Contrôle des médicaments : un dispositif à parfaire

Alors que des médicaments et des sirops douteux font des victimes dans le monde, notamment en Gambie, comment s’effectuent les contrôles de ces produits avant leur entrée sur le territoire malien ? Avec quel processus de suivi ?

Créée en 2000, la Direction de la Pharmacie et du médicament (DPM) regroupe la Division des Laboratoires, la Division Réglementation et suivi des établissements pharmaceutiques et celle dédiée à l’Assurance qualité et à l’économie des médicaments. Ses missions sont entre autres l’élaboration de la Politique pharmaceutique et celle des normes et procédures dans le cadre de la réglementation du secteur pharmaceutique. Outre des moyens plus adéquats pour avoir un système de contrôle plus performant, il faut une lutte efficace contre le circuit informel des médicaments, qui constitue une véritable problématique de santé publique.

Parmi les fonctions de règlementation confiées à la DPM figurent la pharmacovigilance, les essais cliniques ou encore l’homologation. Les médicaments du circuit formel mis à la consommation passent en principe par 2 étapes. La première consiste en l’enregistrement, qui fait suite à une demande d’importation. Lorsque le médicament est autorisé, il peut être importé par un grossiste agréé et la seconde procédure démarre.

Pour les spécialités, l’enregistrement ne pose pas de problèmes puisque les laboratoires sont connus et ont des systèmes normalisés au plan international. Le contrôle n’est donc pas systématique, explique le Dr Yaya Coulibaly, Directeur de la DPM et enseignant-chercheur à la Faculté de Pharmacie de l’USTTB. S’agissant des médicaments dits génériques de marques, les laboratoires sont aussi connus et il existe de fortes chances qu’ils soient de qualité. En ce qui concerne les génériques tout court, il est fait appel au Laboratoire national de la Santé, dont les résultats permettent à la Commission de donner son aval ou non. Là aussi, « le problème ne se pose pas », parce qu’ils « savent que ce sera contrôlé », ajoute le Dr Coulibaly.

Une fois l’autorisation accordée, le médicament peut donc être importé. C’est à cette étape qu’intervient le contrôle post marketing, parce qu’il peut s’agir d’une molécule différente. Ce contrôle doit être effectué par un dispositif qui n’existe pas pour le moment, une équipe pluridisciplinaire constituée de ressources des Douanes, de la DPM, de l’Inspection de la Santé et du Laboratoire national de Contrôle de qualité. Ses résultats permettent d’autoriser ou de refuser l’entrée du médicament sur le territoire.

En l’absence de ce dispositif, un contrôle existe par exemple le cadre des Appels d’offres de la Pharmacie populaire, car il fait partie du cahier des charges. Si le produit n’est pas enregistré, des échantillons doivent être fournis et une vérification est effectuée avant l’Autorisation de mise sur le marché (AMM). Pour ce qui concerne les médicaments antipaludiques, un projet effectue des prélèvements dans les établissements sanitaires.

Mais ces quelques contrôles ne sont pas suffisants, avoue le Directeur de la DPM.  « Il faut contrôler les médicaments essentiels avant la mise en consommation sur le marché ».

Marchés parallèles

Après l’alerte mondiale émise par l’OMS le 5 octobre 2022, suite au décès de 69 enfants en Gambie, et après vérification, il s’est avéré que le « produit n’était pas enregistré au Mali ». Il ne devrait donc pas être présent sur le marché. Mais, compte tenu de l’existence d’un circuit non formel, tout le système a été alerté, affirme le directeur de DPM. Les prescripteurs, les directeurs d’hôpitaux, etc., ont donc été invités à la prudence.

Malgré la mise en place d’une Commission nationale de lutte contre les médicaments illicites en 2002, le fléau reste entier. Le phénomène, qui dépasse largement les compétences d’un seul ministère, doit être appréhendé par tous les acteurs, au niveau national et international, suggère le Dr Coulibaly. Outre l’obligation de sensibiliser les populations sur les dangers des « médicaments de la rue », la problématique doit être abordée dans le cadre d’une « action coordonnée, pour en réduire l’impact ».

S’il reconnaît l’existence d’une volonté politique indispensable pour un système de contrôle plus efficace, des ressources suffisantes et des compétences doivent être mises en place par l’État. « Les médicaments sont le nerf de la guerre en matière de santé publique » et leur qualité ne peut être garantie que grâce à des autorités de réglementations performantes, dotées de moyens et d’expertises suffisants.

