que les élèves issus de ces instituts, soient de piètres maà®tres à  la tête d’élèves d’écoles fondamentales. C’’est la raison qui amène la DNEB, à  une réorganisation future des IFM. Le représentant de l’agence canadienne pour le développement, Mr Yves Pétillon, estime que le pari a été fait pour l’amélioration des conditions de l’enseignement et de l’enseignant. « l’élément central de l’école est de compléter la formation initiale et généraliser la formation interactive à  travers les médias. Il y a eu un grand pas dans l’appropriation de leadership de l’enseignement. » Souhaitons que ces journées ne soient pas des journées de plus. Que des échanges fructueux entre les différents pays participant, contribuent à  l’amélioration de la qualité de l’enseignement au Mali.