Associations musulmanes: Quel contrôle par l’État?

Avec une population majoritairement de cette confession religieuse, le Mali compte de nombreuses associations et organisations musulmanes. Pour autant, la laïcité du pays, reconnue et garantie par la Constitution ne souffre d’aucune remise en cause, toutes les religions jouissant pleinement de la liberté de culte. Mais, au-delà du respect cette liberté, l’État exerce t-il un contrôle spécifique sur les différentes associations musulmanes ?

Comme pour la création de toute autre association, une association cultuelle doit remplir les formalités d’usage. Ce qui se traduit par des démarches administratives au ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, pour obtenir un récépissé. Passée cette étape, le contrôle de l’État, notamment sur les différentes activités menées par le regroupement, devrait se poursuivre, même si on observe dans ce domaine, selon certains, un laisser-aller.

« L’État a un œil sur nos activités, parce que quand nous outrepassons certaines mesures nous sommes rappelés à l’ordre, même si nous ne sommes pas tout le temps d’accord », affirme Mohamed Kimbiri, Président du Collectif des associations musulmanes du Mali. L’exemple le plus récent est le rappel à l’ordre lors de l’élection présidentielle de 2018. « Nous avions commencé à mener campagne dans des mosquées pour certains candidats, y compris pour le président sortant. Mais l’État nous a stoppé, rappelant que cela ne faisait pas partie de notre rôle, d’après la loi », reconnait-il.

Qui finance ?

Si le gouvernement garde un œil sur les activités des différentes associations musulmanes sur toute l’étendue du territoire, il n’en est pas moins un partenaire privilégié en termes d’appui financier quand il s’agit de « prêcher la paix et l’entente dans le pays ».

« Lors des évènements tels que le Maouloud ou les prêches, les associations musulmanes sollicitent notre département. Le Président de la République lui-même envoie aussi souvent des enveloppes pour appuyer les actions des associations confessionnelles », explique Cheick Oumar Touré, conseiller technique au ministère des Affaires religieuses et du culte, en précisant qu’il n’existe pas de budget de financement clairement établi pour les associations cultuelles.

D’ailleurs, pour leurs activités, les associations musulmanes reposent avant tout sur les contributions de leurs membres. « Le Mali est un  grand pays. Quand c’est pour la cause de l’Islam, les Musulmans financent », assure M. Kimbiri.

Mais un inconvénient de taille existe. Selon Cheick Oumar Touré, le nombre exact d’associations musulmanes n’est pas connu à ce jour, encore moins celui des mosquées implantées à travers le pays. C’est pourquoi, conclut-il, pour rectifier le tir, « nous avons en cours un projet de répertoire de tous les lieux de culte et de toutes les associations cultuelles du Mali ».

Corruption : combien coûte une visite technique à Bamako ?

Sogoninko, mardi, le soleil darde ses rayons pendant que la poussière latéritique s’impose aux nombreux automobilistes venus passer la visite technique. En ce mois béni de ramadan, les esprits s’échauffent vite et l’ayant compris, les agents du centre imposent deux colonnes de voitures formées selon l’ordre d’arrivée des uns et des autres. Certains automobilistes réfractaires à  l’ordre, confient leur bolide à  des amis de fortune agents du centre moyennant une petite contrepartie financière. D’autres, conscients de l’état défectueux de leur véhicule, s’adressent à  des rabatteurs pour décrocher le précieux sésame. Les prix de la visite technique à  la tête du client En réalité, la visite technique coûte 7 500 francs soit 2 500 pour l’Agence Nationale de la Sécurité Routière et le reste va au trésor public. Dans les faits, infimes sont les automobilistes qui parviennent à  payer juste le montant requis. Les rabatteurs, prolongement et complices des agents chargés du contrôle, entrent en action à  la vue de jolies voitures conduites par une personne d’apparence aisée et pressée. Ils vous proposent d’abréger le circuit administratif en cinq petites minutes et de réduire la visite à  une simple formalité moyennant la somme de quinze mille francs. Le marché conclu, l’automobiliste est installé dans une échoppe adjacente au centre le temps que la file indienne bouge. Le numéro d’immatriculation communiqué aux contrôleurs, la voiture même brinquebalante, passe le contrôle avec succès. Nous avons curieusement vu ce mardi des véhicules confrontés à  des problèmes de démarrage à  l’intérieur du centre et d’autres dépourvus de feux de signalisation et d’essuie-glaces réussir leur passage. Manque à  gagner pour l’Etat l’Etat perd beaucoup d’argent dans les opérations de contrôle technique. Tout véhicule ayant échappé à  la vigilance des agents de la circulation routière en matière de contrôle technique doit payer une pénalité mensuelle de 3 500 francs. Nous avons tenté l’expérience avec un véhicule en infraction depuis mai 2013. Pour arranger la situation, un rabatteur nous a proposé 22 500 francs en lieu et place des 49 000 francs exigibles. Il finit par accepter 20 000 francs pour contourner la pénalité, abréger l’attente et « huiler » le moteur des contrôleurs avec en prime l’utilisation d’une porte latérale pour faire passer la voiture. Un automobiliste venu de Hoffenheim en Allemagne avec une Mercedes 190 de couleur rouge en cours de dédouanement se donna en spectacle en ce début d’après midi de mardi pour avoir vu sa voiture recalée. Le prétendant au précieux sésame avait pourtant versé 30 000 francs à  un rabatteur très efficace mais le passage de sa voiture a coà¯ncidé avec l’arrivée d’un inspecteur principal qui détecta un problème de frein arrière. Pour notre part, un contrôleur assez minutieux s’est approché de nous pour nous demander de supprimer les photos prises à  l’intérieur du centre et de se rapprocher de la direction pour une autorisation. C’’est dire que les agents qui opèrent ici avec éthique se comptent du bout des doigts. Le VEGAL doit se rapprocher du Centre de Corruption que dis –je, de Contrôle Technique de Bamako pour soulager les automobilistes et aider à  l’assainissement du parc automobile vieillissant de la capitale.

Diabali et Douentza libérées (Le Drian)

C’’est de Paris qu’est venue la confirmation d’une information annoncée puis infirmée la semaine dernière. Après avoir frappé pendant plusieurs jours les positions des Djihadistes dans Diabali, l’armée malienne soutenue par les militaires français est entrée dans la localité ce lundi matin. Plusieurs sources ont indiqué le vendredi dernier que les soldats maliens avaient repris le contrôle de cette ville située en zone Office du Niger et prise pendant une semaine par les islamistes armés. Information démentie par des habitants de la localité. Kader, qui vit à  Diabali affirmait samedi «nous n’avons vu aucun militaire pour le moment. Les islamistes sont partis mais il n’y a pas encore de militaires maliens ni français ici». Depuis, la situation sur le terrain a évolué puisque ce lundi, C’’est le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian qui a confirmé l’entrée des troupes dans la ville. Une colonne d’une trentaine de véhicules blindés dans laquelle se trouvaient quelque 200 soldats maliens et français est entrée à  Diabali, à  400 km au nord de Bamako, sans rencontrer de résistance, a confirmé un journaliste de l’AFP accompagnant les militaires. Des habitants sont sortis saluer l’arrivée des soldats qui avançaient avec prudence, craignant notamment la présence de mines ou de pièges posés par les islamistes qui se sont repliés hors de la ville après avoir subi de nombreuses pertes en vies humaines et avoir abandonné armes et matériels sur place. Bonnes nouvelles depuis Paris Le ministre français de la Défense a également évoqué la reprise du contrôle de Douentza, à  800 km au nord-ouest de Bamako. Douentza était tombée sans combats le 1er septembre aux mains du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). « Cette avancée de l’armée malienne vers les villes tenues par leurs ennemis constitue une réussite militaire certaine pour le gouvernement de Bamako et pour les forces françaises, intervenant en soutien dans ces opérations », a déclaré M. Le Drian dans un communiqué. Plusieurs sources ont fait état d’un repli des islamistes depuis le centre du pays vers Kidal, dans l’extrême nord-est, à  1.500 km de Bamako, près de la frontière algérienne. Kidal avait été la première ville du Nord conquise par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et les islamistes, qui en avaient ensuite évincé leurs anciens alliés. A Bamako, de plus en plus, on s’interroge sur le fait que les informations « fiables » sur les opérations sur le terrain n’émanent pas des officiels maliens mais des autorités françaises. On se souvient de l’épisode de la libération de la ville de Konna, annoncée par l’armée malienne pendant plusieurs jours avant qu’un communiqué de Paris n’y apporte un démenti formel, et qu’une publication des islamistes sur le réseau social Twitter ne mette à  mal la thèse de l’armée. Ce ne sera que quelques jours plus tard, soit le 17 janvier, que la ville sera véritablement reprise. Et une fois encore, la confirmation est venue de Paris. La communication de guerre, une autre façon de faire la guerre…

MNLA, tout ça pour ça ?

Le 17 janvier restera dans l’histoire du Mali comme une date funeste. Elle a été suivie de beaucoup d’autres, le 22 mars, le 30 mars, le 21 mai, le 1er juillet. Toutes correspondent à  des événements dont l’éventualité, il y a à  peine un an, n’aura pas effleurer l’esprit de la majorité des maliens. En se lançant dans la guerre « pour l’indépendance de l’Azawad », les touareg, qui se sont régulièrement révoltés contre l’autorité de Bamako, ont franchi un cap supplémentaire. Cette fois-ci, ils sont arrivés armés, avec dans leurs bagages des amis forts encombrants. Des alliés multi-azimuts, avec un seul point commun, l’extrémisme religieux. Leur armement abondant et sophistiqué a permis une véritable blitzkrieg (guerre éclair), provoquant la débandade dans les rangs de l’armée et le désarroi des populations. 100 jours après, plus de MNLA! Si au départ, la convergence des intérêts avait semblé unir le Mouvement National de Libération de l’Azawad et ses alliés, très vite le ménage à  plusieurs n’a plus été possible. Les exactions auxquelles se livraient les indépendantistes, leur combat médiatique et le soutien évident des puissances occidentales, n’étaient pas du gout de leurs amis circonstanciels. Ceux-ci ont tôt fait, dès le mois d’avril de se démarquer et de préciser qu’ils reconnaissaient bel et bien le Mali uni mais entreprenaient d’y faire régner la charia. A quoi pensait le MNLA en ce moment là  ? A sa survie, très certainement, puisqu’il n’a pas cessé de faire des appels du pied aux islamistes au point d’annoncer une fusion entre tous les groupes armés en présence au Nord. Mais voilà , après plus de trois mois d’occupation des régions du nord, les massacres, les pillages et les viols, les assassinats et la répression des jeunes… Après tout cela, le MNLA a, à  son tour, effectué, « un repli stratégique ». Depuis ce mercredi 11 juillet, ils n’ont plus le contrôle d’aucun hameau de leur territoire de l’ «Azawad». Qui tue par l’épée, périt par l’épée…Même s’ils crient qu’ils sont toujours dans la course, il est clair aujourd’hui que Kidal, Gao et Tombouctou ont changé de maà®tres. Le cheval de Troie Tout ça pour ça ? C’’est bien la question qu’il faudrait leur poser. A quoi cela aura alors servi de venir mettre leurs frères maliens, avec qui ils auront vécu, difficilement peut-être, mais tout de même, pendant des siècles ? Pourquoi avoir permis que l’histoire retienne leurs noms, Iyag Ag Ali et consorts, comme les fossoyeurs du Grand Mali ? Ces interrogations leur ouvriront peut-être les yeux. Pour qu’ils comprennent que rentrer par la petite porte dans l’histoire est tout aussi négatif que d’en sortir par la fenêtre. A cause d’eux, aujourd’hui 2/3 du Mali est en proie à  des hommes qui ne vont pas s’y limiter. Ils l’ont dit et ils en ont les moyens. Surtout qu’à  Bamako, C’’est le gouvernement d’union nationale qui intéresse plus qu’autre chose. Les amis du MNLA, vous avez mis vos frères dans la situation la plus difficile de leur histoire. Vos frères touareg, parce que quand la haine s’élance, il est difficile de l’arrêter et aujourd’hui les maliens ne sont pas fous d’amour pour eux. Vos frères maliens qui, mis face à  leur responsabilité, n’oublieront certainement pas la votre. Maintenant, posez-vous cette question ? Pourquoi vous ont-ils aidé, si C’’est pour vous jeter dehors à  la première occasion ? Avez-vous compris qu’ils se sont servis de vous ? Que vous avez été leur « cheval de Troie » ?

Gao : le cholera est sous contrôle

34 cas, 2 décès, c’est pour l’heure le bilan de l’épidémie de choléra dans l’aire de santé de Wabaria à  une dizaine de Kilomètre de la ville Gao. Cette information diffusée la semaine dernière a provoqué une vague d’inquiétude quand on sait la situation patriculière que vivent les populations de cette zone. C’est donc pour donenr plus de précisions et surtout rassurer l’opinion que le DIrectuer National de la Santé a donné un point de presse. Sans eau potable, les familles boivent l’eau du fleuve Le cholera est une toxi-infection digestive aigué due à  l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les bacilles du vibrio cholérae. Les bacilles décrètent dans l’intestin la toxine cholérique, qui provoque la perte d’eau et d’électrolytes (jusqu’à  15- 20 litres par jour). Les fortes concentrations de la population, associées à  une hygiène du milieu défectueuse, favorisent l’apparition et le développement des épidémies de choléra. La maladie se contracte en consommant de l’eau ou des aliments contaminés. C’’est le cas de Wabaria situé à  10 km de la ville de Gao o๠les populations en manque d’eau potable se sont rabattues sur l’eau du fleuve. Le représentant de la société malienne de la gestion de l’eau potable (Somagep) explique que la situation insécurité à  Gao empêche tout approvisionnement de la population en eau potable. Les deux pompes à  wabaria sont tombées en panne. Selon Mamadou Namory Traoré, à  la date du 5 juillet, 34 cas suspects dont 2 décès ont été enregistrés soit un taux de létalité de 5,88%. « Des prélèvements de selles examinés au laboratoire national de référence (INRSP) se sont révélés positifs au vibrio cholerae 01, sérotype Ogawa, le 04 /07/2012, d’o๠la déclaration de l’épidémie par les autorités nationales » explique t-il. La situation est sous contrôle Le représentant de l’OMS a quant à  lui avancé les chiffres sur la sous-région ouest africaine. Il a signalé que plus de 2000 cas de l’épidémie ont été enregistrés au Niger l’année dernière. Face à  l’urgence, Massambou Sacko, représentant l’OMS au Mali, a invité les acteurs à  vite agir pour arrêter le cholera. Et cela à  travers la sensibilisation de la population sur les bonnes pratiques. En en croire le directeur national de la santé, la riposte contre cette maladie a été rapide depuis l’éclatement de l’épidémie, car dit-il, les désinfectants ont même été envoyés à  travers le couloir humanitaire dans les régions du nord. Grace aux efforts des agents de santé, la maladie a été rapidement circoncise. A Wabaria un lazaret a été mis en place pour une meilleure prise en charge des cas. On peut noter également la mobilisation d’une vingtaine d’agents de santé pour appuyer les activités de lutte dans les localités touchées, le renforcement des stocks de médicaments et désinfectants au niveau régional. « Nous avons distribué des comprimés aquatabs pour désinfecter l’eau des domiciles. Le lundi dernier nous avons envoyé les médicaments et les produits désinfectants à  Gao. Et puis les traitements des puits des villages de l’aire de santé de Wabaria ont été faits par les référents dans la localité » a conclu le directeur national qui appelle à  plus de vigilance et au respect des bonnes pratiques d’hygiène pour éviter de nouveaux cas.

Nord du Mali : « Situation sous-contrôle »

En visite en Mauritanie, une semaine après les attaques dans les villes de Ménaka, Tessalit et Aguelhok, Soumeylou Boubèye Maà¯ga a déclaré que l’armée avait la situation sous contrôle dans le septentrion. «Toutes les villes du nord du Mali sont sous le contrôle de l’armée malienne », a-t-il déclaré à  la presse en marge d’une réunion sur la sécurité au Sahel rassemblant des ministres de la Mauritanie, du Mali, du Niger et de l’Algérie – dits « pays du champ » – ainsi que des délégués du Nigeria. Les 17 et 18 janvier dernier, les villes de Ménaka, Aguelhok et Tessalit, situées au nord-est du pays étaient attaquées par des rebelles touareg. Elles seront reprises quelques heures plus tard par l’armée, après de violents affrontements qui ont fait 47 morts. Selon un communiqué diffusé jeudi dernier par le ministère malien de la Défense, les assaillants ont subi des pertes lourdes, 35 morts dans leurs rangs à  Aguelhoc, dix à  Tessalit, tandis que deux soldats ont été tués dans ces deux localités. Les assaillants ont été présentés par le gouvernement comme des combattants rentrés récemment de Libye et des membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), organisation politico-militaire née fin 2011 de la fusion de groupes rebelles touareg. « Il y a des groupes qui ont des revendications qu’ils essayent de porter par les armes et par la violence », alors que « toutes ces revendications peuvent s’exprimer sans recours aux armes et sans recours à  la violence », a ajouté le ministre Maà¯ga pour qui « l’Etat malien est prêt à  écouter, mais il n’est pas prêt à  accepter des actions qui peuvent être de nature à  menacer la stabilité et la sécurité du pays, l’unité du Mali et son indivisibilité sont garanties ». Des «réponses à  des impatiences et des attentes » seront bientôt données, a-t-il ajouté dans pour autant préciser quelles mesures étaient envisagées. Il y a un mois, le gouvernement du Mali a adopté des projets de loi créant les provinces de Taoudéni et Ménaka, dans le cadre d’un programme de redécoupage territorial visant à  porter, sur cinq ans, le nombre de régions administratives de huit actuellement à  19. l’objectif est de renforcer la présence administrative et militaire dans ces zones qui sont aujourd’hui un peu livrées à  la merci de bandes armées qi tentent par tous les moyens d’y imposer leur loi.

Gouvernement : Visite inopinée de Mme le Premier ministre dans les ministères

On connait l’administration malienne. Un grand corps malade, notamment, de l’absentéisme de ses agents. C’’est peut-être la preuve que Mme le Chef du gouvernement a voulu se donner ce jeudi 5 janvier en organisant une visite surprise dans plusieurs départements logés à  la Cité ministérielle. C’’est donc très tôt, vers 7h 30, que le Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé a fait le tour des ministères du développement social, de l’environnement, de l’eau, des réformes de l’Etat, des postes et des nouvelles technologies, de la communication, et enfin du ministère délégué chargé de la décentralisation. Au total sept ministres logés à  la Cité ministérielle, ont reçu la visite de la patronne de l’exécutif. Trois d’entre eux n’étaient pas sur place. Il s’agit notamment du ministre des réformes de l’Etat, du développement social et de celui chargé de la décentralisation. Renseignements pris auprès de plusieurs sources, les ministres concernés avaient « des engagements à  d’autres rencontres ». Celui des réformes devait « présider un séminaire relatif aux élections », à  la décentralisation « le ministre avait la charge de défendre un projet de loi à  l’Assemblée nationale », au développement social, « C’’est un empêchement ». Pour une administration au service des populations l’objectif de cette visite, explique Mme le Premier ministre, était de s’enquérir des conditions de travail des agents des ministères transférés à  la Cité. « Cette visite devrait intervenir plutôt, mais mieux vaut tard que jamais. Elle nous permet de réussir notre mission de réforme de l’administration, et d’être au service de nos populations » a déclaré Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé qui s’est dite satisfaite de la disponibilité du personnel des départements et de leur ponctualité. « Si certains bureaux étaient fermés, J’ai constaté dans l’ensemble que les agents sont à  la tâche. Cela me rassure, et témoigne que notre administration a conscience du défi que l’attend » a déclaré la patronne du gouvernement. Qui a profité de cette tribune pour mettre l’accent les enjeux des élections référendaire et présidentielle de 2012. Exprimant son souci de réussir des élections libres, apaisées et transparentes, Mme le chef du gouvernement a insisté sur la participation massive des citoyens, notamment des femmes et des jeunes qui jouent, selon elle, un rôle déterminant dans la réussite du processus électoral dans notre pays.

Contrôle des naissances au Mali : La planification familiale est-elle une solution ?

La population du Mali s’élève à  environ 14 millions d’habitants selon les dernières statistiques du RAVEC en cours actuellement. Elle s’élèvera à  31 millions d’ici à  2025 selon une étude réalisée par le PRB, une ONG américaine. Le pays a adopté pour la première fois, une loi sur l’espacement des naissances en 1972. Cependant, son application n’a commencé à  être visible qu’au début des années 2000 La loi sur la contraceptive En 2002, une loi sur la sécurité contraceptive est votée par l’assemblée nationale afin de préserver la santé de la mère et de l’enfant. Malgré cette loi, le taux de mortalité infantile (enfants de moins d’un an) était de 103,83 ‰ en 2008 (soit au 8e plus mauvais rang mondial). Néanmoins, un progrès important a été constaté durant ces dernières décennies. Les risques de mortalité infantile, maternelle et néonatale ont considérablement baissé dans les zones urbaines et légèrement en zone rurale. La population rurale est la plus touchée par ces pertes en vies humaines. En effet, il y a un réel problème d’accès aux centres de santé de références ou communautaires. Les dispensaires sont souvent éloignés et les ruraux sont ainsi confrontés à  des problèmes d’ordre financiers. L’enfant, signe de richesse en Afrique En Afrique, l’enfant a toujours été considéré comme un signe de richesse. Beaucoup d’enfants, équivaut à  des bras valides. Particulièrement dans les villages oà¹, les travaux champêtres sont une obligation pour tous. l’agriculture constitue un moyen privilégié pour accéder à  la richesse. Et la première richesse pour tout chef de famille africain dans le temps, et même aujourd’hui encore, C’’est le nombre élevé d’enfants. Parce que, plus on a d’enfants, plus les bras sont nombreux pour cultiver. Et cela est plus économique puisqu’il n’y a pas besoin de débourser de l’argent pour embaucher des travailleurs. Par ailleurs, certains ont la chance de voir tous leurs enfants étudier. Et ceux-ci, constituent indéniablement des sources de revenus non seulement pour leur famille, mais aussi pour le pays. La pauvreté endémique Malgré la pauvreté endémique, les familles nombreuses arrivent à  subvenir à  leurs besoins, même si ce n’est pas toujours évident. Le Nigéria fait partie des pays les plus riches du continent, avec une population de 123.337.822 habitants. Ce pays constitue une référence économique aujourd’hui dans la sous-région et même dans le monde. Et sa population nombreuse ne constitue pas du tout un frein à  son développement. Le nombre élevé d’habitants constitue à  n’en point douter, une manne importante pour le développement du pays. La Chine également fait partie des plus grandes puissances mondiales. Avec plus d’un milliard d’habitants, tous les secteurs sont en expansion aujourd’hui, grâce à  sa population abondante Une population relativement jeune Devrait-il y avoir une planification familiale au Mali ? La population est relativement jeune. Une application de produits contraceptifs ne constituerait-elle pas une montée rapide du vieillissement de la population ? Un frein au développement ? Certains s’accordent à  dire que ces produits sont juste une politique occidentale pour freiner les naissances et garder le continent dans un état d’infériorité, de sous développement. On sait que la jeunesse représente une main d’œuvre fraiche pour le développement socio-économique d’un pays. En particulier le Mali qui a été classé lundi dernier, à  176e position sur 182 pays, selon l’indice de développement humain du PNUD. Il est certain que la sécurité contraceptive constitue une solution aux risques liés à  la mortalité infantile, maternelle et néonatale. Cependant, peut-on vraiment contrôler les naissances au Mali ? L’accès aux centres de santé Toutes les zones d’intervention ne sont pas accessibles par les acteurs de la santé. Et, lorsqu’il y a rupture de stock, il est très difficile pour les femmes rurales de se déplacer à  des kilomètres de leurs villages, pour aller dans les localités o๠se trouvent des centres de santé. Les moyens sont très limités pour les ruraux de suivre régulièrement les méthodes contraceptives. Surtout que dans certains endroits, un chef de famille peine à  avoir plus de 500 francs par jour. Les agents intervenant sur le terrain pour les campagnes de sensibilisation sur la sécurité contraceptive, n’arrivent pas toujours dans les zones les plus reculées du pays. Ils se limitent juste aux chefs lieux de région. Et parfois, les opérations d’essai se soldent par des échecs dus à  la faible qualification des agents de santé formés sur le tas. Tel a été le cas à  Khalifabougou, une localité de Kati oà¹, des femmes ont été infectées à  la suite d’implantations (une des méthodes de la contraception). Pour cette méthode, l’agent de santé perce le bras de la consommatrice, et ensuite, introduit le bâtonnet qui a une durée de cinq ans. La femme peut donc rester 5 ans sans faire d’enfant. Malheureusement, les implants ont été mal faits. Trois femmes ont eux de graves plaies aux bras. Depuis lors, la quasi-totalité des habitants du dit village refusent catégoriquement la contraception, quelque soit la méthode. La contraception constitue-elle réellement une solution pour le développement économique et sociale du Mali ? La politique contraceptive reste en tout cas à  désirer. Les populations tant urbaines que locales, restent pour la plupart assez sceptiques sur la question. D’une part, les gens ont peur des effets secondaires des produits utilisés, et d’autre part, ils préfèrent avoir une population jeune car, estimant que cette politique ne fera qu’engendrer un vieillissement important de la population malienne. Néanmoins, des consommateurs sont plutôt optimistes sur la question. Ils pensent qua la Planification familiale permet une meilleure santé pour la femme qui est restée longtemps sujette à  des problèmes liés aux grossesses.